Les autres
Write by Farida IB
Bilal….
Nahia (au bout du fil) : je ne crois pas, je n’ai pas envie de sortir.
Moi : roohh Nahia tu vas rester cloîtrer dans ta chambre jusqu’à quand ? Elles ne vont pas revenir pour ça, tu sais ?
Nahia : peu importe, je n’ai juste pas la tête à ça.
Moi (résigné) : ok, prends soin de toi.
Depuis que sa sœur et ses voisins sont partis, je n’ai droit qu’à ça. Toutes mes tentatives pour la faire sortir de son cocon sont vaines (soupire.). Je commence à être frustré, à la maison, c’est le ko et il y a cette peste d’Elodie (ma voisine) qui me fait chanter pour je ne sais quoi encore (soupire lasse.).
Elodie (entre sans frapper.) : chouBi !
Moi : je t’ai déjà interdit de m’appeler ainsi Elodie, tu me veux quoi ce matin ?
Sans se soucier de mon état d’âme, elle se cambre devant le divan faisant semblant de ramasser la clé qu’elle venait de laisser tomber exprès.
Elodie, si c’est pour me montrer ton string de mamie, j’ai vu et c’est joli merci maintenant, tu peux disposer.
Elodie : c’est pour cette petite de rien du tout, tu me traites ainsi ? Est-ce qu’elle sait te donner des frissons comme moi ?
Moi : elle fait mieux que ça Elodie, elle ne couche pas avec deux de ses voisins elle autre ou encore coller une grossesse à un homme de gré ou de force. Maintenant sors de ma chambre !
Elodie : tu ne paies rien pour attendre Bil (vexée), tu vas l’assumer cette grossesse un point un trait. C’est la tienne.
Moi : va dire ça à ton échographie ! Est-ce que c’est moi qui ai imprimé ça pour te donner ? C’est bien écrit 4 mois de grossesse, je t’ai attrapé avec Fovi Mawuli (le voisin en question) il y a 6 mois. Pas moyen que ce soit moi. Maintenant si lui aussi refuse que les autres aussi ne veulent pas, bah y a l’action sociale (appuyant sur les derniers mots ce qui la met en rogne).
Elodie (suppliant) : Bil, je t’en prie ne me laisse pas tomber, j’ai besoin de toi. Tu sais, c’est un esprit qui avait pris possession de mon corps, je n’ai pas fait exprès, mais je te jure que cette grossesse est la tienne.
Moi (hors de moi) : Elodie sort d’ici avant que je ne perde mes moyens face à une femme enceinte. Va voir ailleurs si j’y suis !
(Christelle entre) Que fais-tu ici toi ?
Christelle : tu as perdu les bonnes manières chéri, on dirait, tu commences par soit la bienvenue Elle, mais avant tu me salues poliment. Je suis toujours ta Elle, Bil.
Elodie sort sans demander son reste, pas sans avoir affronté Christelle du regard.
Cristelle (persistant dans sa bêtise) : je suis venue te voir pour faire la paix bb, tu me manque tellement.
Elles se sont décidées apparemment, je ne prends pas la peine de répondre. De toute façon, je perdrai mon temps. Je sors de la chambre histoire d’aller me décompresser avec Brady, mais ma peine n’était qu’à ses débuts. Peine ? Non, tu blagues Bil, c’est la mort qui vient de te trouver…
Nahia : surprise !!
Christelle (sortant à son tour) : chéri ! Ché….
Ah bonjour Nahia, dit donc les vacances te vont bien hein. Tu as grossis tout ça, ta tresse est jolie. Ça te va bien
Moi (complètement perdue) : bae t’es là ?
Nahia : bonjour Christelle, merci !
(À moi) Euhh, j’étais venue te faire une surprise, mais je crois que je vais repasser.
Moi : non reste, celle là était en train de partir.
Christelle : tu parles de qui là B, moi celle-là ?
