Les frasques d'Armel

Write by Farida IB

Tina…

Nous nous habillons vite fait et l'assenons  de questions.


Brad : Armel que s’est-il passé ? Qui est blessé ? Où est Marianne ? 


Armel (apeuré): Marianne est sortie avec maman


Moi : et qui l’est alors si ce n’est pas Marianne ?

Armel : ma petite amie, elle est tombée et s’est blessée au pied.


Nous nous lançons un regard de surprise Brad et moi l’air de ne pas bien assimiler ce que nous venions d’entendre.


Brad : Armel arrête tes sottises, c’est qui ?

Armel : Debbie, elle est au jardin


Nous nous accourions vers le jardin et retrouvons effectivement Debbie (la fille du voisin d’en face) en pleurs au sol le talon du pied-droit giclant dans le sang.


Brad (la faisant asseoir) : Tina, va me chercher la boîte à pharmacie à la cuisine. C’est perché sur les étagères à côté des bouteilles d’huile d’olive.


Je m’exécute et reviens en vitesse, il ouvre la boite et prend le nécessaire.


Brad : Debbie redresse-toi, soit forte ça va faire mal.


Il nettoie la plaie avec de l’alcool, Debbie grincha de douleur et pleurait de plus belle. 

Plus de peur que de mal, c’était une toute petite plaie après que Brad ait fini de nettoyer le torrent de sang qui coulait. Il applique un baume dessus et met du sparadrap sur la partie. Armel n’a pas pipé mot depuis, je crois qu’il a vraiment paniqué.


Brad : Debbie que s’est-il passé ?


Armel voulait parler quand Brad le stoppa d’une main.


Brad : parle Debbie, je t’écoute.


Debbie (reniflant) : nous étions en train de nous amuser, il voulait me faire un bisou en pleine bouche comme à la télé, j’ai refusé et il m’a poussé, je suis tombée sur le gravier et je me suis blessée au pied.


Armel (sur la défensive) : c’est faux grand frère Brady ! Elle me montrait un nouveau jeu qu’elle a vu son papa et sa maman faire plusieurs fois.


Debbie : tu mens, Mel hoo menteur, c’est toi qui as dit de faire comme grand frère Bradley et tata Tina. Grand frère, moi, je ne voulais qu’il m’embrasse, c’est beuurkk. 


Brad (horrifié) : Debbie rentre à la maison, je viendrai voir ton papa après, Armel faut que nous ayons une discussion sérieuse.


Debbie (implorant) : pardon grand frère ne dis rien à mon papa, il va me punir s’il te plaît ne lui dit rien.


Brad : j’ai compris Debbie, maintenant, il faut rentrer.


Je suis restée tout ce temps la bouche ouverte, je n’en crois pas mes oreilles. Les enfants-là me dépassent.

Bradley sonne à Armel d’aller prendre son bain et de changer ses vêtements couverts de sang. Après l’avoir aidé à nettoyer le sang par terre, il me raccompagne puisqu’il se faisait tard. Nous étions tous dépassés par la situation, il faudrait que nous fassions plus attention dorénavant Brad et moi. Les enfants ont toujours envie d’expérimenter ce qu’ils voient.


****

Bradley…


J’ai laissé Tina au portillon, j’avais hâte de demander des comptes à Armel, il ne faut pas qu’il me tienne responsable pour ses bêtises. Je n’ai jamais su qu’il nous observait (soupire.), quelle histoire !

J’ouvre leur porte et le vois devant la table d’étude feuilletant un livre, cet enfant est un vrai comédien. C’est bien l’enfant à ses parents.


Moi (m’asseyant sur leur lit) : tu as pris ton bain ?


Armel : non, je me suis changé. Si je me lave maintenant maman, me dira encore de me laver le soir lorsqu’elle sera là.


Moi : et ça fait quoi si tu te laves dans la soirée et la nuit avant de te coucher ?


Armel (petite mine): je me suis déjà lavé le matin avant d’aller à l’école grand frère. 


Moi (dépité) : Armel, c’est bon (silence), euhh, c’est quoi cette histoire que Déborah est ta petite amie ?


Armel : c’est parce que nous nous aimons, et elle est jolie comme tata Tina. C’est pour ça que je lui ai demandé d’être ma petite amie et elle acceptée. Elle dit qu’elle me trouve beau aussi comme toi, nous allons nous marier quand nous serons grands comme papa et maman.


(J’écarquille mes yeux de surprise)


Moi (un ton se voulant conciliant) : écoute, ce n’est pas tout ce que tu vois les grandes personnes faire que tu dois faire. Tu es encore trop petit pour ces choses, pour le moment ce qui doit te préoccuper, c’est d’être le premier de ta classe et les nouveaux jeux conçus pour les garçons de ton âge. 


Armel : je sais le grand frère, mais j’aime bien faire comme toi.


Moi : je sais que je suis ton grand frère adoré, mais je te promets qu’au moment opportun, je t’apprendrai moi-même comment faire avec les filles. Avant que ça n’arrive, je veux que tu travailles bien à l’école et tu verras que ce sont les filles elles-mêmes qui viendront vers toi.

Armel : ça veut dire quoi opportun grand frère ?


(Je souris à sa question)


Moi : prends le temps de chercher dans le dictionnaire que tu ne penses jamais à utiliser. 


Armel : d’accord le boss (il reste silencieux quelques secondes.). Quand je serai grand comme toi, j’aurai une copine comme tata Tina ?


Moi : pourquoi elle ?


Armel : je l’adore, tata Tina, tout le monde l’adore. Je voudrais avoir quelques années de plus.


Moi : Armel ! Alors comme ça, tu as des vues sur ma petite amie ! Je vais t’étriper, essaie, tu verras petit chenapan.


Armel (riant) : je plaisante grando, mais elle me plaît bien. Je serai content si vous vous mariez.


Moi : Armel ça, ce sont des histoires de grandes personnes, tu n’as pas l’air d’avoir assimilé tout ce que je viens de te dire, je crois que je vais mettre papa au courant, ton cas est plus sérieux que ce que je pensais.


Armel (suppliant) : s’il te plaît, ne lui dis rien, il va encore me punir pendant un mois. Je te promets d’être sage.


Moi : on verra bien, maintenant applique-toi sur tes cours. Je suis en bas si tu as besoin de quelque chose.


Je ressors de la chambre un peu bouleverser, il faut vraiment que nous suivions cet enfant de près. Son adolescence ne sera pas du jeu, il va falloir que nous serrions nos ceintures.


Je suis un peu allégée ce week-end du coup vousnaurez 3 chapitres aujourd'hui et demain. Bonus du week-end 

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