Partie 17 : remords
Write by labigsaphir
Partie 17 : les remords
[ DOUNIA ]
- Qu’avais-tu à agir ainsi ? Hurle Brahim en se tournant vers moi, l’œil mauvais
- …
- C’est bien à toi que je m’adresse.
- …
- Te rends-tu compte des accusations portées à l’encontre de ma famille ?
- …
- Dounia, te rends-tu compte du malaise que tes accusations non-fondées ont porté ?
- …
PAF !
Je porte la main à ma joue et baisse les yeux. Des larmes roulent sur mes joues dans un silence affligeant. Les yeux de Brahim jetteraient presque des éclairs.
- Tu m’as humilié et fais honte non seulement devant les miens mais aussi devant mes belles-sœurs.
- Pardon. Que vont-elles pensé de nous à présent ?
- Je faisais juste un constat.
- Un constat ? Tu faisais juste un constat ? Aboie-t-il en garant devant notre maison.
Il se tourne vers moi, m’oblige à le regarder. Je recule d’emblée en voyant les flammes dans ses yeux. Aujourd’hui, je paie l’outrecuidance qui me caractérisait.
- Je n’avais pas l’intention de faire du mal à une personne, avançai-je en tremblant.
- Tu n’avais pas l’intention de faire du mal mais l’a quand même fait.
- …
- TU nous as fait passer pour une famille de sorciers.
- …
- Le sommes-nous, Dounia ?
- …
- LE SOMMES-NOUS ? Hurle-t-il en en prenant mon poignet avec force.
- Non, murmurai-je en sanglotant.
- Est-ce ce que tu penses de nous ?
- Non.
- Suis-je un sorcier, Dounia ?
- Non.
- LE SUIS-JE ? Réponds en me regardant dans les yeux.
Je lève les yeux et le regarde une fraction de secondes ; je n’avais pas prévu une colère pareille.
PENDANT CE TEMPS…
[ MYRIAM ]
Dans le véhicule avec Moktar, le silence règne en maitre. J’aurai tant aimé que nous discutions, échangions comme tout couple normal mais non, il se borne à observer la route. Les images et scènes que je croyais tapies dans mon subconscient reviennent avec force, de même que les odeurs.
Je revis avec tristesse les images de la découverte du corps de mon fils au fond de cette piscine. Je me revois en train d’accourir, bousculer tout sur le passage afin de le prendre dans mes bras. Je me souviens de cette froideur et douceur qu’avait son cœur. Mon cœur de mère se serre en les voyant emporté le corps ; je me souviens très bien des rebuffades puis du silence dans lequel je me suis murée. Je me souviens des odeurs quelques heures plus tard en portant mon fils en terre. Non, je n’oublierais jamais cette douleur qui m’étreint à chaque fois que je pense à lui.
- 16 ans, il aurait eu 16 ans aujourd’hui. Murmurai-je en essuyant les larmes sur mes joues.
- …
- Je l’ai porté ne sachant pas que je ne le verrais pas adulte, mon fils.
- …
- T’arrive-t-il encore de pense à lui ?
- Myriam, je sais que tout ceci réveille de mauvais souvenirs, je comprends.
- Il ne peut en être autrement, Moktar. Mon petit Selim n’est plus là.
- Cet enfant, nous l’avons tous perdu et le pleurons depuis toujours.
- …
- Myriam, tu devrais inciter Dounia à faire attention à ce qu’elle raconte.
- Pardon, je ne comprends pas.
- Dounia est une pie, nous le savons tous. Blessing rentre à peine dans la famille qu’elle est déjà en train de lui mettre des idées dans la tête.
- Dounia est ce qu’elle est, je ne pense pas qu’elle souhaitait rependre du mal.
- Tu sais parfaitement que les graines du mal sont plantées par la parole.
- …
- Dans cette famille, nous avons tous perdu des êtres chers mais ce n’est pour autant pas, une raison de créer une guerre dans la famille.
- ...
- Myriam, je te sais intelligente. Elles ont toutes du respect pour toi, je te demande de calmer tout ce qui couve. Les commérages, nous n’en avons pas besoin pour le moment.
- Je vais lui parler.
- Je n’aime pas que tu te confies aux personnes ne vivant pas dans notre foyer.
