Mera dil
Write by leilaji
Chapitre 10
****Leila****
On n’a pas fait l’amour. On est sorti du jacuzzi, moi toujours nue dans ses bras et lui complètement trempé. Il m’a portée jusqu’au lit dans sa chambre, m’a essuyée avec une immense serviette moelleuse. Puis il m’a parlé. De lui, de son histoire, il a parlé longuement et je l’écoutais, je buvais chacune de ses paroles en me disant : il n’y a plus de barrière entre nous, cette homme me fait confiance, je peux aussi lui faire confiance. Il m’a confié que suite à l’expérience de l’internat, il s’est juré de ne plus jamais cacher ses origines. Et c’était aussi pour cela qu’il ne supportait pas de toujours me voir habillée en tailleur alors que je pouvais être si belle en pagne africain (selon lui). Moi les pagnes africains m’évoquent trop l’époque de ma mère, l’époque de la galère. Mais si ça peut lui faire plaisir, j’en porterai, une fois par an.
— Si tu tiens tellement à tes origine pourquoi tu ne te fais pas appeler Devdas Khan?
— On m’écorche le prénom. Je préfère pas, ça me fout en rogne. Et quand je suis en colère, les choses ne se passent pas bien.
— Tu devrais apprendre à maitriser tes colères.
— Et toi ton orgueil. Je te signale que tu m’as jeté des billets aux visages.
— Et toi un chèque pour coucher avec moi. C’est un match nul non ?
Je le regarde et pense à ses autres relations, à toutes celles qu’il a tenues dans ses bras. Est-ce qu’il leur a aussi confié son passé comme il le fait avec moi. peut-être est-ce une ruse.
— Tu as l’habitude de faire des chèques comme ça ?
— Non pas de chèque. Du liquide. Je regarde la fille et j’évalue son prix. Ce n’est pas tellement pour payer du sexe, je crois que je n’ai pas besoin de payer pour ça. C’est ma tranquillité que j’achète. Les femmes, ici aiment qu’on leur vienne en aide pour tout. « Je n’ai pas payé mon loyer, j’ai plus rien à manger, je dois me coiffer… ». J’aime bien qu’une femme ait besoin de moi. Mais pas qu’elle ait besoin de moi tout le temps. Alors dès le début je donne du liquide pour qu’elle ne me parle jamais de ce genre de problèmes. Le montant varie en fonction du temps que j’estime que l’on fera ensemble. C’est aussi simple que ça, termine-t-il complètement à l’aise.
Je ne crois pas ce que je viens d’entendre. Les femmes ici… Il croit qu’elles sont différentes ailleurs ?
— T’es vraiment qu’un connard ! je lui dis en essayant de me dégager de ses bras mais il me retient fermement.
— Toi, je t’ai vu et j’ai compris que tu n’avais pas de prix. Tu comprends. Pas de montant sur le chèque. Tu n’as pas de prix, murmure-t-il en me regardant dans les yeux avec ses magnifiques yeux verts clairs.
Puis il m’embrasse. Il embrasse divinement bien, toujours avec douceur. Je n’ai pas de prix. ce baiser non plus n’a pas de prix.
Deux semaines se sont écoulées depuis cette conversation. On a appris à mieux se connaitre, tout doucement. Il aime bien le basket et joue souvent les week-ends avec certains employés de la Holding OLAM. Et moi je lui ai confié que j’aimais les séries policières américaines. Certains soirs, on travaillait sur nos dossiers à deux. Chacun sortait ses lunettes de son étui et on se concentrait sur nos problèmes respectifs à résoudre. J’ai refusé la seconde mission rémunérée au double. J’ai préféré expliquer à ma patronne que j’entretenais une relation avec Monsieur KHAN et qu’il fallait envoyer un autre élément à la Holding OLAM, et j’ai convaincu Alexander d’accepter qu’une autre personne me remplace. Elle m’a félicitée pour mon honnêteté et m’a souhaitée bonne chance pour ma relation car selon elle, je méritais bien une pause. J’ai donc pris un mois de congé pour me consacrer à mon escapade « Alexandrienne ». C’est la première fois de ma vie que je prends une telle décision. Mais comme je ne peux rester sans rien faire, je l’aide dans l’organisation de l’ouverture de leur nouveau siège social. Il déménage du boulevard triomphal pour s’installer à côté de Gabon Meca du centre ville, dans l’immeuble Gabon Mining.
