MON PERE MON REPERE
Write by Marc Aurèle
CHAPITRE IV : MON PERE MON REPERE
Ce film de mon existence passa sous mes yeux, comme un flash. Marcy se détacha de l’étreinte et me fit son plus large sourire.
- Il nous faudra prendre un rdv pour convenir du contenu de nos confessions, dans ‘’destins croisés ‘’ fit elle en prenant son sac Louis Vuitton qu’elle avait posé dans le siège en venant vers moi.
- Oui Marcy, je crois que demain en fin d’après-midi on pourra se prendre un gouter et en parler. Que dirais-tu de l’esplanade de la place des martyrs ?
- C’est ok pour moi, fit la jeune écrivaine.
Elle s’approcha de moi, me fit la bise et sorti de mon bureau. Je la regardai partir de sa démarche légère. La robe de soie dessinait les formes de son corps. Je dirai volontiers qu’elle est de taille moyenne, environs cent soixante-seize centimètres. Le sentiment qu’elle laisse en moi est unique. Je ne sais pas comment, mais cette jeune fille au-delà de partager avec moi ma passion pour les lettres, dégage ce quelque chose qui m’attire. N’allez surtout pas penser à quelques choses d’incorrectes. Rassurez-vous, je suis très pudique et très conservatrice des normes et valeurs.
La porte de mon bureau s’ouvrit à nouveau. Une jeune femme y entra tenant en main une tablette. L’infographiste venait me présenter une maquette. On échangea quelques minutes et la jeune fille ressorti de mon bureau, me laissant sur mon petit nuage. La nostalgie se saisi de moi. Mon esprit s’en alla au loin, vers ce fameux après-midi, où l’on m’annonça la mort de daddy.
Je me promenais ce soir-là dans la médina marocaine à Fès. Je ne pouvais quand même pas fouler cette terre et ne pas découvrir ce patrimoine mondial. Nous étions au Maroc dans le cadre du championnat qui s’était déroulé à Rabat, les PRAYSORS venaient une fois encore de remporter le trophée de la Fédération Africaine de Basketball. Le vol retour sur le Bénin était réservé pour le lendemain matin et avec mes coéquipières, nous nous sommes offerts d’aller acheter des voiles dorées en compagnies des filles de l’équipe locale. Fès est un symbole de la civilisation arabo-musulmane, plein de couleur et avec ses palais et ses marchés, méritait bien cette visite de notre équipe. Je me tenais devant l’étal, d’un vendeur de voiles quand mon mobile sonna. L’indicatif du bénin en disait long de la provenance de l’appel. Je m’étais légèrement éloignée pour décrocher et quand ce fut fait, la voix au bout du fil était hésitante et haletante.
- …. Oui c’est qui ?
- Sally ! c’est le docteur Rufin, l’ami de votre père.
- … ah docteur, comment allez-vous ? y a-t-il un souci ?
- Non ma fille, il s’agit de ton père !
- Hummm ! que se passe-t-il ?
- En fait il vient d’être admis à la cardiologie et il souhaite votre présence. Nous pensons que vous devriez prendre le premier vol disponible.
- ….. d’accord, c’est compris
Je tenais un voile noir avec des paillettes dorées en main. Le vendeur me les proposait à deux cent dirhams. Sans plus trainer, Je les lui avais jetés pour courir vers la navette. Le chauffeur était derrière le volant et à ma vue, il avait compris que j’avais une préoccupation de taille. Il descendit et m’aida à trouver un taxi pour retourner à l’hôtel. Pendant le trajet, j’avais pu joindre nos encadreurs et de leur côté, ils étaient parvenu à me trouver une place en classe affaire sur le vol air France qui transitait à Rabat. Sur le cours de 21heures, je débarquais à l’aéroport Cardinal Gantin de Cotonou. Dans le flot des passagers je reconnus mes frères Sidoine-Junior et Clark on s’enlaça et là je compris que l’heure était grave.
Sidoine-Junior et Clark géraient tous les deux la succursale du cabinet de Daddy à Paris. Ayant suivi le même cursus en Management des Organisations et Marketing de l’Université de Poitiers, mes deux frères avaient fait plusieurs stages dans des cabinets de la trempe de DELOITTE, CASHER, et PERRETTI. Ayant cumulé le maximum d’expériences, ils avaient décidé de créer leur propre structure. Ainsi, avec l’accompagnement de Daddy, ils avaient ainsi créé en juillet de l’an deux mille cinq, cette succursale. Hélas, dès lors, ils avaient résidence permanente en France. Nous étions en deux mille sept et les voir deux ans après, en disait long sur la portée de la situation de papa. Dans leurs regards, je lisais aisément un mélange entre inquiétude, amertume et douleur. Nous avions finis ensemble les formalités et quand nous atteignîmes le hall, la vue de Justin, me fit perdre connaissance.
Ce jour-là, n’eut été la vigilance de mes frères ainés, je me serais affalée devant toute la foule. Justin avait sérieusement fondu. En l’espace de deux semaines, il avait laissé pousser ses barbes, avec de gros cernes sous les yeux. Il semblait porter un lourd fardeau et il ne me fallait pas une meilleure image pour comprendre que père ne vivrait plus.
- Nous devons aller directement à l’hôpital, papa est entré dans le coma y a quatre heures de temps.
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