Partie 1 : Le grand frère

Write by Mayei

...Olivier Thalmas...


Liliane : monsieur Thalmas il y'a monsieur Ohouot des ressources humaines qui souhaite vous rencontrer 

Moi : ai-je des rendez-vous actuellement ?

Liliane : non monsieur 

Moi : bien dans ce cas faites le venir 

Liliane : bien monsieur 

J’ai rangé sur le côté ce que je faisais pour attendre monsieur Ohouot. 

Je me suis levé pour lui donner ma main en signe de salutation à laquelle Il a répondu vigoureusement.

Liliane : je vous apporte des rafraîchissements ? 

Moi : ça ira pour moi et vous monsieur Ohouot ?

Mr. Ohouot : ça ira aussi pour moi 

Liliane s'en est allée nous laissant tous les deux. Nous avons enfin pu nous mettre à l'aise. Monsieur Ohouot n'est autre que mon ami de galère, Richard. Je ne pouvais tout de même pas le laisser alors que j'évoluais. Richard m’a beaucoup dépanné toutes ces fois où je n'avais rien à manger. Durant la phase de mise sur pied de la société, les dépenses étant plus que les revenus, richard a patiemment accepté de ne pas recevoir de salaire sur une certaine période et voilà où nous en sommes. Cependant devant les employés nous gardons nos discussions courtoises cachant le fait que nous nous connaissons depuis fort longtemps 

Moi : Richard comment ça va ? Tu es coincé dans ta veste la c’est comment ? 

Richard : je ne comprends pas à chaque fois qu'on me lave les vestes elles rétrécissent toutes 

Moi : arrête d'accuser le pressing et reconnais que tu prends du poids 

Richard : je suis bien nourri quoi de plus normal. Si je maigrissais on aurait dû mettre les compétences de Camille en question  

Moi : ça a été la lune de miel ? Je pensais te revoir bien plus tard 

Richard : plus que parfait je te dis je peux te donner les détails croustillants si tu veux 

Moi : tu es trop bête. Tu veux que je fasse quoi avec ? Mais je m'attendais à te voir bien plus tard que ça. 

Richard : une semaine c'est suffisant déjà. Il faut justifier mon salaire et remplacer toutes les sorties financières que le mariage a provoqué 

Moi : je vois. Je passerai vous voir le weekend sûrement 

Richard : pas de soucis. Mais Olivier je pars une semaine seulement et à mon retour j'apprends que deux personnes du staff se sont faites renvoyées. Monsieur Tagro et monsieur Yao je crois 

Moi : oui c'est cela je les ai surpris en plein commérages dans les toilettes.

Richard : c’est quoi ces agissements de femmes la ? 

Moi : je ne te le fais pas dire. 

Richard : ok je vais lancer un appel à la candidature pour les remplacer dans ce cas. On va sélectionner et faire les entretiens 

Moi : ok tu me fais signe en tout cas...

Nous avons été interrompus par des bruits que nous entendions provenant de chez Liliane. D'ailleurs on entendait clairement la voix de celle-ci 

Richard : c'est quoi tous ces bruits ? 

Moi : allons voir 

Nous nous sommes dirigés vers les bruits et ouvrant la porte, nous assistions à une prise de bec entre Liliane et Margot.

Moi (les interrompant) : c'est quoi tout ce grabuge ? 

J'ai senti le regard désapprobateur de richard sur moi. Ce dernier s'est excusé auprès de moi et a pris congé. Richard n'aime pas du tout Margot. Il la trouve fausse et matérialiste. De toutes les façons, je ne me projette pas dans le futur avec elle donc ce n'est pas si important que ça 

Moi : Liliane tu peux m'expliquer ce qui se passe ici ? 

Margot : pourquoi ce n'est pas à moi que tu demandes ?

Moi : t'ai-je adressé la parole ? 

Margot : ... ... ...

