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Write by kony ariane

Adiza Moustapha

Ken m’a fait appeler par son assistant afin que je le retrouve au cabinet. J'avoue que je ne comprends pas sa démarche.

Lorsque je suis arrivée, j’ai toute suite été introduite.

-ken pourquoi me faire venir ici ?

-assis- toi s’il te plaît

Son air grave me fait peur. Je me suis tout de même exécutée.

-Anastasie a fait ses aveux, je te laisse lire la déposition où je t'en fait un résumé

-c'est comme tu voudras.

Je commence à perdre patience. Il me tend le papier mais le maintient entre ses doigts qui tremblent.

-je t’aime ne l'oublie pas et rien ne compte à part nous

Je lis cette déposition et les larmes coulent. C'est une de ses prétendantes. Une toute prête qu'avait prévue sa mère pour lui.

Tant que je n’ai pas d'enfant de lui tout est possible. Anastasie affirme que madame Guenou n’était en rien au courant de ses plans.

Cette relation m’épuise. Sa mère n'en a donc pas terminé avec moi. Elle a garanti à cette femme que son fils l’épouserait.

Mes larmes coulent sans que je ne sache trop pourquoi. Est-ce le fait de savoir que sa mère ne me supporte pas ? Ou que cette femme ait pu avoir accès à moi ?

-j'ai déposé la plainte…

-finalement ce n’est pas nécessaire. Je retire ma plainte

Je me suis levée et j'ai quitté son bureau au pas de course.

-Adiza !

La déposition de cette femme comporte le nom de la mère de Ken. Elle a même été entendue. Je ne me vois pas la traîner devant les tribunaux. Elle reste sa mère.

Lorsque la maman d’Aurélien l'a fait avec moi, j'ai été profondément blessée. Les sentiments qui m’ont animé étaient tel un tourbillon d’émotions. Je ne veux pas revivre ça. Aurélien vivait la situation assez difficilement. Une affaire au tribunal impliquant sa mère, ken ne le supporterait pas.

De toute façon j’ai appelé le bureau pour leur faire part de mon absence. Je suis passée chez Alim, car je dois récupérer Jordy.

-tu dis quoi ? Non mais tu débloques. Ça ne se passera pas comme ça

-Alim, je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi mais maintenant je suis une adulte. Je peux prendre mes décisions. Je retire ma plainte.

-Adiza…

-Tu imagines le tourment qui a été le mien de voir Aurélien  torturé à cause de cette situation ? Et là me voilà à répéter le même scénario avec Ken. Je choisis de mettre un terme à tout ceci.

Lui et moi c’est tendu. Je ne sais pas trop ce qui va se passer.  Lui et moi avons eu une dispute.

-une dispute ? À cause de sa mère ?

-non, un peu plus tôt que je ne découvre tout ceci. D'une certaine façon cette dispute m'a permis de tout découvrir.

-Ma petite sœur…

- laisse-moi me défendre toute seule s'il te plaît

-ok mais tu n’hésites pas à le faire savoir si tu as besoin de moi. Je t'aime

-moi aussi. Bon nous allons y aller.

 

J'ai pris quelques jours de repos. J'avais besoin de souffler et de me remettre les idées en place. Avec Jordy nous sommes dans ma maison. J'ai libéré le chauffeur de ken et nous y sommes allés en taxi. Je lui ai laissé un message comme quoi nous allons bien.

Cela fait trois jours que nous sommes ici. Jordy ne fait que réclamer ken. J'ai beau lui dire qu’il est en déplacement mais il ne l’entend pas de cette oreille.

   

Ken Guenou

Je n'ai jamais vécu une incertitude pareille. Même pendant un procès je suis plus zen.

Mon assistant m'a dit que j’ai reçu un message d’Adiza qui disait que je ne devais pas m'inquiéter.

 Lorsque mon chauffeur est revenu comme quoi Madame l'a libéré, la colère qui m’est monté à la tête était sans précédent. J’étais à deux doigts de le virer.

Je lui confie ma famille et il me dit que madame l'a libéré.

J’ignore où elle est depuis trois jours. J’ai rendu visite à son père, j'ai appelé Alim mais elle n'est pas avec eux.

J'ai eu Lydia et elle m’a juste dit d’être patient.

Marc Antoine vient sur Cotonou pour présider le conseil d'administration des sociétés du groupe de Papa.

Je ne sais pas trop s'il m’en veut ou pas mais il est distant avec moi.

