Le sauveur de ces dames

Write by Farida IB


Cassidy….


Je suis comme une folle à traîner dans les mêmes vêtements depuis hier. J’ai appelé toute la terre et sillonner les coins et les recoins que je connais à Saliha. Jusqu’ici, rien. Curieusement, je suis la seule à m’en préoccuper. Ses parents vaquent sereinement à leurs occupations. Hier, j’ai croisé sa cadette qui partait ventre ses déguês. Elle m’a servi la même réponse que sa mère ce matin tout comme ses cousines d’ailleurs.


Je laisse échapper un soupir ému en sentant les larmes me gagner. J’indique le chemin au chauffeur qui me ramène chez moi après ma deuxième vaine journée de recherche. J’arrive devant la maison et fulmine quand je vois la voiture de Georges garée. Je règle ma course en bouillonnant de l’intérieur. Je rentre à la maison et le vois qui discute pépère avec mon frère devant sa chambre.


Moi : toi qu’est-ce que tu fous là ? Je pensais avoir été claire avec toi la dernière fois.


Il se lève et marche vers moi au même moment ma mère sort de la cuisine.


Maman : enfin Cassie tu es rentrée, je commençais à m’inquiéter. Bèrè vient de t’absenter.


Je refroidis directe et change de direction pour rejoindre ma mère.


Moi : elle t’a dit quelque chose ? Sali est de retour ? Tu l’as vu ?


Maman outrepassée : énoukaa ! Haa viens t’asseoir d’abord, je vais te servir à boire avant tout propos.


Moi : maman, je n’ai pas soif.


Georges : tu en as pourtant l’air, et tu dois aussi penser à manger. Un bain ne te ferait pas du mal non plus.


Moi lui criant dessus : toi, tu la fermes !


Maman : Cassie !


Je croise les bras sous ma poitrine.


Moi : maman parle, on a retrouvé Sali ?


Elle désigne un tabouret sur lequel je vais docilement m’asseoir, elle prend place sur un autre.


Maman commençant : je n’en sais pas plus que toi, sa mère m’a demandé de te dire d’arrêter de la chercher si tu ne veux pas te retrouver dans de beaux draps. Demander serait peut dire, c’était plus une menace qu’autre chose.


Moi rire nerveuse : elle blague ! (me tapant la poitrine) Saliha, je vais la retrouver et je vais les dénoncer à la police. C’est illégal de forcer quelqu’un à se marier et ce qu’ils manigancent là encore, c’est pire ! Ils ne vont pas s’en sortir facilement, je jure sur tout ce que j’ai de plus cher que je la sortirai de ce sale pétrin. 


Maman : Cassie n’oublie pas que c’est leur fille.


Cassie criant : et alors ??


Georges : bébé calme-toi.


Je tourne un doigt menaçant vers lui.


Moi : toi !!! D’ailleurs sort d’ici (hurlant) va t'en de chez moi.    


Maman : arrête de lui hurler dessus, il n’y est pour rien dans cette histoire.


Moi avec humeur : je ne veux pas le voir, il m’énerve !


Maman soupire et Georges me lance un regard dépité.


Maman ton conciliant : va, va te laver et reviens manger. On discutera plus tard.


Je soupire bruyamment et me lève pour m’exécuter. Au point où j’en suis, il n’y a que ça pour me calmer. Dans la chambre, je troque mes vêtements contre un pagne que je noue autour de la poitrine. Je prends éponge, serviette, savonnette et tout le toutim pour me rendre dans la douche donnant sur la cour. Je toise bien le pot de colle assis sur le banc avec Godwin au passage. cinquante minutes, plus tard je finis le plat de riz que m'a servit maman et vais me poser dehors pour me vider l’esprit quand il s’invite.


Moi levant les yeux sur lui : qu’est-ce que tu veux ?


Georges levant les deux bras en l’air : je viens en ami, je voudrais te prêter une main forte.


Je le regarde un sourcil interrogateur.


Georges : je peux instruire mon détective privé d’épier les parents de Saliha si tu es d’accord.


