Mélissa OBAO épouse DAGA
Write by Lulu-marie
Chapitre 3 : Mélissa OBAO épouse DAGA
Une semaine plus tard
***Régina***
Moi (entrant dans la cour) : Bonjour ici...il y a quelqu’un ?
Maman (depuis la chambre) : Oui c’est qui ?
Moi : maman
Maman (sortant): C’est qui ?
Elle a poussé un cri en me voyant
Maman : Oluwatobi ?
Moi : Oui maman
Oluwatobi c'est mon prénom indigène qui signifie en yoruba (Dieu est grand)
Maman : aaah ma petite fille chérie. Sonia vient voir ta sœur est là
Sonia (bondissant sur moi) : Ohh Régina, tu es toute belle,
Maman : Mais elle a perdu du poids
Sonia : c’est vrai mais elle est belle
Maman : mais voyons viens t’asseoir, donne une chaise à ta sœur
Moi : hahaha tu n’as pas finis de me contempler ?
Sonia : Ah laisse tu m’as manqué, je comptais t’appeler mais je n’ai pas d’unité
Moi : tu n’as jamais d’unité toi
Maman : apportes une chaise à ta sœur non tu fais quoi comme ça ?
Sonia : oh excuse-moi
Maman : de l’eau aussi
Maman : Mais tu es arrivée tôt inh
Moi : je compte rester un peu avec vous avant de repartir
Maman : Tu vas repartir aujourd’hui ?
Sonia (revenant) : Voici de l’eau
Moi (buvant une gorgée) : Merci
Maman : le trajet a été long
Moi : Non je vais passer la nuit ici et m’en aller demain
Sonia : Yes, sister tu m’as trop manqué inh
Moi : à moi aussi vous me manqué tous les jours
Sonia : Mais fallait venir hier comme ça tu allais rester jusqu’au lundi.
Maman : Oui c’est vrai
Moi : j’avais des choses à faire
Maman : Et ton mari ?
Moi : Il va bien maman
Maman : et le travail
Moi : ça va ooh on est dedans comme ça
Maman : ça ira. Ta belle mère est toujours avec vous ?
Moi (soupire): oui
Maman : Elle te mène la vie dure toujours ?
Moi : Tant que je ne lui aurai pas donné son petit fils
Sonia : Elle est Dieu ou quoi cette femme ?
Moi : Humm ta bouche là ne porte jamais caleçon pardon pousse moi ce sac ici
Sonia : Tu as apporté quoi ?
Moi : je vous ai apporté beaucoup de choses. Et papa
Maman : Il est sortit très tôt
Moi : très tôt ?
Sonia : Oui inh, le vieux passe son temps dehors maintenant (regardant maman) je ne sais pas si il a trouvé une petite dans le village.
Moi (rire) : Oh pardon devant sa femme tu dis ça ?
Sonia : Oh j’ai dit je ne sais pas mais bon tout fini par se savoir ici dans ce petit village ou bien la vielle ?
Maman : Tchrumm
Sonia : La jalousie dans le sang
Moi : Krkrkrkrkrk
Sonia : La vielle ne te soucis même pas un peu. Tu es bien assise sur la chaise non ? Qui est cette petite là qui peut t’égaler ici ?
Maman : Tu me vois trembler ?
Sonia : Ooh même pas quoi, mon asso
Moi : krkrkrkrk folle va
Celle la dit directement ce qu’elle pense de toi tu aimes ou pas tant mieux. Toujours direct, elle agit à la je m’en fous. En plus de ça elle à un caractère de chien selon moi. Nous sommes juste deux pour les parents, Maman n’a pas fait deux enfants mais quatre, après Sonia il y a eu les jumeaux mais ils ne sont plus. Mes parents sont bien âgé ils profitent pleinement de leur vie. Mais ce qui m’inquiète c’est la santé de maman. Elle souffre d’une maladie rénale depuis bientôt un an. Nous l'avons envoyé à l’hôpital pour un traitement en plus de ça nous avons adopté la pharmacopée et ça s’améliore. Parce qu'avant elle avait du mal à se redressé et à marcher.