J’ai envoyé le chauffeur le chercher. J'ai su moi-même faire la chambre d’ami car depuis qu’Adiza n’est plus à la maison j'ai interdit à la femme de ménage de toucher à quoi que soit. C'est elle la seule maîtresse des lieux.

J'ai traîné un peu au boulot à cause d'une urgence. Je dois pourtant passer au super marché histoire de nous cuisiner quelque chose.

J'ai fait un tour rapide au centre commercial acheter du poulet fumé. Je ferai sans doute des pâtes ou du riz avec une sauce.

Lorsque je suis arrivée, Marc Antoine était déjà là. Les lumières étaient toutes allumées. Il y avait cette odeur de pot pourri que j’adore. Et ce fumet qui provient de la cuisine me donne faim.

Je me suis précipitée dans la cuisine, qui était animée.

-papa, tu m’as trop manqué ? T’étais où ? Tu ne m'as pas appelé. Maman dit que tu avais beaucoup de travail.

Retrouver mon fils là était la plus belle des surprises. Je me suis agenouillé à son niveau et l'ai pris dans mes bras.

-tu m'as manqué aussi.

-tonton Marc Antoine m'a ramené une surprise

-eh bien tu es gâté

J'ai embrassé mon frère.

-ta femme est à l’étage. Nous avons comme consigne de laisser mijoter cette préparation encore cinq minutes n’est-ce-pas  Jordy ?

-Oui tonton a raison

-je vais monter voir maman

Mon frère m'a lancé un regard d’encouragement.

Lorsque je suis rentré dans la chambre, Adiza venait de sortir de la douche. L'eau ruisselait encore sur son corps. Je lui ai passé une serviette.

--bonsoir bébé

-tu es là ? Bonsoir. Comment était ta journée ?

Je ne savais pas si je devais jubiler de joie de la trouver là chez nous.

-je suis content de vous voir. Vous m'avez manqué. Tu m'as manqué

-…

-je t'aime tellement

-je t’aime aussi ken

Mon cerveau s'est arrêté un moment. Il m’a fallu comme le redémarrer.

-tu m’aimes mon amour ?

-je t’aime et je veux être ta femme. Je ne laisserai plus personne se mette entre nous, même pas ta mère. Je veux faire ma vie avec toi. Je veux te donner un enfant.

-nous en avons déjà un, tu m’en donneras un autre et un autre et un autre.

-oui tout ce que tu voudras. Aurélien restera à jamais dans mon cœur. Tu es mon présent et mon avenir.

Elle s'est approchée de moi et a laissé tomber la serviette que je venais de lui passer.

Nous avons fait l'amour là dans la salle de bain. C’était extraordinaire.

Après une douche rapide,

-bébé Marc Antoine et Jordy nous attendent.

-ne t’inquiète pas pour eux. Et si on remettait ça ? Tu m'as trop manqué.

--non mon cœur, j’ai une faim  de louve moi.

-tu restes ici et moi je vais te chercher de quoi manger.

-non ce n’est pas correct vis à vis de ton frère. Nous avons toute la nuit

-toute la nuit ?

-oui toute la nuit.

-je te demande pardon pour mes propos, pardon pour ma mère.

-c’est de l’histoire ancienne. Nous repartons sur de nouvelles bases. Toi et moi contre tous

-oui toi et moi contre tous. Je t’aime ma Adiza

-descendons maintenant.

Nous nous sommes habillés puis nous avons rejoint Marc Antoine et Jordy.

-papa ! Maman ! Venez voir comment je bats tonton à PS 20.

--bravo fils. Vous avez déjà dîné ?

-à ton avis ? La discussion avec ta femme était si sérieuse que nous n’avons pas voulu vous déranger.

-toutes nos excuses Marc Antoine

-ma belle, je suis content que vous ayez pu enfin avoir une discussion. J’étais fatigué des appels de ce petit.

Nous avons tous éclaté de rire.

 

Je ne saurais assez remercier nos anges gardiens de nous avoir permis de nous retrouver. Plus rien ni personne ne s’interposera entre Adiza et moi ou plutôt entre ma famille et moi.

Il est temps pour moi d’être l’homme que je suis.

 

 

Marc Antoine Guenou

Ken m'a demandé de le rejoindre  à la maison familiale. C’est encore de maman que nous allons débattre.

Lorsque je suis arrivé, il m'attendait Dehors.

-désolé si je t’ai fait attendre.

-ne t’inquiète pas ça m'a permis de passer quelques coups de fil.

-ok on y va alors.