Cette éternelle proximité me trouble profondément. Il semble ne plus penser au sexe. Même s’il passe son temps à me toucher, me mordiller, me lécher parfois, il ne se passe rien. Et moi je veux plus. Quoi, on va ne pas devenir meilleurs amis ! J’appelle Elle à la rescousse.
— Non mais toi j’ai parfois envie de te gifler quoi !
— Aide-moi au lieu de mal me parler!
— Il est 8 heures. Je veux te voir à 8 h 30 chez moi.
— Je ne peux pas. Il y a la soirée d’ouverture du nouveau siège social et je suis invitée.
— Par lui ? Tu l’accompagnes ? C’est bien ça.
— Euh non. Je suis invitée parce que j’ai audité leur boite auparavant.
— Quoi il ne t’a pas invité à la soirée ?
— Mais c’est professionnel !
— Rapplique ma petite, ce soir ça sera feu ! Il va voir ce qu’il va voir !
Elle est folle !
Il est vingt heures et la soirée a surement déjà débuté. Je suis en retard. Stephan m’ouvre la porte. On est au Maîsha. Elle (la folle là) lui a demandé de m’accompagner à la soirée. J’ai résisté de toutes mes forces pour capituler au dernier moment. Stephan est très intéressé par moi, toute la boite le sait donc il ne s’est pas fait prier pour accepter. Je respire profondément parce que je sens que cette soirée va être un vrai calvaire. C’est la première fois que j’ai envie d’être avec quelqu’un et que je suis pourtant accompagnée par une autre personne. Quand Stephan me touche la main, j’ai envie de m’enfuir en courant mais je m’oblige à lui sourire. Je vois déjà le film qu’il est en train de tourner dans sa tête ! Plus bouffon que lui tu meurs quoi !
***Un peu plus tôt, ce matin***
Je me regarde dans la vitre de la porte d’entrée. La prouesse qu’Elle a effectuée sur mon corps est plus qu’une simple prouesse, c’est un miracle. Dès que je suis arrivée chez elle, elle m’a fait monter dans sa Rav 4 après avoir confié ses enfants à une de ses petites sœurs. Direction l’institut de beauté de Béatrice situé au quartier Angondjé. On va aussi loin juste pour quelques coup de crayon ?
Une fois arrivée sur place, j’en croyais pas mes yeux ! Je ne savais pas que de tel institut existait au Gabon. Elle a garé sa voiture sur le parking réservé aux clientes et on est rentré.
— Bonjour Elle j’espère que c’est vraiment important hein, on ne me réveille pas à 9 heures pour des bêtises, nous a dit Béatrice, la propriétaire de l’Institut en baillant.
– Aka Béa tu me connais ou pas ! Regarde c’est ma petite sœur. Il faut que tu me la rendes belle comme une mariée.
Béatrice m’observe longuement. On dirait un biologiste scrutant un microbe. Elle tourne autour de moi, puis me sourit.
— Bonjour, moi c’est Béatrice Etoa, mais appelle moi Béa. (Puis regardant Elle) C’est quoi le problème. Tu ne pouvais pas lui prendre un rendez-vous comme tout le monde.
Elle lui fait un bref topo et plus elle explique la situation, plus le rouge me monte aux joues. Bon techniquement ce n’est pas possible pour une fille noire de rougir mais je suis franchement morte de honte, j’ai envie de m’enfuir !
— Mais fallait me dire ça plus tôt ! Si c’est pour le Tchouk, je suis toujours feu ! dit-elle avec un grand sourire aux lèvres.
Mais de quoi elle parle, c’est quoi le tchouk ! Elle appelle une de ses esthéticiennes au téléphone : « Donusz, rapplique ici vite fait ».
