La rencontre

Write by Ndobis

Il démarre et je me rappelle que je dois prévenir Karim de ce qui vient de se passer et lui dire que nous sommes en route. Ça sonne mais il ne décroche pas. Je me décide donc à appeler Éric, je ne sais pas comment il va le prendre car c’est la seule femme qu’il a aimé de sa vie.  Depuis leur séparation il va de femme en femme les unes mal éduqué et d’autres avide d’argent qui espèrent pouvoir lui mettre le grapin dessus. Ça sonne mais lui non plus il ne décroche pas, ce qui augmente encore mon angoisse, jade est toujours inconsciente mais au moins elle respire. Je transpire et j’ai tellement peur, s’il lui arrivait quelque chose je ne me le pardonnerais pas. Mon téléphone se met à sonner et c’est Karim

-Coucou madame Bilari, je vous manque déjà ? je ne réponds pas immédiatement et me met à pleurer

- hey mon amour qu’est-ce qu’il y a, tu vas bien ? le bebe va bien ? parle-moi s’il te plait

- je suis désolé chéri, je ne t’ai pas écouté, je suis désolé car si je ne l’avais pas fait rien de tout ceci ne serai arrivé

- ma chérie tu me fais peur la, calme-toi ce n’est pas bien pour le bebe et dis-moi ce qui se passe

- j’ai cogné quelqu’un en allant au magasin de décorations de Bonamoussadi

- Malika ! hurle-t-il, je t’ai pourtant dit ce matin… il s’arrête sans doute parce qu’il sait que je me sens déjà mal... Calme-toi ma chérie, où es-tu maintenant ? comment va la personne ?

- nous sommes dans la voiture nous serons dans ta clinique dans une vingtaine de minutes s’il n’y a pas trop d’embouteillage, elle est toujours inconsciente

- il fallait prendre un taxi, tu ne devais pas prendre le volant dans cet état

- t’inquiètes je ne suis pas au volant, un monsieur s’est porté volontaire pour conduire à ma place. Et tu ne devineras jamais la meilleure, la personne que j’ai renversée n’est nul autre que Jade

- Quelle jade ? LA JADE ? l’ex copine d’Éric

- oui

- Oh merde…  De toute les façons je t’attends ici, on avisera plus tard… je vous attends, sois prudente et prends soin de vous mon amour

- promis trésor. 

Je fais une prière à peine je raccroche avant de me décider à rappeler Éric, il ne décroche pas son portable, il doit être à une réunion, je lance don l’appel pour joindre sa secrétaire, elle décroche et me confirme qu’il est en réunion.  Je lui demande donc de dire à mon frère que j’ai cogné quelqu’un et que nous sommes à la clinique ou travaille Karim. Cinq minutes plus tard nous arrivons à la clinique et le monsieur sort pour appeler les infirmiers qui viennent immédiatement avec un brancard et transportent Jade vers l’intérieur. Je remercie ce bon samaritain qui a bien voulu me donner un coup de main et je lui tends deux billets de dix milles francs qu’il refuse gentiment en me disant qu’il n’a rien fait d’extra. Je lui laisse tout de même ma carte de visite au cas où il avait un jour besoin d’un service. Je me dirige ensuite vers l’intérieur de la clinique où je vois les infirmières la conduire dans une salle, je m’assoie à l’accueil et quelques minutes après Karim sort d’une salle et se dirige vers moi à pas de loup. A peine je le vois que je me mets à courir dans sa direction. Il me réceptionne et me fit plusieurs bisous dans le cou et sur la tête.

- Grace à Dieu tu vas bien, assieds-toi, il me donne la bouteille d’eau qu’il avait en main, je bois au goulot.

       - Merci chéri

- bon je dois aller m’occuper de la patiente, toi reste la et attends-moi ou si tu veux vas m’attendre dans mon bureau, je t’y rejoins à peine je finis

- ok chéri. Il m’embrasse et s’en va je reste assise là une dizaine minutes avant de me lever pour me diriger vers son bureau.

J’étais là à réfléchir comment dire à Éric que la personne que j’ai renversée n’est nul autre que Jade lorsque la porte s’ouvre en fracas sur un Éric tout en Sueur.