Lorsque nous entrons dans le salon, maman n'a pas l'air surprise de nous voir. Elle paraît un peu fatiguée. Ses traits sont tirés.

-Bonjour maman

-bonjour mon fils, comment vas-tu ? Ton séjour se passe bien ?

-Ça va merci.

Elle regarde longuement Ken avant de s’adresser à lui.

-ken, comment vas-tu ?

--Elisabeth, venait de dire Ken.

-tu as recommencé avec ce jeu… soit, après tout c’est mon prénom.

 

Ken se racle la gorge avant de prendre la parole.

-Marc Antoine, j'ai attendu que tu sois là pour dire devant toi ce que j'ai à dire à Elisabeth. Auparavant quoiqu’elle fasse je me disais que c’était ma mère et je passais l’éponge. Cette fois-ci elle est allée trop loin. Ma mère s'est donnée en spectacle dans un centre commercial. Elle a humilié la femme qui partage ma vie et brisé le cœur d'un enfant. Je n'ai rien dit. Elle a encouragé une psychopathe à s’immiscer dans ma vie. Tu sais que je suis engagé avec quelqu’un et tu incites une autre à garder espoir. T’aie-je donné mon accord pour me mettre en couple avec cette Anastasie ? Non. Tu as vu ce qu'elle a fait ? Et si cela avait causé la mort d'Adiza ? Ou de Jordy ? Le premier interpellé aurait été moi. Tu as été traînée au commissariat et a subi plusieurs interrogatoires. Si cette folle avait poussé le vice plus loin en prétendant que tu lui avais suggéré de faire ce qu’elle a commandité, où crois tu que tu serais à cet instant ? Adiza a retiré sa plainte dès qu’elle a su que cette femme avait prononcé ton nom dans sa déposition. Elle n'a même pas cherché de midi à quatorze heures. Elle a renoncé à punir cette femme. Pourquoi ? Parce qu'elle ne voulait pas que le nom de la mère de l'homme qu'elle aime soit traîné dans la boue. Elle a exigé de son frère qu'il fasse disparaître toute trace de ton nom dans cette affaire. Pourquoi ? Par amour maman. Elle était prête à renoncer à moi afin de préserver ma relation avec toi. Pourquoi ? Toujours au nom de l’amour. Toi ma mère au nom de l’amour que tu dis me porter, qu’est ce que tu fais ? Tu me pourris la vie. Tu complotes dans mon dos. J'ai assez excusé tes agissements. Aujourd’hui je dis stop. Soit tu me laisses vivre ma vie en paix et heureux avec la femme que mon cœur a choisi, soit tu disparais de ma vie et je saurais que je suis orphelin par anticipation. C’est à toi de voir.

-tout ce que j’ai fait c’est pour ton bonheur…

-mon bonheur c’est eux Elisabeth. Que décides-tu ?

-…

-Marc Antoine, merci d’être venu. On se voit à la maison.

-ken, je t’en prie

   

Maman m'a l’air déboussolé. J’espère pour elle, qu'elle sait ce qu’elle fait. Elle risque de perdre son fils pour toujours.

Je la rejoins dans le canapé où elle était assise.

-maman de ken et moi, c'est celui qui t’aime le plus. Il a toujours été là pour toi. Il a toujours fait ce que tu lui demandais même quand il ne le voulait pas. Tu te rappelles les cours de piano ? Il détestait ça. Mais pour toi il est allé jusqu’au bout. Des exemples j’en ai à la pelle. Aujourd’hui il a besoin de toi à ses côtés maman. Ce n’est pas toi que ton fils doit compter parmi ses ennemis. Il est temps que tu fasses ce qui est bon pour ton fils et non ce qui pourrait être bien vu par tes soit disant amis. La fille Toupé est une traînée, la fille Bola une criminelle et je ne parle même pas des enfants de tes partenaires de lecture. Chacun a le droit de faire ses choix. En qualité de mère tu te dois de soutenir ton fils. Moi je repars demain. Prends soin de toi maman.

-Marc-Antoine ?

-Oui maman ?

- pardonne-moi

-il y a longtemps que je l'ai fait.

Je suis parti de chez elle.

   

Ken Guenou

Ma famille est plus que jamais soudée. Notre petite vie a repris son cours. Rachida la nounou de Jordy est revenue pour le plus grand bonheur de tous.

Ces derniers jours Adiza ne se sent pas très bien. J’ai dû l'emmener  de force à l’hôpital.