Moi : parce que tu as un détective privé ?


Georges (grattant sa nuque) : c’est dans le cadre du travail.


Moi : peu importe de toutes les façons. Si ça peut m’être utile pourquoi pas ?


Georges : ok, je vais le contacter dès ce soir.


Moi : merci.


Je le regarde qui s’assoit à côté.


Moi : si tu le fais dans l’espoir que je lâche prise mieux tu laisses en même temps parce que nous deux, c’est bel et bien finit.


Il hausse son sourcil et me regarde longuement puis soupire.


Georges : dis moi Cassidy pourquoi te montres-tu si dure avec moi ? Je me suis repenti, à présent je veux t’offrir la meilleure partie de moi.


Moi : offre-la à ta femme !


Georges : c’est toi ma femme, l’autre et moi sommes en concubinage.


Je le regarde dépassée, il vient vraiment d’appeler la mère de son fils « l’autre » ?


Georges enchaînant : j’ai attendu ce moment pendant longtemps, j’ai l’impression d’être un fugitif qui voit la lumière pour la première fois. Tu es ma lumière Cassidy, laisse-moi t’aimer comme toi seule sait le faire. Je t’en prie ne me rejette pas.


J’enlève mes écouteurs, arrange mon décolleté puis me tourne complètement pour le regarder dans les yeux.


Moi : Georges, de l’eau a coulé sous les ponts. La Cassidy qui t’aimait d’un amour inconditionnel n’existe plus. La Cassidy qui supportait tout au nom de l’amour est morte et enterrée depuis perpète. (le regard dans le vide) Cette Cassidy qui est devant toi, n’a plus de cœur et c’est cette Cassidy que tu as faite de moi.


Georges : je veux réparer mes erreurs.


Moi : trop tard Georges, c’est bien trop tard.



Armel….


C’est en ce début d’après-midi que je débarque chez mon garagiste pour la révision de ma caisse. Je m’arrête devant l’atelier qui est fermé et prends mon téléphone pour l’appeler. Ceci fait, j’attends dix minutes avant de le voir sortir de sa résidence principale. Il me fait signe de faire rentrer la voiture dans le sous-sol qui lui sert de garage que son fils m’ouvre. Je me trouve une place libre entre sa collection de voitures et celles à réparer où je gare avant de le suivre  à l’atelier pour remplir le formulaire de demande de réparation. En principe, c’est une exception qu’il accepte me recevoir un dimanche après midi. C’est ce qu’il s’empresse de me signifier.


Joe (c’est son prénom) : j’ai vraiment fait une exception pour Ruth, qui m’a été d’un argument solide pour convaincre ma femme de me laisser travailler un après-midi de dimanche. Même s'il est fort possible qu'elle me le fasse payer quand même.


Moi me grattant la tête : c’est sûr ! Excuse-moi de t’avoir mis dans le pétrin le grand. Je devais être là hier, mais j’ai été pris toute la journée (allez savoir !) et ce matin, j’étais trop lessivé pour pouvoir bouger.


Joe : tranquille, on gère comme un peu. Il faut dire qu’elle est un peu bougonne en ce moment, en fait…


Il fait un mouvement d’un ventre arrondi.


Joe : bébé à bord, tu dois peut-être savoir ce que c’est.


Moi hochant la tête : ça oui, je suis trop bien placé pour le savoir.


Joe haussant les sourcils : ah bon, tu as mis Ruth enceinte ?


Moi : quoi ? Non ! Ruth et moi (m’interrompant) enfin, j’ai vécu la grossesse de ma mère quand j’étais encore môme et je vis la dernière en ce moment. Bon espérons que ça soit leur dernier enfant aux parents.


Joe : on n’est jamais trop sûr de ça man. Moi à la base, je voulais me limiter à mes triplets, mais me voilà en route pour deux autres.


J’ouvre les yeux en regardant son fils qui examine ma voiture avec une grande concentration.


Moi : ah parce qu’ils sont trois ? J’ai toujours pensé qu’il était ton seul enfant.