Moi : maman et ta santé ?
Maman : ça va, j’ai trouvé satisfaction
Moi : tu es sûre ?
Maman : Oui
Sonia : Oui c’est beaucoup mieux et elle peut facilement se lever et marcher maintenant tu n’as pas remarqué ?
Moi : oui oui, je voulais être sur
Moi : au fait maman, Sonia pardon pousse moi le sac non
Sonia : oh j'avais presque oublié
Je veux montrer le médicament que m’a remit ma belle mère à maman avant de le prendre, on ne sait jamais.
Sonia : Voilà, il y a quoi dedans et c’est lourd comme ça ?
Moi (sortant la bouteille) : Maman tu vois cette bouteille ?
Maman : houn
Moi : c’est ma BM qui me l’a remit, elle dit que c’est un médicament que je dois prendre pour concevoir.
Sonia : hein
Maman : donne voir
Moi (lui remettant) :
Maman : Tu y as gouté ?
Moi : je n’ai même pas encore ouvert la bouteille
Sonia : Elle a fait ça devant toi ?
Moi : Non
Sonia : Ne prend pas, cette femme ne t’aime pas, c’est peut être du poison
Maman : arrête de dire des bêtises Soso
Moi : Ma belle mère m’aime, rappelle toi qu’au début elle m’adorait, c’est parce que je n’arrive pas à concevoir qu’elle est dure avec moi
Sonia : dure avec toi inh
Moi : Maman tu en penses quoi ?
Maman : Adèle ne peut pas te remettre un médicament qui va te tuer ou te faire du mal, nous savons tous qu’elle veut un petit fils, donc elle n’osera pas te faire du mal
Moi : c’est ce que je pense aussi,
Maman : ton mari est au courant ?
Moi : oui, c’est elle-même qui l’a informé.
Maman : tu peux prendre, mais d’abord nous allons prier la dessus et à chaque fois que tu le prendras ce sera en face de ton mari
Moi : d’accord
Sonia : Hey, je propose d’abord qu’avant qu’elle ne le prenne, qu’on en donne un peu au chien voir si ce n’est pas du poison
Moi (regardant maman les yeux grands) : …
Maman : Pardon Sonia quittes ici c’est quoi ces idées que tu as en tête à chaque fois, Adèle ne peut rien contre ma fille, et déjà nous savons qu’elle lui a remit une bouteille et si jamais il lui arrive quelque chose, on saura que c’est elle. J’efface ma bouche, il ne se passera rien ma fille.
Moi (soupirant) : Okay maman
Sonia : Humm
***Mélissa***
C’est en murmurant ses paroles de chanson que je ne maitrise pas très bien ; que je descendis de mon véhicule. Je suis de bonne humeur ce matin j‘ignore pourquoi. C’est dans cette humeur que je franchis les marches de ma boutique.
Moi (poussant la porte) : Bonjour ici
Eux : bonjour madame, bonne arrivé
Moi (enlevant mes lunettes de soleil) : Merci. Vous allez bien ?
Eux : Oui madame et vous ?
Moi : Je pète la forme ce matin. Il y a du nouveau ?
Eux : Non madame
Moi : Alors qui me fait le compte ?
Hermine : Moi madame
Moi (m’en allant) : Je t’attends dans mon bureau
***Lara**
Hélène : Comment tu me trouves ?
Moi : Vous êtes très jolie madame
Hélène : tu es sur Lara ?
Moi : C’est vrai madame vous êtes très belle
Hélène (tournant sur elle) : ahh je suis vraiment belle ?
Moi : mais oui
Ce n’est pas faut madame Hélène est très belle dans sa tenue, je ne me moque pas d’elle. Elle attend un invité et elle est toute excitée, on dirait une petite fille attendant le père noël. Quel sorte d’invité moi je ne sais pas. Mais comme elle nous libère le chauffeur et moi, je devine que c’est l’un de ses pointeurs. Quand elle reçoit de simples invités, elle ne nous renvoie jamais. Je ne sais pas pourquoi, peut être elle a honte de ses amoureux, aucune idée sinon ça m’étonne toujours. Quand elle va finir, je viendrai ramasser les préservatifs jetés au sol tchip.
