Le vrai visage

Write by Lulu-marie

Chapitre 32 : Le vrai visage.


_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_


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**Sally**


Maman : Sally lève toi


Moi (silencieuse) : ....


Maman : Sally ta belle famille est là.


C'est ce que je n'aime pas entendre depuis mon arrivé ici, je n'aime pas entendre cette phrase parce que je n'ai pas demandé à vivre ça. Ça m'est tombé dessus comme un cauchemar.


Moi (me redressant): J'ai juste envie de m'en aller loin d'ici pour retrouver l'homme que j'aime 


Maman : ta belle famille est là ne les fait pas attendre. 


Moi : je m'en irai...je m'en irai c'est sûr.


Maman : shuut tu ne dois pas dire ça devant ton père.


Moi : mère aide moi s'il te plaît 


Maman : apprête toi maintenant allez. 


Je n'ai juste eu qu'à échangé ce que je portais à sa demande.


Jamais ils ne seront pardonnés, ils m'ont mis au pied du mur et je n'ai plus d'échappatoire mais à la première occasion je m'en irai.


Maman : tient, porte ce voile ça vient de ton mari. 


J'ai arraché le voile de ses mains en le déchirant sous ses yeux.


Moi : quel mari, je le maudis. Mère ne me demande pas de faire semblant je ne peux pas (voulant sortir) 


Maman (me retenant) : tu dois donner une bonne impression devant eux.


Moi : je ne vais pas faire semblant.


Je l'ai devancé en sortant en premier de la chambre j'ai rejoint ces maudits sur la terrasse en prenant place. Même le son dans ma bouche était lourd j'ai gardé la tête baissée ; le voile au visage jusqu'à la fin du discours, un discours auquel je n'y ai pas prêté attention. Un tas de cérémonie s'est fait mais est passé inaperçu devant moi. Je ne voulais qu'une chose qu'on en finisse rapidement. 


J'ai fait la sourde oreille, l'aveugle et l'indifférente jusqu'à la fin. Le jour suivant était le plus mauvais de toute ma vie. J'espérais simplement que le ciel fasse un miracle, que Dieu me sauve de cette situation mais apparemment il m'a abandonné à mon sort. 


Je suis maintenant seule face à mon destin, seule face à mon malheur,  je me suis juré de faire de leur vie un malheur également. 


La journée venait de prendre fin où on m'annonçait que je devrais rejoindre le domicile conjugal. Jusque-là je ne savais pas qui d'entre eux tous était le mari en question car je n'ai regardé personne dans les yeux. 


C'est m'a mère qui m'a conduite chez lui. 


Maman : c'est une belle maison


Moi (les yeux baisées le cœur enragé) : ...


Maman : tu vas être heureuse ma fille, je te souhaite tout le bonheur


Moi (levant les yeux vers elle): je ferais en sorte que chaque jour que je passe ici sois un malheur pour moi et pour vous.


Maman : ne dis pas ça


Moi : Vous allez ressentir la même peine et la même souffrance que moi depuis là-bas.


Maman : Astagfoulaye ne dit pas ça. 


Elle (venant vers nous) : bienvenue ma belle-fille.


Moi (pleine de dégoût) : ...


Maman : elle est un peu fatiguée


Elle : c'est vrai ton mari t'attends en haut.


Maman : je vais la conduire si ça ne te gêne pas Djeneba 


Elle : oui vas-y Aïcha c'est chez toi ici. 


Elle m'a fait monter les escaliers jusqu'à une chambre


Maman (me donnant sa bénédiction) : je te souhaite tout le bonheur ma fille.


Moi (détournant mon regard): ...


Elle a refermé la porte derrière elle et j'ai levé les yeux en pensant que j'étais seule. A ma grande surprise il était assis en face de moi. 


Lui : bienvenue.


Moi : tu es qui ?


Lui (se levant) : c'est moi ton mari Osseni


Moi (reculant) : ...


