Partie 12 : À chacun ses armes

Write by Mayei

Partie 12 : À chacun ses armes

...Cyrah Elloh...

J’avais passé une excellente nuit avec Hakeen. Il peut se montrer drôle quand il le voulait. Le lendemain au réveil, nous avons été faire un peu de sport puis il est rentré chez lui. 

Je me suis retrouvée toute seule encore une fois mais très vite le lundi est arrivé soit le retour au boulot, une perpétuelle routine. Ce matin j’avais vraiment du mal à choisir quelle tenue mettre. C’est difficile surtout que tout est nouveau et je ne sais pas quoi passe avec quoi. À la limite il y a des manches 3/4 mais aucun blazer. Il y a même des jeans alors que j’en mets très rarement. J’ai mis plus de trente minutes avant de me décider. J’avais opté pour un chemisier en imprimé léopard et une jupe crayon de couleur noir. Aujourd’hui je mettais aussi un brillant à lèvres. Je pris mon sac et sorti de la maison avec appréhension. 

Sur mon chemin pour emprunter un taxi, j’avais l’impression que tous les yeux étaient sur moi. J’étais sûr que c’était la sensation de mal à l’aise qui me faisait croire ça. Bientôt j’arrivais au boulot. Cette fois ci c’était bien plus précis. Les collèges se tournaient sur mon passage et d’autres me regardaient comme si c’était la première fois qu’ils me voyaient. Je marchais très vite pour regagner mon bureau et plonger dans les dossiers.

Toc toc 

Moi (Levant la tête) : tu peux rentrer Louis 

Louis : waouh 

Moi : qu’est-ce qui se passe ?

Louis : toi ! Tu es tout simplement waouh 

Moi : LOL louis pourquoi tu aimes tant me provoquer ? Tu n’as pas des choses à faire ?

Louis : Cyrah je suis sérieux pourtant. Depuis que tu te connais tu m’as toujours plus

J’ai éclaté de rire 

Moi : tu es trop drôle. Tu sais que si tu fais un one man show Tu vas faire sensation 

Louis (la mine sérieuse) : c’est ça le problème avec toi. Je t’ai toujours déclaré ma flamme mais pour toi c’est de l’amusement. Cyrah, je suis plus sûr sérieux. Je veux qu’il y ait quelque chose entre toi et moi.

Je réalisais qu’il ne plaisantait pas en effet ! il avait cette mine grave et toute sa malice avait disparu. Je le regardais comme si je le voyais pour la première fois. À vrai dire, je n’aurais jamais imaginé une seconde que Louis soit sincère dans tout ce qu’il me disait.

Louis : Cyrah…

Moi : pardon tu disais ?

Louis : tu ne m’écoutais même pas en plus

Moi : désolée d’être un peu secouée par tout ceci car je ne m’y attendais pas du tout. Franchement, je ne sais quoi dire ni quoi te répondre pour le moment.

Louis : ok, je vois. Accepte au moins un diner avec moi 

Moi : je ne sais pas trop 

Louis : je ne te demande pas de me donner une réponse sur le champ mais juste un diner, rien qu’un diner histoire de passer le temps ensemble.

Moi : hum…ok d’accord

Louis : ça marche donc note le samedi à 20 heures dans ton calendrier

Moi : ok 

Il s’est levé du fauteuil, s’est penché pour me faire une bise sur la joue puis est sorti. Je suis restée à réfléchir sur ce qui venait de se passer. Était-ce mon nouveau style qui le chamboulait autant ? non ! il y a bien longtemps que Louis ne faisait que me flatter. Je suis juste bouche bée, je n’avais pas vu cette déclaration venir. 

Il n’est pas vilain non plus, c’est un bel homme. Il est clair de peau, le corps svelte. Il est mignon. Je vais juste voir comment et où va nous mener ce dîner au restaurant. J’ai encore besoin de temps pour que mon cœur guérisse mais je ne vais pas non plus rester comme ça sans donner l’occasion à quelqu’un de venir dans ma vie. Hakeen ? Je ne sais pas pourquoi mais il est un peu trop beau, trop class, trop chic pour moi. Ce genre d’hommes doivent avoir beaucoup de filles qui leur tournent autour et franchement j’ai eu ma dose avec Jasmine je n’ai pas envie de jeter mon corps dans une équation super compliquée. Je me suis remise au boulot malgré que la distraction ait été grande. 

