( un petit bonus pendant la journee de greve. pas de boulot alors quoi de mieux de gater ses lectrices. )

Léa

Je suis assise dans le bus et attends qu’il soit rempli. Devant se trouve deux jeune gens qui se bécotent, je vois une vieille les toiser et marmonner quelque chose. Je me retiens pour ne pas rire. Lol les haïtiens et leur mentalité ! ces deux me font penser à David. Hmmmmm, il me manque terriblement. Cela fait quatre semaines qu’on se parle uniquement par texto. 

J’essaie tant bien que mal de ne plus y penser mais je n’y arrive pas. Je sais que je l’aime et je continuera à l’aimer mais ce coup dans le dos qu’il m’a fait hmmmmm. Lui pardonner, je pourrai, j’y arriverai à le faire mais pourrai-je continuer à lui faire confiance ? je ne crois pas !

Je regarde encore ce jeune couple, il semble si complice entre eux. Hmmmmm l’amour.  Je me souviens de nos premières fois. 

On était dans le même collège, lui il était en terminale et moi  en troisième. Pendant  les périodes d’examens, on mélangeait les élèves dans les salles. Alors, David était assis à côté de moi heureusement. Parce que je me souviens que pendant une épreuve de chimie, la solution de l’un de mes problèmes n’était pas correcte. Avant de remettre ma feuille, il a jeté un coup d’œil et m’a soufflée <désolé mademoiselle mais je crois que vous avez fait une erreur ; problème 2>. Je lui ai demandé si il était sur. Puis j’ai refait les calculs. Et oui il avait raison. Le temps que je le remercie il était déjà sorti. C’était notre dernière épreuve alors je ne l’ai pas recroisé. Par pur hasard on s’est revu à mon église, c’était un 31 décembre. Une amie l’avait invité à prendre part au programme de fin de l’an qu’organise toujours mon église. 

Depuis ce jour, une grande amitié est née. On a passé deux ans  comme de bons amis. Il est allé à l’université, moi j’étais déjà en terminale et j’avais dix-sept ans.  Je ne sais pas quand j’ai cessé de le voir comme ami. Mais, à un moment donné, j’ai commencé à avoir des sentiments pour lui. J’ai su que je le voyais plus qu’un ami quand il y a eu une fille qui lui tournait autour. Larissa disait que si j’étais jalouse de cette fille là c’est parce que j’étais amoureuse de David. 

Je me souviens que je lui avais fait une scène de jalousie sans qu’on ne soit ensemble. Les jeunes de mon église comptaient organiser un spectacle et je faisais partie du comité, j’étais leur porte-parole à l’époque. Je l’avais invité à y participer depuis deux semaines et le même soir il est venu me dire qu’il ne pouvait plus venir  parce que Dayana, la fille qui lui tournait autour, lui avait acheté  des billets pour un concert de son groupe préféré (Carimi).

- Tu choisis entre elle et moi Dave !

- Quoi ? Arrête Léa! Ces billets coutent un max ! Je ne peux pas lui faire ça !

- Ben … déjà bonne détente cher monsieur, dis-je ironiquement.

- Comprends-moi Léa! dit-il en me tenant les deux bras pour que ne je puisse pas m’en aller.

- Non ça va ! je comprends, j’irai seule.

- Et Larissa !? elle ne vient plus.

- Elle est malade tu t’en souviens !??

- Oups c’est vrai !

- Sors avec ta Dayana, ça ne fait rien, murmurai-je en essayant de me dégager de son emprise. Je vais inviter Djonny, lui il ne me fera pas faux bond.

- Quoi ! ce rigolo là !!?? Léa, c’est un coureur de jupes ! il n’est pas quelqu’un de sérieux…

- C’est ce que tu dis mais il me parait être quelqu’un de bien et en plus je lui plais alors…

- Je t’interdis d’y aller avec lui ! dit-il fermement en me regardant dans les yeux. Tu m’entends Léa !?

- T’es pas mon père et même pas mon mec, alors tu ne peux rien m’interdire. Et après le spectacle je compte même répondre à son invitation d’aller manger une glace avec lui.

Il me regardait dans les yeux. Il avait lâché mes mains et maintenant me tenait par la taille. A ce moment j’avais senti une décharge électrique quand j’ai senti ses mains autour de ma taille. Ce n’est pas la première fois qu’il me touchait ainsi puisqu’on avait l’habitude de danser ensemble mais en ce moment j’étais en feu. Et j’aimais ce que je ressentais.

- Léa !!! tu me mets hors de moi, tu sais ça !!??

- …

- Promets-moi que tu ne sortiras pas avec lui.

- …

- Léa répond-moi !!

- Je n’irai pas seule à ce spectacle !

Il me colla à la porte de sa chambre et on se regardait droit dans les yeux. Puis j’ai senti son souffle dans mon cou. Il a pris mon visage en couple et s’est penché vers moi. Mon cœur à ce moment battait d’une manière désordonnée. Il approcha ses lèvres des miennes et murmura :

- Je déteste quant tu ne m’écoutes pas vilaine fille.

- Tu devrais me punir alors.

Je vous jure que j’ai lancé cette phrase sans arrière pensée mais quand j’ai vu la lueur qui était dans les yeux de David j’ai su qu’il m’avait compris autrement. Il m’a embrasse avec fougue pendant quelques secondes puis s’est radouci. C’était mon premier baiser donc je ne savais quelle attitude adopter. Il passa son bras droit à ma taille et réduit l’espace qu’il y avait entre nous. Et c’est là que, pour la première fois également, j’ai senti le sexe dur de David à travers son pantalon.  J’ai tout de suite mis fin à ce baiser. 

- Dave…., réussis-je à articuler.

- Tu vois dans quel état tu me mets Léa !?, murmura- t-il dans mon cou. 

- ….

Il me regarde et me dit :

- Maintenant je suis ton mec, donc je ne veux plus voir Djonny roder autour de toi. Compris ?

- …

- Léa !?

- Oui, répondis-je avec une petite voix. Je n’arrivais pas à croire ce qu’il venait de me dire.

- Je ne veux plus le voir près de toi !

- Idem pour Dayana, je ne veux plus la voir, dis-je en lui caressant le visage.

- D’accord princesse. Je passe te prendre dans (il regarde sa montre) 4 heures. 

- Ne sois pas en retard !

- D’accord, à plus ! 

J’ouvre la porte et compte sortir quand il me prit la main. Je me tourne, il s’avance et dépose un baiser sur mes lèvres.

- A plus !

Et oui ! On est sorti ensemble sans que David ait passé l’étape de prétendant. Quand on a annoncé la nouvelle à nos proches, certains ont même pensé qu’on sortait déjà ensemble. 

Quand je lui ai demandé pourquoi il ne m’a jamais dit que je lui plaisais. Il m’a répondu qu’il ne voulait pas finir en taule pour détournement de mineure. 

- Mais je suis encore mineure !!! avais-je répondu.

- Je sais mais j’ai remarqué que si je ne faisais rien et prenais encore du temps, tu allais filer entre mes doigts. 

- Cela ne serait jamais arrivé, je craquais déjà pour toi alors les autres garçons ne comptaient pas.

- Je voulais être le premier en tout, tu vois.

- I see cher monsieur. 

- Je t’aime Léa !

- Je t’aime David !

- Ni toi sans moi, ni moi sans toi.

- Ni toi sans moi, ni moi sans toi.

J’essuie une larme et tourne ma tête vers le vitre du bus pour ne plus voir le couple. hmmmmm David ! l’amour de ma vie.