-docteur, je ne comprends pas ce que vous dites. Nous avons découvert qu'elle prenait la pilule malgré elle…

-l'analyse sanguine faite à votre femme est sans équivoque. Elle doit en ce moment être avec l’échographe.

-Je n'ose pas croire en  ce que vous dites.

-et pourtant c'est clair.

Nous rejoignons Adiza dans la chambre qui lui a été affectée. Le médecin tourne et retourne dans tous les sens les résultats de l’échographie.

-docteur qu’est ce que j'ai ?

-Je dois vous féliciter vous êtes enceinte de six semaines. Félicitations à vous Monsieur, Madame.

-bon ce n’est pas possible. Six semaines ?

-votre mari m'a dit que vous étiez sous pilule

-euh oui

-il vous est arrivé de rater des fois ?

--je ne sais pas nous avons découvert que notre employée en mettait dans mon smoothie tous les matins. Mais à y réfléchir il y a eu de fois où j’étais tellement absorbez par le travail que je ne le buvais pas.

-alors vous avez votre réponse.

J’étais stupéfait. Adiza est enceinte de moi. Nous allons avoir un bébé.

-Adiza nous allons avoir un bébé

-un ? Non, vous voyez ces points ? Vous en aurez deux.

-j’ai deux bébés dans mon ventre ? Ken…

La détresse dans sa voix et son regard stupéfait m'effraient.

-mon amour je suis enceinte. Je vais te donner deux enfants

-tu veux ? Ça te fait plaisir ?

-Pas à toi ? Je suis heureuse

-je le suis encore plus.

Je l'embrasse passionnément.

Le raclement de gorge du docteur nous sort de notre bulle.

-excusez nous

-je comprends. Il vous faudra vous reposer. Je vais vous prescrire des fortifiants. C'est votre première…

Je m'empresse de lui répondre :

-non nous avons un fils.

-parfait. Je reviens avec l'ordonnance et vous pourrez rentrer chez vous.

Je suis passé à la pharmacie avant que nous ne rentrions.

-ma chérie je suis comblé.

-moi pas entièrement. Je veux que mes enfants naissent dans le mariage.

-considère que c’est fait.

Lorsque nous sommes rentrés, Jordy dormait déjà.

J'ai appelé Marc Antoine et Lydia pour leur donner la nouvelle.

Dès demain je vais passer voir le père d’Adiza pour la liste de la dot.

   

Elisabeth Guenou

Je suis bien triste. J'ai appris par une amie qui m'a appelé pour me féliciter du mariage prochain de mon fils Ken. Il fallait entendre comment cette dernière qualifiait ma belle fille. Elle a tellement fait ses éloges, qu'elle a finit par dire qu'elle souhaiterait une fille pareille pour son fils.

Et dire que j'ai fait des pieds et des mains pour les séparer. Je me suis enorgueillie comme si je le savais et que je l’acceptais. Quand j’ai raccroché, la honte qui m'a submergée était sans précédent. Une mère n'abandonne jamais son enfant quoiqu'il ait fait

Mon fils se marie sans moi. Il était venu ici même me tendre une perche.

Lydia m'avait appelé comme quoi son mari et leurs deux enfants arrivaient la semaine prochaine. Je ne me doutais pas que c’était pour le mariage de mon jeune fils.

Tout se fait sans moi. A qui puis-je m’en prendre ?

J'ai essayé de le joindre mais sans succès.

Il ne me reste qu'une chose à faire. Je comprends pourquoi après toutes ces années j'ai rêvé de mon défunt mari.

 

Ken Guenou

Les cartons d’invitation sont prêts et ont été envoyés.

Il ne reste que dix jours pour qu’Adiza soit officiellement mon épouse.

Mes congés débutent aujourd’hui. J'ai quelques détails à régler au cabinet.

Je me préparais à quitter la maison quand je l'ai vu entrer chez moi.

-qu'est ce que tu fais ici ?

-donc c'est en ville et par des étrangers que j’apprends que mon fils se marie ?

-tu n'as rien à faire ici. Tu as fait ton choix

-tu me jettes hors de ta maison ?

-ne m’oblige pas à appeler le gardien pour le faire.

-fais donc ça

-sors immédiatement de chez moi et ne reviens plus.

-non mais qu’est ce qui se passe ici ? Sur qui hurles-tu ainsi ?

-ne t’inquiète pas elle s’en va.

J’ai ouvert la porte du séjour et je me suis mis à crier le nom du gardien. Lui il va me sentir passer. Il laisse qui veut, entrer chez moi.