Osseni : je ne te connaissais pas avant et je ne voulais pas me marier à une inconnue jusqu'à ce que je pose les yeux sur toi. 


Moi : ...


Osseni : quand je t'ai vu hier j'ai approuvé le choix de mes parents.


Moi :...


Osseni : je ferais de toi la femme la plus heureuse.


Moi : je ne suis pas ta femme et je ne le serai jamais.


Osseni : je ne voulais pas non plus me marier.


Moi (le regardant) : on peut faire un arrangement ?


Osseni : quel arrangement ?


Moi : laisse-moi partir


Osseni : au Sénégal ?


Moi : oui. 


Osseni (silencieux) : ...


Moi : s'il te plaît je ne t'aime pas tu l'as compris. 


Osseni : tu as quelqu'un n'est-ce-pas ?


Moi : oui et je l'aime de tout mon cœur. 


Osseni (silencieux) : ...


Moi : on ne force pas une femme à...


Osseni (me coupant la parole): tu es ma femme et je ne te laisserai à personne. 


Moi (dégoûtée) : pervers sois sûr qu'à la première occasion je vais partir d'ici. 


Osseni : et abandonner ton mari?


Moi : je ne t'ai pas choisi, tu n'es rien pour moi et crois moi je ferais de ta vie un enfer.


Osseni : tu es ma femme que tu le veuilles ou pas. Et je suis heureux d'avoir une belle femme comme toi à mes côtés.


Moi : tu es malade je ne te connais pas, tu n'es rien pour moi tu es un étranger (crachant devant lui) voilà ce que je ressens pour toi, pour vous...du dégoût


Osseni (se rapprochant de moi): avec le temps tu m'aimeras


Moi (toussant de toutes mes forces): ...jamais


Je ne l'ai pas fait exprès mais l'instant d'après j'ai ressenti une vague de nausée et une envie de vomir et juste pour le faire chier j'ai vomis sur le tapis au milieu de la pièce.


Osseni : mais tu as quoi?


Depuis mon arrivé je n'ai rien avalé je pense que c'est la raison, je me sens faible du coup. 


Osseni : ooooh mais tu fais quoi?


Moi (roooot) : c'est ce que tu représentes pour moi (vomissant encore) j'espère bien que tu sens l'odeur du dégoût, il vaudrait mieux pour toi parce que c'est ce que tu me procures (toussant) 


Osseni (sortant) : mère... c'est dégoûtant


Moi : tu es dégoûtant


Osseni : mèreeeee viens vite


Elle (entrant): qu'est ce qui se passe ? Oooh


Mes yeux tournent j'ai le vertige, tout s'est assombri devant moi d'un coup mes paupières se referment. J'entends la voix de ma mère


Maman : Sally...Sally...donnez-moi de l'eau...


Osseni : elle a quoi?


Maman : ouvre les yeux ma fille...qu'est ce qui s'est passé ?


Osseni : je ne sais pas on discutait puis elle s'est mise à vomir...


 (Trou noir pour moi)


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...


**Idriss**


Moi : toujours pas de nouvelles ?


Morane : toujours pas


Moi : et aucune adresse?


Morane : bizarrement je ne sais même pas où vit son oncle.


Moi : je pense qu'il est arrivé quelque chose 


Morane : ça fait une semaine on attend voir si elle va rentrer. 


Moi : okay.


Morane : je retourne dans mon bureau. 


Moi : d'accord.


J'ai un mauvais pressentiment, je ne sais pas pourquoi mais cette disparition ne me dit rien qui vaille.


...


(Des semaines sont passées)


Je suis allé à son lieu de travail son responsable m'a dit qu'elle a abandonné son poste, elle avait demandé la permission pour quelques jours mais elle n'est jamais revenue et la seule adresse qu'ils avaient était celle de la maison que je connais déjà. Ils ont fini par la remplacer également au boulot.