... Kiara Dankwa...

Elle : princesse il faut manger. 

Moi : je n’ai pas faim tu peux retourner avec le plateau 

Elle : si je ressors comme ça avec la nourriture dans le plateau votre mère ne va pas apprécier. 

Moi : je n’ai plus rien à foutre de ses états d’âmes. 

Elle : princesse je n’ai pas envie de perdre ma place au royaume. 

Moi : pfff dépose ça la 

Elle : d’accord princesse 

Elle a posé le plateau et s’en est allée. Je n’arrive toujours pas à me remettre du fait que ma mère ait fait exécuter Allan. Quand je pense que la dernière chose que j’ai pu lire dans ses yeux c’était la déception ! Après tout je l’avais trahi, j’ai dit devant tout le monde qu’il avait essayé de me violer. J’ai été trop bête de faire confiance à ma mère. J’en viens à me demander si elle m’a vraiment mise au monde. 

J’ai mangé un tout petit bout puis j’ai fait descendre le plateau. J’ai prévu d’aller rendre visite à mon père aujourd’hui.
Je me suis habillée puis pris un bijou en or que j’ai caché dans mon foulard. Il y avait des gardes qui surveillaient la porte. Quand je me suis approchées, ils ont formé une barrière. Ils étaient très grands de taille, vraiment imposants. De quoi vous filer une sacrée peur. 

Moi : je désire voir le roi. 

L’un entre eux : avez-vous l’autorisation de la reine ?

Moi : c’est mon père...je peux bien le voir sans autorisation 

L’autre : pas d’autorisation pas de visite. Ce sont les ordres que nous avons reçus. 

Moi : je suis la princesse bon sang !

« Pas de visite »

J’ai défait mon foulard et ai sorti mon bijou.

Moi : prenez ce bijou, vous pourrez le vendre et vous faire de l’argent. Laissez-moi juste passer. 

Il prit maladroitement le bijou et le regarda sous toutes les coutures. Il regarda ensuite son ami et se tourna vers moi. 

Lui : tu peux passer 

Moi : merci beaucoup 

Lui : mais pas plus de dix minutes 

Moi : c’est déjà ça ! 

Ils se sont poussés et j’ai enfin pu rentrer. Mon père était couché sur le lit de tout son long dans cette chambre où tous les rideaux étaient fermés. Il n’y avait pas une seule lueur de soleil alors qu’il était très haut dans le ciel dehors. Je me suis avancée tout doucement vers lui et ce que je vis me fendit le cœur. Mon père qui il y a quelques mois était un très bel homme malgré son âge avait tout simplement perdu de sa vigueur. Il avait considérablement maigri. Mon cœur se serrait dans ma poitrine. Je lui ai touché la main qui sortait à travers le pagne. 

Moi : Papa...

Papa (toussant) : ki...(toussant) Kiara, c’est toi ma petite princesse ?

Moi (les larmes aux yeux) : oui papa c’est moi 

Papa : pourquoi tu refusais de venir me voir ? N’as-tu pas pitié de moi ? Toi qui étais tellement proche de moi (toussant) 

Moi : je n’ai jamais refusé papa, c’est juste que maman m’en empêchait. Elle a posté des gardes devant et j’ai dû les soudoyer pour pouvoir te voir. Elle est tellement méchante Papa ! Il n’y a plus personne pour veiller sur moi et mon bien-être comme tu le faisais. 

Papa : malheureusement je m’en suis rendu compte trop tard. Ta mère est foncièrement mauvaise, et c’est son ambition démesurée qui causera sa perte. Elle responsable de l’état dans lequel je me retrouve actuellement...elle a passé tout son temps à mettre des potions dans ma nourriture (toussant) elle a ainsi réussi à m’aliter pour pouvoir se pavaner dans le royaume et régner d’elle-même. Elle m’a dit tout cela en me regardant dans les yeux. Elle me sait condamné et veille à ce que personne ne puisse avoir accès à moi sauf ton frère et elle. Aucun docteur ne vient s’occuper de moi. Elle n’a pas de limites et j’ai bien peur (toussant) qu’elle te fasse du mal car elle a déjà réussi à assujettir ton frère.  

