Partie 11 : Un nouveau style
Write by Mayei
...Jasmine...
Ethan était sérieux dans le fait de démanger que ce matin il a dérangé mon sommeil avec tout le bruit. Il est allé chercher des gens car je lui avais dit dès le départ que je ne lèverai pas le petit doigt et je m’y suis tenue. Dès que j’ai entendu les bruits, je me suis levée pour prendre ma douche et me suis faite belle. Qui a dit que les femmes enceintes devraient se négliger ? J’ai porté une belle petite robe et sans le regarder je suis sortie avec l’intention de prendre le taxi pour me rendre chez Leila. J’avais vraiment oublié de la prévenir de mon arrivée. J’ai plusieurs fois sonné devant chez elle mais aucune réponse. J’ai donc sorti mon téléphone pour l’appeler
Leila (murmurant) : madame Okoma c’est comment ?
Moi : mais tu es où Leila ?
Leila : chez moi non !
Moi : pourtant depuis je suis devant chez toi, je sonne tu n’ouvres pas.
Leila : je suis avec un gros client il n’est pas encore rentré chez lui. Assieds-toi un peu chez la dame qui vend en bas là, dès qu’il s’en va je viens te chercher.
Moi : pardon ne dure pas oh. Avec le gros ventre là j’ai souvent besoin de coucher le dos
Leila : ok à tout à l’heure !
Je suis allée donc m’asseoir comme elle me l’avait demandé. L’odeur de la nourriture me chatouillait les narines. J’ai fini par commander la bouillie de mil, accompagnée de galettes sucrées. Oh je me suis mise à l’aise. J’ai mangé copieusement. Je ne sais pas si c’est la faim ou la grossesse mais le tout était très bon. J’ai vraiment apprécié.
J’ai jeté un coup d’œil à ma montre, Leila n’avait toujours pas fini avec son client. Client de quoi ? Mais les bailleurs de fonds non. Qu’on fait comment pour s’en sortir les fins du mois avec le loyer, l’entretien du corps ou encore les vêtements ? Au départ je vivais avec Leila on a commencé dans la rue puis les boites de nuit. Quand j’ai connu Ethan, il m’a persuadée d’arrêter et en a profité pour me filer la grossesse. Je n’avais le choix que de venir me poser chez lui. Qui allait encore commander que je passe la nuit avec lui avec le gros ventre ?
Une grosse voiture est passée près du point de vente de la dame.
Une fille : ça c’est encore une grosse voiture qui est venue voir la pute qui habite en haut là.
Il ne s’en est pas fallu plus pour me piquer.
Moi : n’est-ce pas que vous faites le même métier pour savoir que c’est une pute !
La fille : d’abord qui t’a sonnée toi la femme enceinte ?
Moi : dis merci au ventre sinon j’allais te refaire le portrait ce matin. Elle est la pute mais à cause de son trou les grosses voitures garent devant chez elle. Le tien qui est utilisé cadeau la ça t’emmène où si ce n’est pas chez madame qui vent la bouillie ?
Elle (tapant dans les mains) : qu’on m’attrape oooh sinon je ne ferai qu’une bouchée d’elle. Qu’on m’attrape ooh je ne veux pas finir en prison parce que j’aurais tué une femme et son enfant dans le ventre.
Ses cris ont commencé à alerter les gens qui avançaient vers nous. J’ai tout de suite su que c’était une joueuse. C’est seulement sur la foule qu’elle compte. Quand il y’a eu assez de monde à son goût elle a fait celle qui voulait se jeter sur moi et c’est rapidement que les gens derrière l’ont maintenue.
Elle : de me laisser oooh, laissez-moi. De si bon matin comme ça, elle vient m provoquer !
Moi : n’importe quoi que du cinéma !
Elle : vous entendez ? Laissez-moi !
Encore une fois l’on l’a maintenue. Leila à son tour est descendue.
Leila : ma copine, encore dans les bagarres ?
Moi : tu connais ! C’est le ventre qui me freine.
La fille : je comprends maintenant ! Qui s’assemblent se ressemblent. Deux putes qui se suivent, pourquoi ça vous fait mal quand on vous dévoile.
