L'Affront

Write by Farida IB

Amouchka...  


La maison est bercée dans une ambiance conviviale ce dimanche, tante Mimi est de passage et tout le monde est présent. Les rires fusent de partout, spécialement Nahia qui déborde d’allégresse ces deux dernières semaines. Je ne sais pas ce qui la rend aussi heureuse, mais sa bonne humeur déteint sur nous tous dans la maison, et même tonton Hamed s’y met avec des blagues à mourir de rire. Je ne le savais pas aussi comique, il s’est installé ici maintenant dans le studio à l’entrée de la maison. Je crois qu’il veut se poser et construire sa vie de famille. Il fréquente depuis peu une certaine Awa, il nous l’a présenté et nous avons eu une bonne impression d’elle. C’est une charmante fille en plus d’être bien éduquée. M. DUCARD je le gère comme je peux, avec la complicité de Ma et Nahia j’arrive à passer bon nombre de temps avec lui en ″Mamourant″ partout dans la capitale de Lomé lol. Il nous est même arrivé de jouer au touriste à l’intérieur du pays.

Aujourd’hui j’ai décidé de faire plaisir à papa qui vient de rentrer de voyage en sortant mon livre de cuisine. Nous sommes actuellement en cuisine maman, Nahia et moi les trois autres membres de la famille discutent au salon. Le couscous à la sauce bolognaise aux légumes est fin prêt, et le gâteau au yaourt au four. J’ai sorti mes spécialités pour l’occasion, ce n’est pas tous les jours que papa est aussi de bonne humeur (sourire).

Nahia fredonne « This is me » de Demi Lovato dans le téléfilm Camp rock tout en découpant les carottes, elle ne chante cette chanson que quand elle est vraiment heureuse. Je profite du fait que Ma rejoigne les autres pour la taquiner.

Moi : petite, je viens aux nouvelles. Qu’est-ce qui te rend aussi gai ? Tu n’es plus efficace hein, ta Sis a besoin de mise à jour.

Nahia : c’est pour ça que tu me lances des regards curieux depuis ? Je ne te dirai rien, tu m’as abandonné depuis que ton chéri est au pays. Et lui qui ne cherche même pas à voir la belle-sœur.


Moi : rohhhh you know how it is (tu en sais quelque chose.), c’est l’amour krkrkr. 

Il ne demande que ça, tu sais ? Te rencontrer. Je ne veux pas qu’il vienne ici à cause de Pa, mais ne t’inquiète pas, je ferai les présentations ce soir. Nous avons prévu une sortie avec toi.


Nahia : depuis deux semaines ? En tout cas, c’est vous qui voyez, moi, je suis là.


Moi (lui lançant un regard appuyé) : alors ?


Nahia : alors quoi ?


Moi : sois pas chiche sœurette, tu étais toute tristounette ici quand je suis revenue de Cotonou, ces dernières semaines, tu chantonnes partout et il y a ce sourire qui reste scotcher à tes lèvres. Tu me caches quelque chose, tu t’es réconciliée avec le beau, c’est ça ? Non… Vous l’avez fait !


Nahia (secouant vigoureusement la tête) : non, nous nous sommes rabibochés certes, mais non. Je n’ai toujours pas mordu dans la pomme.


Moi : rohrr petite, libères la ligne qu’est-ce qui cloche avec toi ? Me faire tourner le beau en rond comme ça « kessia ? », tu ne sais vraiment pas ce que tu rates, tu vas te coucher près d’un mec beau avec des formes de rêve qui a en plus l’allure d’un dieu au lit sans rien faire. 

 (elle écarquille les yeux.), quoi ? Bilal moi, j’ai toujours pensé qu’il doit savoir donner des frissons à voir son allure.


Nahia (scandalisée): Amou !! (tapant dans sa main) c’est quelle qualité de grande sœur Dieu a même vu pour me donner ? Tes choses me dépassent parfois. Pardon laisse-moi finir ce que je fais, je ne veux pas te suivre dans tes délires !


Moi : tu gâtes le nom de notre famille petite (changeant de sujet), allons servir avant que le daron ne nous fasse une crise de famine.


****

Le festin a pris fin, nous avons déjeuné dans une ambiance festive, les rires fusaient de partout. Actuellement nous sommes tous sur la véranda arrière et papa nous raconte certaines anecdotes sur notre enfance. Moi particulièrement, j’étais très turbulente une garçonne dit-il, ça explique mon caractère farouche jusque-là. Je n’ai jamais été docile et j’ai toujours été très têtue, Nahia par contre est une froussarde depuis sa naissance et surtout une maladive hors pair lol.


Pa : je me demande le jour elle prendra du poids, quand je la regarde, c’est la seule question que je me pose. « Quand est-ce que ma fille va grossir mon Dieu ? »


Tantine (pouffant de rire): elle mérite bien son surnom ″l’étudiante″ beau frère, les étudiantes sont à l’image des mannequins.


