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Write by kony ariane
Adiza
Moustapha
Je suis
perdue. Il m’accuse à tord. Je n’ai jamais pris de pilules de ma vie. Je ne
comprends rien à ce qu’il me dit.
Je descends
lui chercher la boîte qu'il m'avait achetée il y a quatre mois. Je ne l'avais
pas prise car moi aussi je voulais avoir un enfant de lui.
Je tombe sur
Julienne qui met une espèce de poudre dans mon smoothies.
- que
fais-tu là ?
-rien madame
-tu viens de
mettre quoi dans ma gourde ?
-rien madame
-montre moi
ce que tu caches dans ta main toute suite
-il n’y a
rien.
Je me
précipite sur elle et lui prend la main.
Il y a une tablette de comprimés.
-Tu veux
m’empoisonner ?
-non madame
ce n'est pas moi.
-parle toute
suite où j'appelle la police.
-ce n'est
pas moi madame, j'ai été payé pour faire ça.
-par
qui ?
-madame pardonnez
moi.
-qui t'a
payé Julienne ?
-C’est
madame Anasthasie Bola de l'agence qui m'a payé.
Je n’avais
jamais vu cette dame auparavant. Elle est venue sous les instructions de Ken.
-des pilules
contraceptives ? Depuis quand m'en donnes tu ?
-ça va faire
dix mois. Pardonnez-moi madame, pardon monsieur.
Je me
retourne et tombe sur Ken.
-c’est toi
qui a envoyé cette Anasthasie vers moi. Tu étais au courant ? Tu
m'accuses… tu es avocat non ? Je porte plainte contre cette fille et
contre ta Anasthasie. Appelle la police immédiatement.
-Voilà ce
que je venais chercher. La boîte de
pilules du lendemain que tu as acheté il y a quatre mois. Je ne l’ai jamais
prise.
Je n’attends
pas qu’il prenne le téléphone. Je le fais moi-même. Je prends le combiné du
fixe de la cuisine et j'appelle la police. Toujours devant lui et cette fille
j'appelle mon frère.
Me tournant
vers Julienne,
-j'espère
pour toi que tu ne t'en es pas prise à mon fils. Si jamais il s’avérait que tu
l'as fait, je te tuerai de mes propres mains.
J’étais
comme dans un état second.
-Bébé calme
toi s'il te plaît
Il est
sérieux lui ? Me demander de me calmer ?
Je ne lui
prête aucune attention.
J'ai attrapé
Julienne par le bras et je l’ai entraîné dans les toilettes du bas. J'ai fermé
la porte à double tour. Elle ne risque pas de s’enfuir. Il y a des barreaux aux
fenêtres.
-Adiza, que
fais-tu ? Attend bébé.
- lâche-moi
Ken. Je vais voir mon fils.
Il m'a suivi
jusqu’à la chambre de Jordy.
Il dormait
encore. Il était à peine sept heures. Je suis retourné à notre chambre enfiler
une tenue correcte car j’étais encore en nuisette.
J’avais
toujours à la botte ken.
-tu pourrais
t’arrêter un instant s'il te plaît
-ken pas
maintenant, non.
J'ai pris
avec moi les analyses qu’il m’avait jetées plus tôt à la figure. Je suis
descendu à peine que la sonnerie retentit.
Je l'ai
devancé et ai moi-même ouvert.
-bonjour
Alim, messieurs.
Alim et deux
inspecteurs sont arrivés au même moment.
Je n'ai
prêté aucune attention à ken. Après tout c'est moi qui l'ai prise en flagrant
délit. J'ai narré la scène aux inspecteurs en mentionnant les examens sans
rentrer dans les détails de ma dispute avec Ken.
-voilà ce
que j'ai retrouvé dans son autre main. Et là vous avez les résultats des
analyses. Elle m’empoisonne depuis dix mois.
-où est elle
donc ?
-je l'ai
enfermé dans les toilettes. Tenez la clef, première porte sur votre droite dans
le couloir.
Les
inspecteurs l'ont embarqué. Je dois les rejoindre pour déposer ma plainte.
Alim avait
compris que quelque n'allait pas.
-Adiza,
qu’est ce que tu ne me dis pas. Nous sommes entre nous maintenant, parle.
-merci
d’être venu. Ça va. Je vais me préparer et je me rendrai au commissariat. Je
pourrais déposer Jordy chez vous?