- non mais ça ne va pas ? Tu as perdu la tête ou quoi ? Toi, retourne à ton poste.

Qu’est ce qu’elle fait ? Elle ose contester mon autorité ? Adiza sait que je déteste ça.

-Adiza ne t’en mêle pas. C'est entre elle et moi.

-ah bon ?

-Oui c’est une affaire de famille.

-je vais faire comme si je n’avais pas entendu ce que tu viens de dire.

Elle me dépasse et va vers ma mère.

-excusez nous madame pour cette scène. Prenez place je vous prie.

-Adiza ! Ne me fais pas perdre patience. J’ai dit reste en dehors de ça. Ne t'en mêle pas s'il te plaît

-je ne vais pas me disputer avec toi. Tu ne va pas chasser ta mère de la maison en ma présence. Tu t’assieds et vous discutez en adultes

Je marche de long en large dans le salon.

-Je te le dis une dernière fois, sors de chez moi !

-ken écoute moi. Je suis là pour qu'on parle.

-je crois que nous nous sommes tout dit la dernière fois

-ne joue pas à l’enfant et assied toi. Je suis encore ta mère

Elle venait de hausser le ton. Je me suis avancé vers elle dans le but de la faire sortir de chez moi, même s’il faille que je la traîne.

-tu oses faire ça ken et c'est moi qui part de ta maison

-bébé arrête ça. Ça ne te regarde pas. C’est entre elle et moi.

-je me répète, tu la mets à la porte et je pars aussi, à toi de voir.

-fais comme tu veux, moi j’y vais. Qu’elle parte avant mon retour.

 

 

Adiza Moustapha

C'est vrai que cette femme ne m’a jamais aimé, mais je serai comme elle si je tolérais un tel comportement de la part de Ken. Quoi qu’on dise elle reste sa mère.

J'ai vu Aurélien souffrir de la séparation d’avec sa mère, même s'il a toujours fait comme si cela lui importait peu.

-Je suis agréablement surprise par ta réaction

-…

-je dois vraiment lui parler. Tout ce qu'on m'a dit de toi est bien vrai. Permets moi d'attendre ici ken.

-c’est la maison de votre fils, c’est la vôtre.

-merci, et ton fils ? Jordy c’est ça ?

-oui, il va bien merci. Excusez moi je suis à la cuisine.

- vas-y ma fille.

 

Elle vient de m’appeler ma fille ? Je suis surprise. Je ne suis pas aussi dupe. Je reste sur mes gardes. Je n’ai pas un mais trois enfants à protéger alors j’agirai en conséquence s’il lui prenait l’envie de s’est prendre à Jordy.

Je retourne au salon et Jordy la dévisage.

-qu'est ce que je t’ai dit ? On ne dévisage pas les grandes personnes. Tu dis bonjour ?

Mon fils ne bouge pas.

-je ne le répéterai pas. Sinon je te donne une fessée et tu finiras au coin

-bonjour Madame, excusez moi

-voilà qui est mieux.

-bonjour mon garçon, tu t'appelles Jordy n’est-ce- pas ? C'est très beau

-merci.

-tu voudrais bien me faire un câlin ?

Mon fils me regarde avec de grands yeux. Vue mon air dur, il y va et madame Guenou le prend dans ses bras.

-je m’excuse pour la dernière fois je n’ai pas été très gentille avec toi et maman

Elle vient de s'excuser là ?

Jordy étais sur ses cuisses lorsque ken a fait irruption dans le salon.

-tu as oublié quelque chose ?

Il ne me répond pas et monte dans la chambre.

Je m'excuse auprès de sa mère et le suis.

-mon amour tu réalises que tu as joué la carte de l'ignorance avec moi ?

-qu'est ce qu’elle fait ici encore ?

--elle t'attendait.

-Adiza je t’ai dit que je ne voulais pas la retrouver ici.

Ayant compris qu'il était déterminé. Une idée me vint.

-Aïe ! Aïe !

Je touchais mon ventre tout en grimaçant.

-qu'est ce que tu as mon amour. Parle-moi

-j’ai mal.

-viens allonge toi.

--je crois que c’est le stress de cette dernière heure. Je n’aime pas te voir comme ça. Aïe !

-doucement, qu'est que je peux faire ? J’appelle le docteur.

-bébé je vais juste me reposer. C’est la colère que tu dégages qui doit nous stresser

-tu vois elle est venue semer le trouble

-non bébé, va l’écouter s'il te plaît. Fais le pour nos enfants. Même Jordy a eu peur lorsque tu criais. Il est traumatisé.

