Partie 14 : Allan Graham

Write by labigsaphir

- Je te présente ma nièce, Jeneya et Jeneya, je te présente, Allan Graham.

- Enchantée, fais-je en lui tendant la main.

- Enchanté ; il prend ma main et la baise, je suis gênée car pas habituée toutes ces convenances.

- Allan travaillera avec nous en tant que consultant pour tout ce qui a trait à l'Afrique du Sud. Vous serez souvent emmenés à vous rencontrer, Alaric Bradshow, Allan Graham et toi. Comme vous le savez, nous promouvons la jeunesse et souhaitons que la jeune génération mette le pied à l'étrier. Bien que Jen soit encore nouvelle dans la société, elle a prouvé à maintes reprises qu'elle foisonnait de très bonnes idées.

- Ok, fait Allan en souriant.

- En passant, elle prépare un MBA Banking et finances.

- Une tête pleine dans un beau corps ; je rougis, il l'a dit de manière assez sensuelle.

- Jen, un bureau t'a été attribué, Phoebe t'y emmènera.

- Veuillez me suivre, je vous prie, dit la concernée.

- Navré mais j'ai du travail, explique Jamice.

Nous sortons de la salle en discutant. J'avoue être perturbée par l'éphèbe à mes côtés. Représentez-vous Brad Pitt dans ses plus belles années, vous aurez une image d'Allan. Même s'il n'est pas mon style d'homme, il a un magnétisme, celui des puissants hommes. Il Porte un costume qui a dû couter très cher car la coupe est parfaite, aucune fausse note.

- Demain, la journée risque être chargée.

- Oh, oui, nous aurons la visite de Monsieur Alaric Bradshow et Monsieur McDermott.

- Il faudra faire de professionnalisme, tout devra être travaillé.

- Avez-vous reçu le dossier ?

- Mais bien sûr, je vous rappelle que l'empire Stern a un directeur de communication et un département de recherche des plus compétents.

- Je suis désolé, mademoiselle Croft,

- Jeneya, Jeneya ira.

- Et dans ce cas, appelez-moi, Allan.

- C'est noté.

- Je disais donc que je n'avais nullement l'intention de remettre le professionnalisme des employés de Stern en cause.

- Vous êtes tout excusé, Allan ; je me tourne vers lui et sourit.

- Merci, vous êtes aimable ; son sourire est enjôleur. Vous n'êtes pas totalement anglaise, à ce qu'il parait.

- Ecoutez-vous maintenant les bruits de couloir ?

- J'ai demandé à votre oncle, je me suis permis de le faire car j'ai appris que vous viviez en France.

- Oui, oui, j'y vis avec mes parents. Mon père est français et c'est ma mère, qui est une Stern.

- Vous avez hérité de la grâce des Frenchies et la beauté des anglaises.

- Merci, Allan. Mes pieds risquent enfler avec tous ces compliments.

- En fais-je trop ?

- Oui, je crois.

- Navré.

- Mademoiselle Croft, voici votre bureau.

- Merci Phoebe, dis-je en pénétrant dans l'immense pièce.

La pièce est divisée en deux parties, une partie comportant un énorme bureau en acajou que je ferais changer et une partie comportant un canapé d'angle, des tapis d'époque couvrant le plancher sans oublier les tapisseries, les breloques et le mobilier d'époque.

- L'on se croirait au 17ième siècle, ne peut s'empêcher de murmurer Allan.

- C'est bien vu ! Je vais devoir moderniser tout ceci.

- Je vous souhaite du courage.

- Merci Allan.

- Comment trouvez-vous le bureau ? Demande Phoebe, en regardant de gauche à droite.

- La pièce est assez grande, elle me convient pour ce plan.

- Vous avez une pièce attenante, une salle de bain. Par ici, je vous prie.

- Ok.

Nous la suivons, effectivement la salle de bain est fonctionnelle et immense. L'oiseau fait petit à petit, son nez ; je suis ravie par la tournure prise par ma vie. Les dorures font partie intégrante du décor, tout est tellement luxueux que j'ai toujours du mal à m'y situer.

- Vous vous y habituerez, rassurez-vous, dit Allan près de moi.

- Pardon ?

- Le luxe a l'air de non pas vous gêner mais ...