Hélène : Tu peux partir maintenant je ne veux pas te voir dans les parages
Moi : ok, madame,
Hélène : N’oublie pas de laisser les clés derrière
Moi : Non. Euuh … s’il vous plaît madame vous pouvez…
Hélène : quoi encore?
Moi : Me donner un peu de sous s’il vous plait ?
Hélène : Ce sera dans ton salaire je vais prélever ça
Moi : humm ok
Elle ma remit cinq mil franc et je suis sortie
Moi : passé un bon après midi madame
Hélène : merci.
Je n’ai fait que déposer quatre mil francs dans ma cachette et je suis sortie avec juste mil franc. Il faut savoir économiser à Cotonou ici sinon, humm je mange à la sueur de mon front ooh pardon. Heureusement que j’ai trouvé cette place auprès de madame Hélène. Elle m’héberge et me nourrir en plus de ça j’ai mon salaire qui ne rate jamais. C’est ainsi que j’économise. Je n’ai personne à qui envoyé de l’argent, donc je cache bien mes sous un jour je pourrais me prendre ma propre maison et pourquoi pas créer mon commerce. Quand la cousine de maman m'a mise à la rue, j'ai trouvé refuge auprès d’une famille. Je travaillais comme femme de ménage. Elle m’a renvoyé un beau jour m’accusant d’avoir volé l’argent de son mari, elle m'a menacé que si je ne m’en allais pas, elle allait me livrer à la police. Un argent que je n’ai jamais prit ni vu de mes yeux, elle a jeté mon sac dans la rue et battu avant de me claquer la porte au nez sans même me rendre mon argent mensuelle qu’elle me devait. Je suis partie les larmes aux yeux. Je me suis mise à faire du porte à porte pour faire la lessive aux bonnes dames et gagné de l’argent puis un jour je suis tombée sur une femme qui vendait à mangé dans un bar elle m'a proposé de l'aider, faire la vaisselle et la cuisine avec elle. Elle me donnait en retour de la nourriture et trois mil franc en fin de semaine. Je n’avais nul par dormir j’attendais juste que le bar ferme avant de me coucher sur les bancs exposée au froid et aux moustiques. La vie n’est pas du tout tendre avec moi, Je me suis tellement battue. Mais j’ai espoir et une chose est sûre, je ne baisserai jamais les bras, je vais m’en sortir la tête bien haute.
J’ai prit mon sac à main, j’ai enfouie mon argent et mon petit portable Nokia dedans avant de sortir. Oui j’ai un portable, mais qui m’appelle d’autre à part madame Hélène, je n’ai pas de famille, tout ce que je sais faire c’est jouer au jeu de serpent là sur le portable. Bon j’irai à l’église, c’est souvent là-bas que je me rends et c’est aussi là-bas que je passe mon temps quand je n’ai rien à faire. J’ai croisé le chauffeur au portail.
Moi : tu es encore là ?
Mohamed : Oui
Moi : Tu attends quoi ? Elle m’a déjà dit de m’en aller inh
Mohamed (riant) : C’est encore l’un des ses types qui vienne la baiser gratuitement
Moi : qu’est ce que j’en sais moi
Mohamed : Tu dois savoir
Moi : Pardon ne viens pas manger ton piment dans ma bouche inh
Mohamed : ooh Lara toi aussi
Moi : Moi aussi comment ? Contente-toi de faire ce pour quoi tu es payé
Mohamed : Humm sinon tu vas où ?
Moi : à l’église
Mohamed : Ok. Moi je serais chez le boutiquier dans l’autre rue.
Moi : d'accord
Mohamed : bon la fille de Dieu la prie pour moi inh, pour qu'un jour je trouve de l'argent pour te doter ici.
