Les genoux enflés
Write by RIIMDAMOUR
# Enfin votre partie. Ne me tapez pas svp. J'ai eu une semaine mouvementée, merci d'avoir été si patients avec moi.
C'est pas très long mais c'est 14pages quand même hein, je m'excuse aussi d'avance pour les fautes et autres. C'est pas la meilleure partie que j'ai rédigé je sais, mais c'est tout ce que je peux vous offrir.
La suite et fin d'ici la fin de la semaine prochaine.
Merci mes amours.#
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- Tu devrais sortir un peu. Tu vas moisir à force de rester enfermée ici.
Non merci.
J'aurais bien aimé lui répondre, mais ce délicieux donut m'empêche de parler.
Délicieux, tout ce chocolat.
- Milouda, tu m'entends ? Dit ma voisine en arrachant le plaid posé sur mes pieds, m'arrachant par la même occasion une plainte nasillarde.
- Tu me fais peur, tu sais. Tu serai pas barge des fois ? Je t'aime beaucoup, je t'adore même mais franchement y'a aucune raison. Tu causes pas, tu sors pas, t'es même pas d'agréable compagnie. Continue t-elle en remettant les coussins en place.
Oui, bla bla blaaa, c'est ça continue.
Pff... Elle a recommencé son sermon.
C'est comme ça tous les jours depuis bientôt une semaine, elle sermonne, elle sermonne ...
Je suis plus âgée qu'elle mais on dirait que c'est ma mère, toujours à me prendre la tête.
Milou, sors.
Milou, réponds.
Milou, manges moins...
J'en ai marre de cette....
Pff...
Je ne l'ai jamais obligé à faire quoi que ce soit, ni même encouragé. Disons qu'elle se sent redevable envers moi.
On s'est connu il y a trois mois, quand j'ai emménagé dans l'immeuble. Nous sommes voisins de palier, et chaque jour, j'entendais la proprio lui demander de régler ses mensualités. Faut dire que l'isolation des murs n'est pas top.
Puis un jour, alors que je descendais mes poubelles, je l'ai vue être virée de son appart, elle avait l'air totalement désespérée.
- Je n'ai nulle part où aller. S'il vous plaît. Disait-elle. Je vous paierais le mois prochain.
Malgré toutes ses suppliques, la vieille sorcière n'a pas changé d'avis. Une vieille mégère celle-là. Au début, je croyais qu'elle ne m'aimait pas parce que j'étais noir, mais finalement il s'est avéré qu'elle n'aime personne, madame Mess.
Elle l'a abandonné toute seule, dehors, sous le froid, la pauvre fille.
Je ne savais pas que faire, alors j'ai longtemps évité avant d'aller trouver madame Mess.
- Mêlez vous de ce qui vous regarde. A-t-elle répondu quand je lui ai demandé quel était le problème avec ma voisine.
Elle a néanmoins daigné me répondre quand je lui ai proposé de payer les arriérées de loyer de la jeune fille qu'elle avait mis dehors sans pitié.
Ah oui, l'argent...
C'est depuis lors que Afi et moi sommes devenues de...bonnes voisines.
Au début, elle était perplexe et un peu méfiante à mon égard, j'avoue que j'aurais fait de même si j'étais à sa place.
Puis, elle a commencé à passer voir comment j'allais, si mes genoux ne me faisaient pas assez souffrir, si je ne manquais pas de ceci, pas de cela.
- C'est bon, je m'en vais.
Dit-elle en levant les mains au ciel, en signe d'abandon.
Juste au moment où elle met son parka, le minuteur du four bipe.
Elle fait comme si elle n'avait rien entendu et se dirige vers la porte.
Pf...
Je pense que je vais devoir y aller si je ne veux pas que mes beignets crament.
Fichtre !
Je me lève difficilement du canapé en soupirant très fort, juste pour que mademoiselle revienne par pitié pour ma pauvre personne, mais rien.
Elle enfile ses bottines.
OK.
Je vois que je vais devoir faire ça toute seule.
C'est gentil Afi, très gentil.
Je me dandine jusqu'à la cuisine, malgré moi cela dit, et éteins le four.
Mes beignets ont l'air parfait et ils sentent tellement bon, hum...
Le problème est que je ne peux pas me baisser pour sortir la plaque, les genoux sont enflés.
Pff...