Nahia : bon, je vous laisse !
Elle me tourne le dos, avant même que je ne dise quoi que ce soit elle était déjà au portail.
Moi : bae attends ! Je veux la suivre quand…
Christelle (m’accostant le bras) : tu crois aller où comme ça ? Tu vois quand je te disais que tu ne pourrais plus avoir quelqu’un comme moi dans ta vie, ce n’est pas que pour parler ?
Nahia, lol, une petite qui court encore derrière les jupons de sa maman. C’est avec elle, tu penses me remplacer ? Tu n’es pas descendu bas Bilal, tu as chuté des escaliers.
Est-ce que je l’écoute même ?
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Maman Shaïa
Aladji (mon mari), je suis à bout de forces, j’ai trop supporté les insinuations de ton petit frère. Il passe par les filles à chaque fois qu’il en a l’occasion pour m’envoyer toutes sortes d’injures. Trouve-lui une place à KOK pour qu’on en finisse. J’en ai vraiment marre.
Aladji : chérie laisse Hamed s’exciter comme une puce, il finira par s’épuiser. Il ne veut pas une place, il veut la mienne ! Celle que j’ai lutté toute ma vie pour atteindre, à part l’héritage, je lui verse une somme chaque fin de mois comme argent de poche, mais c’est comme si je ne faisais rien (bruit de quelqu’un qui suffoque).
Cours Shaï, c’est Nahia ses crises ont repris
Moi (paniquée) : ehh Allah cette histoire, encore, trouve son inhalateur, vite Aladji dépêche-toi. Ehhh ma fille (main sur la tête), qu’ai-je fait pour mériter ça mon Dieu.
Nahia (reprenant son souffle) : keuss keuss keuss, Ma j’ai soif.
Aladji : je vais te chercher à boire, reste allonger.
Nahia : merci papa, ça va mieux
Moi : non, non, change-toi, nous irons voir le docteur. Ça fait longtemps que tu ne fais ce genre de crise, allons voir ce qui ne va pas.
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Nahia…
Maman a tellement insisté et nous voilà à la clinique St Tropez, c’est la même chanson que le docteur nous chante tout le temps.
Docteur : sûrement qu’elle a subit un choc au cœur, nous n’avons détecté aucune anomalie. Prenez cette ordonnance, qu’elle se repose et essaie de faire le vide dans sa tête. Je te souhaite un bon rétablissement ma petite chérie, passez une bonne soirée Mme et Monsieur ADJA.
Papa : merci docteur, à vous pareillement
Tina (entrant dans la chambre qu’on m’a attribuée) : la fille-ci, tu veux nous quitter à une semaine de ton anniversaire ?
Moi : jamais ! Je suis calée, je dois finir la mission que Dieu m’a confié dans ta vie, te casser les pieds à haute dose. Tu seras toute tristounette si je meurs.
Ma : dis astagfirullah ma fille, qu’Allah nous épargne des morts précoces.
Moi (écarquillant mes yeux) : astagfirullah Ma (riant), je n’ai pas encore fini de ramasser tes pagnes au magasin. Surtout, pour mon mariage, je compte bien dévaliser les trois boutiques hahaha.
Tina : hahaha maman ne t’inquiète pas, je ne la laisserai pas partir de si tôt, ma petite froussarde adorée.
Ma : d’accord, je vous laisse mes enfants, il faut que j’aille préparer quelque chose vite fait pour Nahia et son père.
Moi (murmurant presque) : ok Ma, je veux du Tchep
Tina : ta vie me plaît hein petite krkrkrkr
Ma : tout ce dont tu veux ma fille chérie
Moi : faut vraiment que je tombe malade tous les jours, je touche du bois, mais je suis votre princesse en ce moment et ça me plaît bien toute cette affection soudaine.
Ma : est-ce que tu n’as pas raison (refermant la porte derrière elle), Tina veille sur elle.
Tina : avec plaisir maman.