Moi : tchrummm
***Hélène***
Une dernière touche de parfum et ça y est. Je me suis installée confortablement dans le canapé en l’attendant. Il sera là d’un moment à l’autre. C’est notre première rencontre et comme j’aime bien le faire je le reçois chez moi. Je lui ai très bien donné mon adresse ce n’est pas du tout perdu. Je suis toute excitée. Comme d’habitude, j’ai libéré Lara et le chauffeur. Je le fais uniquement pour avoir mon espace surtout pour ne pas mettre mal à l’aise mes invités.
Ping sms
Lui : Je suis là chérie
Moi : c’est ouvert entre et ferme à clé derrière toi
J’espère pour Lara qu’elle n’a pas fermé le portail à clé parce que j’aurai beaucoup de mal à me levé et allé lui ouvrir, vraiment je suis trop bien là ou je suis présentement.
Bruit de portail
Humm tout frais, il a franchir le seuil de ma porte
« Bonsoir ma toute belle »
Mon Dieu il est encore plus beau que sur les photos qu’il m’a envoyées, je l’ai connu sur facebook, c’est lui qui m’a écrit. Nous avons communiqué plusieurs fois nous nous sommes échangés les photos et voilà on se rencontre. J’ai besoin d’une relation sérieuse, j’espère que cette fois ci c’est la bonne, je ferai tout pour qu’il reste près de moi, si c’est l’argent, j’en ai.
***Mélissa***
Hermine : Il faudra qu’on passe une nouvelle commande.
Moi : houn oui, j’irai la semaine prochaine
Hermine : ce n’est pas trop tard madame ?
Moi (levant les yeux) : Tu trouves ?
Hermine : Oui Surtout les chaussures à talon aiguille, nous sommes à stock O vous voyez
Moi : fais moi la liste
Hermine : d’accord madame.
Je suis restée à la boutique avec les filles tout l’après midi, je sentais des creux et je suis sortie.
***Lara***
J’ai passé tout l’après midi à l’église. Madame Hélène ne m’a toujours pas encore fait signe. En attendant je vais marcher un peu. Je suis sortie en prenant une direction j’ai marché pendant longtemps, jusqu’à ce que je ne regagne la grande voie bitumée. La fatigue m’a fait m’arrêter sur un trottoir. Je n’ai pas d’amie et je n’ai personne chez qui allé dans cette ville. Assise contre un mur à l’ombre j’observais ces chaussures à travers la vitrine. J’ai traversé la grande voie pour voir de plus près. Waaooh elles sont jolies ses chaussures à talon. Mon rêve a toujours été d’être mannequin, défilé devant un public, possédé le podium et marché droit la tête bien haute sur des talons. Si j’avais les moyens, et si la vie m’avait sourir autrement, Je l’aurais faire et devenir une grande star. Des fois je me vois entrain de contempler ses filles qui sont dessinées sur les pages magazine. J’ai le corps qu’il faut mais je n’ai pas la chance. Comme j'aurais aimé avoir cette chaussure, c’est trop beau. Je n’ai que mil franc dans mon sac et d’ailleurs je vais porter ça dans la maison d’Hélène pour faire les tâches ménagère ? Cette dernière pensée me fit sourire. Oh que je rêve parfois des choses inh.
Elle (souriante) : Bonjour
Moi (la regardant) : bonjour
Elle : Mais entre pour voir
Moi : Humm le prix de ça, je n’ose pas imaginer
Elle : Mais non ce n’est pas cher
Ce n’est pas cher ? Il faut d’abord voir la personne qui me parle, elle respire l’argent, du haut en bas, elle portait un habit de class, et un pantalon à en coupé le souffle, rien comparé à ma simple robe que je porte là hein. Mes yeux descendaient à son pied, elle portait une chaussure semblable à celle qui était dans la vitrine. Rien à voir avec mes simples tapettes. Elle est debout on dirait ses belles mannequin là.
Elle : suis moi
Moi : Non euh
Elle : mais vient n’ai pas peur
Elle m’a tiré à l’intérieur
Moi : Mais
Elle : j’ai dit n’ai pas peur, je suis la propriétaire de cette boutique. Tu pourras essayer la chaussure qui te plait.
Moi : Cette boutique vous appartient ?