Moi je commence à paniquer. Dois-je comprendre par-là que Sally m'a abandonné? Elle n'a pas pu me faire ça, je pensais que notre amour était plus fort que ça. Je commence à perdre patience et espoir. 


Je m'endors chaque nuit avec l'espoir de la revoir le lendemain ou d'entendre le son de sa voix et ses nuits s'effacent au nouveau jour qui me paraît sombre et sans goût. 


Je n'arrive pas, elle me manque et je ne supporte plus. 


Thénnet (prenant mon verre) : pose moi ce verre tu as quoi mon frère?


Moi : je veux boire et oublier.


Thénnet : oublier quoi?


Moi : la promesse que je lui ai faite, celle de ne plus jamais boire. 


Thénnet : je ne te comprends pas. 


Moi : elle m'a quitté alors ça ne sert à rien. J'ai tout plaqué pour elle, j'ai changé pour elle ça m'a servi à quoi finalement ?


Thénnet : ...


Moi : tout ça pour un abandon, tout ça pour rien.


Thénnet : on ira la chercher. 


Moi : où ? Et pourquoi si elle ne veut pas me voir? Elle n'a même pas été capable de me dire qu'elle me quittait. Je lui ai donné mon cœur et madame s'en est foutue elle a joué avec moi tout ce temps. 


Thénnet : viens je te ramène chez toi. 


Moi : je peux rentrer seul je ne suis pas un gamin 


Thénnet : Idriss reprends toi mon frère.


Moi (me levant) : je vais bien. 


J'ai sorti un billet que j'ai déposé sur la table et j'ai quitté. 


Thénnet (me suivant) : tu ne peux pas conduire.


Moi (débloquant mon véhicule) : ooh fous moi la paix toi. 


J'ai démarré et quitté les lieux. Entre temps j'avais pris les clés de la villa chez Thénnet depuis quelques jours. C'est là que j'ai atterri. 


Je n'ai pas fait entrer le véhicule je suis rentré dans la maison, elle m'a été livré tout meublé et décoré moi qui me disais qu'elle viendra la redécorer à son goût.


Et dire que j'ai fait tout ça pour elle. Elle s'est bien servie de moi. Quand je pense aussi que je me suis mis ma mère à dos également pour elle. Tout ça pour le con d'une femme qui n'en valait pas la peine mais qu'est-ce qui m'a pris. 


J'ai envie de crier ma frustration d'hurler que je te déteste Sally je te déteste de toutes mes forces. Ma mère avait raison tu t'es foutu de moi, tu n'as même pas été capable de me dire en face que tu ne m'aimais pas (SNIF)


Moi (hurlant) : Con de moi je t'ai cru quand tu me disais que tu m'aimais. 


Putain ça fait mal... Si mal mon Dieu pourquoi...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


**Amara**


Moi : tata qu'est ce qui se passe ?


Zaïnab : pourquoi tu dis ça ?


Moi : j'ai appris qu'elle est partie.


Zaïnab : qui ?


Moi : mais Sally au début je pensais qu'ils étaient séparés mais non on dirait qu'elle est retournée chez elle. 


Zaïnab : Ah bon?


Moi : il a changé plutôt, il n'est plus gaie comme avant. 


Zaïnab : humm


Moi : dis-moi ce n'est pas toi?


Zaïnab : je ne sais pas, j'avais fait comme toi je lui ai proposé de l'argent mais elle n'a pas accepté.


Moi (riant) : elle n'a pas pris l'argent mais elle est partie quand même tu es géniale j'imagine tous ce que tu lui as dit.


Zaïnab : je ne pensais pas qu'elle allait baisser les bras aussi facilement. 


Moi : nous avons réussi. 


Zaïnab : mais il n'est pas rentré hier


Moi : vraiment ?


Zaïnab : oui sa sœur m'a dit qu'il n'est pas rentré et je me disais qu'il était sûrement avec elle.


Moi : appel le.


