La seconde chance

Write by Gilles N. ASSANI

LE JEU

Chapitre 23 : La seconde chance



""""""""""""Romuald""""""""""""""


A environ une cinquantaine de mètres de la place des Martyrs, le volant de la voiture refusa de tourner. J’essayai en vain de tourner le volant de toutes mes forces mais il tourna au mauvais endroit et au mauvais moment. Je ne sais pas ce qui venait de se passer mais un grand noir m’envahit subitement. Je ne comprends plus rien. Je me retrouvai sur un sentier au milieu de nulle part. 



Qu’est ce qui ne va pas ? Mais il faisait jour lorsque je conduisais tout à l’heure ! Où est passée ma voiture ? Pourquoi il fait nuit aussitôt ? Suis-je mort ?



Ces différentes questions me tourmentaient énormément. Je me mettais même en colère contre moi-même puisque je n’arrivais pas à me reconnaitre dans le temps et dans l’espace. C’est très énervant lorsqu’on n’arrive pas à trouver de réponses à des questions très importantes comme celles que je me pose.
J’entendais des cris, mais je ne pouvais rien comprendre. Le sentier sur lequel j’étais était très sombre et vide. Je marchais silencieusement dans le noir tout seul. Avec toutes ces choses inhabituelles, je commençai par prendre conscience de ma situation. Je suis bel et bien mort. Tout ce que j’avais pu faire sur cette terre est désormais une histoire. A un moment donné, j’imaginais ce que les gens diront sur moi ; penseront-il à moi après un an ? Oh je ne pense pas !



Ils m’oublieront et continueront leur vie puisque je suis inutile à présent. Ce qui me fait mal à présent n’est pas ma mort ; c’est plutôt l’erreur. L’erreur dans la vie est que nous avons tendance à nous comporter comme des êtres immortels. Me voici dans un monde où je semble être le seul habitant. Je ne sais pour combien de temps ce voyage durera, mais je sais juste que le séjour au royaume des morts est éternel alors que la vie sur terre est éphémère.



Dans mes analyses qui commencèrent par ressembler à un bilan de vie, j’entendis une voix qui me fit sursauter. C’était la voix de quelqu’un qui était un peu âgé. Je sentis la main de la personne me toucher mais , je ne voyais personne autour de moi. La personne continuait à crier mon prénom. Je ne pouvais répondre puisque je ne savais quoi faire. 



Je continuais mon chemin mais la même personne recommence par crier mon prénom. Je l’entendais crier jusqu’au moment où j’entendis une voix qui m’est vraiment familière. Je m’immobilisai pour mieux écouter. La voix était si douce telle une mélodie et peu à peu, je commençai par mieux recevoir le message :


« Castro mon amour. C’est ta chérie Advine. J’aimerais te dire que tu me manque et que je ne peux rien faire sans toi à mes côtés. Souviens- toi que nous sommes ensemble pour toujours et il n’est pas question que tu m’abandonnes maintenant que j’ai le plus besoin de toi dans ma vie. Je te demande de revenir mon amour ; mon trésor. Je sais que tu arrives à m’écouter là où tu es actuellement chéri ; alors reviens-moi s’il te plait. J’ai besoin de toi dans ma vie telle une plante a besoin de la lumière du soleil. » 


En entendant ce message, je tentai aussitôt de répondre et de crier ‘’je t’aime mon amour’’. C’est un peu bête mon acte puisque comment un mort pourrait se faire entendre ?




« « « « « « « « Advine » » » » » » »



Depuis environ un mois que Castro et moi avions eu un accident, le centre hospitalier était devenu ma maison. Je passais la majeure partie de mon temps au centre hospitalier pour être en compagnie de Castro qui est dans un « coma profond » si je peux répéter les dires du docteur. Je priais de toutes mes forces et je passais tout beaucoup de temps à être entrain de lui parler même s’il ne me répondait pas. Je lui chantais de belles mélodies et parfois même des berceuses comme s’il était un nouveau né. Aujourd’hui, il fit un mouvement de main instinctif et je commence par avoir un peu d’espoir. Le docteur a essayé de lui parler mais il n’était pas revenu. Depuis le départ du docteur, je ne fais que lui parler sans réponse. 