- C'est bon, je m'en vais.
Dit-elle en levant les mains au ciel, en signe d'abandon.
Juste au moment où elle met son parka, le minuteur du four bippe.
Elle fait comme si elle n'avait rien entendu et se dirige vers la porte.
Pf...
Je pense que je vais devoir y aller si je ne veux pas que mes beignets crament.
Fichtre !
Je me lève difficilement du canapé en soupirant très fort, juste pour que mademoiselle revienne par pitié pour ma pauvre personne, mais rien.
Elle enfile ses bottines.
OK.
Je vois que je vais devoir faire ça toute seule.
C'est gentil Afi, très gentil.
Pff ...
Saleté de...
- Laisses, je vais le faire. Lance une voix derrière moi.
Ah...
Elle est pas partie, par pitié mais bon ...ce n'est rien, mais bon...
En fait c'est sur ça qu'est basée notre relation, sur la pitié,
Elle a pitié de moi parce que je suis malade...
C'est ce qu'elle dit , que je suis malade, moi je me tue à lui répéter le contraire mais elle veut rien entendre.
Et depuis que je lui ai payé son stupide loyer, elle se sent redevable envers moi, le matin, à midi et même la nuit.
Moi je ne lui en demandais pas tant, je l'ai aidé parce que c'est moi devoir d'aider une personne en difficulté, une compatriote de surcroît. Car oui, elle est sénégalaise.
Et puis ça ne me fait rien d'aider les autres, j'ai assez d'argent pour vivre toute ma vie ( en théorie), mon héritage, l'argent qui provient du restaurant, de mes fermes ...
Je peux bien aider les gens quand même.
- Hum... Fait Afi en mordant l'un de mes beignets. Tu as au moins le mérite d'être un véritable cordon bleu.
Une fois qu'elle est partie, je m'installe devant une énième saison de scandal avec mes petites merveilles rondes saupoudrées de poudre glace.
Elle n'a pas tort la petite , savoir cuisiner est le seul mérite que j'ai.
C'est la seule chose que je sais faire.
Mes études, je ne les ai pas finies, c'est déjà un miracle que j'ai pu étudier jusqu'à la licence, je n'ai jamais été brillante de toute façons. Mes rapports avec les autres, c'est boff boff, même mon mariage c'est ...
Voilà, ça recommence.
Et merde. J'y repense, je déprime.
J'ai beau essayer mais je ne peux pas m'empêcher d'y repenser, au moins cinq petites minutes par jour, j'y repense et je me fais du mal.
Je suis arrivée à ne plus avoir constamment envie de me suicider, après plusieurs mois de travail sur moi-même. Je suis allée voir un psy à Montréal les premiers mois mais je n'ai pas continué.
Des charlatans ces gens là, toujours à poser des questions auxquelles je n'avais aucune envie de répondre.
La vérité c'est que c'était trop difficile de dire les choses telles quel.
Je suis vraiment le genre de personne qui fait tout pour oublier une mauvaise expérience, et celle que j'ai vécue récemment était pour le moins, traumatisante.
Une autre expérience traumatisant, après tout ce que Safiètou m'a fait subir.
Elle m'a marqué, en cravachant mon dos avec un long fil de fer, elle a déjà écrasé une cigarette sur mon épaule, elle m'a maintes fois giflé, craché au visage... mais ca, ce n'était rien .
On peut surmonter la douleur du corps, mais pas celle de l'âme.
Le souvenir que j'essaie d'enfouir dans les abysses de ma mémoire, plus que tous les autres, c'est le jour où je suis partie.
Je voudrais tellement oublier...
Mais on dirait bien que c'est impossible.
Je le revois, maintenu au sol par mes cousins, pieds et poings liés, le front entaillé, les habits ensanglantés, me disant qu'il me libère, avec ces yeux là.
Je ne serais plus jamais la même.
Je savais très bien qu'il n'était pas dans son état normal, mais je n'en pouvais plus.
Notre mariage était voué à l'échec dès le début, on le savait tous les deux, mais on s'est acharné à sauvé une relation qui n'était pas destinée à durer.
Il était écrit qu'on ferait un bout de chemin ensemble puis qu'on continuerai, chacun de notre coté, je l'accepte, j'accepte aussi le fait que je fais partie de ces personnes malchanceuses qui ne connaissent le bonheur que très peu de fois dans leur vie, et pendant une très courte durée.