Zaïnab : il ne me parle pas depuis un certain temps. Ça fait un bon moment qu'il m'évite


Moi (prenant mon portable) : je vais l'appeler alors. 


Ce que je fais mais ça ne sonne même pas.


Zaïnab (prenant son portable): j'appelle son cousin.


Moi : bonne idée. 


Zaïnab : bonjour Mohamed ...oui ça va.... Ton frère est avec toi?....non ....il n'est jamais rentré (me regardant)...oui...d'accord.


Click 


Moi : il a dit quoi?


Zaïnab : qu'il sait où il est. 


Moi : ...


Zaïnab : si c'est vrai que cette fille est partie alors tu dois prendre ta place


Moi (souriante) : compte sur moi...tu es la meilleure...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


**Thénnet**


Aussitôt ma tante m'a appelé je suis allée à la villa. C'est juste derrière le chantier sur lequel je suis. Arrivé là j'ai vu sa voiture garée au portail. J'ai frappé en vain il n'a pas répondu j'ai fait plus de vingt minutes debout là. 


Moi (craint fort): Idriss


Idriss (répondant enfin): c'est qui?


Moi : ouvre-moi s'il te plaît


Idriss : attends je t'envoie la clé. 


Quelques secondes après il m'a envoyé la clé et j'ai récupéré pour ouvrir le portail. 


Moi (entrant) : putain qu'est ce qui s'est passé ici.


Idriss (couché dans le canapé) : ...


Moi : mon frère tu as tout cassé dans la maison (regardant partout) merde qu'est-ce que tu fais ?


Idriss : c'était sur un coup de tête.


Moi : non ce n'est pas un coup de tête tu vas mal Idriss, reprends toi tu ne peux pas te mettre à tout cassé dans la maison ça ne la ramènera pas.


Idriss : ...


Moi : en plus tu as bu (soupirant) écoute Sally...


Idriss (hurlant) : ne parle plus d'elle, ne prononce plus son nom 


Moi : d'accord mais tu dois te reprendre et avancer. Tu ne dois pas te rendre au boulot ?


Idriss : ....


Moi (soupirant) : vraiment je ne te reconnais pas. 


(Sonnerie de téléphone) 


C'est Morane qui m'appelle. 


Moi (décrochant) : chérie ?


Morane : chéri je suis désolée de t'appeler 


Moi : il y a quoi ?


Morane : c'est ma mère


Moi (soufflant) : qu'est qui se passe avec elle?


Morane : ma mère est victime de violence conjugale depuis tant d'années 


Moi : ma chérie tu es où ?


Morane : à l'hôpital


Moi : je te rejoins toute suite.


Morane : okay.


Idriss (se redressant) : qu'y a-t-il?


Moi : C'est la mère de Morane 


Idriss : tu ne devrais pas t'impliquer autant dans une relation. 


Moi : prends une douche, j'envoie une femme de ménage nettoyer tout ce bazar et attention à ne pas te blesser avec les tessons au sol. 


Idriss : je te le dis mon frère ne fais pas confiance à une femme elle va te briser elles sont pareilles. Après tout elles sont des amies un jour Morane va te quitter aussi je te le dis.


Moi (secouant la tête) : je reviens 


Je suis sorti de la maison et directement à l'hôpital rejoindre Morane. 


Elle était avec sa mère


Morane : je t'ai demandé plus de mille fois 


Elle (pleurant) : ...


Moi : ton mari te battait et tu n'as rien dit pendant toutes ses années.


Moi : calme toi ma chérie


Elle : je vais parler maintenant je vais tout dire.


Morane : pourquoi tu l'as protégé ? 


Elle : pour mes enfants, j'ai peur pour mes filles je veux qu'elles soient en sécurité d'abord sinon Konaté va me les prendre.


Une infirmière est entrée.


Elle : s'il vous plait vous pouvez sortir un instant je dois examiner à nouveau la patiente.


