Partie 11 : la future Madame Ehui
Write by Mayei
Partie 11 : la future Madame Ehui
...Léna Hamza...
Moi : non tu joues
Sarata : je joue comment ? La fille est ici dans la maison ç va faire maintenant une semaine et tu dis que je joue. Elle occupe même la deuxième chambre. Tu veux que je t’envoie une photo pour bien voir ?
Moi : vraiment je suis dépassée. Et Karl il dit quoi dans tout ça ?
Sarata : qu'il va dire quoi ? Il a passé prêt de deux heures avec sa mère au téléphone pour essayer de lui faire comprendre que Marjorie ne peut pas rester ici mais niet. La femme grogne qu’elle ne veut pas qu'on pense qu'elle ne peut pas prendre soin de sa filleule.
Moi : je suis sure qu’elle a manigancé ça parce que je ne peux pas comprendre qu’elle sache très bien que tu vies avec Karl et elle laisse sa filleule qui est l’ex de son fils venir passer ses vacances là. Il n’y a plus d’hôtels ?
Sarata : mais bien sur qu’elle fait exprès. Si ce n’est pas pour me déranger c’est pourquoi ? mais je ne vais pas tomber dans son jeu. Quand Marjorie sera fatiguée elle s’en ira ou au pire des cas je vais proposer à Karl d’aller rester chez un de ses amis comme ça Marjorie et moi seront les deux habitantes de cette maison.
Moi : je suis d’accord avec la deuxième option. C’est pour Karl qu’elle est venue non on verra. Cette affaire me donne envie de prendre le billet et te retrouver là-bas ais Avec mon fou de patron je ne peux même pas me le permettre au risque de me faire sauvagement renvoyer.
Sarata : il est toujours de mauvaise humeur ?
Moi : toujours je te dis sauf quand Mia est dans les parages
Sarata : Mia ?
Moi : oui oh figure toi que la dernière fois il est même allé la chercher à l'école
Sarata : j’ai raté un épisode ou quoi ? Je ne comprends rien.
Moi : moi même jusqu’aujourd’hui je ne comprends pas. Ça ne m’étonnerait pas qu’il soit bipolaire.
On a passé plus d'une heure sur Skype à se mettre à jour sur les derniers affairages. Il y en avait plein d'ailleurs.
Je suis couchée comme ça, sans activité, dans ma chambre. Mia est Chez son père donc personne pour me déranger. Quand elle est là et qu'elle me dérange, je me plain mais une fois qu'elle bouge je cherche ce genre de dérangement partout. Comme quoi une mère ne peut pas se passer de ses enfants aussi bandits soient ils. J’ai attaché le pagne et je suis descendue au salon. il ne fallait pas voir ma mère lovée dans Les bras de papa.
Moi : Les vieux lovent toujours ?
Maman : tchrrrr
Papa (levant les yeux vers moi) : Léna ?
Moi : oui papa ?
Papa : tu n'as plus d'habits dans cette maison ?
Moi : si pourquoi ?
Papa : Les habits qui sont dans ton placard te serrent ?
Moi : non ça va. Pourquoi ces questions ?
Papa : si tu as besoin d'argent pour renouveler ta garde-robe dis le moi je te donne tout de suite mais de grâce épargne moi les pagnes attachés comme ça la.
Moi : lrkrkrkrkrkr
Ce monsieur me dépasse. C’est sur mon pagne qu’il est fâché comme ça ? Je suis tranquillement allée troquer le pagne contre une petite robe en tissus.
Papa : ce n'est pas mieux comme ça ?
Moi : loool je vais aller chercher ma maison comme ça je pourrai attacher le pagne comme je veux.
Maman (se redressant) : ta maison ? Sébastien tu l'as entendue ? Elle veut aller chercher sa maison
Papa : je n'ai rien entendu de tout cas. Mais dis-lui que c’est seulement quand un homme viendra la chercher qu'elle quittera ma maison
Il est très sérieux je vous dit vue qu'il a dit cela sans même lever les yeux du journal. Donc je vais bientôt avoir 27 ans la, je ne peux pas me décider d’avoir un chez moi, c’est un homme qui peut me faire sortir d’ici. J’attends seulement de voir ça.
Le weekend est passé en flèche, je n'ai rien compris. Nolan a déposé ma fille qui n'avait même pas mon temps. C'est seulement son grand père quelle colle à chaque fois.
On est lundi aujourd'hui, j’ai pris la voiture de maman car Mickaël n’a pas Le temps de me déposer. Je commence par déposer Mia à l'école avant d'aller au boulot.
Mia : au revoir maman
Moi : mais tu oublies mon bisou
Elle s'est empressée de me faire le bisou avant de descendre de la voiture. Une des maîtresses l’a récupérée.