Moi : Liliane je t'écoute 

Liliane : monsieur je m'excuse pour tout ce bruit. C'est qu'elle a demandé à vous voir urgemment. Gentiment je lui ai fais comprendre que vous vous entreteniez avec monsieur Ohouot mais elle n'a rien voulu savoir. Elle a même essayé de forcer l'entrée de votre bureau. Je me suis empressée pour l'en empêcher d'où tous ces bruits que vous avez entendus. J'en suis vraiment désolée 

J’ai jeté un coup d'œil à Margot. Elle portait une robe qui lui collait à peau et frappait du pied démontrant son impatience et son ennui. 

Moi : Liliane reprend le travail quant à toi Margot suis moi dans mon bureau. 

Elle est passée en regardant Liliane de haut avant de se tortiller comme une chenille qui avait du mal à se déplacer. 

J'ai connu Margot alors que je sortais d'un rendez-vous d'affaire. C’est Le genre de fille qui mise tout ce qu'elle a sur son corps. Elle a du sûrement prendre son dernier billet pour s'asseoir seule ce jour là dans ce restaurant huppé. D'ailleurs elle n'avait qu'une seule bouteille de sucrerie sur sa table alors qu'elle portait une montre de marque et son sac n'était pas en reste. 

Moi : prends place Margot 

Madame a posé son sac sur mon bureau avant de s'asseoir avec toute la lenteur du monde. 

Moi : c'est quoi ton problème ? 

Margot : Olivier tu me demandes à moi c'est quoi mon problème ? Ça fait combien de jours que je t'appelle et tu ne décroches pas ? Des messages je t'en ai laissés mais à un seul tu n'as pas répondu. Hier c'était notre jour tu ne m'as pas fait signe...

Moi (la coupant) : alors tu t'es dis que la meilleure solution était de te rendre à mon bureau et en plus de ça faire une scène. 

Margot : mais...

Moi : IL N'Y A PAS DE MAIS MARGOT.

Elle a quelque peu sursauté 

Moi : Margot quand je parle, tu m'écoutes jusqu'à la fin. Je m'efforce de garder un certain professionnalisme par rapport à mes employés et voilà que tu viens exposer un pan de ma vie comme ça devant tout le monde. Tu veux montrer quoi ? Que je n'ai pas le contrôle sur ma vie privée c'est ça ?

Margot : mais comment veux-tu qu'ils aillent s'imaginer tout ça ?

Moi : parce que quand tu arrives ici avec certains airs, Tu prends ma secrétaire de haut et tapes un scandale jusqu'à déranger ma réunion avec Richard, ça laisse quelles impressions selon toi ? 

Margot : je suis désolée Olivier 

Moi : moi encore plus. Tu es trop impulsive Margot. Je n'ai pas besoin de ce genre de personnes dans la vie. Il serait préférable que nous arrêtions cette relation ici et des maintenant. 

Margot (se levant brusquement) : tu ne peux pas me faire ça Olivier. Tu ne peux pas. J'ai mis ma vie entre parenthèses pour toi

Moi (me massant le front) : t'ai-je fait des promesses ?

Margot : non mais tu ne peux pas te débarrasser de moi comme ça. Je ne le permettrai pas 

Moi : tu veux combien ? 

Margot : combien ? Tu veux m'acheter ? Sache que mon amour n’a pas de prix...

Moi : ton amour ? respecte-moi s’il te plait. Margot je vais ranger mon chéquier. Pour la dernière fois tu veux combien ? 

Je l'ai sentie se ramollir avant qu'elle ne s'asseye à nouveau.

Margot : dix millions ça ira 

Moi : bien (remplissant le Chèque) tiens ! Je te souhaite tout le bonheur du monde 

Elle a rangé le chèque dans son sac puis a pris la porte. J'aurais aimé qu'elle me souhaite bonne chance aussi mais bon. 

...Margot Barattini...