Elles se sont occupées de moi à deux tandis qu’Elle donnait des directives, je n’avais pas voix au chapitre. J’ai eu droit à la totale. Je crois qu’en un seul jour, on m’a tout fait. Quand elles ont découvert les poils sous mes aisselles et sur mon pubis, elles ont crié au scandale. Bah quoi ? Je suis la meilleure au boulot. Si je perdais mon temps dans les instituts de beauté, comment aurai-je le temps de bien traiter mes dossiers ? Dans la vie, on choisit. Soit on est la meilleure, soit on ne l’est pas. Quand Béatrice a déroulé ma natte de cheveux, elle n’en croyait pas ses yeux.
— Hé Dieu ! Tes cheveux sont magnifiques.
— Merci.
— Hum, après le tchouk de ce soir, tu vas maintenant venir chez moi tous les jours hein. Je vais prendre soin de toi ma petite. Une belle fille comme toi, tu te négliges comme ça.
Après le départ d’Elle, partie me chercher une robe de soirée, elles ont dû s’y mettre à deux pour le shampoing, le bain d’huile et le brushing avec du matériel venu tout droit des Etats-Unis. Je me sentais comme une petite princesse qu’on apprêtait pour la soirée de sa vie! Nadine alias Donusz, a finalisé le tout : manucure, pédicure et maquillage. Béa dit qu’elle a des doigts de fée de ne pas m’en faire. Elles n’ont pas voulu que je me regarde pendant tout le processus, donc je ne sais même pas à quoi je ressemble. Ce n’est pas grave, je suis confiante.
Elle, est arrivée plus tard avec une robe rouge fracassante ! Une pure merveille avec tout de même un reçu de 400 000 francs CFA. Seigneur ! En comptant les escarpins et la pochette le tout faisait 578 000 francs CFA. Hum ! Tout ça pour une robe de soirée que je ne vais porter qu’une fois ! Mais je ne me plains pas, la robe est parfaite.
Quand je suis fin prête, Elle me prend en aparté et me parle longuement. Je suis trop pressée de rejoindre la soirée au bras de Stephan ! Les filles me souhaitent bonne chance. J’espère de tout mon cœur que les choses vont bien se passer.
***Plus tard dans la soirée***
Alexander s’est figé quand j’ai fait mon entrée dans la salle au bras de Stephan. Il parlait avec un de ses collaborateurs indiens puis il a levé les yeux vers l’entrée et s’est figé. Son visage est resté de marbre, ni sourire, ni dédain. Rien absolument rien ne transparaissait pour que je sache s’il approuvait ou pas ma présence. La salle chuchote à mon passage. Il faut dire que je suis éblouissante. On me salue, on me félicite pour ma rare élégance et moi je n’ai d’yeux que pour lui. Pourquoi ne réagit-il pas ? Stephan par contre est tout sourire. Il se conduit comme s’il était mon homme. J’ai envie de lui dire « dégage » mais c’est de ma faute s’il croit qu’il va se passer quelque chose.
Je suis déçue.
Une heure passe et la soirée bat son plein, tout le monde s’amuse... et moi je suis assise dans un coin. Je refuse de pleurer, ça pourrait faire couler mon maquillage et les femmes de ma trempe ne pleurent pas n’est-ce pas ? Je jette un coup d’œil vers lui. Il est toujours occupé à parler avec les employés de la Holding.
Bon je me suis assez apitoyé sur mon sort. J’en ai assez. Il s’en fout que je sois là aux bras d’un autre. Le plan d’Elle n’a pas marché. Ce n’est pas grave. Je vais M’A-MU-SER. Au moins je n’aurai pas dépensé plus de cinq cent mille francs pour des cacahuètes ! Il est où cet idiot de Stephan !
***Alexander***
Bon, là je crois que j’ai saisi à 100% le message qu’elle me lance. Elle danse avec le mec qui l’a accompagné. Je ne sais pas si c’est danser ou carrément essayer d’envouter un mec. La musique qui passe, ce n’est pas de mon âge mais les paroles en anglais son très explicites. Elle a choisi exprès de danser sur cette chanson j’en suis sûr ! Putain ça m’énerve qu’elle se colle à ce mec ainsi.
