*** Erin ***

Je lui demande de me déposer à un arrêt de métro et je descend.  Sans lui donner le temps de dire quoi que ce soit je m'engouffre dans la bouche du métro. Je vais chez Yvo. Il m'avait donner son adresse mais je ne m'y étais jamais rendu avant aujourd'hui. Je n'étais pas bien du tout, me retrouver si près de Marco, l'entendre prononcer mon nom avec autant de douceur...Non je ne veux plus retourner dans cet engrenage, je lui en voulais et j'étais meurtri. Au bout de 30 mn j'étais devant chez Yvo, je monte au 2ème , où il habite et je sonne.

J'entends des pas et puis il ouvre, torse nu un verre de jus d'orange à la main. Sans un mot il s'efface et me laisse rentrer. Je l'entend poser son verre et s'avancer vers moi, il me prend pas les épaules et me retourne doucement vers lui.

Moi (en pleurs) : Yvo s'il te plaît fais-moi l'amour

*** Yvo ***

Lorsque j'ai ouvert je ne m'attendais pas à la voir là sur le pas de la porte. Elle n'allait pas bien, des larmes coulait sur son visage, je crois que je me suis trompé le matin en disant qu'elle finissait le deuil de sa relation avec Marco. Je crois que cela vient à peine de commencer et la plaie qu'elle avait juste pris le soin de recouvrir est entrain de s'ouvrir. Ceci parce qu'elle est à nouveau confrontée à lui, qu'elle doit faire des concessions pour sa fille. Pendant que je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire d'elle, j'entends sa requête qui me fait tiquer. J'essaye de la raisonner mais elle s'emporte et commence à me lancer

Erin (hargneuse) : Tu ne veux pas ou tu ne peux pas? Quoi maintenant que je te donne ce que tu veux tu te rétractes?

Moi : Erin s'il te plaît, tu n'es pas en état de réfléchir...Ce que tu proposes n'est pas une bonne idée

Erin : Ne cherche pas des excuses Yvo. A moins que tu sois juste un beau parleur et qu'il n'y ai rien en bas

Je sens une colère sourde monté en moi...Elle voulait du sexe? Ok je vais lui en donner c'est vrai que je n'avais pas imaginer notre première fois ainsi! Mais bon.  Je l'attire à moi  en empoignant sa touffe de cheveux, je lui mord les lèvres. Elle gémit alors j'introduis ma langue dans sa bouche, je ne l'avais encore jamais embrassé comme ça de façon si intime, si possessive. Elle voulait noyer son chagrin j’allais l'y aider. Je tire encore sur ses cheveux et je dégage sa gorge, je trace un sillon avec ma langue, elle gémit. Je la conduis dans ma chambre, je lui ôte sa robe et l'allonge sur le lit ...Je n'avais pas envie d'être tendre avec elle. J'écrase sa bouche contre la mienne et elle me griffe le dos, parfait elle a du répondant! Ma main impérieuse l'oblige a écarté les cuisses. J'accède à son intimité en écartant la fine dentelle à l'entrée, elle se laisse faire de toute façon elle mouillait déjà! Je la caresse pendant que je lui mordille les tétons. Je faisais durer les préliminaires, elle est vraiment belle dans l'amour, ce n'est que lorsque je ressens son urgence que je met une protection et la pénètre.

Alors c'est comme une digue se rompait je me mets à lui donner de puissants coups de boutoir. Elle gémissait à chacun de mes assauts et m'accompagnait. Le plaisir nous saisit brusquement et nous emporte loin.

Je me redresse sur le coude, elle est allongée sur le dos. Elle détourne le regard. Ok! Je sens que c'est la partie du film qui pourrait se compliquer ça.

Moi : Regarde moi s'il te plaît

Erin : ...

Moi : Erin?

Elle me fixe enfin, les yeux perdus avec pleins d'autres choses que je n'arrive pas à déchiffrer.

Moi : Tu as des regrets?

Erin : Yvo je suis plus perdue qu'avant...Je pensais que

Moi : Tu pensais qu'en couchant avec moi ta souffrance diminuerait

Erin : ...

Moi : Le sexe est comme l'alcool ma belle! Ce que tu ressens je peux l'imaginer, tu dois passer par là pour cicatriser. Chercher un échappatoire ne t'aidera en rien au contraire. Tu devras faire ton cheminement seule

Erin : Yvo...Je te demande pardon...

Moi : T'inquiètes j'ai aimé ce moment...

Erin (chuchotant) : Moi aussi

Cette fille me déstabilise. Elle est entrée ici en larmes, puis est devenue comme une furie parce que j'ai dit non et là elle est l'air déboussolée. mais au moins elle ne regrette pas c'est déjà ça. Ah que voulez-vous ça fouette mon ego. Bon sérieusement Erin est encore fragile, je ne sais pas ce que ça va donner. Mais je suis là, je ne compte pas partir.

Elle se dirige vers la salle de bain et moi je m'adosse au lit en continuant de réfléchir. J'espère que ce ne sera pas douloureux, tout compte fait je suis déjà embarqué. Elle ressort et comme au même moment je me suis redressé le drap a glissé révélant mon beau corps. Elle détourne soigneusement son regard, cela me fait pouffer de rire.

Moi : Si tu continue d’éviter mon regard tu finiras par te prendre une porte dans le visage chérie...Ce n'est pas comme si tu n'avais pas déjà goûter la marchandise

Erin (éclatant de rire) : Yvo!

Moi (goguenard) : Voilà qui est mieux

On éclate de rire et l'atmosphère se trouve grandement allégé. Je me prépare et la rejoint à la cuisine. Nous avons tous les deux faims, nous nous mettons à cuisiner spontanément dans la bonne humeur. Je peux sentir de temps en temps son regard étonné sur moi. Eh oui ma diva, je suis simple et j'ai horreur des prises de tête.

Ensuite nous mangeons et je vais la déposer. Nous avons fais l'amour mais nous ne sommes pas encore ensemble. Elle avait un besoin, un vide que j'ai essayé de combler. Arrivés au bas de son immeuble, elle me fait un smack sur la bouche avant de descendre. J'attends qu'elle rentre avant de démarrer.

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