Partie 20
Write by Mari
Je travaille depuis quinze jours dans ce lounge comme serveuse.
Trois semaines sont passées depuis notre déménagement. J'ai découvert un autre style de vie bien différente de la mienne.
Je travaille les lundis, mardis et mercredis de dix sept à vingt trois heures car le matin j'ai cours et les jeudis, vendredis et samedi de huit à seize heures. Heureusement que le gérant n'exige pas que j'enlève mon voile.
Je n'ai pas de problème majeur à part ce vieux pervers qui ne cesse de me harceler .
Il pelote tout ce qui lui passe par la main, surtout les serveuses.
Certaines se laissent faire par crainte car il les menace de les renvoyer ; c'est le plus gros client du restaurant et c'est l'ami du gérant.
Au Sénégal c'est toujours comme ça dès lors que tu es serveuse, mannequin, bonne tout le monde se croit tout permis .
Excusez moi mais la majorité des hommes sont ignobles, idiots, bêtes et pervers. Ils sont prêts à tout pour satisfaire leur libido détruisant la vie de nombres de personnes au passage.
Après l'on ce demande pourquoi les parents ne sont pas d'accord quand leur fille veut faire un certain travail.
Pour travailler ici j'ai bataillé dur avec ma mère, je n'ai pas d'autre solution, elle a capitulé à contre coeur et est toujours réticente. Elle ne se couche pas tant que je ne suis pas rentrée tout ça à cause de ces idiots.
D'ailleurs je vois les regards mauvais que les gens me lancent quand je rentre tard mais comme je me fou pas mal de leur pensée, je passe mon chemin.
Les gens ont la sale manie de juger les autres, de s'occuper des problèmes autres que les leurs.
Ici par exemple beaucoup de femmes sont inactives, elles ne travaillent pas, dans les normes leurs maisons doivent être les plus biens tenues, leurs enfants les mieux éduqués.
L'argent est un bien vilain dictateur, à cause d'un potentiel héritage (On ne sais même pas qui va mourir en premier ) , les femmes se transforment en poule pondeuse surtout dans les foyers polygames .
Ce sont ces êtres innocents qui n'ont pas demandés à naître qui en souffrent le plus, ils sont livrés à eux-mêmes dès le bas âge et que deviendront ils plus tard . Tu vois des enfants non chaussés traîner dans les rues à longueur de journée qu'importe le climat.
Certes un enfant toujours est une bénédiction du ciel, et l'on ne peut prévoir quand on vas en avoir mais chaque enfant a besoin d'un temps, où il est suivi accompagné guidé, c'est à bas âge qu'on soit bon soit mauvais.
Donc quand certains me regardent de haut je ne m'en formalise point.
Je ne sais pas si c'est le rythme avec lequel j'avance ou autre chose mais depuis quelques jours je ne me sens pas bien du tout ,je suis lourde.
Je sais qu'il me faut me reposer mais comment le pourrais je alors que ma moitié est enfermé. Même lui il a remarqué que quelque chose cloche quand je lui ai apporté son repas ce matin .Mais bon ce n'est pas grave.
Je réfléchis depuis quelques temps à une stratégie pour innocenté Tidiane.
Comme je l'avais prédit les papiers n'ont pas suffi comme preuve pourtant j'avais glané énormément d'informations grâce au juge qui m'avait signé un papier stipulant que j'avais accès à tous les titres et propriétés qui dérive de la société.
J'ai aperçu Mactar en compagnie de Mr Sarr lorsque je me suis rendue là bas.
Je ne lui ai pas parlé car je risquais de le tuer. Le regard de Mr Sarr sur mon dos quand je me suis retournée pour partir m'a insufflé l'idée qui germe dans ma tête depuis lors.
Je vais les affronter avec leurs propres armes ; à la guerre comme à la guerre tous les coups sont permis.
Le dernier client est parti, c'est l'heure de la fermeture, on compte l'argent, Le range avant de troquer nos tenues de travail contre nos habits.
En sortant du restaurant je tombe nez à nez avec Mr Sarr adossé à la voiture .On dirait bien que Dieu est de mon côté ce soir ; que le jeu commence.
À vos claviers aimez et commentez bisous bisous. Bonne lecture