La tentation
Write by Pegglinsay
35
Larissa
Il était plus de cinq heures et j’entendais Éric prendre sa douche. Il devait se rendre au station de bus avant 7 heures pour rentrer à Jacmel. Moi, j’étais là, entrain d’essayer de me rendormir mais en vain. J’ai passé toute la nuit à réfléchir sur ce que je devais faire ; entre lui dire la vérité ou lui cacher cette histoire. J’ai eu toute une nuit pour y penser. Et j’ai décidé de tout lui dire même au risque de le perdre. J’ai pas envie que Kilian me fasse une mauvaise surprise ou du chantage donc je dois me jeter à l’eau. Je m’assoies sur le lit et attends qu’il sorte de la salle de bain.
- (me voyant assise) désolé ma chérie, je ne voulais pas te réveiller, dit-il en déposant un baiser sur mon front.
- Ça ne fait rien bb.
- (en essuyant son corps il me fit face et me regarde) tu as un problème princesse ? me demande-t-il en voyant mon mine soucieux.
- Éric j’ai… quelque chose à te dire mais rhabille toi d’abord.
- Ben…ok
Cinq minutes plus tard, il était assis en face de moi et n’avait pas encore mis ses chaussures.
- Je t’écoute princesse.
- Je ne sais par où commencer…
- Ben …commence par le début, dit-il en souriant.
- Avant sache que tu es la plus belle chose qui me soit dans la vie, mis à part mon fils bien sur (je souris timidement). J’ai fait un tas de bêtise dans le passé et à cette époque je m’en souciais guère…
- Est-ce-qu’il y a un rapport avec ce Kilian qu’on a rencontré hier ?
- Oui Éric ! pendant ma relation avec Karl, il nous arrivait de …disons… de coucher ensemble au bureau. Ben… un jour, j’étais venu plus tôt au travail et puisque j’ai remarqué qu’il était là, je suis allée à son bureau pour…tu vois ?
- … je vois…
- Et c’est pendant l’acte que j’ai remarqué que je m’étais trompée. Ce n’était pas Karl mais Kilian…
- Attends, attends (il se met debout et me fixe) T’es entrain de me dire que tu as couché avec Kilian pensant que c’était Karl ?
- Oui, dis-je en baissant la tête.
- Quand tu es rentrée dans ce bureau vous ne vous êtes pas parlés ? tu t’es jetée sur lui sans lui adresser un mot ?
- Je… on était fâché, alors j’ai trouvé normal qu’il ne me parle pas !
- Si je comprends bien tu es allée dans son bureau pour te faire pardonner. Et quand exactement tu as su que tu t’étais trompée de frère Larissa?
- Pendant… il avait des tatouages que j’ai vus quand j’ai ouvert sa chemise…
- Tu m’avais dit qu’il n’était pas ton ami…
- Il ne l’est pas…
- Comme ça, c’était la première fois que tu le voyais ?
- Oui chéri, c’est ce que j’essaie de te dire, dis-je en essayant de retenir mes larmes.
- (il se mit à faire les cent pas) hmmmmmmm…tu as couché avec les deux frères…
- …
- C’est pour cela qu’il prenait tout son aise avec toi. J’aurais du lui casser la figure (il se baisse et met ses chaussures) Je ne dois pas rater le bus.
- Éric ?
- (il prend son sac et le met sur son dos et me regarde) je dois m’en aller…
- Éric ? (je laisse le lit et me mets debout devant lui tout en essuyant mes larmes)
- Je dois partir Larissa, lance-t-il en se dirigeant vers la porte de la chambre.
- Non, criai-je (je me mets devant la porte pour lui barrer le passage) Tu ne peux pas partir sans rien me dire Éric.
- QU’EST-CE-QUE TU VEUX QUE JE TE DISE LARISSA, cria-t-il.
- TOUT CHERI ! Je ne veux pas que tu partes et que tu me laisses dans le silence, dans le doute !!!
- J’ai besoin de temps…
- Eriiiiiiicccc (j’essaie de m’agripper à lui) Parle moi please.
- J’ai besoin de temps pour assimiler tout ça Larissa (il laisse la chambre et dirige tout droit vers la porte de sortie) Au revoir Larissa.
- (Je marche derrière lui et je le retiens par la main) Pourquoi tes mots sonnent comme un adieu ? Cheriiiiiiiiiii….
- …
- ERIC !!!! Regarde-moi (je prends son visage en couple), parle moi.
- …
- Je t’en supplie !!!!
- A plus Larissa !
David
- J’ai adoré la soirée, thanks dear !
- Je t’en prie Whitney ! répondis-je en garant la voiture.
C’était le dernier jour de Whitney alors on est sorti prendre un verre puis on est allé danser avant de la ramener à son hôtel.
- Je me demande quand on se verra ? me demande-t-elle.
- Un jour comme aujourd’hui !
- Par hasard !! Non j’aimerais qu’on reste en contact David (elle me touche l’épaule et se met à me donner une sorte de massage) je n’aimerais pas que notre soirée se termine ainsi, en sachant qu’on ne se verra plus.
- J’ai ton numéro…
- Et j’ai le tien aussi.
Un ange passa et on restait silencieux pendant un bon moment. Je ne sais pas pourquoi j’ai senti que le massage que me procurait Whitney était comme une douce caresse, et j’aimais ça. Voyant que cela me faisait du bien, elle me demanda de me tourner pour qu’elle puisse continuer sa besogne. Je lui donna mon dos et fis face à la porte de la voiture. Hmmmmm. Ses mains étaient magiques et ce n’était pas la première fois qu’elle me massait. Elle avait l’habitude de le faire au boulot à chaque fois qu’elle me sentait tendu.
- tes mains sont toujours en or…
- toujours mon beau, dit-elle d’une voix sensuelle.
- J’envie l’homme qui sera ton mari.
- Alors tu n’as qu’à prendre sa place.
- Lol ! So funny girl !
- Seriously guy !
- T’es pas croyable comme fille toi !
- …
Ses mains descendaient le long de mon dos et y remontaient ; franchement cela me rendait fou. A un moment j’ai senti son souffle dans mon cou et sur ma joue gauche, mais je faisais comme si rien était jusqu’à ce qu’elle me dit cela :
- Tu sais, on pourrait monter dans ma chambre et prendre un dernier verre ! Ça te dit ?
- ( je lui face et réponds) je dois absolument rentrer…
- D’accord mon beau mais un dernier verre ne te ferra pas de mal, dit-elle d’une voix sensuelle, tu ne sais pas ce que tu rates Daveeeeee (puis elle descend de la voiture)
Et moi comme un idiot je la regarde traverser la rue. Je réfléchis un moment et essaie d’appeler ma raison pour m’empêcher de faire une bêtise. David ressaisis-toi ! ne te laisse pas guider par ton corps, sois fort.
- Attend Whitney ! criai-je (elle se retourne et me regarde) finalement je vais prendre ce dernier ververre. (je descends de la voiture et la verrouille. Je traverse la rue, elle me tend la main, je la prends et on rentre ensemble dans l’hôtel).