Moi : d'accord


Morane (sortant) : Dieu donnez-moi la patience. 


Moi : il faut qu'elle aille porter plainte d'abord et ensuite on ira prendre les filles.


Morane (me regardant) : oui elles vont rester chez moi Konaté ne sait pas où j'habite.


Moi : très bien alors. Les médecins disent quoi?


Morane : qu'elle pourra sortir aujourd'hui même. Elle a deux ou trois côtes cassées mais ça va.


Moi (la prenant dans mes bras) : ça va aller ma chérie


Morane : J'ai l'impression que nous sommes maudits Thénnet.


Moi : ne dis pas ça. 


La journée était mouvementée de mon côté. Je suis resté avec elle tout le temps j'ai fait les démarches avec elle. Les agents sont allés prendre la déposition de sa mère. Le mari sera intercepté et placer en garde à vue d'ici là. Grâce à cela elle pourra être avec ses enfants. 


C'est quand même étonnant une femme qui subit ça pendant tant d'années et malgré cela elle a gardé le silence. J'imagine qu'elle a parlé maintenant parce qu'elle n'en pouvait plus je ne peux pas non plus comprendre les hommes qui frappent leurs épouses. 


Malgré ça, je n'ai tout de même pas oublié mon cousin, quand j'ai déposé Morane chez elle je suis reparti à la villa sans l'appeler et il n'y était je l'ai rappelé son numéro et c'est Amara qui a répondu en me demandant de la rejoindre.


J'ai fait aussi vite que je pouvais. 


Amara : tu vois les retombés ? Regarde le il ne ressemble plus à rien maintenant.


Moi : tu parles de quoi la ouuf?


Amara : je lui avais dit que cette fille voulait simplement jouer avec lui.


Moi : ça suffit s'il te plait tu ne sais pas ce qui s'est passé.


Amara : je sais puise qu'il répète la même chose depuis. Elle est partie et lui il va ruiner sa vie à cause d'une idiote qui n'en vaut pas la peine?


Moi : Idriss redresse toi. 


Idriss (ivre): Pourquoi tenir ma promesse si elle n'est plus là?


Amara : tu fais ça pour une femme franchement tu m'étonnes allez aider moi Mohamed à l'emmener à la voiture. 


Moi : je le dépose.


Amara : non je le fais, mon chauffeur rentrera avec ma voiture et moi je conduis Idriss chez lui.


Je l'ai aidé à le mettre dans la voiture puis elle a levé les voiles.


Le genre de mon cousin vous comprenez ? Il aime se défouler sur les femmes et quand il brise une femme il ne s'en rend pas compte. Il est faible au fond. Une fois qu'il donne son cœur il devient vulnérable à tout. 


Je sens qu'il ne s'en remettra jamais du départ de Sally. Il est brisé et j'ai peur qu'il fasse de bêtises...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu. 


**Jeanno**


(Le temps passe)


Je fermais ma valise quand ils ont frappés à ma porte. Mais qui ça peut bien-être. 


Moi : qui est-ce ?


Maman : ta mère. 


C'est Aïda qu'est-ce qu'elle fait ici?


Déjà laissez-moi vous dire que j'ai quitté la maison. C'est arrivé quand j'ai eu ma voiture grâce à Hubert il a fait toutes les paperasses en mon nom et il y a cinq mois je l'ai sorti. C'est ce qui a déraillé entre ma mère et moi. 


Ce jour-là je m'en souviens comme si c'était hier.


...


Maman (par la fenêtre): qu'est ce qui se passe?


Fahara : c'est Jeanno


Maman : elle a quoi?


Moi (sortant la tête) : ma voiture. 


Maman : ta quoi?


Fahara : Jeanno a une voiture


Maman a surgi de la maison avant même que je ne vienne à sa rencontre, elle est allée directement vers la voiture.


Maman : c'est à qui ?


Moi : à moi


Maman : tu es malade ? A qui ? Tu sors ça d'où ?