Elle (Souriante) : Hermine s’il te plait
Une jeune femme est apparue en me demandant de m’asseoir dans l’un des canapés qui se trouvait dans le salon à l’accueil. Elle doit surement être une employé.
Elle : vous faite quelle pointue madame ?
Moi : trente et huit
Elle (s’en allant) : d’accord je reviens
Hermine est réapparue avec sa patronne, elle tenait en mains trois paires de chaussures. Elle a posé un cousin sur la moquette en me demandant d’enlever mes tapettes, ce que j’ai fait. Elle s’est mise en face de moi en m’essuyant les pieds avant de me les porter, c’était ma taille et ça m’aillait très bien. Je me suis levée en tournant sur moi-même, j’ai marché la tête haute en faisant le tour dans la salle.
Elle : Ça te va très bien
Moi : oh vraiment
Elle : essaye les autres
Moi (gênée): Non non non
La dame : t’en fait pas c’est juste un essaie, je ne te force pas à payé.
Rassurée, j’ai essayé les deux autres. Je n’avais plus envie d’enlever.
Hermine : Ce n’est pas cher madame, on peut vous faire les trois à un bon prix
A cet instant, j’ai eu peur, et si elles me forçaient à payer ce que j’ai essayé, et si elles m’empêchaient de partir ?
Hermine (me regardant) : Alors ?
Moi : désolée je n’ai pas les sous pour ça,
La dame : Ne t’en fait pas. Au moins tu as essayé et tu feras le programme pour en prendre.
J’ai doucement enlevé les talons en reportant mes chaussures et je suis sortie de là toute gênée, je n’ai pas manqué de les remercier. Mais la dame m’a suivit
Elle : attend, tu vas dans quelle direction je peux te déposer.
Moi : heu...non ne vous gênez pas madame
Elle : Je ne me gène pas du tout viens j’ai garé ma voiture ici.
Je l’ai suivie jusqu’à sa voiture et elle a démarré,
Elle : détend toi, je ne mord pas tu sais
Moi : humm
Elle : Mélissa
Moi : pardon ?
Elle : Je suis Mélissa
Moi : Lara
Lara : Jolie prénom, tu es béninoise ?
Moi : Oui
Elle : on ne dirait pas ; tu ressembles à une congolaise et tu es très belle
Moi (timidement) : Merci. Vous aussi
Elle : Merci
Elle : Tu as un creux ?
Moi : euh..
Elle : moi si
Moi : humm
Elle : nous allons déjeuner dans un coin que je connais.
Je ne la connais même pas et je rentre dans sa voiture avec tout ce qui se passe ici de nos jours, et si cette femme était ? Non je chasse vite cette pensée de ma tête. Hey mais et si…
Elle : Lara ?
Moi : Oui
Elle : tu fais quoi dans la vie
Moi (soupire) : Je suis femme de ménage chez une dame
Elle : Oh à tes heures perdues ?
Moi : non c’est ce que je fais c’est comme ça que je gagne ma vie
Elle : Oh je vois. Et tes parents ?
***Régina***
Ça ma fait un bien énorme de revoir ma famille, surtout ma mère. Ces deux jours passés chez eux m'ont remonté le moral. Mon père cultive la terre pour nourrir ses enfants, ma mère cherchait du bois dans la brousse qu'elle vendait pour aider papa avant que son problème de rein ne survienne. Ma sœur n’est plus à la charge de mes parents, elle vit juste avec eux pour aider maman. Elle s'occupe d'elle même. Je les aides aussi en envoyant de l'argent. Le bien être de mes parents compte beaucoup pour moi et je ferrai le nécessaire pour eux.
Chauffeur : Voilà tout le monde descend
J’essuyais discrètement une larme qui perlait sur ma joue. Je ne m’étais pas rendu compte qu’on était à la première destination. Je devrais changer de bus pour Cotonou. Je suis descendue du taxi avec mes sacs. J’en avais au total trois. Maman m’avait gratifié de beaucoup de provisions ; du mais, du haricot, de mil, du poisson fumé et même d’igname surtout comme nous sommes en période d’igname et c’est moins cher là-bas qu’à Cotonou. C’est Dylan qui sera content, il adore l’igname surtout frite. C’est toujours ce qu’elle fait quand je vais chez elle. Au moins nous aurons de quoi mangé pour un bon bout de temps surtout avec l’arrivée de Nanette.