Pour faire court j'ai baissé les bras.
Il n'y a qu'une seule raison pour que je m'accroche encore à la vie, à part le reste de foi que je garde en moi.
Ce soir là, je suis retournée à la maison, j'ai eu beaucoup de peine à conduire à cause de mes larmes et de mon poignet foulé, c'est un miracle que je sois arrivée à destination saine et sauve. Enfin...pas totalement morte.
J'ai pris la valise que j'avais déjà préparés et le reste de mes affaires, même pas dix minutes et je suis partie après m'être changée.
Voilà, c'est ainsi que s'est terminé mon mariage.
Une histoire de quatre ans...
C'est tellement dur sans lui.
Amine, il était devenu ma famille, la seule personne sur qui je m'étais entièrement reposée après la disparition de papa.
Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir huit mois sans lui. Il y a des moments où j'ai juste envie de prendre le premier avion, de rentrer et d'aller me jeter sous ses pieds.
Je pense à lui sans arrêt, à nos coups de gueule, nos moments de complicité, à comment il me faisait l'amour, comment il me regardait pendant ces moments-là.
Cette nuit là, j'ai appelé un taxi qui est venu me récupérer et m'a conduit à Thiès, en pleine nuit. Je suis restée là-bas, à l'hôtel, trois jours, le temps de récupérer un peu.
Puis je suis allée en Casamance, sur l'île de Carabane plus précisément, là bas, j'étais sûre que personne ne me retrouverai.
J'ai fui, simplement.
Je ne voulais pas qu'on me trouve, il me fallait m'éloigner de tout de lui, même si ça me fait souffrir le martyr.
J'avais besoin de ça, après toutes ces années. Je suis restée plusieurs mois sans téléphone.
J'ai ensuite vécu trois mois dans le nord pas de calais, en France. C'est après que je suis arrivée à Lac- Beauport, au Quebec.
Une jolie petite ville tranquille à 25km de Québec city. La raison pour laquelle j'ai choisi cette petite bourgade est que personne ne pensera que je suis là, à part le fait que ce soit une ville francophone.
Au moins ici personne ne me connaît, je suis à l'abri des jugements, je ne sors déjà pas, à part pour aller à l'hôpital.
J'ai la santé très fragile ces derniers temps.
J'ai vraiment très peur que quelqu'un me reconnaisse, qu'un membre de ma famille débarque.
Maintenant que j'y repense, je ne sais plus pourquoi j'ai voulu totalement disparaître, comme ça.
C'est vrai qu'au début, mon éloignement était nécessaire, mais au fil des mois, j'aurais bien pû contacter quelqu'un, Josée peut-être.
Pour lui dire que je vais bien, au moins...
Maintenant je ne sais pas ce qui me retient, de faire un petit signe de vie, je ne leur dirai pas où je me trouve, juste que je vais bien.
Là, j'ai tellement peur de leur réaction, à tous...
Ils ne méritent pas que je leur fasse ça, je sais qu'ils ne veulent que mon bien.
Je reçois une notification sur mon ordinateur, encore.
Heureusement qu'il reste ma boîte de messagerie électronique.
Depuis huit mois, je reçois tous les jours des mails, de Khadija, de Mansour, et même de cette femme.
Je n'en lis aucun, de toute façon je ne suis pas sure de vouloir avoir de leurs nouvelles.
Je risque de regretter ma décision d'être partie, et il ne faut surtout pas, c'est bientôt fini, dans un mois je pourrais rentrer au pays.
Enfin... peut-être.
Je ne sais pas si je suis prête à retourner là-bas, à affronter tout ce pourquoi je suis partie
Je tire mon pc, lasse.
C'est qui cette fois-ci ?
Nouveau message de Taloulaabrego@hotmail...
Aux archives, direct, sans les ouvrir.
Pourquoi m'écrit-elle ?
Pas un jour ne passe sans que je ne reçoive un de ses mails.
Que me veut-elle ?
Sans doute me narguer, me montrer qu'elle a eu ce qu'elle voulait, ou plutôt celui qu'elle voulait.
Je ne vois pas d'autre raison pour qu'elle m'écrive, aussi assidument.
Elle me fait déprimer, ils me font tous déprimer...
Je ne sais pas ce qui m'empêche de supprimer mon compte.