Olivier était un gros bouquet pourtant et voilà que je viens de gâcher mes chances. Déjà dans l'ascenseur j'ai regretté d'avoir pris ce chèque. Mais il ne faut pas se voiler la face, cet argent j'en ai besoin. Ça pourra m'aider à sortir du besoin aussi on ne sait jamais. 

En quittant la société je suis tombée sur Richard. Il m'énerve au plus haut point celui la. Depuis le début de cette relation richard ne m’a jamais acceptée. Il compte beaucoup pour Oliver. J'ai essayé d'aller vers lui pour l'avoir dans ma poche mais il est resté égal à lui même, courtois et rien de plus. 

Je pense que je n'ai plus à m'en faire pour le moment en tout cas. Il m’a demandé de m'éloigner de lui et bien je le ferai juste pour suivre le proverbe qui dit qui faut souvent savoir reculer devant obstacle pour mieux sauter. Pour rien au monde je ne laisserai ce beau morceau que représente Oliver. Non seulement il est très séduisant mais aussi plein aux As. Il ne peut pas me filer entre les doigts sinon je suis foutue. 

"Madame vous ne pouvez me garer la"

Moi : et pourquoi je ne peux pas gâter la ?

"C'est la place du directeur"

Moi : et moi je suis cliente ici. C'est parce que j’ai un compte ici qu'on vous paie. C'est parce que je suis une cliente ici que le directeur a même une place de parking 

"Madame je suis vraiment désolé mais c’est comme ça"

Ping ping ping 

Le gardien s'est empressée d'aller voir la personne à l'intérieur de la voiture qui ne faisait que klaxonner. Je n'allais tout de même pas aller me gârer quelque part d'autre. C'est cette place que je veux et aucune autre. J’ai pris mon sac, décidée à descendre. 

"Madame j'aimerais savoir ce qui se passe ici" 

Gardant le silence, j’ai pris le temps de le regarder en commençant par ses pieds jusqu'à terminer par son visage. Il n'était pas tellement beau mais bénéficiait d'un certain charme tout de même. J’ai aussi remarqué la montre de marque Rolex (originale) qui trônait sur son poignet. 

Lui : madame c’est à vous que je parle. J'essaie de me garer mais le gardien me fait savoir que vous ne voulez pas quitter ma place 

Sa place ? C’est lui Le directeur ici ?

Moi : en effet et je ne compte pas quitter. Je viens pour une opération vous voulez que je me gare où ? 

Lui : vous savez quoi ? On ne va pas s'embrouiller pour ça. Prenez la place je me débrouillerai ailleurs 

Moi : voilà qui est bien dit 

Je n'ai pas cessé de le suivre du regard dans le rétroviseur jusqu'à ce qu’une fois garé il revienne vers l’entrée. Je suis maintenant descendue. Je remerciais le ciel du fait que je dois si bien vêtue. Déjà que j'ai le teint qui attire, mais aussi le derrière très rebondi. Ma mère est tout de même bété. Je me suis servie de mon atout que j’ai bien bougé en marchant lentement et sensuellement. 

Lui (ouvrant la porte) : après vous madame 

Moi : merci pour la galanterie

Lui : mais de rien 

Nous avons passé le control et il m'a dirigée vers une chargée clientèle 

Lui : occupez vous bien de madame 

Elle : bien monsieur...madame en quoi puis-je vous aider ? 

Moi (sortant Le chèque) : j'aimerais bien mettre ce chèque sur mon compte. 

Elle : bien nous le ferons immédiatement...puis-je avoir votre numéro de compte ?

Moi : je regarde vite fait dans mon sac...

Le téléphone s'est mit à sonner 

Elle s'est excusée avant de décrocher 

Elle : all...euh oui monsieur...non pas encore...un dépôt...bien monsieur 

Cette brève conversation terminée, elle se concentra à nouveau sur moi 

Elle : madame laissez moi votre numéro de compte je ferai le dépôt. Le directeur demande à vous voir  

Moi : Le directeur ? Pourquoi ? 