Moi : je ferai tout pour lui faire payer to...

Le porte s’est ouverte et l’un des gardes est rentré pour me prendre par le bras et me traîner dehors. 

Lui : c’est fini maintenant

L’autre : il faut t’en aller la reine va bientôt passer par ici 

Moi : merci 

Je me dirigerais à grands pas vers ma chambre. Mon visage si calme et doux cachait pourtant un cœur gros et rempli de vengeance. Ma mère avait réussi à tuer Allan et elle est en train de tuer à petit feu mon père. Aussi longtemps que je serai la princesse de ce royaume descendante de Dié Dankwa, elle ne s’en sortira pas comme ça. Je promets sur tout ce que j’ai de plus cher. 

Je m’adossais contre la fenêtre de ma chambre et regardais le paysage. Je réfléchissais à comment faire payer tout ceci à ma mère quand soudain mon attention fit attirée par cette silhouette qui me semblait fort familière. Pendant un instant je cru l’univers s’arrêter et mon souffle se couper. Je fermais les yeux et les frottais avant de les rouvrir à nouveau. 
J’en étais sûre, c’était trop beau pour être vrai. Allan me manquait tellement que je me retrouvais à le voir maintenant en bas de ma fenêtre. Toutes ces hallucinations à cause de ce grand amour que je lui portais. Je me couchai sur mon lit. Je crois qu’il faut maintenant que je m’intéresse à cette quête de Hakeen Fanti. Si je deviens reine j’aurai tout le pouvoir nécessaire pour faire payer à ma mère tout ce qu’elle a eu à faire. Elle pense peut-être que je suis idiote mais elle mordra la poussière. 

...Cyrah Elloh...

Hakeen : tu es prête ?

Moi : pourquoi ? 

Hakeen : mais pour la leçon de conduite 

Ah oui ! C’est vrai que depuis un moment il m’apprend à conduire parce que je veux me prendre une voiture. 

Moi : euh je ne pourrai pas aujourd’hui 

Hakeen : et pourquoi ça ! 

J’avais pensé lui sortir une excuse mais tel que je le connais, il allait encore me sortir un « tu mens mal » alors j’ai décidé d’aller avec la vérité. 

Moi : j’ai un dîner ce soir avec un ami donc je dois prendre mon temps et m’apprêter 

Hakeen : je vois...je vois et vous allez où ? Je veux dire dans quel restaurant. 

Moi : au jardin 

Hakeen : à quelle heure ?

Moi : 20 heures Hakeen 

Hakeen : il passe te chercher ? 

Moi : pourquoi toutes ces questions ? 

Hakeen : juste pour savoir...bon je vais te laisser te tenir prête. Passe une belle soirée 

Moi : merci 

Il a été un peu froid dans le ton de sa voix mais bon. J’étais à la recherche de la parfaite tenue pour ce soir. Cette heure est très vite arrivée et j’ai dû me presser pour ne pas être en retard. Soudain je me suis souvenue du regard que ma mère avait posé sur moi quand je suis passée la voir ce mercredi. Elle était toute joyeuse de me voir dans ce nouveau style. Je vois que finalement j’avais vraiment besoin d’un relooking. C’est mon père qui a fait la tête en disant qu’il sentait que bientôt on allait lui voler sa fille lol.

Quand je passais la porte du restaurant Louis était déjà la et sur son 31 en plus. Il se leva pour me tirer la chaise. 

Louis : tu es tout simplement magnifique 

Moi : pareil à toi aussi et galant en plus 

Louis : comment ne puis-je être galant avec une aussi belle femme que toi ?

Moi : Louis arrête avec tes compliments 

Louis : ce n’est pas de ma faute, ça sort tout seul.

Il sourit alors que ça me mettait de plus en plus mal à l’aise. Pas que je n’aimais pas les complimentes mais c’était assez gênant pour ne pas dire lourd quand ça venait de lui. En entrée j’ai pris des rouleaux de printemps et comme plat principale de la caille. 