-mais bien
sûr.
J'ai fait la
bise à mon frère, puis je suis monté. J’ai pris ma douche. J'allais donner son
bain à Jordy mais ken l’avait déjà fait.
J’ai préparé
le petit déjeuner de la famille. Pendant que Jordy déjeunait dans son siège, je
suis monté chercher des affaires à lui. Il serait préférable qu'il dorme chez
Alim au moins ce soir.
-Adiza je
t'en prie arrête un instant.
-…
- que
fais-tu ?
-je mets mon
fils en Sécurité. Il ira chez Alim aujourd’hui
-nous
pouvons en parler avant ?
-Parler ?
Ce ne sera pas nécessaire.
Alim a
finalement envoyé son chauffeur récupérer le petit.
J'ai passé
quelques coups de fils pour reporter les rendez-vous de la journée.
Ken
Guenou
J'ai agit
sans réfléchir. J'aurais dû lui présenter les résultats pour qu'ensemble nous
échangions. Ma jalousie pour son défunt mari
m'a aveuglé.
J'ai pensé
qu’elle ne voulait pas d’enfant de moi. J'ai déconné. Je lui ai dit des choses
que j’ai regretté aussi tôt qu’elles sont soties de la bouche.
Je ne
comprends pas l’intérêt que cette Anasthasie a à faire ça. Elle a repris
l'activité de sa mère. Je l'ai vu quelques fois lors d’événements mondain sans
plus.
Je n'ose
même pas regarder Adiza dans les yeux. La déception et la colère su j'y ai lu
m'effraie.
-je suis
prêt
-pour ?
-nous allons
au commissariat…
-Je préfère
prendre ma voiture.
-tu es trop
chamboulé pour conduire. Tu montes avec moi s’il te plaît
Elle n'a
rien rajouté. Elle a pris son sac et m'a suivi sans mot dire.
Elle a
déposé sa plainte. Entre temps, Anasthasie Bola a été interpellé par la police.
Son audition a lieu en ce moment.
Des
informations que j'ai eues, Julienne a donné son portable. Il y a un audio dans
lequel on reconnaît clairement la voix d'Anasthasie qui lui demande si elle a
reçu les comprimés et comment s'en servir.
Elle versait
à cette dernière cinquante mille tous les mois. Les messages des transactions
sont encore dans le portable.
J'ai hâte de
lire la déposition d’Anasthasie. Je veux connaître ses motivations. Elle et moi
ne sont pas proche. Pourquoi s'en est elle prise à Adiza ?
Alim m'a
appelé pour savoir ce qui se passait entre nous et avoir des nouvelles.
Comment lui
dire que j’ai accusé ma femme de trahison ?
Adiza tout
d'un coup ne se sentait pas bien. Je crois qu'elle fait une crise d'angoisse.
Je l'ai emmenée dehors.
-le
chauffeur va te ramener. Je te donnerai des nouvelles dès que nous en saurons
plus.
Elle n'a pas
émis de résistance.
Mon
chauffeur que j'avais eu plutôt était venu nous rejoindre au commissariat.
Je veux
comprendre les motivations de cette femme. Pour l'instant elle n'a pas encore
fait Ses aveux.
L’inspecteur
m'a conseillé de rentrer. Dès qu'il y aura du nouveau, il nous le fera savoir.
Lorsque je
suis rentré, aucune trace d’Adiza au salon, pas dans la chambre de Jordy,
encore moins dans la notre. J’allais descendre interpeler le gardien, lorsque
j’ai entendu des reniflements provenant de son bureau.
Elle était à
même le sol, recroquevillée sur elle-même.
Je le suis
installé derrière elle et je l'ai serré dans mes bras.
-il faut que
tu avales quelque chose. Il est presque dix sept heures. Ce matin tu n'as rien
pris.
Elle a fait
un non de la tête. Je l'ai aidé à se lever. Je l'ai entraîné au salon.
-Tu dois
manger un bout.
Je lui ai
fait une salade de fruits. Je ferai après ça un repas simple.
-je vais
devoir m’absenter finalement
-mais tu
m’avais dit que tu laissais ton assistante s’en charger.