Joe : ça se comprend, c’est le seul qui partage ma passion pour les voitures. Son frère est toujours fourré dans les jupons de sa mère. Quant à leur sœur, les dessins animés et elle, c’est une grande histoire d’amour.


Moi souriant : je vois, mes félicitations pour les jumeaux et du courage d’avance parce que ça fera cinq fois plus de stress. 


Joe : et d’amour aussi, un tourbillon d’émotions pour tout dire. Je souhaite que Ruth te fasse vivre cette aventure.


Moi évasif : oui, un jour peut-être.


Je finis de remplir le formulaire pendant qu’il enfile sa combinaison pour enclencher son inspection. D’abord, il écoute le diagnostic de son fils qui en sait autant sur les autos que moi sur les femmes alors qu’il a à peu près le même âge que mes neveux. Un truc de malade dont je ne m’habitue jamais. Bon ça ne fait pas si long que ça que Ruth me l’a recommandé. Elle est amie avec sa belle-sœur ou quelque chose du genre en fait. Je l’ai adopté tout de suite en raison de ses équipements de dernière génération, sa diversité et sa compétitivité. Il faut dire que le type est tout le temps en train de chasser les voitures de collection. Mais surtout parce qu’il initie en même temps au self-garage. 


Joe venant vers moi : tu as bien vu, le niveau d’huile à moteur est trop bas. Il y a le liquide de refroidissement dans le radiateur qui surchauffe également. Je vais m’occuper de ça et tu pourras faire la vidange toi-même.


Moi (secouant négativement la tête) : le grand sincèrement dit, je n’ai pas la tête à la mécanique aujourd’hui.


Joe sourire au coin : un week-end mouvementé ?


Moi de même : tu as tout compris.


Joe : d’accord (me désignant le salon d’attente) fait comme chez toi. Tu vas devoir te servir toi-même tout ce que tu voudras comme boisson et/ou amuse-bouches.


Moi : sans problème, merci.


Il répond en faisant demi-tour pour se diriger vers l’auto. Je me prends la minie bouteille de Djama (bière) et un sachet de noix cajou grillées et salées dans les distributeurs. Je m’allonge sur un sofa avec tout ça pour triper sur mon téléphone. Je tombe sur le selfie de Debbie et moi en fond d’écran et souris en pensant à la journée d’hier. Nous étions rendus à un rattrapage de taille à jouer au jeu de ″ qui donne le plus ″ et je dois avouer que c’est elle. Elle m’a mis tellement bien que je suis dans les vapes jusque-là.  Et pourtant, c’est moi qui lui ai tout appris de la sexualité. C’est dans les cas pareils qu’on dit que l’élève a dépassé son prof. (rires) Je rogne la même image de sorte à ce qu’on ne voit que nos bras sur lesquels nous avons des bracelets assortis et la mets en profil whatsApp. Je lui envoie ensuite un message pour l’informer de ma parfaite arrivée au garage. Au lieu de répondre par écrit, elle m’appelle et parle d’un ton pressant à peine que j’ai décroché. 


Debbie : bé tu tombes trop bien, j’ai grand besoin de ton aide.


Moi (l’interrompant l’air de rien) : bonsoir mi amor.


Debbie : rhoo on vient de se séparer il n'y a même pas trente minutes.


Moi : ce n’est pas une raison.


Debbie : rhololoh bonsoir mon namour.


Moi : c’est mieux ! Maintenant, tu peux me dire ce qui te tracasse.


Debbie : j’ai du mal avec le PC.


Je hausse un sourcil comme si elle pouvait me voir avant d’éclater de rire.


Moi : rien que ça ? J’ai cru deux secondes que les contractions de ma mère avaient commencé.


Debbie : lol ta mère n’est pas prête d’accoucher, son ventre n’est même pas encore descendu.


Moi : ça va descendre pour aller où ?


Debbie riant : pardon laisse tomber, tu ne peux pas comprendre. (sérieuse) Je disais que le PC me donne du fil à retordre. Je viens juste de parvenir à l’allumer et le système d’exploitation, je n’y vois que du feu. Votre Windows 10 anh anh je ne peux pas. Je préfère notre bon vieux Windows 7.