Come here
rude boy, boy, Can you get it up, Is you big enough Take it, take it Baby, baby
Viens voir, gros goujat, tu peux la faire monter ? Elle est assez grande ? Prends-la bébé
Mais comment peut-elle danser sur une chanson aux paroles
aussi crues, avec un autre homme, à une soirée que MON Entreprise organise! Qu’est-ce
qui lui prend ? Elle continue de se frotter à lui et il ferme les yeux. Cet
imbécile ferme les yeux. Quoi il s’imagine déjà ce qu’il va lui faire c’est ça?
La danse lascive continue et je crois que je sens mes tempes battre le sang. Je
me retiens d’intervenir. Pas devant mes employés, pas devant tout le monde, je
ne peux pas perdre mon sang froid ici. Mais j’arrive de moins en moins à
contenir ma colère. Qu’est-ce qu’elle me fait ? La chanson continue et les
paroles me martèlent la tête. J’ai
l’impression que c’est elle qui me parle.
You say
you're a rude boy Show me what you got now
Tu dis que t’es un goujat, montre moi ce que t’as dans le ventre.
Bon là c’est trop. Je laisse mon verre sur ma table et me dirige droit sur elle. Elle ne me voit pas venir, elle continue de danser.
— Bass Leila bass (assez Leila assez en hindi). lui dis-je juste devant elle et l’autre con qui me regarde étonné
Elle me regarde et ose me dire : Quoi ? Comment ça quoi ? Leila ! Tu sais à qui tu t’adresses ? Je prends sa main et la tire devant toute l’assemblée. Elle est obligée de me suivre, je marche à grand pas et elle a du mal à suivre à cause de ses hauts escarpins. Un grand brouhaha se fait entendre dans la salle, ils doivent parler de nous mais je m’en fous complètement. Elle me parle mais je n’entends plus rien. Je crois qu’elle me dit que je lui fais mal au poignet mais je la tire toujours aussi fort. Je sors les clefs de la voiture de la poche de mon sherwanis (vêtement traditionnel indien) et déverrouille la Dodge à distance.
— Xander tu me fais mal. Arrête !
J’ouvre la portière côté passager et la fais monter de force. Le temps de contourner la voiture pour monter à mon tour, son « compagnon » se ramène. Je ne suis pas d’humeur, je ne suis pas d’humeur du tout !
— Quoi Leila ! Tu me chauffes et tu t’en vas baiser avec l’indien ?
Cette phrase est comme une gifle en pleine tête.
Je suis en colère !
Je vois rouge !
Je ne réfléchis pas. IL SE PRENDS MON POING DANS LA GUEULE. Il ne s’y attendait pas. Mon coup le propulse par terre. Le visage en sang, il crache une dent, sa lèvre est fendue. Fallait pas qu’il me cherche celui là. Je monte dans la voiture et boucle ma ceinture. J’ai mal aux quintaux. Elle fait de même en tremblant. Sur le chemin, je ne desserre pas une seule fois les dents.
C’était quoi déjà les paroles de la chanson ?
You say
you're a rude boy Show me what you got now
Tu dis que t’es un goujat, montre moi ce que t’as dans le ventre.
Hum. Moi Alexander Devdas Khan. Une femme me dit ça ?
Dès qu’on entre dans l’appartement, je l’embrasse. Ca n’a rien de doux. Je veux … la punir. Pour le ridicule dans lequel elle m’a mis aujourd’hui. Je lui mors la lèvre … mais plus doucement, je ne veux pas la blesser, seulement lui donner une bonne leçon. Je la pousse contre le mur face à la porte et lève sa robe pour la caresser, intimement. Elle gémit. Malgré ma brusquerie. Elle gémit … de plaisir. Je la soulève dans mes bras et titube jusqu’au tapis du salon où je m’effondre avec elle. La chambre est trop loin. Je me déshabille aussi rapidement que je peux et elle me regarde les yeux écarquillés, les lèvres légèrement entrouvertes. Je ne sais pas trop à quoi elle pense. Je ne veux pas savoir. C’est elle, n’est-ce pas qui veut que je lui montre ce que j’ai dans le ventre. Elle va le savoir tout de suite. Ses mains me caressent timidement et je veux en faire autant, je veux sentir ses seins s’écraser sur mon torse, laisser mes mains parcourir tout son corps. Mais sa robe m’en empêche. Je ne sais pas trop pourquoi, je n’ai pas envie de lui laisser le temps de l’enlever. Je la déchire sur toute la longueur. Elle ne porte plus qu’une petite culotte de dentelle rouge aussi. Elle ne dit toujours rien.