-Malika !!!!!!!!!!!

                                                                              Éric Ekeke

J’étais en réunion avec de potentiels partenaires venus du Gabon. La réunion a duré une heure et quarante-cinq minutes, je suis sortie de la salle de conférence tout extenué.  Je me dirigeais vers mon bureau pour contrôler mes mails lorsque Maddy ma secrétaire me fais savoir que Malika a appelé pour dire qu’elle a renversé quelqu’un, mon cœur a raté un battement, je me suis dirigé vers mon bureau presque en courant pour prendre mon téléphone tandis que Mady me suivait pour me communiquer la fin du message. Je prends mon téléphone et je tombe sur trois appels en absence de ma sœur, j’ai pris l’ascenseur et je me suis dirigé vers ma voiture la peur au ventre, j’espère qu’elle et l’enfant se portent bien, mais que faisait - elle hors de la maison ? quand j’ai parlé avec Karim ce matin il m’a fait comprendre qu’elle passerait la journée au lit car elle a eu un malaise hier soir, mais comme ma sœur n’en fait qu’à sa tête elle est sortie. J’ai conduit comme un pilote de course et je suis arrivé à l’hôpital en moins de 15 min.

J’arrive et je ne la vois pas dans la salle d’attente, je me dirige vers la réception ou on me fait comprendre qu’elle va bien et qu’elle est dans le bureau de son mari, heureusement pour moi que presque tout le personnel me connait ici car je viens régulièrement ici voir Karim. Je me dirige vers le bureau de mon beau-frère que j’ouvre à la volée sans prendre la peine de cogner à la porte

Éric : Malika !!!!! je la vois là assise le regard dans le vide, elle sursaute et se lève je cours et la prends dans mes bras, c’est ma seule sœur, mon bébé, ma première fille, si un jour il lui arrivait quelque chose je n’y survivrais pas

Éric : Comment vas-tu ? Qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi tu es sortie de la maison alors que Karim m’as dit que tu passais la journée à la maison….

Malika :  Mon Dieu Éric calme toi, une question avant l’autre, je n’ai rien c’est la personne que j’ai renversée qui est inconsciente, j’espère qu’elle ira mieux

Éric : Mais que s’est-il passé ?

Malika : Je partais au magasin de décoration de Bonamoussadi pour réceptionner les vases précieux venant de la chine lorsqu’au niveau de Santa Lucia j’ai eu un gros vertige qui m’a distraite pendant quelques secondes et j’ai   renversé une personne qui traversait la route. Mon Dieu j’ai eu si peur …

ERIC : calme-toi ma chérie, tout ira bien ...

La porte s’ouvrit à cet instant là sur Karim

Karim : Ah Éric Grace à Dieu tu es là. Je t’ai toujours dit que c’est ta sœur qui causera ma mort, toi-même demande lui pourquoi elle est sortie de la maison alors qu’elle m’a juré ce matin qu’elle ne sortirait pas

Malika : Je suis vraiment désolé j’avais juste l’intention de passer quelques minutes à la boutique, juste le temps de réceptionner les vases venant de la chine ; je serai rentré tout juste après.

Éric : Oui mais tu as couru un risque inutile, tu imagines s’il t’était arrivé quelques choses ? Hein tu es à terme Malika, tu portes une vie en toi et par conséquent, tu ne peux plus te permettre de poser des actes sans réfléchir.

                                                               KARIM

Je regarde frère et sœur, l’un faisant des reproches et l’autre s’excusant tout en essayant d’être rassurante. Malika, ma chère et tendre épouse, une ampoule grillée qui n’en fait qu’à sa tête mais je l’aime tellement ce petit bout de femme d’un mètre Soixante-neuf. Elle est folle, impulsive mais à un grand cœur, toujours là pour les autres. Je l’ai connu derrière son frère, elle me faisait tellement chier au début que je ne voulais même pas là voir en peinture. Voir le frère ainsi inquiet pour sa sœur m’a rappelé les circonstances dans lesquelles Éric et moi nous sommes rencontrés.