Moi amusé : demande à Marianne de t’aider.


Debbie : elle est déjà partie au centre de loisirs avec mes sœurs.


Moi : il est grand temps que tu te mettes « in » ma petite, faut te mettre à jour. 


Debbie : après après, là il y a urgence.


Moi : en tout cas ! Voyons voir, l’informatique bureautique c’est l’apanage de (supputant) voilà Djifa ! Je vais lui en parler pour  qu'elle t’apporte un coup de main. Par ailleurs pour le texte aussi vu que c’est une férue de la littérature romanesque. (dans mon for intérieur) Ça tombe bien d'ailleurs, ça va l’occuper un tant soi peu.


Debbie ton satisfait : est-ce que je t’ai déjà dit que tu es mon soleil, que tu es aussi important, vital et pétillant que le soleil ?


Moi : rire*, c’est moi qui te dit ça souvent.


Debbie : et bien permets-moi de t’emprunter tes mots.


Moi : à l’aise,


Je veux ajouter autre chose quand elle lâche un cri euphorique, je recule l’appareil et le remets ensuite à l’oreille.


Debbie : c’est nous sur ton profil !!?


Moi : quel grand sens de l’observation ! 


Debbie : tu vas en faire des jalouses.


Moi : c’est le but.


Debbie : krkrkr à toute mon sauveur.


Moi : à toute ma dame de cœur.


L’écran d’appel laisse place à un lot de pastilles de message non lu, spécifiquement des commentaires sur la photo de profil. Ça va de mes potesses à mes collègues au cabinet passant par mes frères et Akila qui a répondu au statut avec des points d’interrogation et les smileys  pensifs . Je rétorque juste par ceux qui font un sourire contrit . Je suis arrivé à un point de ma vie où je n’ai plus envie d’embobiner une fille. Si elle choisit de s'accommoder au fait que j'aie déjà quelqu'un dans ma vie tant mieux. Dans le cas contraire, c’est encore meilleur    et ça n’arrange que l’opposition. Autant dire que j’ai eu ma dose avec la diatribe et les gifles de Ruth. Ma mâchoire est toujours hors service et depuis lors, j’ai  du mal à manger. 


Tina (sms) : joli profil,mon beau-frère serait-il amoureux ?


Moi : qui a dit qu’il s’agit de moi-même en personne ?


Tina : parce que tu portes, plutôt vous portez mes chefs d’œuvres.


Moi : merci de me rappeler que je dois éviter ta boutique la prochaine fois que je voudrais acheter des bricoles pareilles.


Tina : tu sais toi-même que si tu recherches des conseils avisés que tu dépasses mon magasin tu fonce droit dans un leurre. 


Moi : sympa la pub, tu es chap. Sinon, quoi de neuf ? Je viens pour une partie de foufou à la sauce d’agouti comme tu sais si bien le faire ?


Tina : désolée pour toi, je ne suis pas à Lomé.


Moi : tu es où ?  Tu as abandonné mon frère ?


Tina : jamais ! Qui va prendre le risque d’abandonner une proie aux louves de Lomé ? Nous sommes à Abuja, mode week-end romantique activé.


Moi : c’est maintenant à base de week-end romantique sans le souffler aux autres quoi.


Tina : il le faut bien.


Moi : tant mieux pour vous, j’espère que vous ne mélangez pas mes enfants dans vos choses.


Tina : on a dit week-end en amoureux, tes enfants sont chez mes parents.


Moi : je vois qu’on a eu le temps de prévenir d’autres par contre.


Tina : de quoi je me plains ? C’est toi qui nous as mis en rade.


Moi : le stage et les obligations personnelles obligent.


Tina : tant mieux pour toi aussi.


