Le sentier
Write by Gilles N. ASSANI
LE JEU
Chapitre 22 : Le sentier
"""""""Romuald"""""
Après deux heures de temps, le juge rentra dans la salle avec toutes les personnes concernées. Toute la salle était calme lorsque la sentence tombait. Le fameux Gillo et son acolyte furent condamnés pour l’assassinat des amis de Castro. Ils furent obligés d’avouer les faits et accepter la sentence, mais hélas ! Cette sentence sera la plus grande qu’ils ne pouvaient imaginer. Le juge les condamna à la peine d’emprisonnement ferme à perpétuité. Quant au Procureur complice, suite à la reconnaissance des faits qui lui sont reprochés, il fut condamné à dix ans de prison ferme en plus d’une amende de cent cinquante millions de francs CFA.
A la suite de ce procès, Castro fut remis en liberté définitif. La joie se lisait sur le visage de tout le monde et je me réjouissais aussi du rôle que j’ai pu jouer dans cette affaire pour que la vérité éclate.
"""""""""""Castro"""""""""
Après ma remise en liberté, je fus ramené chez moi par les forces de l’ordre.
Une fois arrivé chez moi, je m’empressai de rentrer dans la chambre pour prendre une bonne douche afin de me remettre les idées au claire. Lorsque je vins devant la porte , je constatai que la porte n’était pas fermée. Je rentrai dans le salon et je pouvais voir Advine qui était assise en m’attendant. Je sautai de joie et je courrai la prendre dans mes bras puisqu’elle m’avait beaucoup manqué. Elle se blottit dans mes bras et je la couvrais de baisers. Elle était mon monde et je ne savais quoi faire si elle n’existait pas.
Je me dirigeai aussitôt sous la douche afin d’être très propre. Après mon bain, je revins me coucher sur le lit et j’invitai Advine à me rejoindre sur le lit ; ce qu’elle ne tarda pas à faire.
Je la serrai dans mes bras et je lui disais combien elle m’avait manqué. Elle répondait à mes baisers, mais c’était sans enthousiasme. Je ne sentais plus cette énergie, cette passion dans les baisers qu’elle m’offrait. Je m’arrêtai au bout d’un moment pour lui demander ce qui n’allait pas à son niveau.
Moi : ma colombe, tu as quel problème ? J’ai frôlé la prison à vie et tu as frôlé la mort. N’est-ce pas une bonne raison pour que tu sois en joie et qu’on passe de bons moments ensemble ?
Advine : je te comprends Castro. Excuse-moi.
Moi : hum…donc comme ça, je deviens Castro ! Pas « bb » ou « chéri » ou autre chose. Qu’est ce que tu me caches Ado ?
Advine : (en pleure) je ne sais quoi te répondre bb. Je ne sais même pas par où je peux commencer par te raconter ce qui s’est passé dans ma vie depuis que j’ai été capturée par les gangs de mon oncle.
Moi : ne dis pas ça mon amour ! Tout ce qui s’est passé reste dans le passé désormais. Je te promets que tu ne revivras plus cet enfer mon cœur. Je te demande de tourner la page bb.
Advine : tu ne peux pas comprendre mon trésor !
Moi : s’il te plait bb, quelque soit ce qui s’était passé, je te demande de te calmer. Nous discuterons de tout ceci un autre jour.
Elle n’était pas d’accord avec mon idée, mais elle garda son silence. Je sentais une envie de me raconter ce qui lui était arrivé, mais je ne voulais pas gâché ce merveilleux moment avec des pleurs et souvenirs désagréables . Chaque chose à son temps dans cette vie.
Je la serrai dans mes bras et nous passons la nuit dormir comme des enfants.
