explications

Write by Farida IB

Nahia…


Inutile de vous dire combien de fois la scène à laquelle j’ai assisté ce matin m’a choqué. J’étais complètement dévastée, d’une part, je m’attends à ça, mais pas si tôt. Je n’ai pas su quoi dire, je voulais juste rentrer sous terre.


Tina (dès que maman referme la porte derrière elle) : hey NaDj (le surnom de caresse qu’elle m’a donné), tu devais me raconter ta journée avec Bil pas que je ne vienne te trouver sur un lit d’hôpital.


Moi : désolée de t’avoir effrayé, je m’apprêtais à y aller quand j’ai commencé à sentir des douleurs au cœur (essayant de me redresser), j’ai pensé que ça allait me passer, mais me voilà ici.


(changeant de sujet) Alors raconte-moi tes vacances.


Tina : assois-toi bien parce qu’on risque de ne pas finir avant dix perfusions.


Moi (lui lançant un coussin) : sorcière, dix perfusions, tu veux ma mort ? Le docteur a dit que c’est juste pour me remonter, nous allons rentrer dès que ça fini.


Tina : cool, je ne supporte pas cette odeur d’hôpital, vivement que ça finisse.

Comme je te disais au téléphone, Bradley a débarqué en plein Evala, je voulais disparaître. Il s’est présenté à papa comme étant un ami Clara et Magnime (ses sœurs) n’ont pas arrêté de me saouler avec ça tout le long du voyage.


Moi (morte de rire) : krkrkr, le beau a fait l’étape N° 1, reste la dot krkrkr


Tina : n’en rajoutes pas toi aussi, quelle dot ? Pardon, la vie est encore devant.


Lol cette fille va finir par me tuer de rire un jour.

Je l’ai écouté toute la soirée me raconter ses vacances de fou, la bouteille s’est vidée en un rien de temps. Normal avec Tina dans les parages, je n’ai pas vu le temps passé. J’ai préféré ne rien lui dire sur la vraie origine de ma crise, la connaissant elle ira tout casser chez Bilal. Je ne voudrais pas envenimer la situation, si ça doit finir entre nous ça se fera comme au début, sans témoin.


Parlant de Bilal, je n’ai pas décroché ses multiples appels depuis que je suis rentrée. Nous en sommes à trente-six appels en absence, il a fini par décharger mon téléphone qui s’est éteint.

J’ai souvent ce genre de crise lorsque je suis stressée ou triste. Personne ne connaît l’origine ni la cause puisque j’étais bien portante jusqu'à ce que l’année passée un soir, j’étais au-dehors avec Mouri et les garçons parlant de tout et de rien lorsque j’ai ressenti comme un manque de souffle et après trou noir. Ce n’est qu’après que Maman Fao me disait que j’ai fait une sorte de crise d’asthme, mais mes membres étaient tous moites. Les analyses n’ont rien indiqué donc je n’ai pas de traitement approprié mis à part l’inhalateur et les calmants en cas de crise.

J’ai fini mes soins et nous avons quitté la clinique. Tina a continué la route chez elle, c’est son tour de cuisiner. L’odeur de tchep que maman a préparé me chatouille les narines depuis l’entrée, j’ai faim tout à coup.


Moi (déposant le sachet de pharmacie sur la table au salon) : Ma je suis rentrée, j’ai faim… (Bi… Lal ?).


Maman : ah, tu es là ? Viens t’asseoir (posant le plat de riz devant Bil), je te sers aussi en même temps. Bilélou (comme au village) est venu nous saluer, comme il passait dans le quartier.


Ah oui ? (tout bas), quelle coïncidence !


Bilal : bonsoir Nahia, tu te sens mieux j’espère. Ta maman m’a dit que ça n’allait pas.


Moi (voix neutre) : euhh oui ça va mieux merci

Ma, je vais me débarrasser de cette odeur d’hôpital, je reviens.


Bilal…


J’étais désemparé, je n’avais aucune idée de quoi faire. La seule chose qui m’est venu à l’esprit, c’est d’aller voir Brady, il est habitué à ce genre de situation. Il m’a conseillé de lui laisser le temps de digérer et après, je pourrai réparer les dégâts, mais je n’étais pas convaincu de son idée d’autant plus que Nahia ne décrochait pas mes appels, au bout de trente-six tentatives, c’est la voix de l’opérateur mobile qui m’est parvenu. 

Merde ! Pour une première fois qu’elle vient chez moi.

Je me suis retourné chez moi, après avoir tout saccagé dans la chambre, j’ai décidé de partir chez elle pour me faire entendre vaille que vaille. Sa mère m’apprend qu’elle ne se sentait pas, elle était mise en observation à la clinique et qu’elle n'allait pas tarder, qu’est-ce j’ai mal d’être la cause de son malaise.