La discussion prend fin par le pouce en l’air que je lui envoie ensuite, je réponds brièvement aux autres messages. C’est à la fin de la visite technique que je rappelle Debbie pour voir sa position en vue d’une promenade insolite. Ça sonne plusieurs fois dans le vide. Je laisse tomber à un moment pour aller régler les dernières formalités avant de rentrer en possession de ma jolie Chinoise hybride retapée à bloc. J’attends devant la porte du garage qui s’ouvre quand une belle brunette arborant une bouille amarrée et un double exemplaire du fils de Joe sortent de l’ascenseur à côté. Je devine que ce sont ces deux autres enfants quand ces derniers courent vers lui en l’appelant « papa » je fais donc le lien avec la brunette.


Joe l’air éberlué : Cynthia ? Toi ici ?


La dénommée Cynthia bourrue : je suis venue voir le fameux client qui s’incruste un dimanche.


Joe se gratte la tête et mime un « désolé » dans ma direction. Je fais une grimace sans trop savoir quoi faire.


Cynthia (m’indexant) : tu as la chance que tu sois beau gosse, j’allais te chasser à coup de balai.


Sympa l’accent anglais ! Je souris doucement et Joe secoue la tête débité. 


Moi : euh merci.


Je descends pour la saluer et Joe fait les présentations. On reste à papoter un moment avec sa fille dans mes bras et les garçons qui se poursuivent en faisant la ronde autour de moi. Finalement, on sympathise tous les deux et elle m’invite même à prendre le goûter avec eux. Proposition que j’ai bien sûr déclinée avant de foncer chez Debbie. Elle était seule dans la concession, illustrant parfaitement la belle au bois dormant. Il y a ses fesses qui débordent de mon tee-shirt qu’elle a sur le dos et qui laisse entrevoir ses tétons qui pointent inopinément. Je ne réfléchis même pas beaucoup, je m’agenouille au rebord du lit et écarte légèrement ses cuisses. Je faufile une main jusqu’à la grosse magique et constate qu’elle est déjà assez bien lubrifiée. Je réalise du coup que la coquine est en plein rêve érotique. Je la titille tout de même avec le pouce tandis que l’autre glisse dans le tee-shirt pour empoigner un sein. Elle ouvre ses yeux et me sourit, sourire auquel je réponds en continuant ma besogne.


Debbie : s’lut toi.


Moi doucereux : salut ! Je présume que tu rêvais de moi ?


Elle hoche la tête.


Moi : on va donc le matérialiser ce rêve.


Elle sourit et veut parler lorsque j’introduis deux doigts dans sa cave puis remonte puis d’une rotation, je pince son bouton tout ça avec mon regard plongé dans le sien. Elle se pince la lèvre et s’agrippe au drap alors que je continue mon exploration tout en roulant un bout de sein entre mes doigts. J’accélère la cadence attentif à ses soupirs et les mouvements de son corps et attend que ses yeux brillent de larmes pour remplacer le doigt par la langue. Je prends sa jambe flageolante que je pose sur une épaule et m’attèle à la torturer de plaisir à tel point qu’une grosse larme perle sur sa joue. Elle jouit et vient se blottir dans mes bras encore secouée de spasme.


Moi : ça va aller ?


Elle acquiesce de la tête.


Moi : reprends-toi vite parce que je viens tout juste de retrouver mon inspiration.


Debbie : seigneur prend pitié de ta fille.


Moi l’allongeant : évite de prendre Dieu pour témoin pendant que nous sommes en train de pécher.


Debbie : lol comme s’il ne nous voyait pas déjà.


Moi : je vais arranger ça.


Je nous mets à poil ensuite, je sors le paquet de préservatifs d’un tiroir et le mets sous la main puis entreprends de nous couvrir tout le corps. Elle sourit lorsqu’elle comprend. C’est elle qui m’enfile la capote après quoi je m’étends pour l’embrasser. Je mordille sa lèvre et elle ouvre la bouche, nos langues s’entremêlent avec dextérité à l’instar de la caresse que j’applique sur sa chatte humide et gonflée. Elle me lance un regard qui dit « vient en moi, vas-y dépêche toi » juste pour la peine, je m’insinue en elle hectomètre par hectomètre. Elle vient de me lancer un autre regard qui veut dire cette fois « je n’y tiens plus ! ». Regard que je soutiens simplement en souriant narquoisement.