********Le lendemain.*******
Ce matin, il faut que je rende visite à Rosine pour tout ce qu’elle a pu faire pour moi. Même si ce n’est pas probable que je me remette avec elle, je pense bien que je dois prier afin qu’elle trouve un homme attentionné dans sa vie. Elle le mérite vraiment. Il faut que je réveille Advine si je veux vraiment sortir de la maison. Les femmes prennent beaucoup de temps pour se préparer.
Moi : bonjour mon cœur. Nous devons sortir afin d’aller saluer Rosine pour toutes les nombreuses choses qu’elle a pu faire pour nous.
Advine : oh s’il te plait laisse-moi dormir encore un peu.
Moi : oh non bb ! je te connais bien, tu vas dormir beaucoup. Regarde ! c'est bientôt midi.
Advine : on peut toute fois aller lui rendre visite dans la soirée non ?
Moi : tu es une fille têtue. Je devrais m’y rendre depuis hier, mais j’étais très fatigué. Il faut toujours être reconnaissant dans la vie.
Sur ces mots, elle se releva du lit puis prit la direction de la salle de bain. Je revins au salon pour suivre l’actualité. Après une vingtaine de minutes, je ne voyais pas Advine sortir de la salle de bain, alors je décidai d’aller voir ce qui se passait.
Une fois arrivé dans la salle de bain, je retrouvai Advine couchée dans la baignoire en manipulant son téléphone.
Moi : Ado pourquoi tu me fais ça ? Je t’attends depuis des minutes et tu prends ton temps pour manipuler le téléphone.
Advine : j’attendais que tu viennes me laver. Je suis ta princesse et j’exige être traitée de la sorte.
Moi : ne me fait pas rire hein ! Tu ne pouvais pas me le demander depuis ?
Advine : Au lieu d’attendre une réponse à ta question, je pense que le mieux est que tu commences ton travail en même temps si tu ne veux pas être en retard.
Je l’observai pendant un moment puis je me rapprochai d’elle pour réaliser son souhait. Elle resta tranquille et m’observais faire ce qu’elle voulait. Elle garda son silence jusqu’à ce que je termine complètement le travail. Je la pris dans mes bras pour la ramener dans la chambre.
Moi : je pense que vos souhaits sont accomplis.
Advine : tu es encore plus romantique qu'avant. Tu es adorable mon chaton.
Moi : je ne suis pas un chaton Ado !
Advine : bien sûr que tu es mon chaton ! Tu ne peux le refuser.
Moi : je ne suis pas un chaton.
Advine : alors, pourquoi m’appelles-tu souvent « ma colombe » ?? Je ressemble à un oiseau ?
Moi : (en riant) bien sûr que tu es ma colombe parce que tu es adorable.
Advine : justement ! C’est pour cette raison que j’aime t’appeler « mon chaton » ! Tu es adorable.
Après une douzaine de minutes, nous sortîmes de la maison en direction de la demeure de Rosine. Une fois arrivé chez elle, le sieur Victorin nous ramena dans leur salon et nous servit de l’eau à boire.
Victorin : bienvenu à la maison mon frère ! Tu m’as vraiment manqué.
Moi : merci beaucoup mon frère.
Victorin : donnez-moi une minute s’il vous plaît. J’irai appeler Rosine.
Il rentra dans le couloir et environ deux minutes plus tard, il revint avec Rosine.
Ils vinrent s’asseoir aussi en face de nous tout souriant.
Rosine : (en riant) Bienvenu parmi nous Castro.
Moi : merci beaucoup Rosine. Je ne sais même comment te remercier pour tout ce que tu as pu faire pour moi.
Rosine : oh non ! Ce n’est pas si important Castro ! J’ai juste fait ce que tu ferais pour moi si j’étais dans la même situation.
Moi : tu as cru en mon innocence et cela montre l’image que tu as sur ma personne.
Rosine : j’ai toujours su que tu es une personne bien. Tu peux être voyou mais jamais un criminel. Ce n’est pas mon Castro ça.
Moi : merci beaucoup pour la confiance.
