36

Léa

Je m’étais remise de mon accident mais je n’avais pas encore repris le travail. J’étais au lit et ma mère était entrain de cuisiner l’un de mes plats préférées ; riz blanc, purée de pois et touffus de légumes. Ma très chère mère était en ville pour une semaine mais puisque j’ai eu l’accident, elle est à la maison depuis trois semaines. 

 Couchée, je réfléchissais sérieusement au sermon d’avant-hier que j’ai écouté à l’église ; et oui, j’y suis allée. Ma mère ne me lâchait plus, elle voulait qu’au moins j’aille à l’église pour remercier le Seigneur. Je lui ai dit que j’avais déjà remercié Dieu tout en étant sur le lit d’hôpital. Mais madame n’entendait pas raison et voulait que j’aille le faire dans une assemblée. 

Alors hier j’ai accompagné ma mère et mes deux p’tits gars. Et ce qui m’a le plus marquée ce fut le sermon du pasteur ce jour-là . vous avez l’habitude d’entendre que Dieu parle à ses enfants par n’importe quel moyen ! Moi ce fut par ce sermon. J’étais en larmes quand le pasteur a fait sa dernière prière pour les orgueilleux, les rancuniers etc… hmmmmm j’ai senti la présence de notre Seigneur et j’ai adoré ce contact que j’avais perdu il y a des lustres.   

- Bonjour frères et sœurs !

- Bonjour pasteur, répondit l’assemblée.

- Aujourd’hui notre sermon porte sur « le pardon ». On va lire plusieurs versets mais on va commencer avec celui-là, Colossiens 3v13, « Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés : faites de même.» 

« le secret d’une vie chrétienne épanouie réside dans la parole de Dieu. Rien de mieux, en cette période de fin d’année que de lire, prier ou méditer des versets bibliques pour repenser aux promesses de Dieu sur notre vie et comment on doit mener cette souffle de vie qui est en nous. 

Demander et donner le pardon, c’est une chose assez difficile pour beaucoup d’entre nous. Cependant le chrétien doit être ouvert pour pardonner ou être pardonné. Je sais que c’est difficile mais si vous voulez suivre le Christ, vous voulez être ses disciples, vous devez apprendre à pardonner comme le Christ l’a fait dans Luc 23 verset 34. »

Je me suis sentie toute chose en écoutant le pasteur. C’était comme si ce sermon m’ était destinée et je commençais à être bouleversée. 

            Le pasteur continue en disant : «  le pardon  est indissociable de l’amour ; on ne peut pas dire qu’on aime sans pouvoir pardonner. Pardonner à quelqu’un s’est fait preuve d’amour et de bonté. C’est se dire que Christ est notre maitre et qu’on a envie de faire comme lui, amen ! »

- Amen ! 

- « Ce que je vous demande chers frères et sœurs c’est de suivre Jésus, Lui qui a pardonné à ceux qui l’ont maltraité et crucifié. Vous allez me dire que le Christ est  Dieu mais si vous voulez vivre en paix avec vous-même  vous devez pardonner. Priez pour que Dieu vous aidez puisque ce n’est pas chose facile. Si quelqu’un vous a fait pleurer, souffrir, humilier et j’en passe pardonnez-le et avec Dieu vous y arriverez ! 

 Enfants, pardonnez a vos parents et parents faites de même. Maris pardonnez à vos femmes, et femmes faites de même. Si j’ai fait quelque chose à quelqu’un, en ce moment je vous demande pardon. Si j’ai froissé quelqu’un, je sais que parfois je suis rustre, alors je vous demande pardon. Comme je l’ai dit tantôt, le pardon n’est pas chose facile mais avec l’aide de Dieu on peut tout faire.» 

En entendant ces paroles, je suis rentrée en moi-même pour réfléchir à ma vie. J’ai tout de suite pensé à ma relation avec mon mari. Hmmmmm, je peux dire que je n’ai jamais réussi à pardonner totalement a David sinon je ne serai pas aussi méfiante de lui. Comme inquiétude, j’avais peur qu’il me trompe avec sa nouvelle femme. J’avais peur qu’il entretienne une relation extraconjugale et je me demandais si je pourrais le pardonner si il me disait un jour qu’il m’avait trompé. 

Et cet après-midi, arrivée chez moi je me suis mis à prier. Chose que je faisais rarement pendant ces trois dernières années. Certes je priais avec les garçons avant de sortir ou de dormir mais très rarement pour autre chose. 

J’ai passé plus d’une quarantaine de minutes à prier ; tantôt je pleurais tantôt je priais. Je pleurais parce que cela faisait longtemps que j’avais exclus Dieu de ma vie, plus précisément de ma vie de couple.  Je demandais pardon à mon créateur et lui remettais mes problèmes et mon incapacité à pardonner.  

Une heure plus tard je me suis sentie bien et tout ce que j’avais dans la tête c’était d’appeler mon mari et de lui parler. J’étais confiante et je savais que Dieu était dans mon mariage malgré les tentations.  Je suis allée manger avec les enfants et maman, puis je suis retournée dans la chambre avec la ferme intention d’appeler l’homme de ma vie. 

Première tentative, cela sonne mais personne ne décroche. Je refais encore le numéro quand celui-ci décroche enfin.  