Louis : je vais être directe avec toi Cyrah...tu penses qu’on peut entamer quelque chose, une relation ? 

Moi : je ne sais vraiment pas. Donne-moi un peu de temps car actuellement je suis en train de prendre du temps pou...

“Ah mais qui voila ? Cyrah ?”

Je me suis tournée pour voir la personne qui parlait et fut surprise de voir Kham, le frère de Hakeen. 

Moi : Kham ? 

Kham : me faisant la bise. Ça fait un bon bout de temps qu’on ne te voit plus à la maison. 

Moi : le boulot mais je te promets de passer bientôt 

Louis se racla la gorge. 

Moi : euh excuse-moi Kham, je te présente Louis Dallé un collègue...

Kham (lui tendant la main) : Enchanté monsieur Dallé. Moi c’est Khamissi le beau-frère de Cyrah 

Moi /louis : pardon ? 

Kham (Regardant louis) : oh vous ne saviez pas ? Je suis le frère à son époux (se tournant vers moi) mais où est ta bague Cyrah ? 

Moi : Kham ce n’est pas le moment de faire des blagues, comme tu peux le voir je suis en rendez-vous.

Kham (À louis) : je ne pense pas que mon Frère apprécierait que vous soyez avec elle ! 

Moi : Kham !

Kham : bon je m’en vais maintenant, ce fut un plaisir de te croiser ma belle (me faisant la bise) 

Je savais les frères de Hakeen fous mais pas à ce point-là. Je jetais un coup d’œil à Louis qui était bien silencieux depuis

Moi : tu ne vas pas me dire que tu as cru à cette blague 

Louis : tu sais quoi ? Il avait l’air bien sérieux du coup je ne sais plus. Tu veux jouer sur deux tableaux c’est cela ? je ne savais pas que tu faisais partir de ce genre de filles

Moi : ce genre de filles ? que veux-tu insinuer ?

Louis : c’est filles aux mœurs légères…à te voir on ne dirait pas. 

Moi : louis tu es en train d’envoyer cette affaire loin alors qu’il n’en est rien. Kham aime bien s’amuser, rigoler et faire des blagues 

Louis : tout comme tu pensais que je rigolais quand je te déclarais ma flamme à chaque fois. Tu as du mal à distinguer une blague de la réalité et tu veux me faire croire que c’était une blague ? (Levant la main) garçon ?

Moi : qu’est-ce que tu fais ? 

Le serveur s’est approché de nous.

Louis : nous n’avons pas encore reçu nos plats mais sommes sur le point de nous en aller. Je souhaiterais annuler ma commande et pour la da…

Moi : je garde ma commande 

Louis : ok donc annulez la mienne et envoyez celle de madame

Le serveur : bien monsieur.

Louis : ce n’est pas que je n’aime pas l’ambiance mais je préfère rentrer (se levant) passe une belle fin de soirée.

Je n’ai pas jugé bon d’essayer de le revenir ou lui expliquer la chose. C’est moi qui ne sais pas faire la différence entre la réalité et une blague. Ok il n’y a pas de soucis. Ce n’est pas pour ça non plus que je ne vais pas manger ce soir. J’ai bien mangé, la nourriture était très bonne d’ailleurs. J’ai fini de régler et je suis sortie attendre un taxi pour rentrer chez moi. 

Je pensais toujours à la blague et Kham et me mis à sourire. Il avait le visage tellement sérieux. Est-ce que Hakeen savait qu’il faisait ce genre de trucs ? Il n’a pas intérêt à ce que je tombe sur lui dans la ville avec une go. Je lui rendrai la monnaie de sa pièce.

...Hakeen fanti...

J’ai sorti mon chéquier et ai signé pour le somme de cinq cent mille francs. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour !

Moi : tu t’es bien assuré qu’elle est rentrée à la maison sans problème. 