Rosine : celui que nous devons beaucoup remercier est Mr Romuald. C’est lui qui a fait tout le travail avec l’aide de Dieu.
Moi : oui tu as raison. Il m’avait promit que je sortirai et me voici en liberté. Je lui dois beaucoup.
Rosine : c’est Dieu qui est fort Castro.
Nous discutâmes beaucoup avant que Rosine ne nous invite à table pour le déjeuné. C’était un merveilleux plat de la pâte de maïs accompagnée de la sauce de légumes bien assaisonnée.
Après le repas, nous revenons au salon pour suivre l’actualité nationale à l’ORTB (Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin). Dans le sommaire, nous fûmes tous surpris lorsque la journaliste déclara : « « Ce matin, dans la prison civile d’Akpro-Missérété, il est signalé la mort d’un nouveau prisonnier répondant au nom de Gillo Akplogan. Selon, les déclarations du médecin légiste, il s’agirait d’un suicide. En effet, il se pourrait que le prisonnier ait demandé un stylo et un papier pour écrire une lettre à ses enfants. Ayant pitié de lui, l’agent présent lui aurait donné le stylo et le papier. Après avoir écrit la lettre, il se servit du stylo pour s’ouvrir la tempe ; ce qui aurait causé sans doute sa mort. » »
Après avoir entendu cette nouvelle, nous étions tous abattu. Personne n’osait dire un moment jusqu’au moment où Advine décida de rompre le silence.
Advine : Ce qui me fait vraiment mal est qu’il s’est donné la mort. J’aimerais qu’il vieillisse en prison pour bien subir les conséquences de sa barbarie.
Moi : ne dis pas ça mon amour. Seul Dieu est juge. Il nous a donné une nouvelle chance et c’est lui-même qui se charge de ceux qui nous veulent du mal. Tu sais qu’il pouvait nous nuire tout en étant en prison ? Remercions Dieu qu’il nous ait sauvé de la main de l’oppresseur.
Je la calmai en la serrant dans mes bras. Pendant ce temps, je vis les regards satisfaits de Rosine et Victorin. On dirait qu’ils partagent aussi ma joie.
Rosine : j’aimerais t’annoncer une bonne nouvelle.
Moi : je pense que je ne mérite que de bonnes nouvelles. Alors, je t’écoute.
Rosine : Victorin et moi, nous nous marierons demain.
Moi : waouhh !!! Félicitation ma chérie ! Je suis vraiment content pour toi.
Rosine : je suis aussi très heureuse Castro. Victorin est une personne exceptionnelle qui a su gagner mon cœur.
Moi : c’est une bonne nouvelle vraiment. Je serai vraiment heureux d’être invité à cette cérémonie !!
Rosine : Tu es l’invité No 1.
Moi : merci pour la considération. Je pense qu’Advine vous suivrons dans peu de temps. Elle mérite vraiment d’être dans ma vie.
En vérité, je ne suis pas trop content pour Rosine. Bien que cet homme semble être un ange, j’ai un mauvais pressentiment. C’est comme s’il jouait à un jeu que j’ignore. Il est trop gentil et trop simple pour un mari. Bon, le temps nous en dira assez.
Après une demi-heure, Advine et moi demandâmes aux futurs mariés que nous voulions prendre congé d’eux. Ils acceptèrent et nous nous mîmes promptement sur le chemin de retour.
A environ une cinquantaine de mètres de la place des Martyrs, le volant de la voiture refusa de tourner. J’essayai de tourner le volant de force, mais il tourna au mauvais endroit et au mauvais moment. Je ne sais pas ce qui vient de se passer, mais un grand noir m’envahit subitement. Je ne comprends plus rien. Je me retrouvai sur un sentier au milieu de nulle part.
Qu’est-ce qui ne va pas ? Mais il faisait jour lorsque je conduisais tout à l’heure ! Où est passé ma voiture ? Pourquoi il fait nuit aussitôt ? Suis-je mort ?