Debbie : tu veux jouer ? Ok, je vais te montrer que je suis la maîtresse de ce jeu !


Elle le dit en ondulant du bassin, je m’enfonce en elle d’un mouvement volontaire amusé. Je n’ai pas le temps d’en faire plus qu’elle contracte ses muscles pelviens et ferme ses cuisses sur moi. Je reste bloqué lorsqu’elle me bascule sous elle, s’empale sur moi et me chevauche doucement puis d’un coup elle accélère ses mouvements. Je la regarde surpris.


Moi : j’ai réveillé l’amazone.


Debbie : chut !


Elle se cambre en remontant mes mains sur ses fesses que j’agrippe pour lui donner un rythme. Alors qu’elle bouge de plus en plus du bassin, je lui donne des claques pour l’émoustiller. Nous ne sommes plus que soupirs et respirations fortes en retenant nos cris. Je lui caresse le bas de dos, les seins que je caresse et suce par moments. Ses mains douces et délicates parcourent mon épaule, mon torse. Vous m’avez perdu lorsqu’elle pince mon téton en me murmurant des choses incompréhensibles en langue. Signe qu’elle perd pied. Je passe une main entre la jonction de nos sexes et pince son bouton d’or. Elle se met en transe et je la sens flancher  quand…  


Debbie : tu as bien verrouillé la porte inh ?


Moi : tu es sérieuse là ? Tu me parles de porte pendant que tu jouis ?


Debbie : c’est de l’art, tout un art. (jouissive) Haaaannnnnn !! Tu l’as fermé la, hannnn, la porte ?


Moi : oui


Je réponds en prenant les commandes. Je coupe ma respiration pour refouler mon orgasme et me retire pour ensuite la prendre en levrette, bien fort et en excitant ses parties sensibles. Résultat des courses, nous venons ensemble  en silence cette fois.  


Le lendemain à 4 h du matin, nous étions encore dedans dans ma chambre. Je prends ainsi ma dose pour une semaine normale  de travail tandis qu’elle se lance à corps perdu dans sa rédaction. Le week-end, je le consacre à la rédaction d’un mini rapport de stage que je rends personnellement à mon père la première heure lundi. C’est le mercredi suivant qu’il me convoque dans son bureau pour qu’on en discute. Je prends place après son autorisation en même temps qu’il attaque.


Papa : j’ai lu ton chiffon.


Je fronce les sourcils parce que c’est de loin ma plus belle rédaction. Bon, j’ai également profité de l’aide que Djifa apporte à Debbie.


Papa : pour un si bon rapport, la présentation laisse à désirer.


Je souris, confus.


Papa : il te suffira de reprendre la présentation.


Moi : est-ce vraiment nécessaire ?


Papa : oui, il en va de l’image de mon cabinet.


Moi : ok, je vais m’y mettre de ce pas.


Il hausse les sourcils et me regarde avec une drôle d’expression dans le regard.


Moi arquant le sourcil : y a-t-il d’autres modifications à apporter ?


Papa : ça ira pour ton document. C’est ton revirement de comportement et ton sérieux en ces quelques semaines qui me surprennent, agréablement j’avoue. Dois-je en déduire que tu as apprécié effectuer ce stage et oublié ton aversion pour le droit ?


Moi (secouant la tête avec vigueur) : non, évidemment que non ! A priori oui, j’ai apprécié dans la mesure où ça a été gratifiant d’apprendre des choses qui vont certainement me servir après. Mais j’ai plus aimé travailler avec le staff. Ils sont sympathiques, enfin la plupart et l’ambiance est plutôt agréable. 


Papa : venant de toi, c’est une très bonne nouvelle. Pour une première fois, je suis très fier de toi fiston et je suis bienheureux de te signifier la fin de ton stage en ce jour même. L’étape suivant, c’est le port. Lundi tu iras te présenter à la Direction des ressources humaines. Je me suis déjà entendu avec le DRH qui est un bon ami à moi. Dès demain mon gestionnaire de compte te versera tes droits et ton argent de poche pour le mois que nous venons d’entamer plus une petite prime de la part de ton père.