David

- Un bouteille de vin et deux cups lol, voila ce que j’ai trouvé comme boisson, me dit Withney en venant s’assoir sur le lit. Mets toi à l’aise Dave, je te sens tout tendu. Viens me trouver,(elle tape l’espace qui est près d’elle et je vais la trouver)

- D’accord chère madame ! et ce vin, on le goute quand ? (je prends la bouteille et regarde la marque du vin. Elle me sert un cup bien rempli, je le goute et remarque que c’est un bon vin) Pas mal !

- C’est ma troisième bouteille depuis que je suis à l’hôtel, je l’a-d-o-r-e !!!!!

- Il est bon !

- Tourne toi, dit elle après avoir vidée d’un trait son vin puis me massait les épaules.

Vingt-cinq minutes plus tard, on avait fini notre bouteille et on s’embrassait passionnément. Le massage s’était transformé en caresse et une chose a emmené une autre.  On était comme deux assoiffés, deux êtres en manque de sexe. Je ne réfléchissais plus, j’étais tellement en manque que mon cerveau ne fonctionnait plus.  Elle se mit en califourchon sur moi et entreprit à me retirer ma chemise. Elle avait mis une robe légère que je retirai en l’arrachant presque. J’avais tellement envie qu’il m’a fallu quelques secondes pour me sentir étroit dans mon pantalon ; je bandais grave et j’avais même mal.  Ses mains sur ma peau me rendait dingue.

- Whitney !!!

- Dave !!!!

Je lui dégrafais son soutien-gorge et pris ses seins dans mes mains quand mon téléphone se mit a sonner. 

- Don’t pick up de phone dear, me dit Withney entre deux baisers. Je laisse sonner et entrepris de continuer à malaxer ses seins quand le téléphone sonne une deuxième fois. Tout de suite j’ai fait allusion à Rosa. Peut être qu’elle a un problème puisqu’elle était seule à la maison. Je la renverse sur le lit et prends mon tel qui était sur la table de nuit. Quand j’ai vu le nom de Léa, mon cœur a failli sortir de sa poitrine.

- Deaarrrrrrr, elle prit mon visage en couple et essaie de me retenir.

- Je dois répondre.

Puis je me dirige vers la salle de bain en ramassant ma chemise au passage. Je décroche.

- Allô ! 

- David !

- Léa ! ça va ?

- Oui je vais bien, toi ?

- Ça va, répondis-je honteusement. Les garçons…

- Ils vont bien grâce à Dieu.

- Cool !

Un ange passa.  Je ne savais quoi dire puisque c’est maintenant que je suis conscient de ce que j’étais entrain  de faire dans cette chambre d’hôtel.

- Chéri… disons…. On peux parler ?  J’ai quelque chose à  te dire.

- Euh…ben… je peux t’appeler dans cinq minutes ? Je termine un truc en ce moment…

- Ah ok. Je t’attends.

- Bien, lançai-je en passant une main sur mon visage comme pour me réveiller et réfléchir à la situation dans laquelle je suis en ce moment. J’enfile ma chemise et sors de la salle de bain. Je retrouve Whitney, couchée sur le lit, elle avait mis sa robe de chambre et me fixait dans les yeux.   

- Ecoute….je dois partir, dis-je lentement en essayant de fuir son regard. 

- Hmmmmm sauvez par le gong !

- Ce qui vient de se produire…

- N’en parlons plus Dave.

- Je…( je vais vers la porte de la chambre) au revoir …

- On se parle alors….

Je n’ai même pas entendu le reste de la phrase que je me suis engouffré dans l’ascenseur comme si j’avais les feux aux fesses.  Arrivé à la voiture, je me suis mis à penser à ce que je venais de faire. J’étais sur le point de coucher avec une autre femme. La chair est faible certes, mais mon esprit était bien disposé. Et si ce n’était pas cet appel, j’aurais passé la nuit avec elle.  Je baisse ma tête sur le volant et pense au gaffe que je viens de causer. J’ai cédé à la tentation, je n’aurais pas du la suivre dans cette chambre. Oui je ne suis pas allé jusqu’au bout mais j’étais sur le point de le faire puisque je ne résonnais plus avec ma tête mais avec ma queue.

Je regarde l’écran de téléphone et hésite à appeler Léa tellement j’avais honte. Je décide de ne pas l’appeler pour le moment et de rentrer chez moi. Je démarre la voiture puis je reçois un message de Léa que je lis rapidement avant de me déplacer. 

« Quand tu sera libre fais moi signe. Il est assez tard, alors il se peut que je m’endorme en t’attendant. Appelle-moi David ! Je t’aime cher époux ! » 

Je lis le message et je sens une sorte de pincement au cœur ; pas seulement pour ce que je viens de faire mais aussi pour ce « je t’aime » que Léa vient de m’envoyer.  J’éteins le moteur et décide de la rappeler.

( JOYEUX TEMPS DES FETES MES DEAR!!!!! Et que vous soyez croyants ou pas, n'oubliez pas le pardon libere. Comme je l'ai dit ce n'est pas quelque chose de facile mais si on veux avancer il faut pardonner. Le sermon du pasteur est tire du blog Aleteia.org sur google. A plus mes cheries. )