- Mais je …
- C’est juste ce que je pensais, me coupe-t-il avant d’accélérer et passer au feu vert.
[ BLESSING ]
Je suis transie de froid et regrette presque de n’être pas remontée dans la voiture de Malick. Je suis descendue sur un coup de tête, oubliant d’emporter mobile et porte-monnaie tous restés sur le tableau de bord. Malick après m’avoir suivie sur une dizaine de mètres, a préféré rentrer à la maison ; je suppose. Je me tourne, stoppe un taxi vide, donne ma direction.
- Montez !
- Ne prenez personne d’autre, c’est une course.
- Ok.
Une vingtaine de minutes plus tard…
Je descends et lui demande de patienter, je vais chercher les sous dans la maison. La voiture de Malick que je n’ai pas vu au premier coup d’œil, vient se garer devant le taxi. Il descend et tend un billet craquant au taximan. Il ne men faut pas plus, je rentre par le portail et longe l’allée menant au bâtiment principal.
Il rentre avec le véhicule et va garer sur le perron où il m’attend. Je rentre dans la maison, fait comme si je ne le vois pas et file droit vers la chambre.
- Bébé, fait-il en me talonnant, excuse-moi.
- …
- Je suis jaloux et certains mots ont dépassé ma pensée.
- …
- Tu sais, savoir qu’un autre te regarde et surtout connait ton corps comme le père de ta fille, me rend dingue. Je me sens impuissant face à tout cela.
- …
- Pardon, mon amour. Tu sais parfaitement que je t’aime.
- …
- J’ai été choqué de l’entendre dire qu’il voulait te voir.
- Malick, je commence à en avoir marre ! Me faire traiter de pute à chaque fois que rien ne va dans ton sens, dis-je en me tournant vers lui.
- Bébé, pardon, il m’attrape par le bras, me tire à lui de façon à ce que je m colle à sa poitrine.
- Non, lâche-moi !
- Pardon, bébé ; je me dégage avec violence et rentre dans la chambre.
- Blessing, s’il te plait.
Je me dirige à grands pas vers la penderie, l’ouvre en grand, puis me saisis de mon trolley qui est non-loin de là, le pose sur le lit, l’ouvre et veut me retourner lorsque Malick vient se mettre à genoux devant moi.
- S’il te plait, bébé, ne t’en va pas.
- Malick, laisse-moi passer.
- Non, je ne peux pas. Si je te laisse faire, je ne te verrai plus jamais.
- Malick, lâche-moi ! Tu ne changeras jamais.
- Non, je t’assure que je vais faire des efforts.
Je veux reculer et bute sur le lit, il en profite pour se lever et vider le trolley sur le lit.
- Dans ce cas, je vais rentrer chez moi ! Dis-je en me tournent vers les table de chevet.
Mes effets n’y sont plus et au même moment, j’entends la clé tourner dans la serrure. Malick a le dos sur la porte et me regarde tristement.
- Je t’aime, bébé.
- Tu n’as aucun respect pour ma personne.
- Si ! Excuse-moi, je ne recommencerai plus.
- Jack est le père de ma fille, que tu le veuilles ou non.
- Je sais, je sais, pardon.
- Non, tu ne le sais pas. J’en ai ras le bol de tes conneries ! A chaque fois, tu me traites de pute et t’excuses. T’es-tu déjà mise à ma place ?
- Pardon, j’ai agi comme un homme jaloux.
- Aujourd’hui c’est la violence verbale et après ce sera quoi ?
- Non, je ne te frapperai jamais. Je suis contre la violence sur tout être humain.
- Malick, tu m’as demandé de t’épouser, n’est-ce pas ?
- Oui.
- Je ne veux pas. J’avais des doutes et ne demandais qu’à réfléchir mais là, c’est non.
- Je t’en prie, mon amour. Je comprends que tu sois fâchée.
- Malick, je veux rentrer chez moi.
- Non, je ne peux pas. Je n’ai aucune envie de te perdre.
- …
- Je préfère que tu restes là et moi, je vais chercher une chambre d’hôtel.
- Non, je veux rentrer chez moi.
- Désolé, je ne peux pas.
Nous nous observons tels des gladiateurs dans une arène durant quelques minutes. Je finis par m’asseoir sur le lit, soupire et finis par m’assoupir.