Maman : vraiment, je me rappelle pendant toute son enfance le pédiatre prescrivait à chaque fois des vitamines pour qu’elle prenne un peu de poids, mais il a fini par se décourager. Un jour, il m’a dit « Mme ADJA, c’est sa nature d’être finalement sinon envoyez la en Europe, son cas n’est plus de ma compétence ni de la compétence d’un autre collègue ici d’ailleurs.».


(tout le monde éclate de rire devant la mine boudeuse de Nahia)


Nahia : vous n’êtes pas à l’afflux de l’actualité, tout le monde cherche à maigrir de nos jours. C’est moi qui suis à la mode (elle se lève et nous fait une démarche de top model.), Ma et tantine pouvez-vous faire ça ?


Moi : pardon viens t’asseoir, il ne faut pas nous chercher des problèmes ici, tu finiras par briser tes os krkrkr.


Tonton Hamed : vraiment !


Nahia : tonton toi aussi ?


Maman : viens t’asseoir mon étudiante, elle te jalouse. À force de te taquiner tous les jours son enfant sera ta photocopie complète attend voir Amou, laisse ma petite fille tranquille.


Moi : jamais, hein, mes enfants à moi auront la chaire (insistant sur les mots), tout comme leur maman chérie.


Nahia : on verra bien si tes enfants vont préférer leur maman à leur tata chérie, je ne suis même pas pressée.


Moi : pardon laisse mes enfants tranquille, ce n’est pas de ma faute si tu n’as pas pris les bonnes choses de Ma krkrkr.


Pa : donc Amou, tu veux dire qu’elle a pris ma forme ? C’est parce que je ne veux pas grossir sinon vous trois réunis (Ma, tantine et moi) vous ne pourriez pas rivaliser avec moi.


Maman : hahaha, je t’ai toujours connu ainsi Aladji aujourd’hui ça va, mais Nahia, c’est la copie de l’original hahaha.


Pa : les années t’embrouillent la vue Shaï, tu ne te rappelles simplement plus. On m’avait surnommé le gros.


Nahia : ne les gère pas Pa, moi, je suis fière d’être ta copie conforme. Nous ne vieillissons jamais malgré nos âges, dans deux ans les gens diront à Ma que tu es notre grand frère krkrkr.


(ils se tapent dans les mains)


Ma (faussement énervée): Nahia ne t’inquiète surtout pas, je sais où t’avoir.


Nahia : quoi Ma ? J’ai fait quoi ?


Pa : laisse ma fille tranquille, c’est bien la fille de son père.


Moi : et moi papa ? Je ne suis plus ta fille ?


Papa : tu n’es plus ma préférée, tu t’obstines à vouloir m’imposer ce blanc.


Moi : rhhooo papa j’ai toujours été ta femme quelque en soit le cas et toi mon mari, mon premier mari depuis ma naissance et rien ne peut changer cela. 


Pa : je demande divorce alors.


Maman : Amou pardon laisse-moi mon mari, tu as déjà pour toi.


Moi : je suis encore sur le marché (tout bas) Pa n’a pas donné son accord, il ne veut pas et je ne veux pas l’offenser d’avantages donc je respecte sa décision. Désolée, je reste ta rivale pendant encore longtemps.


Nahia : ehh la grande laisse-moi mon mari, je suis la plus jeune d’ailleurs. Vous deux vous êtes démodées.


(tantine et tonton ne cessaient de rire pendant tout ce temps)


Tantine : pour régler le problème, je m’en vais avec lui à Cotonou. C’est désormais mon mari.


Maman : pardon Amira va t’occuper de ton mari et laisse le mien tranquille.


Tonton Hamed : donc personne ne veut du jeune hein ? C’est le vieux-là vous vous disputez toutes ainsi.


Pa : non merci, Awa risque de les frapper (rire), je peux bien les gérer toutes. Comme depuis vingt-quatre ans.


Tonton Hamed : rhooo Aladji, Awa ne peut même pas faire le poids devant Nahia.


Nahia : ehh tonton pardon, elle va me briser les os.


Moi : ah, donc tu as fini par reconnaître ?


Nahia prend un air agacé et les autres rient franchement, au même moment, j’entends une voix dehors qui me dit quelque chose.


La voix : il, y a-t-il quelqu’un ? Mamourrrr !


Mon cœur fit un boom, dites-moi que ce n’est pas lui ! Nahia me lance un regard. C’était prévu qu’il vienne lui parler, tantine est là pour ça, mais pas de cette manière.


Liam (insistant) : Mamourrrrr, Amourrr, tu es là ?


Papa : Mamour, c’est l’enfant à qui ? 


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