Je suis arrivée au travail à l'heure malgré les embouteillages. Je me suis débarrassée de ma veste pour rester dans ce bustier blanc que j’avais parfaitement fourrer dans ma jupe crayon. J'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui notamment analyser tous les payements aux différents associés.
Dring Dring Dring
Moi : allo ?
"Mademoiselle Hamza tu es déjà là ?"
Moi : oui Tata Liliane
Liliane : ok il y a le patron qui demande à te voir
Moi : il est déjà là ?
Liliane : oui il est arrivé très tôt avant moi même d’ailleurs
Moi : hum j'ai encore fait quoi ?
Liliane : viens seulement voir
Je me suis levée de mon siège et suis allée à son bureau tout en cherchant minutieusement dans ma tête pour essayer de trouver si j’avais fait quelque chose ou pas. Avec ce monsieur on ne sait jamais.
Moi : bonjour monsieur vous m'avez demandée ?
Il a fait virevolter sa chaise, délaissant son ordinateur pour me faire face. Il a gardé le silence en ne détaillant de la tête aux pieds.
Mr Thalmas : c'est comme cela que vous vous habillez pour venir au travail ?
C'est seulement à ce moment que j'ai réalisé que je n'avais pas ma veste. Dans la précipitation je l'ai laissée sur mon fauteuil dans mon bureau.
Moi : euh...non...en fait j'avais une veste monsieur
Mr Thalmas : qui a disparu quand vous êtes arrivée ici ?
Moi : non monsieur je l'ai oubliée dans mon bureau
Mr Thalmas : allez me passer cette veste et revenez
Moi : bien monsieur
...Ashley Kouyo...
Je n'ai pas encore donné de réponse claire à Nolan. A vrai dire je ne sais pas. Une partie de moi me dit de garder mon enfant mais d'autre part un enfant sans le mariage c'est quoi ? J’ai plusieurs fois abordé la question avec Nolan mais il resté ferme sur sa position. Le mariage à la seule condition que j'accepte.
Maman (me tapant) : découpe la carotte la au lieu de rester comme ça à rêver
Moi : donc tu me tapes ?
Maman : oui
Moi : au fait où sont tes belles filles ? Elles ne peuvent pas venir t'aider ?
Maman : tu as bien dit belle fille...toi tu es la propre fille donc obligée de m'aider. Les femmes de tes frères sont libres de passer me donner un coup de pouce ou pas.
Moi : hum...
Maman : arrête avec les hum et concentre-toi sur la nourriture.
C’est le travail de maman ça toujours à réunir ses enfants pour manger et parler de tout et de rien. Si au moins elle prévenait un mois en avance ça passait mais elle nous prend au dépourvu comme ça.
Depuis que les deux belles sœurs doivent arriver, je ne les ai pas encore vues. Et voilà que je dois me taper tout le boulot. Je parie qu'elles ont fait exprès pour ne pas se fatiguer. Même si ce sont les femmes de mes grands frères, quand même !
Xavier et émilienne ont été les premiers à arriver. Xavier est celui que je suis immédiatement donc lui et moi sommes très proches. Émilienne est venue saluer maman
Émilienne : je peux vous aider à faire quelque chose ?
Moi : tu as mis du temps comme ça à venir il ne reste plus rien à faire. En plus je ne vois même pas pourquoi tu as duré puisqu'il n’y a rien de changer chez toi. Je veux dire que c’est le même visage quoi.
Maman : Ashleyyy
Moi : quoi ?
Émilienne (souriante) : maman je peux t'aider ?
Maman : ma fille il faut prendre les amuse bouche la et les placer sur la table
Émilienne : d'accord !
Moi : tu peux aussi aider en donnant des petits enfants à me parents. Depuis on ne voit pas la grossesse c'est comment ? ça fait combien de temps déjà que vous êtes mariés ?
Émilienne : c’est DIEU qui donne...Au fait Ashley ?
Moi : quoi ?
Émilienne : Nolan sera-t-il parmi nous ?
J'avais envie de lui sauter là-dessus. De quel droit elle me pose cette question ? En plus avec ce sourire narquois quelle plaque sur son visage.
Moi (me retenant) : non
Émilienne : oh ce n'est pas bien grave. Un jour il viendra...sûrement quand il se décidera à t’épouser. Ça fait combien de temps déjà que vous êtes ensemble ?
Moi : ça ne te regarde pas
Émilienne : oh ! Au moins on ne te surnommera pas le seigneur des anneaux parce qu'il n’y a même pas l'anneau des fiançailles.
Je réalisais à peine ce qu'elle venait de me cracher au visage quand elle disparaissait de la cuisine
Moi : maman tu as vu comment elle m’a parlé ? Et tu laisses agir ainsi ?