                                                                                                                      Flashback

J’avais à peine commencé à travailler dans la clinique actuelle et un soir je suis rentré tout exténué. Arrivé chez moi , j’avais pris un bain et mangé  les restes de riz sauce arachide  fait la veille .Ne voulant pas rester  à la maison déjà que le lendemain était mon jour de repos, j’étais sorti pour  faire un tour et c’est ainsi que de fils en aiguille je m’étais retrouvé dans un casino à Akwa où je suis resté jusqu’à   presque 4 heure du matin ;  je conduisais tranquillement jusqu’au moment où j’ai aperçu un jeune homme qui se faisait agressé dans un coin, j’ai voulu passer  mon chemin  et ne pas me mêler de ce qui ne me concerne pas mais  après j’ai changé d’avis me disant que si c’était moi dans cette situation j’aurai voulu être aidé. J’ai donc fait demi-tour et pointé les phares dans leur direction tout en claxonnant plusieurs fois dans le but d’attirer les gens, les agresseurs prirent peur et s’enfuirent. Je suis donc sorti de la voiture et j’ai rejoint les quelques passants qui se trouvaient autour de lui. Il puait l’alcool à distance et balançait des paroles incohérentes. Par ses vêtements on pouvait se rendre compte que c’était quelqu’un de bonne famille ou ayant une bonne situation financière, j’ai fait savoir aux personnes présentes que j’étais médecin et ils m’ont laissé l’ausculter ; grâce à Dieu, en dehors de quelques égratignures ci et là il n’avait rien de grave. Ne sachant quoi faire ni ou le déposer, déjà que les autres personnes étaient déjà toutes partie, j’ai d’abord pensé aller le déposer dans un commissariat mais je craignais qu’on le jette dehors alors j’ai croisé les doigts afin que ce soit quelqu’un de bien et que je n’ai pas à regretter cette décision. Je l’ai donc emmené chez moi et l’ai installé dans la chambre des invités après avoir retiré ses vêtements sales et ses chaussures. Je me suis aussi changé après un bain rapide   et au lieu de me coucher dans ma chambre je me suis plutôt installé sur le divan et j’ai allumé la télé jusqu’à ce que le sommeil ne m’emmène tout droit dans les bras de morphée. Mais je fus réveillé quelque temps après par la voix de mon hôte qui ne cessait d’appeler encore et encore une certaine Jade encore et encore comme s’il recitait un mantra : Jade, Jade, Jade. Je n’ai plus pu fermer l’œil.  A 8h30 lorsque mon réveil a sonné, je me dirigé vers la cuisine ou j’ai entrepris de préparer le petit déjeuner une vingtaine de minutes plus tard j’avais presque fini et disposé les œufs, jus d’orange, pain, lait, Matinal, thermos d’eau chaude et Nescafé quand des bruits s’étaient fait entendre. Je me suis donc dirigé vers la chambre d’amis ou j’ai toqué avant d’entrer. Mon inconnu était assis là le regard perdu, se demandant sans doute où il était :

- Karim : Bonjour je suis Karim Bilari, je vous ai secouru hier soir, vous étiez entrain de vous faire agresser. Ne sachant qui vous étiez et où vous déposer je vous ai ramené ici.

-Éric : Bonjour, je m’appelle Éric, hier j’ai un peu exagéré avec l’alcool, et présentement j’ai la tête qui va exploser. Je vous remercie beaucoup de m’avoir ramené chez vous sans même me connaitre.

-Karim : De rien c’est la moindre des choses.  La salle de bain est juste à côté, je vous y ai déposé quelques vêtements propres, faites y un tour… le petit déjeuné est prêt, après vous pourrez prendre une aspirine pour vos maux de tête.

-Éric : Merci pour tout, ne vous dérangez pas pour le petit déjeuner, vous avez assez fait, je le prendrais chez moi. Malika doit être tout inquiète car je n’ai pas pour habitude de passer la nuit hors de la maison

-Karim : Alors prenez mon téléphone et passez-lui un coup de file. Cela fait, je le laisse et je sors.