Elle (se levant) : je ne saurais le dire...suivez moi 

Silencieuse je l'ai suivie jusque ce qu'elle me laisse seule dans ce bureau.  

Lui : prenez place madame....

Moi : Margot...Margot Barattini 

Lui : appelez moi Paul Mobio...mais dites moi Barattini ce n'est pas ivoirien 

Moi : Italien 

Paul : je comprends mieux pourquoi vous êtes aussi belle. J'espère que vous êtes célibataire. Je ne vais pas passer par Quatre Chemins pour vous dire que je vous veux. 

Moi : je vois que vous êtes du genre direct

Paul : vous comprenez vite

Sans me prononcer, j’ai balayé la salle du regard constatant des photos de lui et sa femme. Il y en avait d'autre avec deux enfants dessus. J'ai ensuite fixé sa main gauche et la bague qui y était scintillait de mille feux 

Moi : pourtant vous êtes marié 

Paul : cela ne m'empêche pas de vous vouloir pour moi. Vous m'avez frappé à l'œil et je sais que c'est pour cela que vous marchiez aussi lentement 

Jai souri in instant avant de lui demander une feuille de papier et un stylo 

Moi : voilà vous avez mon numéro. Montrez-moi sur vous voulez vraiment de moi 

Paul (souriant) : je vois. (Prenant le téléphone) allo Clarisse ? Oui dites moi de combien est Le dépôt de mademoiselle Barattini...10 millions ? Ok doublez le montant 

Tout ce que DIEU fait est bon. Moi qui me plaignais du fait que Oliver m'ait lâché me voilà avec un directeur de banque. Directeur d'assurance c'est bon mais directeur de banque c'est bien mieux...c'est de la que proviennent tous les billets. 

Paul (me fixant) : j'espère que je viens tout juste un peu de vous montrer que je veux de vous

Je me suis contentée de lui faire mon plus beau sourire. Je pense que j'ai gagné au jackpot, à moi de bien l'utiliser. 

...Olivier Thalmas...

"Allez Dans la paix du Christ"

Nous : nous rendons grâce à DIEU 

Je reste encore debout le temps que le célébrant sorte de l'enceinte et que la chorale finisse le chant qu'elle a entamé. Faisant mon signe de croix, je sors de l'église pour récupérer ma voiture parmi la multitude de voitures garées un peu partout. J'arrive difficilement à faire ma manœuvre avant de prendre la grande voix. 

Du vallon jusqu'au plateau c'est tout de même long. Il y'a énormément d'églises dans cette commune de cocody mais cette église du plateau, j'y tiens énormément. C'est la que j’ai fais ma promesse du coup j'y suis attaché. Je ne suis baptisé ni confirmé mais avec le temps je crois que ce sera fait. 

La musique dans la voiture s'est arrêtée, me signalant un appel que j'ai directement décroché. 

Moi : allo Richard 

Richard : c’est comment Thalmas ? Dois-je dire à ma femme de te compter dans la nourriture ? 

Moi : j'aurai tellement voulu mec mais je dois aller gérer un dossier rapidement 

Richard : ne me dis pas sur c’est encore le dossier italien (Margot) 

Moi : celui là a été classé...je te tiens au courant. Salue notre femme de ma part 

Richard : je n'y manquerai pas. Si tu as le temps avec le dossier passez à la maison saluer un peu 

Moi : lol a plus 

Richard : bye 

Je roule tout doucement en écoutant du Gadji celi, ignorant les Klaxons des véhicules pressés. J'ai fini par arriver à destination. Garant sur le bas côté de la route je lançai le numéro 

Mathilde : allo Oliver ?

Moi : comment tu vas Mathilde ? 

Mathilde : je vais bien et toi ? 

Moi : je vais bien merci. Je suis devant la pharmacie tu peux venir s'il te plaît ? 

Mathilde : j'arrive tout de suite. 