Je suis en train de perdre la tête.
***Leila***
Je touche son sexe. La peau y est douce et chaude. Ca fait tellement longtemps mais là, je sens … que je vais le sentir passer. J’expire. C’est toi qui a voulu le mettre dans tout ses états et maintenant…
Il entre en moi. Ca fait un peu mal au début mais la douleur passe rapidement. Je n’étais pas prête à le recevoir. Mais maintenant c’est tout autre chose. C’est bon. Tellement bon. Il va et vient en moi de manière dure. Son visage est impassible. Il essaie d’aller plus loin en moi, toujours plus loin. Je crois qu’il veut me faire comprendre qui mène la danse. La leçon est comprise Alexander, elle est comprise. C’est bon, tellement bon ! Mais en même temps j’ai peur tellement peur. La petite voix commence à se faire entendre dans ma tête. Celle qui m’a toujours empêché de sentir le plaisir jusqu’au bout. Oh non, pas maintenant, pas avec Xander.
« Ne laisse jamais un homme te dominer. Ne prends jamais de plaisir dans les bras d’un homme. Ou tu finiras comme moi. A écouter des mensonges et tu rateras ta vie. Tu as compris Leila. »
Ca y est mon mécanisme de défense se met en place et petit à petit l’intensité du plaisir diminue. Je me fige et je détourne mes yeux de lui.
***Alexander ***
Elle s’éloigne de moi. Pourquoi bon sang ? Ce qu’on partage à cet instant même est tellement fusionnel. C’est vrai que j’étais en colère … au début mais sentir ses jambes encercler ma taille, sentir la moiteur de sa féminité m’enserrer, m’a donné envie de partager autre chose avec elle que du pur sexe comme j’en avais l’intension au départ. Je ne peux pas la laisser s’éloigner de moi.
— Leila. Leila, mera dil (mon cœur), je murmure en continuant d’aller et venir en elle.
Je prends son visage adoré entre mes mains et l’embrasse.
— Leila, regarde-moi. C’est moi Alexander.
Elle ouvre les yeux. Je l’embrasse tout doucement. Mon baiser est aussi doux que le premier qu’on a partagé. Elle se rappellera. J’en suis sûr.
– Leila mera dil. Regarde-moi. Tu me rends dingue !
Elle plonge son regard dans le mien. Enfin . Oh seigneur, j’ai envie de jouir mais me retiens. Ce n’est pas encore le moment.
Leila
Oh Xander ! Malgré moi, je sens que mon corps est à l’affut de quelque chose. Je ne sais pas quoi. C’est une tension étrange qui monte et monte encore. Le plaisir que je ressens est indescriptible. Ma respiration s'accélère puis se suspend quelques secondes, plus aucun son ne sort de ma bouche. Mon corps se tend. Je ne contrôle plus rien, je ne sais pas ce qui se passe en moi, je ne sens plus mes jambes. Oh Xander que me fais-tu ? Puis l'apnée cède, mon corps se déchaîne. Le plaisir monte et monte encore. Je sens des contractions secouer mon corps, je me resserre sur lui. C’est l’explosion, dans ma tête et dans mon corps.
Puis tout doucement je redescends sur terre. Oh, je suis détendue à un point inimaginable. Je suis détendue mais je le serre très fort contre moi. Je le serre très fort parce que je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas qu’il soit fâché contre moi. Je suis heureuse avec lui, je veux qu’il le soit aussi.
— Ca va ? demande-t-il me caressant les cheveux, la respiration complètement saccadée.
Ses yeux tout à l’heure si sombres sont en train de pâlir tout doucement. Il reprend ses esprits. Moi je ne peux que lui sourire. Oui ça va. Bien sûr que ça va. Il me soulève et m’emmène dans la chambre en me murmurant des mots que je ne comprends même pas en hindi. Quoi ? Il veut continuer ? Lol.
Je m’appelle Leila Larba. J’ai 29 ans. Et je viens d’avoir mon premier orgasme !