- Oui, c'est vrai, avouai-je.

- Vous vous y habituerez et finirez par ne plus le voir.

- L'on me le répète tout le temps. Vous pouvez disposer, Phoebe et merci.

- Sonnez, si vous avez besoin de quoi que ce soit.

- Ok.

Nous regagnons le bureau, j'invite Allan à prendre place devant l'immense bureau. Je m'assieds et m'amuse à ouvrir tous les tiroirs, devant un Allan souriant.

- Vous êtes plutôt naturelle, constate-t-il.

- Mais oui, que croyiez-vous ?

- Les Stern sont souvent guindés. Navré de vous choquer, je sais que vous êtes quelque peu mon employeur.

- Non, surtout pas, Allan. J'aime mieux discuter et savoir ce que pense mon vis-à-vis, au lieu de toujours avoir l'impression de marcher sur les œufs.

- Nous allons donc bien nous entendre.

- Je le crois, moi aussi.

- A part les études, l'entreprise Stern, quels sont vos hobbies ?

- Je fais beaucoup de sport la remise en forme. Je fais partie d'une équipe de Volley-ball.

- Eh ben...ce qui expliquerait votre silhouette.

- Non, elle est de naissance. Je la tiens de ma mère, je crois.

- Vous êtes une belle femme, c'est indéniable.

- Merci et vous ?

- Golf et Criquet sont mes hobbies en dehors de la lecture.

- Je ne connais pas, je l'avoue.

- Je vous apprendrais, si vous le voulez bien.

- Je ne sais pas.

- Ne précipitons pas les choses.

- Et si vous me parliez de vous ?

- Je suis Allan Show, un jeune entrepreneur sud-africain. Je suis arrivée à Londres, il y a de cela une quinzaine d'années. J'ai vécu dans ma famille maternelle à Londres, jusqu'à me trouver un job d'étudiant. Non, je n'ai pas eu la chance de fréquenter les écoles huppées et ai dû me contenter des universités publiques. Ceci dit, après avoir roulé ma bosse, bourlingué durant bien des années dans un cabinet d'expertise en conseils, j'ai décidé de me lancer et ouvrir ma propre entreprise.

- Quel beau parcours !

- J'ai gravi les échelons par le travail et l'abnégation, j'ai dû prouver qui j'étais et mon savoir-faire pour m'offrir une clientèle comme les STERN. L'on me compare souvent dans ce domaine à Macron, en France et dans le domaine de la finance.

- Je comprends. Vous faites donc partie des meilleurs.

- Vous avez tout compris, sans être narcissique.

- Bien sûr. Je vais donc apprendre avec vous, merci pour cet honneur.

- C'est réciproque. J'avoue ne pas toujours aimer les chiffres, vous saurez de temps à autres, me rappeler à l'ordre.

- Je vous le promets.

Nous observons un temps de silence et nous observons, les taches de rousseur sur son nez lui donnent un certain charme. Sous ses airs de séducteur, se cache un redoutable homme d'affaires.

- Et si nous commencions ?

- Allons-y !

Nous nous mettons au travail et levons la tête des dossiers, quatre heures plus tard. Je crois que j'en ai assez fait pour aujourd'hui. Tout comme moi, Allan est fatigué et souhaite se dégourdir les jambes. Il propose donc que nous allions manger au Restaurant « Le Sauvage », le summum ici à Londres.

Les couloirs grouillant auparavant d'employés allant dans tous les sens, sont calmes et sont nimbés de lumière. Cette quiétude nous enveloppe de suite, je serre ma veste sur moi et adapte mes foulées à celle d'Allan, qui s'avère être un bon compagnon. Un des employés fait avancer la voiture d'Allan, nous y prenons place et sommes arrivons au restaurant une demi-heure plus tard ; les embouteillages en plein centre-ville de Londres, je vous laisse imaginer.

A peine avons-bous traversé le seuil du restaurant, qu'un employé vient vers nous et se presse pour nous trouver une table. Nous sommes guidés vers le fond de la salle, loin des tables bruyantes. Allan s'arrange à donner un billet à l'employé qui le glisse subrepticement dans la poche de son pantalon, avant de faire signe à une serveuse.

- Alors cette première journée avec Allan ?