Maman : tu l'as quand même cherché. Je ne sais pas quel problème tu as avec cette fille. Elle est gentille pourtant
Moi : je vois que tu prends parti
Maman : Mais non...écoute vas déposer les trucs sur la table
... ... ...
Ma dernière visite en famille m'ait restée au travers de la gorge. Bien que cela fasse une semaine, je ressens toujours la pique d'émilienne. Il faut vraiment que je fasse bouger Nolan si je ne veux plus subir ce genre d'humiliation. J'étais toujours couchée quand Nolan est monté me rejoindre.
Nolan : tu n'as toujours pas pris de décision ?
Moi : je viens tout juste de la prendre comme ça
Nolan : et ?
Moi : on part enlever
Il s'est glissé sous les draps et très vite je sentais son érection contre mes fesses. Une fois de plus il me faisait l'amour sans préservatif.
Le lendemain nous étions à l'hôpital lui et moi pour y remédier.
"Mademoiselle Kouyo "
Moi (répondant à peine) : oui ?
« C’est à vous »
C'est fou comme je déteste entendre ce nom que j’ai porté depuis ma naissance, toujours accompagné de mademoiselle. Pour une fois si ça change et qu'on s'adresse à moi en tant que madame Ehui ça fait quoi. Nolan me suivait de près et nous sommes rentrés tous les deux.
Le docteur : oh mademoiselle Kouyo comment allez vous ?
Moi : je vais bien merci...je vous présente Nolan le père du bébé
Le docteur : enchanté monsieur
Nolan : de même
Le docteur : prenez place s'il vous plaît. Qu'est-ce qui vous amène puisque notre rendez vous n'est pas aujourd'hui
Moi (petite voix) : j'aimerai un curetage s'il vous plaît
Le docteur : pardon ?
Nolan (agacé) : elle a dit qu'elle souhait se faire faire un curetage
Le docteur : je suis surpris car la grossesse ne met pas à mal votre santé et nous ne sommes pas encore au moment de détecter si l'enfant a une anomalie ou quoi que ce soit.
Moi : docteur j’ai mes raisons et je souhaite tout de même avorter
Le docteur : ok on va vous laisser un délai de 48 heures pour voir si vous voulez réellement le faire
Je j'étais un coup d'œil du côté de Nolan, il avait l'air énervé, la mine serrée, tapotant le sol avec son pied.
Moi : je n'ai pas besoin de temps de réflexion. Je veux le faire aujourd'hui et maintenant
Le docteur : bien (prenant le téléphone) madeleine vient un instant
Une infirmière est rentrée et le docteur lui a demandé de m’apprêter ainsi que le matériel nécessaire pour l'opération. Cette infirmière m’a regardée avec des yeux remplis de jugement. Je l'ai suivie en laissant Nolan dans la salle d'attente.
L'infirmière : madame excusez moi hein
Moi : oui ?
L'infirmière : j'espère que ce n'est pas à cause du monsieur là-bas dehors que vous venez vous faire avorter hein. Vous savez les hommes sont méchants oh. Un homme qui t'aime réellement va forcément aimer votre enfant et l'avortement ne sera même pas une option pour lui.
J'étais sidérée par le comportement de la femme. Elle se mêle de quoi en fait ? On lui a confié une tâche, au lieu de se concentrer là-dessus non, c'est elle qui sait donner les leçons de morale
Moi : vous ferez bien de vous mêler de vos affaires. La raison pour laquelle je me fais avorter ne vous concerne ni de près ni de loin. Votre commentaire et très déplacé. Je ne sais pas pour qui vous vous prenez jusqu'à me parler comme ça.
L'infirmière : ah excusez moi
Moi : tchrrrr
Le docteur est arrivé et nous avons pu enfin commencer
...Nolan Ehui...
J'ai été soulagé de savoir que le docteur allait maintenant commencer à s'occuper de cette grossesse et d'y mettre un terme. Durant tout ce temps où elle disait réfléchir mais ne se décidait pas à prendre une décision, j’ai fais un effort pour ne pas m'énerver contre elle.
Cette grossesse ruinait mes chances de me remettre un jour avec Léna, car épouser Ashley n'est pas dans le tableau. L'erreur que j’ai faite dans ma relation avec Ashley a été de me présenter comme son copain officiel à ses parents. Cela lui a donné l'impression que nous étions sur la voie du mariage.
Après cet avortement, je mettrai fin à notre relation et je me prendrai une petite pour me vider les couilles de temps à autre. Je lui expliquerai clairement la situation. Ce sera à prendre ou à laisser. Je suis confiant car je sais qu’une acceptera.
Pendant que j'attendais, mon téléphone s'est mis à vibrer dans ma poche. Je l'ai sorti et c'était maman. Je suis sorti devant l'hôpital pour pouvoir parler avec elle.
Moi : allo madame Ehui
Maman : tu es où Nolan ?