Elle arrive et affiche un visage neutre à ma vu, elle me répondait à peine et on aurait dit qu’elle voulait que la terre l’engloutisse.

Ça fait vingt minutes qu’elle a disparu, j’ai à peine touché au plat que Maman Amou m’a servi. Elle a tellement insisté que je ne pouvais refuser.


Maman Amou : mon fils, tu as à peine touché à ton plat, ça ne te plaît pas, c’est ça ? C’est du tchep sénégalais


Moi : bien sûr que si maman, c’est exquis. Je venais à peine de manger chez un ami avant d’arriver ici.


Maman Amou : ah, d’accord, je vais débarrasser. Nahia, Nahia, tu n’as pas fini ? Viens manger


Nahia : j’arrive Ma


Moi : maman, je vais demander la route, si grande sœur Amou appelle, je lui passe le bonjour.


Maman Amou : je ne manquerai pas mon fils, attends Nahia va te raccompagner (elle l’appelle à nouveau).


Nahia sort enfin toujours avec ce visage neutre.


Maman Amou : va raccompagner Bilélou et tu reviens, je vais servir le plat déposé ça sera en train de refroidir.


Nahia : ok Ma (à moi), on y va !


Moi (une fois loin des regards indiscrets) : je t’ai appelé toute la journée


Nahia (les mains croisées sur sa poitrine, tête baissée) : j’ai vu


Moi : j’ai eu peur quand ta maman m’a dit que tu avais fait une crise, je me suis senti coupable, tu sais ?


Nahia : il ne faut pas, ce n’est pas de ta faute


Moi : Nahia regarde-moi stp


Nahia (toujours tête baissée) : …


Moi : je sais que tu as déjà une idée arrêtée, je ne te demande pas de me croire sur parole, mais aie confiance en moi stp. J’étais comme ça, j’étais frivole, mais depuis que je suis avec toi, j’essaie de donner le meilleur de moi-même. Cette fille, je l’ai chassé de chez moi à maintes reprises, mais elle n’a pas l’air de comprendre que mon cœur appartient à une autre maintenant.


Nahia (mine renfrognée) : oui, c’est ça, baratine moi comme toujours


Moi : Nahia écoute moi stp, les choses ont l’importance qu’on leur donne. Si tu penses que cette Christ-machin-chose peut te faire de l’ombre alors reste là à ruminer et à ralentir mon élan d’amour pour toi (je fais semblant de partir).


Nahia (surprise de ma réaction) : Bilal, mais attend !


Moi (avançant les pas) : pas avant que tu ne dises le mot magique


Nahia : B, arrête ça y a du monde


Moi : comme c’est bon de te l’attendre dire… 

(revenant vers elle) Bae ne me refais plus ça stp, j’ai eu l’angoisse de ma vie. Je t’ai toujours dit que tu n’as rien avoir avec elle, et je n’ai pas accepté de sortir avec toi pour me retourner avec mon ex quatre mois après. Crois-moi quand je te dis qu’elle fait des tentatives que je rejette à chaque fois, mais pas moyen de la décourager (relevant sa tête), j’ai été chagriné un instant du fait que je ne sois plus que Bilal et pas ton B (je rapproche son visage du mien), je t’ai appelé trente-six fois, tu as éteint ton téléphone pour finir.


Nahia : tu as déchargé mon téléphone avec tes appels !


Moi (la prenant par la taille) : je ne supportais pas le fait de savoir que tu es fâchée contre moi (caressant ses cheveux), ta coiffure te va à ravir, tu es devenue encore plus belle. Christelle a raison sur une chose au moins, tes courbes ce sont arrondies, dommage que la rentrée soit déjà arrivée. Tu deviendras toute maigrichonne.


Elle se contente de frémir dans mes bras, la tête posée contre mon torse. À un moment, je l’entends renifler


Moi (essuyant ses larmes) hey hey Bae pourquoi pleures-tu ?


Nahia (snif snif): j’ai eu le cœur brisé, tu sais ? Tu as vu comment elle me regardait ? Comme si j’étais un parasite.


Je ne dis rien et capte ses lèvres, elle était restée figée un moment puis m’enlace à son tour et nous partons dans un baiser des plus sensuels.


J’ai été le premier à arrêter ce moment de purs délices qui devenait de plus en plus torride, sous le regard curieux des passants.


Voilà ce que j’en fais moi des parasites


Nahia (souriant) : les engouffrer ? krkrkr 


Moi : oui oui et pire


Merci d’être comme tu es ma NaDj, j’adore ton sourire et je ferai tout pour qu’il ne disparaisse jamais de ton visage.


Nahia : ah ouais ! Tu vas devoir payer cher mon B


Moi (la ramenant vers moi) : plus cher que ça ? 

Je captive à nouveau ses lèvres et le rideau se referma lol…

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