Tout ce qu’il raconte là, moi j’ai déphasé. Je suis resté bloquer à « je suis très fier de toi fiston » une première de toute ma vie sur terre. Ça, ça mérite une grande fête (rires) j’exagère un peu. On va juste se promettre de continuer sur cette lancée, même si j’en doute fort.


Papa : Armel !


Je sors de ma rêverie pour le voir qui me regarde les sourcils froncés.


Papa : j’en ai fini avec toi, tu peux disposer.


Moi : euh ok, merci pa’a. J’y vais.


Papa : tu termines quand même cette journée.


Moi : naturellement.


Je cours l’annoncer à Debbie qui a été plus que ravie pour moi. J'ai été sur un petit nuage toute la journée. Le lendemain étonnement je suis pris d’un ennui pas possible de même que le jour d’après. Je m’enferme dans la chambre à jouer au PS4  après avoir vidé la moitié du contenu de réfrigérateur. Le soir, je me mets fortuitement au balcon quand l’idée de m’évader me vient à l’esprit. J’examine donc tout mon répertoire pour me trouver une compagnie. 


Debbie et Djifa sont éliminées d'avance, elles sont passées me zieuter à midi et sont retournées à leur tâche. Magnime et les gars sont en villégiature sur Blitta (ville). Il y a Akila que je n’ose même pas appeler, on ne s’est plus parlé depuis la photo de profil que j’ai entre temps changé avec nos visages à découvert. Bradley et Tina, ce n’est franchement pas la peine que je me fatigue. Je finis par abandonner l’idée d’évasion et me décide à faire un tour dans le shop de la station-service à côté. 


Je me change rapidement et en moins de dix minutes, je suis en train de choisir différents parfums de glaces quand… Mais bien sûr ! Je l’appelle sans attendre et ça sonne dans le vide. J’insiste jusqu’à ce qu’elle réponde aux abonnés absents. Je me résous à passer une soirée solitaire qui s'est avérée plus ennuyante que la journée. 


Je dors très tôt pour me réveiller   par son coup de fil. Je fronce la mine en avisant l’heure. Elle m’appelle à 3 h du matin ? Je décroche inquiet.


Moi : allô.


Cannelle (la voix morne) : oui bonjour, désolée si je t’ai réveillé.


Moi : bonjour, ce n’est pas grave. Tout va bien j’espère.


Cannelle : euh oui, au fait hier j’ai voulu décrocher ton appel quand mon téléphone s’est éteint. Je n’ai pas pu te rappeler après.


Moi : je vois, j’avais pensé que tu voulais me rendre la pareille.


Cannelle : non, j’ai déjà oublié cette histoire.


Moi : ok, comment tu vas ?


Cannelle : bien, enfin pas trop. Honnêtement mal, je viens de me réveiller après un cauchemar qui me taraude l'esprit.


Moi : et tu cherches une oreille attentive.


Cannelle : c’est exact.


Moi : tu peux compter sur moi (me jouant les psys) il y a quelque chose qui te tracasse en particulier ?  


Cannelle (comme si on l’avait branché) : il y a ma copine qui est portée disparu depuis deux semaines. J’ai retourné toute la ville sans retrouver ses traces. J’ai fait le tour des commissariats, des hôpitaux, des prisons, et même des morgues, rien, absolument rien ! (sanglots dans la voix) Je suis désespérée, j’ai peur qu’il lui soit arrivé un malheur. Depuis lors, c'est des cauchemars à n'en point finir. Toute à l’heure encore, je l’ai vu en rêve en train de se faire décapiter.


Elle finit par éclater en sanglots.


Moi : ne te mets pas dans cet état, nous allons la retrouver.


Cannelle (pleurant de plus belle) : et comment ? À la police, ils m’ont dit qu’ils ne peuvent ouvrir aucune enquête officielle, car ils ne jugent pas la disparition inquiétante.