Moi : à l'hôpital pourquoi ?
Maman : Ashley est enceinte ?
Mon cœur s'est coupé comme on le dit souvent ici pour dire que j’ai pris peur. Cette femme et son côté bizarre là comment elle sait ça ? C'était pareil quand Léna était enceinte.
Moi : je ne sais pas maman elle ne m'a rien dit qui va dans ce sens
Maman : en tout cas si elle est enceinte n'essaie pas de la faire avorter car tu vas lui créer des problèmes
J’ai commencé à avoir des sueurs froides.
Moi : Mais bon maman toi aussi si elle est enceinte c’est mon enfant pourquoi vais-je lui demander d'avorter ?
Maman : vous les hommes on vous connaît qu'est-ce qu'on n'a jamais vu avec vous ? Bon je t'appelais pour ça
Quand j'ai raccroché, j’ai couru pour regagner la salle où le docteur était. Je voulais lui dire d'arrêter la démarche car quand maman dit quelque chose tu montes tu descends ça se passe. J'arrivais vers la salle quand je vus le docteur en sortir.
Moi : docteur ! docteur !
Docteur : oui monsieur
Moi : c’est moi qui suis avec la femme dedans
Docteur : ah ok ! Tout s'est très bien passé elle se rhabille. Venez suivez moi je vous ferai une ordonnance.
J'ai été soulagé sur le champ.
J'ai tenu la portière à Ashley pour qu'elle s'installe.
Moi (au volant) : ça va Ashley ?
Ashley : oui oui
Moi : ok je vais m'arrêter à la pharmacie et prendre tes médicaments
Ashley : pas de soucis
Je la regarde, elle a l'air d'aller bien maman se serait elle trompée ? Je crois que pour une fois elle s'est trompée.
J'ai acheté les médicaments et nous sommes rentrés à la maison.
Ashley : je vais m'étendre un peu, j’ai sommeil
Moi : ok je vais rester en bas pour regarder la TV.
J’ai d'abord suivi le journal de treize heures avant de zapper pour tomber sur un bon film d'action. Le film était bon mais je crois que la fatigue m'a gagné puisque je me suis réveillé en sursaut constatant que je m'étais endormi sans même le savoir.
J'ai jeté un coup d'œil à ma montre, il était 17 heures, et durant tout ce temps Ashley n'est pas descendue ? J'ai baillé grandement puis me suis étirée avant de monter dans la chambre.
En n'approchant du lit j’ai été confronté à une vision d'horreur. C'était tellement fort que je n'ai pas pu m'empêcher de pousser un cri. Ashley était couchée, découverte de drap et une grande, très grande partie du lit était tachetée de sang, la chambre avait une odeur atroce en plus.
Moi : Ashley...Ashley
Ashley : hum...
Elle arrivait à peine à ouvrir les yeux. Je paniquais ne sachant quoi faire
Moi : Ashley tu m'entends ?
Ashley : hum...
Je l'ai soulevée et j'ai filé dehors pour la mettre dans la voiture.
Moi : merde
J'avais oublié la clé de la voiture. J'ai envoyé le gardien la chercher. J'ai mis Ashley derrière et j’ai filé jusqu'à l'hôpital. Des brancardiers l'ont menée jusqu'aux urgences. J’ai demandé à voir le docteur de tout à l'heure mais il n'était pas là, il avait terminé pour aujourd'hui. Mon cœur battait tellement vite. J'étais rempli de remords. Et si jamais, elle mourrait que vais-je dire à ses parents ? Que j’ai forcé leur fille à se faire avorter en lui miroitant le mariage ? Je vais finir ma vie derrière les barreaux.
"Où est le parent de la femme qui vient d'arriver ?"
Moi : je suis là...c'est moi
Lui : ah les nouvelles ne sont pas bonnes hein
J'ai passé ma main sur mon visage
Moi : comment ça ?
Lui : nous l'avons placé dans Le coma artificiel pour stabiliser sa condition. Nous avons recueilli son sang pour voir à quel groupe sanguin elle appartient elle a perdu beaucoup de sang qu'il va falloir remplacer. Là où cela se corse c'est qu'il va falloir lui retirer l'utérus pour arr…
Moi : quoi ????
Lui : il va falloir lui sectionner l'utérus. A-t-elle déjà des enfants
Moi : non ! Attendez vous allez lui retirer l'utérus cela veut dire qu'elle ne pourra plus faire d'enfants ?
Lui : exactement
Moi : on ne peut pas faire autrement ?
Lui : malheureusement non...êtes vous un membre de sa famille ?
Moi : son petit ami
Lui : il va falloir contacter sa famille pour qu'on puisse avoir l'autorisation pour procéder à l'opération et faites vite
Seigneur Dans quoi me suis-je fourré comme ça ?