Moi : c'est à moi maman ?


Maman : à ton âge ? Une voiture ? Tu fais quoi pour te procurer une voiture ? Tu as trouvé l'argent où, tu te prostitues c'est ça ?


Moi : mais enfin maman.


Maman (me tendant la main) : donne-moi ses clés.


Moi : Maman ne fais pas ça


Maman : sors de ma maison 


Moi : ...


Maman : Soit tu restes soit tu fous le camp de chez moi je ne veux plus jamais te revoir tu choisis.


Moi : et ce ne sera pas la première fois, alors dans ce cas je préfère m'en aller. 


Maman (hurlant) : va-t’en d'ici 


Maman Kami : non Aïda ne fais pas ça.


Maman : je veux que tu t'en aille d'ici ne remets plus jamais les pieds ici oublie que tu as une mère 


Moi : très bien, oublie aussi que tu as une fille du nom de Jeanne-d'Arc d'ailleurs ça fait longtemps que je ne te considère plus comme ma mère. 


Maman était furieuse elle voulait se jeter sur moi mais maman Kami l'a retenu. Papa n'était pas là et mon frère non plus. La tension avait dégradé à l'instant alors je suis entrée dans la voiture et j'ai démarré. 


Ma mère s'est calmé après mon départ Fahara me l'a dit. Je ne vois pas le mal moi j'ai trop misé sur ce que je voulais, il fallait qu'elle me laisse faire je n'allais jamais décevoir mes parents. Non ce n'était jamais mon intention. 


Seuls papa, mon frère, maman Kami et Fahara ont cherché à me contacter. Mais malgré tout je reste sur ma décision j'avais ce que je voulais alors pourquoi m'en débarrassé ? A vingt et un ans je roulais déjà ma Bentley où est le mal ? Les enfants des riches à dix-huit ans roulent des grosses caisses alors pourquoi pas moi, la vie m'a donné cette chance et je l'ai saisi.


Je me suis appropriée un petit appartement aux Almadies. J'allais en cours quand je voulais maintenant et plus personne n'avait le contrôle sur moi. J'étais consciente de ce que je faisais. 


La seule chose que je me reproche c'est de ne pas passer plus de temps avec mon père. Mais je peux vous dire que j'ai tout son soutien. Papa ne m'a pas jugé, je lui ai donné toutes les explications qu'il voulait je lui ai tout dit de comment j'ai eu et la voiture et l'appartement sans qu'il ne me juge. Ses conseils me sont d'une grande utilité. Je n'ai rien fait de mal non absolument rien...


Avec ma sœur c'est toujours mort entre nous jusqu'au jour où je l'ai croisé dans un bar un soir dans une tenue qui ne disait pas son nom. 


Moi : ooh c'est ma sœur ça ? Il faut que je prenne des photos. 


J'en ai pris suffisamment avant de la rejoindre à sa table. 


Moi : surprise 


Dora (levant les yeux): Jeanne-d'Arc?


Moi : elle-même (regardant son compagnon) très enchantée je suis Jeanne-d'Arc sa sœur.


Lui (me regardant) : ah je ne savais pas que tu avais une sœur. 


Moi (tirant une chaise en prenant place): ma grande sœur ne parle pas trop souvent de moi alors vous êtes ?


Lui : Bill 


Moi (regardant ma sœur) : tu as du goût (regardant Bill) je suis enchantée


Dora : c'est bon tu peux partir maintenant je ne t'ai pas invité.


Bill : mais laisse la


Moi (souriante) : tu sais que ma sœur est très rancunière.


Bill (souriant) : vraiment ?


Moi : oui ça fait plus d'un an qu'on ne se parle plus


Elle m'a donné un coup de pied avec ses talons pointus. 


Moi : aïe oouch


Dora (se levant): viens avec moi Jeanne-d'Arc.


Moi : ah mais pourquoi ?