Je n’ai pas cherché midi à quatorze heure comme on le dit. J’ai seulement retiré ma chaussure et j’ai bien visé pour que ça lui tombe en plein dans le visage. Le cri a suivi. Il ne fallait pas la voir se débattre pour qu’on la laisse alors que Leila et moi rigolions.
Moi : va vendre le un pied de la chaussure la ...elle est de marque et c’est l’argent de mon trou qui a acheté ça tchrrrrr
Leila : c’est bon ma copine, montons.
Ouf, ça m’a fait du bien de me défouler comme ça. Ça faisait quand même longtemps. J’ai été ravie de retrouver le divan de Leila où je me suis couchée pour reposer le dos et les pieds. Je crois que la fille d’en bas, le jour qu’elle me reverra, elle changera de route. Elle pense que c’est toute le monde qu’on peut critiquer. Qu’elle essaie encore une fois. Toujours à pointer les autres du doigt pourtant elles font bien pire. Quand on a pour habitude de se battre pour survivre, c’est normal que tu aies la force.
...Cyrah Elloh...
Tout s’est tellement passé très vite ! Le miroir dans ma douche a été retiré, je ne devais pas me voir selon eux. Une seule chose me trottait dans l’esprit qui est à la base de tout ce cinéma ? Trop curieuse je leur ai posé la question mais tout ce que j’ai reçu comme réponse ce fut « la personne vous contactera plus tard ».
Toutes les hypothèses me sont passées dans l’esprit, peut-être ma mère. Tout comme elle m’a acheté les soutiens c’est fort probable qu’elle mette en scène toute cette mascarade. Avant de filer sous la douche j’ai eu droit à un traitement du visage. J’ai d’abord dû ouvrir mes pores avec la vapeur de l’eau chaude. Puis subi un gommage. Ma peau était toute lisse quand je sortie de sous la douche.
Je suis descendue au salon en peignoir retrouver tout le beau monde.
Cyrielle : bon maintenant Marion va s’occuper de vous
Moi : d’accord
Marion (me souriant) : je sens que nous allons faire des merveilles aujourd’hui.
Je lui ai rendu le sourire bien que je sois perplexe. Elle m’a défait les cheveux et s’est mise à me façonner une coiffure. Elle n’y a pas ajouté de mèches mais les a juste relevés en un haut chignon.
Mariano : alors je vous fais un chignon comme ça pour dégager votre beau visage et mettre en avant vos traits.
Moi : ok
Marion : maintenant le maquillage !
Le fait de ne rien voir était insupportable. J’angoissais mais elle avait l’air de s’y connaître vu comment les choisissais les produis sans douter une seule fois. Bientôt mon maquillage et ma coiffure étaient prêtes.
Charlène est arrivée à ce moment-là.
Charlène : oh qu’est-ce qui se passe...
Je venais de me retourner vers elle. Elle me regardait la bouche ouverte.
Charlène : cy...Cyrah c’est toi ?
Moi : bien sûr que c’est moi
Charlène : oyoooooo c’est la sœur la qui ça ? Tu as de la chance que je sois une femme. Si ça avait été le contraire, on monte on descend on passerait la nuit ensemble.
Tout le monde dans le salon a éclaté de rire.
Moi : Charlène je te présente Cyrielle la styliste, Marion la coiffeuse et maquilleuse et enfin Régis le photographe. Et tout le monde je vous présente ma sœur un peu folle Charlène
Tout le monde : enchantés Charlène.
Charlène : enchantée tout le monde
Elle s’est assise toujours en me regardant avec les gros yeux, remplis d’admiration.
Charlène : tu as une idée de qui est derrière tout ça ?
Moi : je me suis dit sûrement maman !
Charlène : ouais ce n’est pas faux...maman Lau est toujours dans l’excès comme la multitude de soutiens qu’elle t’a acheté
Moi : oh comment tu sais ?
Charlène : bien sûr qu’elle y est allée avec ma mère !
Cyrielle : désolée de vous interrompre mais c’est maintenant le moment de passer les tenues.
Elle a tiré tout l’ensemble pour les mettre en évidence. Charlène avait les yeux qui brillaient alors que moi j’étais comment dire...déstabilisée. Ce ne sont pas des tenues que je choisirai lors d’une virée shopping mais bon...ce n’est pas comme si j’allais les mettre pour sortir mais juste pour le temps d’une séance photo. Alors que j’allais essayer la première tenue, Charlène recevait un appel. Elle a dû se déplacer pour continuer sa discussion. Il n’y avait toujours pas de miroir mais la satisfaction sur le visage de Charlène me réconfortait.