- Vous parlez de vous à la troisième personne du singulier, maintenant ?

- Je souhaitais juste savoir si j'ai été énervant, car tous mes employés sont unanimes ; je suis une plaie lorsqu'il faut travailler. Tatillon, rigoureux et j'en passe.

- Je confirme, vous l'êtes.

- Oh !

- La tête que vous faites, en vaut le détour, fais-je en éclatant de rire.

- Merci ; il me fait à l'instant penser à Charlie Chaplin.

- Non, je rigolais.

- Et si nous nous tutoyions ?

- Pourquoi pas ?

- Alors, travailler aussi tard ne perturbe pas ta vie de famille ?

- Si par famille, tu entends, mes parents, non.

- Femme et enfants,

- Non, je n'ai ni femme ni enfants.

- Oh !

- Pourquoi est-ce si étonnant pour des personnes comme moi, d'être célibataires ?

- Je ne sais pas, le rang et les responsabilités ?

- Peut-etre seras-tu la prochaine Madame Graham.

- Je ne crois pas.

- A moins qu'il n'y ait déjà un homme dans ta vie ?

- Si je comprends bien, tu vis entre Londres et la Sud-Afrique ?

- Oui. A terme, t'installeras-tu à Londres ?

- Je n'en sais rien, Allan, je n'en sais rien.

- Qui devrait donc le savoir à ta place.

- ...

LE LENDEMAIN MATIN...

- Je vous prierai de faire montre de plus de professionnalisme, la prochaine fois, dit Jamice à peine nous traversons le seuil du bureau.

- Nous avons une demi-heure d'avance, répliquai-je.

- Ici, nous avons pour habitude d'écouter le speech de Stern Père et un briefing des différents responsables de départements, une heure avant toute rencontre avec des partenaires.

- Ok. Navrée pour le retard.

- Navré, renchérit Allan en s'asseyant comme moi.

- Alors, nous avions déjà commencé. Phoebe vous fera passer une note des différents enquêtes, projets et notes, relatifs à la société Mc Dermott et Fils en plus, du projet bilatéral. Le Directeur des projets, vous brossera un bilan et vous entretiendra au sujet de la réunion de ce jour.

- Ok.

Pendant une vingtaine de minutes, nous avons écouté avec attention les différents responsables qui se sont succédés tour à tour, devant nous sous l'œil acéré de Jasper. En plus de notre travail, nos recherches et ce briefing, nous sommes prêts pour la réunion. Nous sommes priés de gagner le bureau ovale, cinq minutes avant l'entrée des visiteurs et partenaires.

- Bonjour à tous, poursuit Monsieur Alaric Bradshow après que Jasper et Jamice, se soient exprimés. Comme vous le savez, je suis Alaric Bradshow, c'est un plaisir de travailler avec vous. Monsieur McDermott n'ayant pu faire le déplacement pour des raisons de santé, il a délégué son fils Jason et sa petite-fille Rustine pour le représenter.

- Une fois de plus, bienvenue à vous, dit Jasper l'œil brillant.

Jason McDermott est l'archétype de l'homme d'affaires fier et distingué. Aussi emprunté que politiciens à la maison blanche, j'ai l'impression qu'il va s'étrangler avec sa cravate. Ceci dit, il est droit comme un « i » et observe beaucoup. Rustine McDermott, quant à elle, sans être extravagante est une jolie et belle femme. Sa toilette sans verser dans un luxe tapageur, est adéquate pour la circonstance. Son regard est direct, oscillant entre froideur et cette chaleur africaine. Elle a dû constater que je l'observe car, me sourit.

Je me tourne vers Monsieur Alaric Bradshox et écoute avec attention son speech qui est des plus intéressants.

TROIS HEURES PLUS TARD...

Nous sommes invités à nous diriger vers une des salles de l'immeuble pour le déjeuner. La séance de travail fut longue mais fructueuses. En entendant les Mc Dermott, je pense de suite tonton Dick qui n'a pu être là pour des raisons professionnelles. Je pense à son entrain, sa joi de vivre et sa disponibilité.

- Mademoiselle Croft, vous serez assise près de Madame Rustine McDermott, annonce Phoebe.

- Ok, fais-je en prenant place près d'elle.


Jeneya CROFT, l'Impé...