-traumatisé ?

-Aïe !

-j’y vais rapidement et après on va voir le médecin.

-ok vas y vite et ne cris plus s’il te plaît amour.

   

Ken Guenou

Lorsque je suis descendu Jordy avait ramené des jouets qu'il montrait à ma mère.

-mon chéri s'il te plaît va voir maman

Il est parti en courant

-je t’écoute

-ken tu es aussi dure que ton père parfois. Je ne sais par où commencer. Je voudrais que tu acceptes mes excuses.

Pardon mon fils pour tout le mal que je t’ai. Pardon d'avoir été une mère castratrice, dominatrice et incompréhensive. Pardon pour toutes ces années où tu n'as fait que subir mes lubies.

J’ai toujours voulu copier ses femmes bourgeoises, irascibles. Je ne me suis pas préoccupée des besoins réels de mes enfants. Mon ascension sociale m'importait beaucoup.

J'ai mal agi mais je pensais le faire pour ton bien. Je t’en prie pardonne-moi.

-…

-j'implore ton pardon. Ton frère et toi vous êtes ce que j'ai de plus cher. Je me mettrai à tes pieds s'il le faut.

-ken si jamais tu laisses ta mère se mettre à genoux devant toi. Je te jure que tu ne connaîtras pas nos ‘’Twins'’ avant un long moment…

Je me retourne et je vois Adiza très en colère.

-tu devais rester allongée…

-Adiza pardonne moi. Je regrette tout ce que j'ai fait. Accepte de pardonner à la vielle femme que je suis.

-madame Guenou, je n'ai pas la rancune tenace. Je l'ai fait depuis longtemps et ken aussi accepte vos excuses

-Adiza !

-pas la peine de faire cette fausse mine. Tu m'aimes et tu voulais me protéger je t'en suis reconnaissante et je ne peux que t’en aimer davantage. Ta mère est là et elle reconnaît ses erreurs et te prie de l’en excuser. Tout le monde a droit à une seconde chance.

C'est la plus formidable femme qu'il m’ait été donné de rencontrer. J'ai bien de la chance de l'avoir dans ma vie.

-Tu as de la chance d'avoir une femme aussi sage dans ta vie mon fils.

-si j'accepte ton pardon je ne veux aucune interférence dans ma vie de famille. Plus …

-bébé arrête ça et embrasse ta mère. Le déjeuner est prêt et nous avons faim.

Voilà maman qui rit de la phrase qu’a dit Adiza.

Elle m'ouvre ses bras et je me blottis contre elle.

-merci mes enfants. Où est mon petit-fils ?

Adiza et moi nous nous regardons amuser. Cette femme est terrible.

-ken tu es un vrai garçon. Tu n'as pas perdu de temps. Il faut que ma belle fille se repose. Les escaliers toute la journée ce n’est pas bon au début.

-au début de quoi ?

-ken ne me fais pas rire ou tu ne sais pas ? Ta femme est enceinte.

-oui madame nous attendons des jumeaux

-je suis heureuse, des jumeaux ma fille ?

-oui

Je regarde Adiza avec de gros yeux. Et maman qui danse en faisant le tour du salon.

-pour le mariage vous avez déjà tout préparé je le sais. Je m’occupe de la layette de mes petits enfants. Je vous en prie permettez le moi.

-avec plaisir Madame.

-Adiza, je sais qu’aujourd’hui tu es en de très bons termes avec la mère d’Aurélien et tu la considères comme une mère. Fais en de même pour moi je suis ta maman aussi.

-maman n'exagère pas quand même. Tu veux tout avoir en un clin d’œil

-ken toi aussi. Maman c'est avec plaisir que je vous accepte comme telle.

Je suis reconnaissant à Stella, car si je l'avais épousé je crois que j’aurais été malheureux. Mon bonheur je ne l’imagine pas sans cette femme. Adiza a un cœur en or. Je m'évertuerai à la rendre heureuse jusqu’à mon dernier souffle.

-maman veux-tu nous faire l'honneur de partager notre table ? Au menu nous avons une sauce gombo avec la pâte blanche et la pâte noire.

-c'est toi qui a fait la cuisine ?

-C'est ma femme qui cuisine dans cette maison.

-ken tu as fait un bon choix. Elle sait faire le gombo. J'accepte avec plaisir. Depuis hier je n’ai rien avalé.

-mais maman pourquoi ? Venait de demander Adiza

-ma fille j’appréhendais la rencontre.

 

 

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