Régis m’a entraînée pour la séance photo. J’étais hyper crispée. Il a essayé de me parler pour me mettre à l’aise. Charlène est revenue et m’a aussi mise à l’aise.
Charlène : je monte
Moi : ok
Au fur et à mesure, je me suis laissée aller et finalement je me suis amusée. J’ai répété le même scénario avec tous les vêtements. Je sortais les poses folles et hilarantes. La maison était remplie de fou rire. Je n’ai pas eu accès aux photos et je ne sais pourquoi.
Cyrielle : bon ce fus une partie de plaisir Cyrah...mon équipe et moi allons prendre la route
Moi : ok
Marion a pris mon matériel de même que refus. Cyrielle a enlevé les vêtements qu’elle a mis dans les fauteuils.
Moi : Cyrielle, les habits
Cyrielle : non ça reste là c’est pour toi...je reviens
Décidément je pars de surprise en surprise. Toute cette séance et maintenant on me laisse les habits. Cyrielle est revenue avec régis, mais ce qui a attiré mon attention, ce fut les valises qu’ils traînent avec eux.
Moi : c’est quoi ça ?
Charlène : voilà
Moi : Charlène qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu fais descendre mes valises ?
Charlène : pour les échanger tout simplement
J’étais tellement dépassée que je regardais incrédule régis et Cyrielle s’en aller avec mes valises et Charlène commencer à monter les cinq valises qu’ils avaient laissées. J’ai pris les habits dans le fauteuil et j’ai rejoint Charlène dans la chambre. Mes placards étaient ouverts et complètement vides, il ne restait plus que les pagnes que Hakeen avaient fait livrer.
Moi : Charlène...Charlène où sont mes vêtements ?
Charlène : c’est ce que j’ai donné à Cyrielle et régis. Ils sont partis avec !
Moi : non, non, tu n’es pas sérieuse Charlène. C’est Hakeen qui t’a demandé de faire ça ? Tous mes vêtements !
Charlène : je ne fais que suivre les ordres de ta mère. Pourquoi tu penses à Hakeen ?
Moi : parce qu’il n’y a que ses pagnes qui restent
Charlène : parce que toute femme a besoin de pagne. De ne pas te fâcher contre moi...appelle juste ta mère et règle ça avec elle.
Je me suis assise sur le lit avec les larmes aux yeux. Mes tailleurs, mes blazers tout était partit. Je n’avais plus rien de tous ces vêtements que j’avais moi-même achetés, dans lesquelles je me sentais complètement à l’aise. Charlène sortait les habits de l’autre valise pour les mettre dans mon placard. Je n’y ai pas prêté attention. Je me suis couchée en pleurant. Ce changement était un peu trop radical pour quoi. Comment allais-je aborder des vêtements dans lesquels je ne me sentais aucunement à l’aise. Pour une partie de la journée oui, pour une séance photo oui, mais trimballer ça tout le temps comme ça sur le dos, c’est un peu trop ? ça semble au-dessus de mes forces.
...Hakeen Fanti...
Issan : oh la belle Cyrielle !
Cyrielle : je ne suis pas intéressée monsieur Fanti
Kham : lequel ?
Cyrielle (riant) : que ferais-je de vous ? Heureusement que Hakeen sauve la famille. Il est où, c’est lui que je suis venue voir
Moi (sortant de la chambre) : la, tu as tout ?
Cyrielle : oui comme tu as demandé.
Elle a fouillé dans son sac et y a fait sortir l’enveloppe. Je lui ai fait un chèque pour ses services et elle s’en est allée.
Issan : arrange-moi le coup avec Cyrielle non !
Moi : n’est-ce pas toi qui est fiancé ?
Kham : contre son gré
Moi : oui c’est ça ! Toujours la même chanson. Allez-vous plaindre chez votre mère.
Sur ce, je les ai laissés au salon et me suis enfermé dans ma chambre pour ouvrir l’enveloppe et en voir le contenu. J’ai connu Cyrielle par le biais de ma mère. C’est elle qui se charge de ses tenues et à en juger l’élégance de ma mère j’ai juste déduit qu’elle serait parfaite pour changer le look de Cyrah. J’ai insisté pour que cette dernière ne vous pas le résultat de ce changement car je veux la surprendre avec les photos.