Il me rejoint quelques minutes plus tard après avoir pris sa douche, mes vêtements qu’il porte sont légèrement grand pour lui. Nous prenons le petit déjeuné dans un silence morbide, seul le bruit de nos bouches en pleines mastications nous accompagne. Après le petit déjeuner je propose de le raccompagner chez lui et il accepte sans problème.

A peine nous arrivons chez lui et que je gare la voiture devant le portail, une jeune femme toute belle que je suppose être sa compagne sort et commence à lui crier dessus :

Elle : Mais non de Dieu Éric où étais-tu ? Comment peux-tu passer toute la nuit dehors sans me faire signe ? J’ai eu tellement peur, j’ai appelé tous ceux que je connais mais personne ne savait où tu étais ; tu veux me tuer ou quoi ? Si c’est comme ça que tu veux continuer de vivre moi je pars

Éric : Calme-toi ma chérie, je vais tout t’expliquer

Elle : Non je ne vais pas me calmer. Je ne vais pas rester ici et attendre qu’un matin on vienne m’annoncer qu’on a trouvé ton cadavre quelque part…La fin de sa phrase était accompagné de larme

Éric : Calme-toi je te promets que ça ne va plus se reproduire, tu n’as pas à t’en aller, je t’en prie, ma chérie reste et si ça se reproduit tu pourras t’en aller.

En regardant cette jeune femme on pouvait lire l’inquiétude sur son visage mais aussi beaucoup d’amour pour Éric. Ses yeux bouffis montraient qu’elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Malgré cela elle était très belle et je me surpris à rêver avoir une femme comme elle dans ma vie, une personne qui m’aimerait et qui s’inquièterait pour moi, une personne avec qui vivre et qui me rendrait heureux et que je comblerais d’amour. Nous aurions beaucoup d’enfants et vivrons heureux jusqu’à la fin de nos jours.

Me sentant de trop je raclais ma gorge et leur dis aurevoir

Éric : Non non restez Karim

Karim : Non non je dois partir, j’ai un rendez-vous tout à l’heure et je dois aller me préparer. De plus je pense que votre femme voudrait vous avoir pour elle seule après la grosse frayeur que vous lui avez faite…. A peine j’avais prononcé cette phrase que les deux étaient parti dans un fou rire 

Elle : Moi sa femme ? nooooo si jamais j’ai un mari comme lui je l’étranglerais dans son sommeil… hahahhahaahahhaah

Éric : Non mon vieux, je ne suis en aucun cas marié. Et à dire la vérité, plutôt que d’avoir une folle pareille comme épouse je préfère rester célibataire. Karim je te présente ma sœur cadette Malika Ekeke, Malika je te présente mon sauveur Karim Bilari. Il m’a sauvé hier nuit alors que je me faisais agresser et m’a ramené chez lui. Merci une fois de plus Karim, vous savez où je vis et si vous avez besoin d’un quelconque service faites un tour aux entreprises EKEKE et demandez après moi. Merci une fois de plus.

-De rien, je n’ai rien fais de spécial, aurevoir et prenez soin de vous.  En fait je n’avais aucun rendez-vous ce jour, c’est juste que cette jeune femme, Malika provoquait de drôle de sensation en moi.  En effet, il n’avait cessé de penser à elle toute la soirée et les jours à venir. Il avait revu Éric deux semaines plus tard lorsque ce dernier était venu à la clinique Spécial care pour un check -up, on s’était changé de numéro de téléphone et ce même soir on s’était retrouvé pour boire une bière et de fil en aiguille nous somme devenu de meilleurs amis et ensuite beau-frère.  ( FIN du FLASHBACK).

  

Coucou  bonsoir à tous, comme promis voila un long chapitre. J'attends vos reactions , si d'ici demain à 20h nous avons 100 like ( kiff) et 50 commentaires je balance un autre  chapitre   donc lachez vous  !!!!!!!!!!!!! Entre temps respectez les consignes en restant chez vous afin d'evitez au maximun la proliferation de ce virus qui fait de nombreuses victimes tous les jours dans le monde... prenez soin de vous..... Kissouuuuuuuuuuuuuuuuuuu 
     

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