Kham : oui chef...saine et sauve 

Moi : bien...tiens 

Kham : les bons comptes font des bons frères 

Moi : idiot 

Il a embrassé le chèque avant de disparaître de ma chambre. Je n’allais tout de même pas rester les bras croisés pendant qu’elle allait dîner avec un potentiel rival. À chacun ses armes, et j’ai utilisé Kham. Si je me déplaçais moi-même elle se serait braquée et allait me faire la tête pendant un bon moment. Mais à ce que je vois Kham a bien joué son rôle. Je sais que j’ai triché et que c’est bas mais j’évite simplement qu’elle ne donne ma place à un autre imposteur. J’ai attendu qu’il soit au moins vingt-deux heures avant de lui écrire. 

Moi : bien rentrée ?

Cyrah : j’aurais préféré rester à la maison. 

Moi : ça n’a pas été fun apparemment 

Cyrah : je ne veux pas en parler s’il te plaît. 

Moi non plus je ne voulais pas en parler. J’ai donc vite fait de changer de sujet. Je lui ai proposé de venir chez moi mais elle était bien trop fatiguée. 

Les semaines qui passaient nous nous concentrions sur la conduite de façon assidue si bien qu’elle fut prête pour passer le test très vite. Aujourd’hui je l’ai accompagnée passer le permis. Je suis resté à attendre alors qu’elle s’en allait avec l’examinateur. Elle avait réussi la marche arrière c’était déjà ça. Les minutes pendant lesquelles j’ai attendu m’ont paru être de longues heures. J’étais tellement anxieux que je me levais pour faire les cent pas. Puis je vis la voiture revenir et enfin garer. Le stationnement aussi elle l’avait réussi. 

Elle descendit et avança vers moi !  

Moi : alors ? 

Cyrah : ... ... ...

Moi : parle s’il te plait.

Cyrah (saurait) : je l’ai eu, je l’ai eu, j’ai mon permis m

Moi : yes ! 

Je l’ai serrée contre moi et me suis baissé pour lui faire un bisou dans le cou. Elle frémit. Je lui fis un autre sur le front et pendant un court instant, nous nous regardions intensément. 

Moi : je suis fier de toi

Cyrah : merci 

Moi : Tu as la voiture que tu veux en tête ? 

Cyrah : je ne m’y connais pas en voiture mais je sais que je veux quelque chose de très solide. Je ne veux pas passer tout le temps chez le mécano 

Moi : je te conseille alors une Toyota ou une Hyundai. C’est quoi ton plafond. 

Cyrah : j’ai réussi à mettre cinq millions sur le côté...je sais que ce n’est pas beaucoup mais je pourrai avoir une deuxième main 

Moi : on va comme ça chez le concessionnaire. 

Cyrah : mais c’est cher la-bas

Moi : faites-moi confiance mademoiselle.

Cyrah (excitée) : bien monsieur 

Elle avait raison, avec cinq millions tu ne peux avoir quelque chose de nouveau. Ce sera forcément une deuxième main. J’ai garé devant chez le concessionnaire. C’est là que nous avons pour habitude de prendre nos voitures. Laura, la réceptionniste nous a accueillis avec beaucoup d’engouement. 

Laura : bonjour monsieur Fanti...bonjour mademoiselle 

Cyrah : Elloh ! Mais vous pouvez m’appeler Cyrah 

Laura : bien ! Comment puis-je vous aider aujourd’hui monsieur fanti ? 

Moi : la dame ici présente souhaiterait avoir une voiture mais le critère dominant est que ce soit bien solide. 

Laura : bien suivez-moi. 

Cyrah (murmurant) : elle te fait les yeux doux !

Moi : jalouse ? 

Cyrah : c’était juste une remarque 

Moi : lol, concentre-toi sur les voitures

Cyrah : tchrrr

Laura nous a fait faire le tour et Cyrah est tombée amoureuse de la Hyundai sonate 2016 version hybride. 

Cyrah : ça doit être extrêmement cher

Moi : laisse-moi aller voir ça et je reviens (à Laura) on peut aller gérer le prix ? 

Laura : bien monsieur fanti 

Je l’ai suivie jusqu’au bureau de manager monsieur Dao qui était très content de me voir. 

Dao : comme ça va Hakeen ?

Moi : bien et vous ?