Je me suis assis sur le lit en faisant sortir mes photos. C’était waouuuuh. Mon dieu ! Si seulement je pouvais lui prêter mes yeux pour qu’elle se voit à travers eux, je suis sûr qu’elle serait la femme la plus heureuse de la terre. C’est fou comme elle est belle. Une photo en particulier a attiré mon attention. Cette robe rouge lui allait à ravir. J’étais hypnotisé par ce qui se dégageait de cette photo. J’étais tellement concentré que je n’ai pas vu mes frères me retrouver dans la chambre et se pencher pour aussi admirer.
Kham (me tapant) : tu es touché mec
Moi (revenant à moi-même) : pardon ?
Issan : tu as la tête d’un grand amoureux
Moi : vous racontez n’importe quoi ! Je l’aide tout simplement à se sentir bien dans sa peau.
Issan : Man est ce que tu as vu ta tête ? est-ce que tu vois comment tu es concentré sur sa photo...tu ne nous as même pas entendus rentrer.
Kham. : tu fais comme les psychopathes. Tu collectionnes les photos maintenant. Mec tu m’épates
Moi : vous avez fini maintenant ?
C’est maintenant qu’ils se sont bien couchés sur mon lit. Souvent je me demande ce que j’ai fait pour avoir des frères pareils. Lorsqu’ils gagnent une occasion de te charrier, ils ne passent pas à côté. J’ai rangé les photos avant de songer à prendre une douche et me tenir prêt pour me rendre chez Cyrah. Je sais que j’abuse et que toutes les excuses sont bonnes pour me retrouver chez elle mais c’est comme ça.
Issan : tu vas chez elle comme ça ?
Moi : je dois maintenant vous faire part de mes faits et gestes ?
Kham : mec ne t’emballes pas si tu ne veux pas t’attirer les foudres de ta mère. Tu sais...
Moi : je ne sais rien du tout Kham. C’est à votre niveau si vous voulez gérer leurs états d’âme. Issan est fiancé mais il ne rate aucune occasion de sauter une nouvelle fille à chaque fois.
Issan : man, qu’ai-je fais et tu me mélanges dedans ?
Moi : Kham tu entretiens une relation de plus de deux ans alors que tu es fiancé. Tu sais pertinemment que tu vas finir par la blesser et retrouver ta fiancée mais tu y es quand même. Excuse-moi d’être véridique envers moi-même et de ne pas me compliquer la vie avec les protocoles et règles de nos parents.
Kham : man ce n’est pas ce que je...
Moi : bonne soirée
J’ai pris l’enveloppe qui contenait les photos et me suis barré. Ils commencent sérieusement à m’énerver. Je suis resté dans la voiture un long moment sans bouger histoire de me calmer. Prendre le volant en étant énervé ce n’est pas conseillé. Alors dès que j’ai senti le calme envahir mon corps, j’ai démarré. J’ai mis la musique que je fredonnais de temps à autre jusqu’à chez elle. Comme toujours, j’ai garé devant la porte. J’ai sonné et elle m’a ouvert. Elle avait l’air fâchée non, plutôt boudeuse.
Elle n’a même pas attendu que je rentre avant de retourner au salon.
Moi : euh ok
Je suis rentrée et ai moi-même refermé le portail. Elle était couchée dans le divan, une grosse couverture sur le corps ainsi qu’un gros paquet de mouchoir posé sur la table basse.
Moi : tu n’as pas l’air d’aller bien
Cyrah : j’ai eu une journée assez difficile
Je me suis assis à même le sol à côté du divan de sorte à avoir mon visage en plein dans le sien. Elle a fermé les yeux.
Moi (brandissant l’enveloppe) : tiens c’est pour toi.
Cyrah : qu’est-ce que c’est ?
Moi : ouvre et tu verras.
Elle a pris l’enveloppe de façon désinvolte et tout doucement j’ai vu ses yeux s’ouvrir avec stupéfaction.
Cyrah (se redressant) : ha...Hakeen ?
Moi : oui ?
Cyrah : Hakeen ?
Moi : oui !