Je plisse les yeux et attends qu’elle se calme un peu pour parler.


Moi : comment ça ils ne peuvent pas ouvrir d’enquête ? Et ses proches ? Je suppose qu’ils ont entrepris des démarches pour la retrouver.


Cannelle : justement, c’est ça qui cloche. En fait,


Elle m’explique de quoi il en retourne et à mesure de son explication, je passe de l'étonnement à la sidération. Donc il y en a qui s'adonnent encore à ces pratiques sous nos cieux ? Je mets une minute de trop pour réagir.


Moi : c’est complexe comme situation, elle est peut-être déjà mariée à l’heure actuelle.


Cannelle : il faut quand même que je m’en assure, elle me l’aurait dit.


Moi : tu as dit que son téléphone ne passe pas.


Elle soupire pendant que je réfléchis à une issue.


Moi : bon, tu sais quoi ? Nous allons attendre que le jour se lève, je vais exploiter une piste et voir ce que ça donne.


Cannelle : d’accord, merci et désolée d’avoir dérangé ton sommeil.


Moi : je t’en prie, tu ne vas plus pleurer inh ? Ça ne fait pas jolie une femme qui pleure.


Cannelle : je vais essayer.


Moi : c’est déjà bien, on s’écrit plus tard ?


Cannelle : d’accord.


À 6 h je discute avec un oncle  gendarme qui me donne rendez-vous aux environs de 9 h. Une heure avant l'heure du rendez-vous, je me gare devant la maison de ses parents grâce à sa localisation Snap. De là nous partons directement à la gendarmerie nationale où nous finissons dans le bureau du général qui nous rassure de  s'occuper personnellement de  l’affaire. Je l’invite ensuite à prendre le petit-déjeuner parce qu’en apparence elle ne doit pas avoir beaucoup mangé dernièrement. En fait, je la trouve amaigrie et un peu négligée. Pris de compassion, je décide qu’on passe la journée ensemble en espérant pouvoir lui remonter le moral. Je l’emmène donc déambuler en ville où nous débutons par une exploration des monuments autour du palais des congrès. À 13 h nous déjeunons chez Brovi pour finir dans un club pour jeunes en face de l’hôtel Ibis. Nous restons assis à boire des verres, à discuter des sujets d'actualité et à regarder les autres danser. À la nuit tombée, on se retrouve de nouveau devant sa maison. 


Cannelle : apparemment, nous sommes arrivés.


Moi amusé : en effet.


Cannelle soufflant : j’ai passé une agréable journée au point où je n’ai aucunement envie que ça se termine. Sincèrement ça m’a fait un grand bien.


Moi : ça se sent, tu as repris des couleurs et ton humeur taquine est de retour.


Cannelle me souriant : c’est grâce à toi.


Moi : heureux si j’ai pu servir. 


Il y a ensuite un silence que les vibrations de mon téléphone viennent meubler, je le sors de sa cachette pour entrevoir un appel entrant de Debbie.


Moi à Cannelle : excuse-moi, c’est ma copine. Je… Je dois lui répondre.


Cannelle les sourcils haussés : ah euh ok.


Je décroche.


Debbie d’entrée de jeu : s’lut mon namour !


Moi : oui salut.


Debbie : je tombe mal peut-être ?


Moi : non vas-y.


Debbie : devine quoi ! Je viens tout juste de terminer mon texte (ton excité) ce n’est pas trop bien ça !!? Je veux que tu sois le premier à le lire.


Moi : super, j’ai hâte de faire la connaissance du pire rival que je n’aurai jamais (elle rit) on va pouvoir reprendre nos affaires.


Debbie : et comment ? Je t’ai préparé toute une surprise.


Moi (du tic au tac) : je suis en route.


Debbie le ton rieur : d’accord dépêches-toi.


J’attends qu’elle raccroche pour me tourner vers Cannelle.


Moi : je dois y aller, elle a besoin de moi.


Cannelle : oh euh ok 



 
Le maître du jeu