Dora : j'ai dit de venir


Moi (me levant) Bill excuse nous


Bill : oui je t'en prie Jeanne-d'Arc. 


J'ai suivi ma sœur jusqu'à l'extérieur


Dora : tu fais quoi comme ça ?


Moi : j'ai fait quoi? 


Dora : tu fais des yeux doux à mon mec tu penses que je ne te vois pas?


Moi : non mais c'est n'importe quoi tu te fais des idées.


Dora : c'est exactement ce que tu as fait avec Jerry. A cause de toi je ne suis plus avec lui et je garde toujours ça en moi. Alors ne me pousse pas à bout fait très attention avec moi.


Moi : c'est n'importe quoi, pose toi ma belle. 


Dora (rigolant): Jerry m'a dit qu'il est tombé amoureux de toi je lui ai dit qu'il fait erreur tu n'as d'amour pour personne, tu es sans cœur.


Moi (soupirant) : je ne suis pas comme tu le penses.


Dora : comment tu t'es procurer une voiture de cette marque?


Moi : je n'ai pas de compte à te rendre.


Dora : tu es rien de plus qu'une pétasse.


Moi : je suis différente de toi tu sais ça ? 


Dora (croisant les bras): à ce qu'il parait tu as abandonné les cours tu vis dans quel monde au juste? 


Moi : tout ce que je sais c'est que je n'ai rien contre toi, ni contre ta mère. 


Dora : quelle genre de fille tiendrait tête à ses parents ainsi?


Moi : je voyage tu sais?


Dora : ça m'est égal 


Moi : attrape bien ton nouveau copain ciaoo


Dora : tu ne perds rien pour attendre Mâwa.


Je suis sortie par l'autre côté du club pour rejoindre ma bande nous avons continué sur la lancé. 


Brandy et Cyré sont parties chacune pour poursuivre leurs études. Je me retrouve ici avec Antou qui au passage a fini par abandonner le mauvais chemin je remercie le ciel...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


J'ai ouvert la porte et je me suis cambrée là-dessus.


Moi : tu veux quoi?


Maman : laisse-moi passer. 


**Aïda**


Vous pensez peut-être que je suis heureuse de voir ma petite gâché sa vie de cette manière. Je n'ai jamais voulu cette vie pour mes enfants encore moins à la toute dernière. 


La tension monte toujours entre nous et je ne sais pas comment m'y prendre. Toute tentative ont été vaine. A cause d'elle je me bagarre chaque jour avec mon mari. J'ai appris par sa sœur qu'elle voyage elle est si petite et sans défense. 


Elle va où et elle sort tout cet argent d'où ? Je suis ici pour la raisonner


Moi : laisse-moi passer


Jeanno : ça ne se passe jamais bien entre nous


Moi : je sais, ta sœur m'a dit que tu voyageais. 


Jeanno : tu ne vas pas m'empêcher de prendre cet avion maman quand même ?


Moi : tu vas où ?


Jeanno : en France


Moi : tu as qui en France? Laisse-moi passer nous allons parler toi et moi. 


Jeanno (me cédant le passage) : ...


J'ai jeté un coup d'œil dans l'appartement. Je n'arrive juste pas à croire. Moi : Ta famille est ici 


Pourquoi Jeanne-d'Arc pourquoi? Tu vas faire quoi là-bas ?


Jeanno : je veux découvrir.


Moi : mais quoi? Il suffisait juste de me demander. J'allais t'offrir ce que tu voulais. 


Jeanno : laisse-moi rire maman donc si je te demande cette voiture tu allais me l'offrir sans broncher ?


Moi : oui


Jeanno : ah oui vraiment ?


Moi : oui tu es ma fille maintenant tu as grandi dans quelques mois tu auras vingt-deux ans


Jeanno : et tu ne me supportes pas, tu es contre tout ce que je fais. 