Une autre envie d'aller aux toilettes me saisit et je me dirige de nouveau vers les toilettes.
J'en ai marre d'uriner tout le temps, j'ai l'impression d'avoir un robinet à la place de la vessie.
Et mes seins ? Je n'en ai jamais eu de gros, maintenant je me retrouve avec des obus, je m'étonne même de pouvoir supporter ce poids supplémentaire.
Je sors de la pièce en faisant bien attention d'éviter le miroir du lavabo.
Je déteste ma nouvelle apparence, je suis grosse, obèse.
Mon docteur dit que c'est normal, à cause des médicaments et tout mais...
Après tout je ne dois en vouloir qu'à moi-même, je ne bouge presque pas de mon canapé, je mange comme un porc et je rumine des idées noires toute la sainte journée.
C'est très normal que j'aie doublé de volume malgré...
Je me déteste.
En reposant mes grosses fesses sur le canapé, je remarque une fenêtre ouverte dans ma boîte de réception.
Merde, j'ai dû ouvrir ce message en me levant tout à l'heure, et comme j'ai la poisse c'est un message de Taloula que j'ai ouvert.
Je m'apprête à supprimer quand un mot attire mon attention.
Pardon.
Alors sans pouvoir me retenir, je parcours le message, de plus en plus surprise.
« Milouda, je t'écris pour la énième fois dans l'espoir que tu liras mon message.
Je t'en supplie, reviens, où que tu sois.
Je sais que je suis la moins bien placée pour te demander cela, les apparences sont contre moi.
Rentre auprès d'Amine, je te prie.
S'il te plaît, je te demande pardon une nouvelle fois, si j'ai eu à te faire du mal, je le regrette profondément. Maintenant je sais que je n'aurais pas dû me marier avec lui. Je me suis fait du mal, je t'en ai fait, je lui en ai fait, je suis impardonnable.
Je me suis juste laissée guidée par mon amour pour lui, mais je ne m'étais pas rendu compte qu'il ne m'aimait plus. S'il te plaît, il ne me reste plus beaucoup de temps, reviens, que je puisse te demander pardon avant de mourir. Reviens pour lui.
J'ai dû relire ce message au moins dix fois pour comprendre et même après, je ne suis pas bien sûre d'avoir saisi le sens de ses mots. Je me surprends à lire ses autres messages, ceux qu'elle m'envoie depuis huit mois et là, je découvre des choses auxquelles je ne m'attendais même pas.
Taloula Abrego est atteinte d'une leucémie et elle attend une greffe de la moelle épinière.
Elle est allée au Sénégal pour retrouver Amine, pour lui demander pardon car elle estime qu'il est la personne à qui elle a le plus fait de mal dans sa vie, en le trompant.
J'imagine que j'aurai fait pareil, si j'étais à l'article de la mort, j'aurais demandé pardon à ceux à qui j'ai causé du tort.
Après tout, on redevient tous de simples être humains en sachant nos jours comptés.
Je suis carrément sonnée, si je m'attendais à ça !
Le plus troublant dans tout ça, c'est qu'elle jure qu'elle n'est pour rien dans les problèmes qui ont secoué notre ménage.
« Tata Aly m'a dit que Mohammed a été envouté, qu'il t'a battue. J'ai pleuré quand elle m'a raconté ça. Je te jure, sur tout ce qu'il me reste que je n'y suis pour rien, je ne connais pas ces choses là, il y a quelques temps encore je ne croyais pas en la possibilité de ces choses. La seule erreur que j'ai commise, c'est d'avoir accepté de l'épouser, alors je savais très bien qu'il ne le faisait que par pitié pour moi. J'ai accepté parce que c'est la seule chose que j'ai vraiment désiré pendant toutes ces années, mais je savais qu'il n'aimait que toi. Je le voyais dans ses yeux à chaque fois qu'il parlait de toi, et il parlait de toi tout le temps. »
Je crois que de toute ma vie, je n'ai jamais été autant perdu.
Elle me jure qu'elle n'a rien à voir avec ce qui est arrivée à Amine. Je ne peux m'empêcher de la croire, après cette centaine de message où elle clame son innocence.
Pourquoi ce serait-elle donné autant de mal pour des mensonges.
Je la crois.
Mais c'est qui alors ?
Et surtout, pourquoi ?