QUELQUES HEURES PLUS TARD…
Je suis réveillée par quelque chose de dur sur mes fesses. J’ouvre doucement les yeux et essaie de bouger, c’est toujours inconfortable. Quelque chose m’enserre le ventre, je baisse les yeux et constate que ce ne sont que les mains de Malick autour de ma taille. Je veux me dégager mais il resserre l’étau. Je me tourne, lui fais face et plonge mon regard dans le sien. Nous nous observons durant quelques secondes, je suis vide pour tout vous dire.
Il avance tout doucement son visage du mien et pose ses lèvres sur les miennes. Je résiste quelques secondes puis entrouvre les lèvres pour un baiser fougueux. Je sens un courant d’air sur mon chemisier et sursaute en sentant la main de Malick se poser sur mon sein.
- Malick, murmurai-je tout contre ses lèvres.
- Oui, bébé.
- Malick,
Il baisse la tête et prend le sein dans sa bouche, tête aspire et joue de sa langue sur mon téton. Mon bas-ventre est en feu. Il me retourne de manière à ce que j’ai le dos sur le lit et lui, au-dessus de moi. Il remonte à ma bouche pendant qu’une de ses mains joue avec mon téton et l’autre, descend vers ma petite culotte.
Il rentre la main dans ma petite culotte, m’écarte tout doucement les jambes et se met à caresser mon bouton de rose. Je suis comme électrocutée et arrête de bouger durant quelques secondes, tellement je suis choquée ; c’est la première fois que nos rapports sont aussi intimes.
Il tire sur ma culotte, veut la faire descendre, je soulève les reins pendant qu’il dessus et essaie de la faire descendre. N’arrivant pas, il se baisse durant quelques secondes et la déchire avec les dents ; c’est à la fois grisant et excitant. Il revient à mes lèvres et m’embrasse avant de tirer mon chemisier vers le haut ; je m’exécute et soupire d’aise en sentant ses lèvres chaudes se poser sur mes seins. D’un geste de la main, il dégrafe mon soutien-gorge et se met à jouer avec mes seins.
- Tu me rends fou, Blessing.
- …
- Je sais que tu es fâchée mais bébé, pardonne-moi. Pardonne-moi.
Il titille mes oreilles avec ses dents en continuant de savantes caresses sur mes sens, puis descend de la langue jusqu’au nombril.
- Malick, haletai-je ne posant ma main sur sa tête.
- Oui, bébé.
- Doucement, murmurai-je en fermant les yeux.
Il descend, m’écarte les jambes. Je sens la cyprine couler et mouiller le drap. Il met un doigt, puis deux dans ma cave, fait des cercles de plus en plus rapide. Je me cambre et mime l’acte sexuel. Il continue le geste et pose son pose sur mon bouton rose qu’il caresse durant quelques secondes et finis par le décapuchonner. Mon bassin est en feu et moi, je suis tout comme désarticulée.
Je frémis et sursaute en sentant ses lèves se poser sur mon bouton de rose, qu’il suce, happe et caresse, alternant la lange et les doigts. Il écarte les grandes lèvres et happe chaque millimètre de mon liquide jusqu’à l’entrée de ma cave. Il remonte de la langue et joue avec mon bouton de rose pendant qu’il masse l’entrée de ma caverne. Il souffle sur mon bouton de rose et garde le rythme en descendant puis introduit sa langue en moi.
Cela faisait si longtemps que je n’avais eu de tels rapports avec un homme. Je gémis de plus belle et me mets à bouger le bassin. Il me fait plaisir durant quelques secondes, puis introduis deux doigts avant de se mettre à fouetter avec force. J’ai le souffle coupé et sens une boule monter de mes pieds jusqu’à mon bas-ventre, elle éclate créant une pléthore de sensations en moi. Du liquide sort de moi en jets, mouillant le visage de Malick.
- Désolée, dis-je en refermant les cuisses.
- Ce n’est pas grave.
Je descends du lit, vais m’enfermer dans la salle de bain et m’assieds sur les WC afin de reprendre mon souffle. Une fois calmée, je prends une douche bien froide et me nettoie en prenant mon temps.
Une demi-heure plus tard, en sortant de la douche, les draps ont été changés et aucune trace de Malick. Je récupère mon trolley et y jette mes vêtements, pêle-mêle. Unr fois terminée, je m’habille, me chausse et vais l’attendre au salon. Il m’y rejoint une demi-heure plus tard, portant une serviette autour des reins.