Moi : ne sois pas ingrate


Jeanno : et justement tu me trouves ingrate parce que tu ne veux pas ouvrir les yeux, c'est toujours moi la tordue, celle qui fait des bêtises et pendant ce temps tu laisses celle que tu dois surveiller vagabonder n'importe comment dans la ville. Non elle c'est une sainte et Mâwa est le diable.


Moi : qu'est-ce que tu dis? Tu parles de qui?


Jeanno : tu t'es focalisé sur moi (sortant une boîte de ses affaires) je vais te montrer ce que tu ne sais pas. Tu vas voir le vrai visage de ta fille.


Elle a sorti des photos et me les a balancés sur les jambes


Jeanno : Je n'ai jamais pris de la drogue moi oui maman regarde bien ces photos. 


Moi (sous le choc): c'est ma fille?


Jeanno : ouiiii c'est ta fille, ta préféré, ta fierté. Regarde ce qu'elle fait derrière ton dos, regarde bien ce qu'elle fait de sa vie, elle joue les hypocrites et toi tu es aveugle. 


Moi (regardant les photos les unes après les autres): 


Jeanno : Bien sûr c'est toujours Jeanno. Tout ce que je voulais c'est que tu me laisses vivre ma vie. Je suis peut-être têtue mais pas hypocrite j'ai toujours été franche avec toi, ce que je voulais je te l'ai dit haut et fort je ne t'ai rien caché maman tu connais ma face, je n'ai jamais fait semblant et je ne t'ai jamais mentir. 


Moi (les yeux baigné de larmes): non ce n'est pas vrai.


Jeanno : observe bien ces photos c'est ta chère fille Lama c'est elle, c'est ta chère Théodora celle qui t'a amené un diplôme d'expertise comptable. Ta fille, ta fierté, regarde un peu comment elle s'habille la nuit (me montrant) regarde ça, regarde là entrain d'inhaler la poudre blanche et ceci (me montrant) regarde là en transe dans tous ses états et je ne parle te pas du nombre de tatouage sur son corps. 


Moi (tremblant) : ....non


Jeanno : Regarde ce qu'elle fait dans ton dos. Ouiiii tu en es fière ? (Hurlant) Tu es fière d'elle maintenant ? Ça c'est le vrai visage de ta fille chérie.


Moi : ....


Jeanno : je vais prendre cet avion et ce n'est pas toi qui va m'en empêcher (fermant ses valises) 


Non Théodora n'a pas osé se foutre de nous de cette manière. Non ma fille? Non ce n'est pas vrai.


Moi : depuis quand ? Depuis quand tu es au courant de ça?


Jeanno (se redressant): elle te le dira si elle a encore un peu de respect pour toi.


Moi : Mâwa


Jeanno : laisse-moi s'il te plaît tu ne m'as jamais aimé je ne sais pas pour quoi 


Moi : c'est faux tu es ma fille et je t'aime, je ne voulais que ton bien maintenant je me rends compte que je me suis trompée. 


Jeanno (me faisant face): laisse-moi seule.


Moi (me mettant devant elle) : non


Jeanno : tu vas me fouetter ?


Moi : non..ne...ne t'en va pas Mâwa.


Jeanno : j'ai des projets maman, j'ai des objectifs et je ne suis pas si bête...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.


J'ai ramassé les photos et je suis sortie toute tremblante. J'ai eu du mal à démarrer la voiture. Qu'est-ce que nous avons fait pour mériter ça Jean-Pierre où est ce que nous avons fauté. Pourquoi n'avons-nous pas été à la hauteur. 


J'ai d'abord appelé Mohamed.


Moi : rentre à la maison toute suite. 


Mohamed : maman je suis sur le chantier.


Moi : Mohamed rentre maintenant s'il te plait c'est urgent.


A suivre...


NB : On n'entendra plus parler de Sally jusqu'à la fin du tome 1. Elle reviendra avec plus détails dans le tome 2. 


Merci de me suivre ????

Jeanne-d'Arc