Peu de temps après j’apercevais à travers mon pare-brise Mathilde sapée dans une robe courte, toutes ses cuisses à l'air libre. Mathilde est belle, noire, avec le silhouette de guitare comme on le dit. Elle n'a peut-être pas un derrière rebondi mais celui-ci lui va à ravir. La manière dont elle était vêtue aujourd'hui, ne me plaisait pas. 

Mathilde (montant) : je suis la Olivier 

Moi : Mathilde combien de fois je t'ai dit de faire attention ? Les jeunes du quartier ne sont pas bien et avec ta façon de te vêtir tu peux leur donner des idées. 

Mathilde (de tordant les doigts) : désolée Olivier c’est que comme tu m'as dit que tu étais la, ne voulant pas te faire trop attendre j'ai passé ce qui m'est tombé sous la main. 

Olivier : ok ce n'est pas bien grave...

J’ai ouvert le coffre à gants et en sorti l'enveloppe kaki. 

Moi (lui tendant) : c'est comme d'habitude. Il y a la somme pour papa et pour toi même. 

Mathilde : d'accord merci Olivier 

Moi : fais attention en rentrant 

Mathilde : pas de soucis 

J’ai pris le sens inverse de la route pour me rendre Chez moi. Mathilde est une petite du quartier où vit mon père, où nous vivions tous en famille. Mathilde est une élève brillante, toujours première de sa classe, toujours des tableaux d'honneurs. J'ai été très attristé quand j’ai appris qu'elle n'allait plus à l'école faute de moyens. J'ai décidé de la prendre en charge à une seule condition : mon père. J'en avais marre de lui donner de l'argent qu'il allait tout de suite gaspiller dans les cabarets. Alors chaque début du mois je remets l'argent de poche de Mathilde et l'argent de mon père. Elle est sensée lui faire des courses et à manger sans qu'il me sache que l'argent provient de moi. 

J’ai regagné la maison, fatigué, mais surtout le ventre creux. À peine passais je la cours arrière que l'odeur de l'igname bouillie accompagnée de feuille de tarot me chatouillait le nez. Je devais avoir sacrément faim pour aller jusqu'à sentir cette nourriture car seule Ruth me fait ce plat. Je ne tolère pas que quelqu'un d'autre le fasse car c'est la copie exacte de la recette de ma mère. 

J'ai mis les pieds au salon 

"Surprise" 

Moi (incrédule) : Ruth ? 

Ruth (souriante) : oui c'est moi. 

Moi : tu n'es pas sensé être à Johannesburg ?

Roth : sauf que ce sont les vacances 

Elle a couru se jeter dans mes bras. C’est ma petite maman à moi. Je tiens à elle comme à la prunelle de mes yeux 

Moi : ça suffit maintenant avec les câlins

Ruth : même pas deux minutes que monsieur grognon est de retour 

Moi : arrête avec ce surnom...tu es venue comment ? En taxi ? 

Ruth : non, un ami est passé me récupérer à l'aéroport. 

Moi (fronçant les sourcils) : un ami ? Comment ça un ami ? Ruth tu sais que je n'aime pas ce genre de choses. J'ai un chauffeur, il aurait pu parfaitement aller te cher...

Ruth : mais ça aurais gâché ma surprise 

Moi : je t'ai toujours dit que tu ne m'interromps pas quand je parle. Tu sais que je déteste ça. Ruth si j'apprends que cet ami est bien plus qu'un ami ça va barder pour toi. Je te dis et te le répète concentres toi sur tes études. Quand tu te prendras en charge toi même tu pourras avoir les amis que tu veux 

Ruth : pfff à peine arrivée que c'est la guerre !

Moi : tu viens de dire quoi ? 

Ruth : je dis que je monte dans ma chambre 

Moi (tirant la chaise) : je t'attends pour manger 

Ruth : je n'ai pas faim 

Moi (la regardant) : Ruth j'ai dis que je t'attends pour manger 

Elle a boudé en venant s'asseoir 

Moi : bon appétit

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