-j'ai changé
d'avis, j’ai besoin…
-non Adiza
non. Tu m’entends non. Nous allons régler ce malentendu. Tu n'as pas besoin de
prendre du recul pour ça. J’ai mal agit et je suis profondément navré. Je ferai
ce que tu voudras. Nous pouvons régler ça sans que tu n’as besoin de partir. Tu
veux du temps, de l’espace ? Je t’en ferai. Si même tu n'as pas envie de
me parler je le respecterai.
-Ken…
-bébé non si
tu y tiens je vais quitter la maison moi quelques temps
-c’est ta
maison ce n'est pas à toi de la quitter
-donc tu
veux me quitter ?
-j'ai juste
dit que je ferai finalement ce voyage moi-même.
-c'est à
cause de cet incident
-n'en
parlons plus au risque de se blesser mutuellement.
-je t’ai moi
déjà blessé…
-…
Elle s'est
réfugié dans son bureau. J'ai à un mole6 écouté aux portes. Elle parlait avec
quelqu’un. Elle a raconté à cette
personne ce que je lui avais dit. Est-ce à Alim qu'elle s'est confié ? Je
n'en ai aucune idée. Toujours est-il que je suis mal. Elle pleure là. Je
l’entends renifler.
Je regrette.
J’ai essayé de digérer la chose pour
éviter ce qui s'est passé ce matin mais je n'ai fait que l’inévitable.
La voir
endormi là si paisible me rongeait. Quand elle s'est réveillée et s’est adressé
à moi comme si de rien n’était ne n'ai pas pu me retenir. Je me disais que je
lui aurais simplement montré les résultats et j’aurais attendu sa réaction, ses
explications.
Vers une
heure, elle n’était toujours pas sortie de son bureau. Elle avait remis la
musique. J'ai essayé de l’appeler sur son portable mais sans succès.
Mon portable
sonna. C’était Alim. Voilà je savais. Elle lui a tout raconté.
Lorsque je
décroche. Il m'informe qu'il a essayé de joindre sa sœur en vain. Je lui ai
fait savoir qu’elle s'était dans son bureau. Il l'a conseillé de lui laisser du
temps et l'a fait promettre de lui donner des nouvelles. « tu es son homme
alors je te laisse gérer cette affaire. Ne n’interviendrai qu’avec ton accord.
Nous devons avoir le fin mot de cette histoire » c’est sur cette dernière
phrase que nous nous sommes laissé.
J’avais un
double appel. Dès que j’ai fini je vois que c'est Marc Antoine. J’avais essayé
de le joindre ce matin.
Je le
rappelle aussitôt.
-non mais
ken tu as perdu la tête ?
-pourquoi
dis tu ça ?
-j'allais
m’endormir quand Lydia m'a raconté une histoire de fou. Adiza l'a appelé parce
qu'elle avait besoin de conseils.
-…
-pour
l'avoir accusé as-tu eu la preuve qu’elle prenait des contraceptifs ? Tu
es avocat tout de même. Le bénéfice du doute tu en fais quoi ? Je parie
que si c’était un de tes clients, tu aurais fait une enquête. Je me
trompe ?
-Grand-frère
- ne
commence pas avec tes grand-frères. Je t’ai donné des conseils mais non tu fais
ce que tu veux. A chaque fois que vous aurez un désaccord tu vas impliquer le
pauvre mort ? Tu étais là quand ils vivaient leur histoire ? C’est
quoi toutes ces comparaisons ?
-j'ai
déconné je sais…
- bien,
laisse-moi te dire qu'elle a demandé à Lydia si elle devait rester. Elle veut
prendre du recul. Si tu es assez con pour la laisser partir de chez toi à ce
moment, eh ben c'est que tu creuses ta propre tombe.
-ne dis pas
ça.
-je te parle
en connaissance de cause. Si elle s’éloigne de votre cocon à cause de ça je ne
garantis pas que vous tiendrez. Et puis c’est quoi cette histoire avec la
nounou ?
Je lui
explique que j’ai du appeler maman pour qu’elle le mette en contact avec son
amie Balo qui tenait une agence de placement.
-Balo ?
Mais ce n’est pas la fille que maman voulait te présenter dernièrement ?
-quand ?
-c'est Ana
la benjamine. Maman t'a parlé d’une bonne amie à elle non ?
-oui mais
j'ai coupé court à la discussion j’ignorais qui c’était.
-tu as fais
rentrer le loup dans la bergerie.