Cyrah : c’est toi qui était à la base de tout ceci ? C’était toi et non ma mère ?
Moi : ... ... ...
Elle a étalé les photos à même le sol et regardait chacune d’elle avec étonnement. Elle les regardait comme un enfant à qui on venait de donner carte verte dans une boutique de sucreries. Lorsqu’elle souleva la tête vers moi, je vis ses yeux briller. Je vis des larmes commencer à lui remplir les yeux.
Moi : hey princesse ! Pourquoi tu pleures ?
Cyrah : merci Hakeen
Moi : tu n’as pas besoin de me remercier...je le fais avec plaisir parce que franchement la tenue que tu avais la dernière fois il fallait faire quelque chose.
Cyrah : tu es méchant ! J’adore la photo avec la robe rouge. Je ne savais pas qu’elle faisait cet effet. Je suis belle Hakeen
Moi : oui tu es belle, incroyablement belle. Moi aussi j’ai aimé cette photo. Tu vas la faire agrandir et l’accrocher sur le mur qui fait face à ton lit comme ça chaque matin ce sera la première chose que tu verras.
Cyrah : ça marche ! Mais je suis toujours fâchée que tu te sois débarrassé de mes vêtements
Moi : comment puis-je me faire pardonner ?
Cyrah : je vais y réfléchir et trouver la manière la plus fatigante
Moi : ok pour le moment viens t’asseoir prêt de moi.
Je lui ai caressé la joue alors qu’elle se jouait les timides. Je fus surpris de savoir qu’elle n’avait pas de compte Facebook. Devant moi elle a téléchargé l’application et je lui ai conseillé des pages de motivations, Des femmes rondes qui s’assumaient etc.
Cyrah : pourquoi tu es si gentil ?
Moi : tu penses que c’est parce que tu m’intéresses que je le fais ? Tu as raison mais uniquement sur le fait que tu m’intéresses. Et je le fais tout simplement parce que j’aime voir les gens autour de moi heureux. Du moment où je peux apporter un plus dans ta vie je le fais.
Cyrah : je ne sais pas quoi répondre
Moi : maintenant que ma place est libre puis-je venir l’occuper ?
Cyrah : ça va faire a peine un mois que je sors de cette relation folle. Il me faut du temps pour moi même, pour panser les blessures. Ne le prends pas mal mais je te vois plus en ami qu’en petit ami.
Moi (sourire en coin) : t’inquiète je sais me montrer patient.
Nous nous regardions dans les yeux. Tout autour de nous était silencieux. Je n’ai pu m’empêcher d’approcher mes lèvres des siennes. Nos yeux étaient toujours ouverts, j’approchais mes lèvres encore plus, elle ne bougeait pas. Je fermai les yeux et passai mes lèvres délicatement sur les siennes. Je lui mordis légèrement la lèvre inférieure tout en y passant ma langue. Je ne l’avais pas embrassée mais juste titillée.
Je me dégageais ensuite d’elle. Elle me regardait toujours comme une petite fille perdue en plein chemin.
Moi : je sais être patient Cyrah...
Cyrah : ... ...
Moi (me levant) : je vais chercher à rentrer
Cyrah : ne me laisse pas seule s’il te plaît...Charlène est rentrée chez elle.
Moi : qu’est-ce que tu veux ?
Cyrah : je crois que j’ai trouvé la manière de te racheter pour mes vêtements.
Moi : j’écoute
Cyrah : reste avec moi et rentre demain. Tu ferras descendre mon matelas sur lequel je dormirai et tu occuperas le divan
Moi : loool l’idée est bien folle mais j’accepte quand même !
Cyrah : puis je crois que j’ai oublié de mentionner le fait qu’on passera toute la nuit à regarder des dessins animés de princesses comme tu aimes bien m’appeler comme ça.
Moi : tout sauf ça s’il te plaît.
Cyrah : tu as déjà dit que tu acceptes...je monte prendre les dvd
Elle passa devant moi avec tout son arsenal de guerre qui ne cessait de me rendre fou.
Moi (me parlant à moi-même) : tu sais être patient Fanti...tu sais être patient Hakeen.
Oui je savais être patient mais aucune de mes conquêtes dans le passé ne m’avait fait autant d’effet. En plus elle a une personnalité super attachante.
Crédit photo : Souckeihyna Axelle Keita