Dao : bien aussi ! Comment se porte votre père ?

Moi : vous savez la vieillesse ! 

Dao : un passage obligé. La sonate 2016 ?

Moi : oui 

Dao : très bon choix...la somme s’élève à 16 millions neuf-cent- soixante-treize mille. Mais comme vous êtes un bon client, je vous la laisse à 16 millions tout rond

J’ai fait rapidement le calcul j’aurai à compléter onze millions sur les cinq de Cyrah. Je peux me le permettre. 

Moi : ok on va la prendre mais faites-lui croire que c’est une promotion, je ne sais pas moi. Un cadeau pour les cent premiers je ne sais pas mais trouvez une explication logique pour qu’elle ait cette voiture à cinq millions. 

Dao : je vois. 

Je lui ai fait rapidement le chèque et nous sommes sortis retrouver Cyrah toujours en contemplation devant la voiture. Elle la regardait sous toutes ses coutures. 

Dao : mademoiselle Elloh ? 

Cyrah : oui ! 

Dao : et ben c’est votre jour de chance. 

Dao a bien joué son rôle et Cyrah était sur un petit nuage. J’ai demandé à ce qu’on fasse livrer la voiture à son adresse et nous avons pris la route. L’humeur de Cyrah cependant avait subitement changé. 

Moi : qu’est-ce qui se passe ? 

Cyrah : ils t’ont appelé monsieur Fanti…

Et moi qui pensais qu’elle n’y avait pas fait attention. 

Moi : hum ! 

Cyrah : Fanti comme cette grande famille, l’une des grandes familles régnantes de Assiè. 

Moi (Regardant la route) : c’est cela. 

Cyrah : et tu comptais me le dire quand en fait ? Quand tu allais être sûr de ne pas avoir affaire à une arriviste c’est cela. 

Sans lui répondre je me suis immédiatement garé sur le côté de la route, 

Moi : ne dis plus jamais ça !

Cyrah : c’est pourtant l’impression que tu me donnes. Je suis contente de ne t’avoir rien demandé. Les vêtements c’est de toi même que c’est venu. Je suis soulagée. 

Moi : ... ... 

Cyrah : du n’as rien à dire ? Je pense qu’il ne peut rien avoir entre nous deux. Tu es beau, tu peux avoir toutes les filles que tu veux en plus vous n’êtes pas du genre à vous marier avec n’importe qui. 

Moi : Cyrah...

Cyrah : déposes moi chez moi s’il te plaît.

Moi : non, je n’attendais pas, je ne vérifiais aucunement, que tu sois une arriviste ou pas. Je n’aime juste pas trimbaler ce titre de prince pour pouvoir vivre comme une personne normale, comme une personne qui se fond dans la masse car j’en ai assez des honneurs. Et crois-moi je n’en ai rein à foutre des conventions. Ce n’est pas ma famille qui décidera de qui je veux dans ma vie. Que tu sois une princesse ou pas, que tu viennes d’une grande famille ou pas, cela n’influencera jamais le fait que je désire être avec toi.

Cyrah : ramène-moi chez moi s’il te plaît. 

J’ai redémarré et nous avons terminé notre trajet dans in silence froid. Elle est descendue sans me dire au revoir. Je pris sur moi. 
... ... ... 

Je me suis réveillée en sursaut à cause de cette personne qui ne faisait qu’appuyer sur la sonnerie. Merde ! Déjà que j’avais passé une mauvaise nuit, il fallait aussi que mon réveil soit brutal. 

Je me suis précipité dors de la chambre et je croisais les têtes de mes frères, eux aussi sortant de leurs chambres respectives. 

Kham : merde qui sonne comme ça ? 

Moi : sûrement une conquête de Issan 

Issan : je n’ai donné rendez-vous à personne 

Le sommeil se sentait dans nos différentes voix. J’ai ouvert la porte et aussitôt des serviteurs vêtus dans les couleurs de notre maison ont fait leur entrée. 

Issan : c’est père ? 

Moi : il ne m’a pourtant pas prévenu qu’il venait 

“Bonjour tout le monde, vous dormiez encore ?”

Nous : maman !

Maman : oui c’est moi !

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