Je suis
foutu. Comment vais-je pouvoir expliquer ça à Adiza. Cette fille est folle.
Elle payait pour qu’Adiza soit drogué.
-si Adiza ne
te donnais pas d’enfant à un moment votre couple aurait battu de l'aile et peut
être serait-elle rentrée dans le jeu. C'est un monstre. J'espère que ta mère
n'y est pour rien.
-…
-comment va
Adiza ?
-Elle ne
m’adresse pas la parole. Elle a fait partir Jordy chez son frère.
-elle a
raison. Elle doit se sentir menacée. C'est toi qui as sollicité les services de
cette dame. Elle pourrait même t’en vouloir.
Il a fallu que tu fasses recours à ta mère. Tu ne veux pas arrêter de
téter ? Deviens un homme et débrouille-toi par toi même. Tu as une famille
maintenant. Bon sang Ken soit un homme.
-je le sais
-tu n'en
donnes pas l'impression. Je te laisse. Donne-moi des nouvelles et essaie de
garder ta famille soudée.
Comment
dormir quand le ciel me tombe sur la tête ?
Elle se
réveille toujours la première. J'entreprends de lui préparer son petit
déjeuner. Hier elle a picoré dans la salade de fruits. Elle n’a pas vraiment
mangé.
J'ai dressé
la table et je suis monté prendre une douche. Lorsque je suis redescendu, il
devait être six heures trente et elle n'avait toujours pas ouvert la porte du
bureau. J'ai donné deux coups.
-bonjour
Adiza. J'espère que tu as bien dormi. Ton petit-déjeuner prêt. J'y vais, bonne
journée. Je t'appelle dès que j'ai du nouveau
Elle a
ouvert, la mine défaite, les yeux enflés.
-mais il est
six heures trente ! Tu vas où de si bonne heure ? Les auditions ne
commenceront qu’à 9 h et tu m'avais dit que cette semaine tu ne ferais qu'un
tour au bureau
-je veux que
tu puisses aller et venir. C’est aussi ta maison. J'aime pas te savoir enfermé
dans ton bureau parce que tu m’évites.
-…
-Je passerai
dans l'après midi prendre quelques affaires
-mais où
vas-tu aller ?
--ne
t’inquiète pas pour moi. Récupère Jordy, je ne voudrais pas que cette situation
impacte sur son équilibre. Je lui dirai que je suis en voyage.
Je suis
parti aussitôt. Je suis capable de me jeter à ses pieds pour la supplier de me
pardonner mais je vais lui laisser l'espace dont elle a besoin.
J'ai pris
une chambre dans les environs de la maison dans un petit hôtel. J'ai pris ma
deuxième voiture. Le chauffeur restera à la disposition de ma famille. J'ai
passé quelques coups de fils, puis ne me suis rendu au commissariat. À ma
grande surprise, Anastasie avait fait des aveux très tôt ce matin.
Je lis sa
déposition et la confusion est d'autant plus grande. En gros elle est tombée amoureuse de moi, en
a parlé avec sa mère qui elle l'a fait savoir à la mienne. Maman l'a rassuré de
ce qu'elle et moi c’était dans la poche. L’ayant rejeté, elle est resté dans
l’espoir. Lorsque j'ai appelé son agence, elle aurait contacté ma mère qui lui
aurait dit que tant qu'il n'y a pas d’enfant entre nous elle peut encore
m'avoir. Elle a eu alors l’idée de faire prendre des pilules à Adiza pour être certaine que l'amour de ma
vie ne contracte pas de grossesse.
Julienne lui
faisait un compte rendu de notre vie à la maison. Elle comptait entrer en jeu
lorsque des disputes auraient éclatées entre nous. Son objectif était de me
faire un enfant par tous les moyens.
J'ai
questionné l'inspecteur sur l'implication de ma mère. Elle a été entendue.
Aucune charge n’est retenue contre elle. Elle a donné son avis sur une
situation. Elle n’était en rien au courant des plans d’Anastasie.
Je suis
soulagé mais je ne peux ne pas lui en vouloir car c'est son entêtement à me
trouver une femme qui a entraîné tout cas. Elle a d’une certaine façon conforté
Anastasie dans ce rêve.
De toute
façon. J'ai porté plainte pour empoisonnement.
J'ai appelé
Adiza afin qu’elle me retrouve au bureau.