Main dans la main
Write by Saria
***Abidjan***
***Nimata***
Je monte dans ma chambre, après avoir vérifié que « mes gens » dorment à poings fermés. Je regarde ma montre, il devait être trois heures du matin au Bénin. Peu importe j’avais besoin de lui, j’avais besoin de lui parler.
Je lance l’appel, il décroche immédiatement.
Dylan : Allô ? Nima ? Tout va bien ? Tu as un souci ?
Moi (toute petite voix) : Dy ?
Dylan : Oui mon amour ? Que se passe-t-il ?
Moi : Non…Non tout va bien
Dylan : Tu es sûr ?!
Je me mets à pleurer fort, je sais que ça devait le perturber surtout qu’il était loin. Il devrait certainement être mort d’inquiétude. Alors j’essaye de le rassurer.
Moi : ça va…Juste que…que tu me manques…Que je voudrais rentrer à la maison…Que je voudrais me retrouver là chez nous
Dylan : Chuut calme-toi ma puce ! Je suis là ok ? Je ne bouge pas quand tu reviendras je serai là !
Moi : Je rentre demain
Dylan : demain ? Normalement tu disais…
Moi : Oui je sais…Mais j’ai besoin de toi ! J’ai réalisé à quel point sans toi je…ma vie est vide
Dylan : C’est quoi tes horaires ?
Moi : Je ne sais pas encore…demain vendredi, il y a un vol tard dans la soirée…Je prendrais celui-là
Dylan : Ok bébé, je serai là ! Saad va bien ?
Moi : Oui… On va tous bien…Tu as décroché dès la première sonnerie…Tu ne dormais pas ?
Dylan : Non…Je traverse une période d’insomnie…et puis je pensais à nous
Un long silence s’interpose. Comme si nous mesurons la portée de ce qui a été dit. Moi j’ai compris beaucoup de choses ce soir. Cette fois c’est la bonne, plus d’ombres, plus de tourments ! Je me sens prête…Je réalise à quel point j’ai la chance d’avoir un homme qui m’aime et qui partage ce que je ressens !
***Lendemain***
***Cotonou***
***Nimata***
L’appareil avait commencé à descendre et les lumières de Cotonou s’affichaient. Je sentais de la fébrilité en moi, de l’impatience. C’était comme si j’étais partie un an mais non c’était juste deux semaines. J’avais adoré Abidjan, j’ai promis à Manula de revenir ! Mais j’étais heureuse de rentrer chez moi !
On récupère nos bagages la dada avait Saad dans ses bras, moi j’avais pu trouver un des bagagistes pour pousser notre charriot. Je tirais mon bagage à main. Dès qu’on sort je regarde, mon cœur bat la chamade, je regarde les visages. Ainsi…Il n’est pas venu ! Un gros nœud vient rester dans ma gorge, j’essaye de digérer ma déception quand j’entends sa voix dans mon dos. Alors je lâche tout et je coure vers lui, il avait un magnifique bouquet de roses rouges dans les mains. Je me jette à son cou.
Moi (émue) : J’ai cru que tu n’étais pas venue…Que tu m’avais laissé tomber !
Dylan : Jamais ! Même s’il avait fallu venir à la nage j’aurais été là bébé !
Moi : Merci !
Je le touche pour voir bien qu’il est réel, il rigole en disant d’arrêter de le tripoter en public. Effectivement les gens nous regardaient avec intérêt hey ! Le béninois et kpakpato ! Mieux je recule d’un pas, il va embrasser son fils.
Une fois en voiture, il annonce :
Dylan : Maman nous attend, elle m’a déjà appelé plus d’une dizaine de fois !
Moi : lol !
Dylan : Ah ! Regarde, s’il te plaît décroche et dis-lui qu’on sort du parking à l’instant !
Intimidée, je fais un allô de petite fille. Alors j’ai droit à un flot de paroles chaleureuses. Je répondais de mon mieux. On allait se découvrir et apprendre à se connaître.
***Quelques heures plus tard***
***Dylan***
J’étais allé jeter un œil à Saad qui dormait ce soir avec sa grand-mère. Je voulais vois si tout allait bien histoire de rassurer Nima. Elle n’a rien dit mais peut-être qu’elle est inquiète et qu’elle joue la carte de la politesse.
Dès que j’entre, je suis scotché, la bouche ouverte : Nima était étendue dans une pose sensuelle sur un gros drap marron qui couvrait le lit. Tout avait été pensé avec minutie, elle avait une bague en fleur fuchsia, sa robe d’un blanc cassé la couvrait entièrement, je ne voyais que ses pieds ornées tous les deux de bijoux en argent. Elle me fait un signe d’avancer, ce que je fais. Je la rejoins dans le lit, curieux je touche le tissu, il était soigneux.
Il était d’une extrême douceur, elle guide ma main sur ses rondeurs, je sentais qu’elle était nue sous le tissu, ce qui décuple mon imagination. Lorsque j’essaye de faufiler mes doigts, sous la robe elle m’en empêche. Ma main glisse sur le tissu soyeux, quand j’essaye de refermer ma paume sur un sein. C’était à la fois excitant et frustrant. Elle fait cliqueter ses bijoux de pieds à chaque mouvement.
Elle me repousse doucement contre les oreillers et je la laisse faire. Elle
commence à m’embrasser pendant de ses mains fines, elle défait les cordons de
mon pantalon Kawé. Je gémis lorsque je sens sa main s’attarder sur mon gland. J’étais
tendu comme un arc à en avoir mal, ça faisait longtemps. J’essaye de me
concentrer et de respirer pour ne pas venir. Elle ôte sa robe et expose son
corps magnifique à mon regard.
Des deux mains je m’agrippe à sa taille fine. Elle se penche sur moi et je happe un téton, elle gémit. Je la fais se baisser et la pénètre d’un coup sec, je venais de reprendre la main. Nos bouches se cherchent, nos langues se trouvent, c’était assez rapide et sauvage. On avait besoin d’étancher notre soif l’un de l’autre. On atteint le plaisir ensemble ! Je la garde contre moi comme ça…Je sens des larmes mouiller mon torse. Inquiet
Moi : Je t’ai fait mal
Nimata : Non…Je suis désolée d’être partie, désolée de t’avoir dit toutes ces horreurs…Je ne me sentais plus en sécurité… J’avais besoin de reprendre les choses en main
Moi : Je sais tout ça mon cœur…Le plus important est que tu es là maintenant…On va avancer tous les deux mains dans la main. Ok ?
Nimata : Oui
Moi : Quand il y a un souci, on reste et on en parle et on trouve la solution ok ?
Nimata : Ok
Moi : Deal ?
Nimata : Deal !
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