A un moment donné, je sentis ses yeux s’ouvrirent. Il commença par s’agiter énormément et prise de panique, je courrai pour appeler le docteur. Le docteur vint le calmer et le rassurer qu’il est dans de bonnes mains. Peu de temps après, il finit par ce calmer. Je vins ensuite m’asseoir auprès de lui pour discuter pour que nous pussions discuter. 



Moi : mon cœur, mon ange et mon trésor ! Tu m’as beaucoup manqué.



Castro : moi aussiiii………


Je compris qu’il éprouvait de difficulté pour parler, alors je lui demandai de se taire. Nous discuterons mieux lorsqu’il prendra des forces.



« « « « « Une semaine plus tard » » » » »



  """""""Castro""""""



Je me sens bien mieux aujourd’hui qu’il y a une semaine. Je reprends mes forces et je dois pouvoir sortir de l’hôpital dans quelques heures. Je vais pouvoir sortir des cet endroit qui commence déjà par m’ennuyer……Lol !! Castro il serait mieux pour toi de toujours remercier Dieu pour t’avoir laissé une nouvelle chance. 



En parlant avec mon être intérieur, le docteur fit son entré dans la pièce.


Docteur : mon beau Castro. Je suis content que vous alliez mieux. 


Moi : c’est Dieu qui est fort. Surtout, merci pour tout. Vous êtes vraiment compétent.


Docteur : comme tu as su bien le dire, c’est Dieu qui est fort. C’est grâce à lui que tu as survécu. 


Moi : docteur, en parlant de survivre, j’aimerais vous demander de quel mal je souffrais puisque je ne vois aucune cicatrice sur mon corps.


Docteur : après ton accident, j’ai diagnostiqué des traumatismes crâniens.


Castro : Ok je comprends mieux maintenant. J’entendais tout ce que vous me disiez mais je ne pouvais vous répondre.


Docteur : oui je n’espérais pas forcément une réponse en discutant avec vous, mais la communication verbale est très essentielle pour une personne dans le coma. Elle est thérapeutique selon moi.


Moi : Il y a une femme qui parle encore plus avec moi. Elle passait plus de temps avec moi.


Docteur : là je ne peux savoir quelle femme vous parle puisque votre petite amie passe toutes ses journées à vous parler et l’infirmière aussi. Je ne peux savoir qui des deux femmes vous parle beaucoup. 


Moi : Je comprends mieux. En quoi la communication avec une personne qui est dans le coma est thérapeutique ?


Docteur : (rire) Vous n’êtes pas un agent de santé.


Moi : mais j’aimerais savoir. 


Docteur : le fait de communiquer avec les patients dans le coma ne fait pas pour autant de nous un bon soignant mais, je pense que ne pas communiquer avec eux fait de nous un mauvais soignant. Il faut savoir que le patient se trouve dans une souffrance extrême : il se retrouve seul dans un lieu inconnu, entouré de machines bruyantes, il souffre et, en plus de cela, il ne peut pas exprimer ses désirs, besoins et sentiments. Il a besoin de repères, de réconfort et d'explications et seule la communication verbale peut apporter tous ces besoins.


Moi: merci beaucoup. Je vous remercie pour tout.


Docteur: tout le plaisir est pour moi. 


Moi: je crois que je peux rentrer chez moi maintenant!


Docteur: bien évidemment. J’ai décris la suite de vos traitements à votre petite amie. Elle prendra soin de vous comme elle en a l’habitude. Vous êtes chanceux sur tous les plans on dirait. Vous avez une femme extraordinaire. Après sa réanimation, elle n’a pensé qu’à vous. Bref, on ne change pas celui qui préfère votre vie à la sienne. 


Moi: merci pour le conseil Docteur.


Peu de temps après, Advine vint dans la pièce pour m’amener à la maison. Ce fut un grand soulagement pour moi de pouvoir sortir d’entre les odeurs des produits pharmaceutiques des hopitaux.



L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Le Jeu