Je me suis installée cette fois si dans un bus. On devait attendre qu’il soit plein avant de démarrer, heureusement que j’ai vite quitté là-bas ; j’ai patienté près de trente minutes encore avant que le bus ne démarre.
Le chauffeur : Ramassez les sous avant que je ne démarre
Une dame : Comment tu vas ramasser les sous avant de démarrer ? On n’a même pas encore fait la moitié du trajet
Une autre : La moitié tu dis, nous n’avons même pas encore prit la route. Ah non mois je ne donne pas de sous maintenant ou bien je descends.
Chauffeur : j’ai dit je collecte les sous maintenant
Une femme : c’est toujours comme ça avec vous les chauffeurs tchiip. Les sœurs, s’il vous plait collectons les sous et remettons lui pour qu’on s’en aille d’ici.
Une dame : N’importe quoi ses chauffeurs.
Le chauffeur en question avait la mine bien serrée et il était très sérieux.
Nous avons collectés les sous et nous lui avons remit, il a fait le compte et a remis le reliquat à tous ceux qui devaient prendre leur monnaie avant de démarrer.
[…]
Je fus réveillé par des bruits dans le bus
« Et comment allons nous faire maintenant »
La conversation se faisait en fon et Nago
« Quand tu as gueulé pour collecter nos sous, c’est pour nous garer en plein milieu de rue ?»
« Vous les chauffeurs pourquoi vous êtes comme ça ? Tu savais que ta voiture n’était pas en état alors pourquoi tu es monté sur la route »
« Moi je dis même c’est exprès qu’il a fait pour collecter les sous »
Chauffeur : Je ne sais pas, ma voiture n’avait pas de problème et maintenant calmez vous je vais trouver une solution. Je vous demanderais de descendre d’abord
« Hey Seigneur c’est quelle histoire ça encore »
« J’ai des enfants qui m’attendent et un mari, maintenant je suis stationnée ici »
« Hey chauffeur, il faut me donner mes sous je vais prendre un autre bus et rentrer chez moi.
« Oui il faut nous remettre la moitié des sous que nous avons payé au moins »
Chauffeur : Comment la moitié ? nous sommes à Cotonou déjà non ?
« Et alors ? Je devrais descendre où ? »
Lui : Si je dois vous remettre les sous ce n’est que 100 f je vais remettre à chacun
Une dame (bondissant) : Cent quoi ? Ça ne va pas inh, cent quoi ? Tu as collecté combien chez nous ?
Lui : Oui bien vous patientez je vais arrêter un chauffeur de bus et vous videz devant et je vais lui payer
« Videz, nous sommes quoi et tu veux nous vider»
Lui (hurlant) : Alors vous voulez que je fasse quoi, calmez vous et vous ne voulez pas non plus, vous voulez quoi ?
« En tous cas moi je dois rentrer chez moi »
Jusque là, je n’avais encore rien dit, je comprenais qu’il a eu un problème avec sa voiture et il s’est arrêté au beau milieu de la voie. Je peux reconnaitre que nous étions déjà à Cotonou, c’est déjà mieux.
Moi : Calmez vous et descendons, laissons lui le temps de trouver une solution. Remercions Dieu que nous sommes déjà à Cotonou.
Vraiment je ne comprends pas ses chauffeurs, il a crié pour collecter ses sous chez nous maintenant et voilà le résultat, il nous descend en pleine rue et au lieu de parler sur un autre ton avec ses clients, il hurle sachant bien qu’il est en tord. Je prenais mes sacs, l’un sur la tête, l’autre sous les bras et le troisième dans l’autre main et traversa la voie.
« Grincement de pneu »
J’ai juste eu le temps de voir que cette voiture à manqué de me cogner. Gagné par la peur, je laissais tomber tout. Mon cœur battait à cent à l’heure, j’ai failli me faire écraser par une voiture.
A suivre …