- Bébé,
- Malick, je veux rentrer chez moi.
- Mais je croyais que nous nous étions compris.
- Que croyais-tu ? Merci pour le cunnilingus mais cela n’a rien arrangé entre nous.
- S’il te plait, bébé, je t’en prie.
Il avance à grand pas vers moi et pendant qu’il se baisse pour fléchir les genoux, sa serviette se détache et tombe dans un bruit mat devant moi. Son mastodonte se dresse fièrement devant moi, j’ai du mal à déglutir et baisse instantanément les yeux.
- Je t’aime, mon amour. Fait-il d’une voix plaintive.
- Malick, fais-je d’une voix tremblante, nous ne pouvons continuer ainsi. Tu veux tout contrôler et moi, je ne peux pas tolérer.
- S’il te plait, pardonne-moi. J’ai compris pour le père de féfé et ne m’y opposerai plus.
- Ce n’est pas suffisant.
- Ok.
Il se relève, ramasse la serviette sur le sol, me fixe du regard durant quelques secondes avant d’aller s’habiller.
[ JACK ]
- Quoi, à chaque fois qu’il y aura un problème entre nous, tu voudras voir la mère de ta fille ?
- Je ne te permets pas de toucher à mon téléphone.
- Tu l’as appelée, Jack, tu l’as appelée.
- C’est la mère de ma fille. Bon sang !
- Je m’en fous et moi, je suis ta femme !
- Alors, pourquoi t’exciter ?
- Parce que tu as appelé cette gourde.
- Je t’interdis de l’appeler ainsi, c’est la mère de ma fille.
- Une pute, oui !
- Je ne te permets pas ! Si couchera avec un homme fait d’elle une pute, je ne parle même pas de toi qui en a connu, une pléthore.
- Comment oses-tu ?
- J’ai été son premier et pour cela, j’ai du respect pour elle.
- Comment oses-tu la défendre ?
De rage, je me lève et quitte la chambre en pestant. J’ai découvert il y a de cela quelques jours que ma femme me trompe. J’ai eu mal en me rendant compte de tout ce que j’ai perdu en quittant Blessing. J’ai quitté Blessing pour une femme qui ne vaut même pas sa cheville. En plus d’être hargneuse, hyper possessive et arrogante. J’ai épousé une fille de riche et croyais avoir touché le jackpot. Certaines femmes avant de se marier cachent leur vraie nature dans le but de ferrer l’homme et elle, en fait partie.
Je soupire, prends mes clés sur le guéridon au passage et quitte le séjour pour me diriger vers la porte centrale. Je sors et me dirige vers le parking où je prends la VX de ma femme. J’ai envie de voir Blessing, elle me manque. Sa douceur, son caractère et sa voix me manquent. Je suis prête à lui demander d’être ma maitresse durant une année voire deux, le temps pour moi de divorcer.
- La plus grande erreur de ma vie a été de la quitter et d’épouser ma femme.
QUELQUES JOURS PLUS TARD…
[ BLESSING ]
Je suis à la maison en train de regarder la télévision lorsque la sonnette retentit, je me lève et vais ouvrir.
- Que fais-tu ici ? Fais-je en me rendant compte que c’est Jack.
- Puis-je entrer ?
- Non.
- Ecoute, cela fait longtemps que je te cherche.
- Que veux-tu ?
- Te rencontrer.
- Pour quoi faire ?
- Blessing, je me suis trompée sur toute la ligne et souhaite vous reconquérir, notre fille et toi.
- Fous-le-camp !
- Blessing, je suis quand même son père.
- J’en ai rien à secouer !
Je pousse la porte et la lui ferme au nez. Je rentre m’asseoir et moins d’un quart d’heure plus tard, la sonnette retentit à nouveau. Je me lève avec rage et ouvre la porte à la volée.
- Je t’ai déjà dit de me foutre le camp, Jack !
- Désolée, ce n’est pas Jack, répond Lubna.
- Oh !
- Désolée de venir à l’improviste.
- N’as-tu pas peur que je ne lève la main sur toi, une deuxième fois ?
- Blessing, toi et moi savons que cela n’a jamais été le cas.