Je doute vraiment que Tata Aly ait pût faire ça, c'est une sorcière, mais elle aime son fils.
« Je te demande aussi de pardonner à Tata Aly, elle m'a raconté tout ce qu'elle t'a fait subir quand tu es partie, encore une fois je n'étais pas au courant.
Elle regrette, tu sais. Amèrement.
On s'est croisé un jour, quand elle est rentrée au pays. J'en ai profité pour m'excuser au près d'elle, je sais que je l'ai aussi fait souffrir en trompant son fils.
Elle s'est prise d'affection pour moi quand elle a appris que j'étais malade. De la pitié, mais ça m'allait.
A l'époque, j'étais trop seule, dans un pays qui n'est pas le mien. Amine ne voulait pas entendre parler de moi et sa sœur Camélia m'a clairement montré qu'elle ne voulait pas de mon amitié.
Alors, quand ta belle-mère s'est subitement intéressée à moi, je n'ai rien dit.
Elle s'est mis en tête de pousser son fils dans mes bras, puis elle s'est mis à te détester quand elle s'est aperçu qu'in t'aimait, toi.
J'ai été lâche, c'est en ce moment que j'aurais dû faire quelque chose, parce qu'elle te faisait du mal, mais je n'ai rien dit, je nourrissais déjà l'idée de récupérer Mohammed, même malhonnêtement.
Ta belle-mère, Safiètou, est devenue amie avec Tata Aly, je ne sais comment, elles se sont liguées contre toi, pour te nuire, je les ai regardé faire, aveuglée par mon amour.
Si tu savais comme je regrette. Je n'avais pas les idées claires à l'époque, et quand tu es partie et que Mohammed est tombé gravement malade, c'est comme si on avait enlevé un voile de mes yeux, je me suis rendu compte de toutes les horreurs que je les avais laissé faire.
Nous regrettons toutes les deux et attendons ton retour pour nous excuser. »
La seule information que j'ai retenue de ce dernier mail, est que mon...Amine est tombé malade après mon départ et ça me brise le cœur, une nouvelle fois.
Malgré tout ce qui s'est passé, je l'aime toujours, de toutes mes forces, et je ne me pardonne pas le fait de ne pas être là, pour m'occuper de lui.
Amine, sur un lit d'hôpital, Amine malade, qui a besoin d'aide, d'attention, et je ne suis pas là...
Mon chéri...
Je perds peu à peu le souffle, je suffoque, doucement. J'aspire l'air à grande bouffée, mais c'est comme si elle ne parvenait pas à mes poumons.
J'étouffe, ça recommence.
Je me lève et cours vers la porte, une fois sur le palier, je me précipite vers l'appartement de Afissatou, je tape sur sa porte de toutes mes forces en essayant de me calmer du mieux que je peux.
Heureusement qu'elle ouvre presque aussitôt.
- Milouda ! Crie t-elle presque en me voyant à genou sur son paillasson.
- Une crise d'angoisse ? Demande t-elle en essayant de me relever.
Je hoche la tête.
Une crise d'angoisse. Une autre, encore.
Ça faisait pourtant presque un mois que je n'en ai pas eu, je croyais même que c'était fini, que je n'en aurais plus.
Mais me voilà une nouvelle fois, sur le point de m'arracher les cheveux, le souffle court, perdue et cette douleur insupportable au cœur.
Comme à chaque fois que je pense à lui.
Afi disparaît quelques secondes à l'intérieur de son appartement et revient avec son manteau, elle court chercher le mien, et la voilà qui me pousse dans l'ascenseur.
Je n'ai même pas la force de lui dire que je ne veux pas prendre l'ascenseur, je vois flou, je pense flou.
Je sais juste que si nous ne sortons pas de cette boîte dans un instant, je vais m'évanouir.
On se précipite vers l'extérieur de l'immeuble dès que nous atteignons le rez-de-chaussée.
Le vent glacial giflant mes joues me fait un bien fou instantanément, et c'est comme si je respirais de nouveau.
Je prends cinq minutes pour me calmer, adossée à un mur, Afi en face de moi me couvant d'un regard inquiet.
Heureusement qu'elle est là.
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# Alors, c'était comment? Je vous attends dans les coms.
Je m'excuse pour ne pas avoir répondu à tous vos commentaire, je n'aime pas ça du tout je vous jure. Je ferai de mon mieux this time.
I swear!#