Partie 22 : Un mini-nous

Write by Mayei

...Cyrah Elloh...


Papa est rentré aujourd’hui de l’hôpital et je suis restée avec lui à la maison. Je lui ai bien tiré les oreilles (au sens figuré bien sûr). Il faut qu’il se repose le plus et fasse attention à sa santé pour nous éviter une autre frayeur de la sorte. Je crois qu’il a du mal à accepter le fait qu’il soit maintenant vieux lol. La vieillesse ! j’ai insisté pour que junior reste un peu à la maison pour aider maman.

J’ai fait mon passeport et avec Hakeen nous nous sommes rendus à l’ambassade pour les visas. J’allais prendre l’avion pour la première fois et j’angoissais vraiment. Il a réussi à m’avoir l’autorisation pour deux semaines au travail sans même que le patron se soit plaint. Si j’avais su j’allais l’utiliser plus tôt pour toutes ces fois où j’avais la flemme de me rendre au boulot. 

Hakeen : tu as prévenu tes parents qu’on part dans deux jours ?

Moi : non 

Hakeen : tu attends quoi pour leur dire ? Tu ne penses quand même pas que je vais prendre leur enfant pour me suivre jusqu’au Brésil sans leur permission. 

Moi : mais...

Hakeen : il n’y a pas de mais ici Cyrah ! Monte-te changer et on part chez tes parents. 

Je n’osais pas lui demander s’il était sérieux avec cette histoire parce qu’à voir son visage, il était plus que sérieux. Je n’ai pas bronché je me suis changée et nous avons pris la route. Je lui indiquais le chemin jusqu’à ce que nous arrivions chez mes parents. J’ai ouvert avec ma clé. 

Hakeen : je t’attends ici ? 

Moi : quoi ? Tu as intérêt à passer même devant ! Ce n’est pas toi qui nous a envoyés ici maintenant tu fuis 

Hakeen : je plaisantais 

Moi : dis plutôt que maintenant qu’on est là tu as peur, je te laisse avec maman. 

Je suis passée devant et Hakeen me suivait. 

Maman : Cyrah ? 

Moi : oui maman ?

Hakeen quitta mon ombre et se présenta. Inutile de vous décrire le changement d’humeur de ma mère. Son visage s’est aussitôt transformé et était peint d’agacement. 

Hakeen : bonsoir madame 

Maman : hum ! Qu’est-ce qu’il y’a Cyrah ?

Moi : Papa est au salon ? On aimerait vous parler 

Maman : tu sais qu’on lui a demandé de se reposer, il ne fait pas venir déranger le pauvre monsieur. 

Moi : je sais mais c’est important sinon nous ne serions pas ici. 

Maman : ok viens 

J’ai regardé Hakeen qui m’a souri. Maman fait tout son possible pour le mettre mal à l’aise mais à chaque fois que je me plain d’elle chez lui, la morale qu’il me fait la vraiment ! À base de c’est ta mère, on ne parle pas comme ça. Je le regarde seulement. 

Nous nous sommes confortablement installés au salon devant papa et maman qui elle nous regardait du coin de l’œil. Ma drama queen à moi lol.

Papa : bonsoir jeune homme que puis-je faire pour vous ? 

Hakeen : bonsoir monsieur, je me nomme Hakeen Fanti

Je vis le regard étrange que papa donna à maman et cette dernière baissa automatiquement la tête.

Hakeen : Dans un premier lieu je souhaiterais m’excuser du fait de me présenter comme ça, seul sans qu’un membre de ma famille ne m’accompagne mais il Le fallait. 

Papa : c’est bien dit 

Hakeen : cela fait plusieurs mois que j’entretiens une relation avec votre fille, encore une fois je m’excuse de n’avoir pas demandé la permission. Nous sommes sur le point de voyager pour le Brésil dans deux jours et c’est seulement aujourd’hui qu’elle me fait savoir qu’elle ne vous a pas demandé la permission alors je l’ai traînée jusqu’ici pour qu’elle le fasse en ma présence.

Maman avait déjà son visage des mauvais jours. Le visage qu’elle faisait lorsque je lui demandais la permission pour dormir chez Charlène et qu’elle refusait. 

Papa : jeune homme déjà je considère le fait que vous vous excusiez d’avoir manqué à certains protocoles et comme on le dit, il n’est jamais tard pour bien faire. Votre présence ici le démontre. Pour ce qui est de mon accord pour ce voyage (mon cœur de mit à battre très vite) Cyrah est une grande fille et si elle a décidé d’y aller, je ne me vois pas le lui interdire. 

Yes ! 

Hakeen : merci monsieur 

Papa : mais veillez bien, très bien sûr elle. 

Hakeen : je vous en donne ma parole ! 

Maman s’est levée en lançant un long tchrr

Papa : excusez ma femme 

Moi : je reviens 

Je suis allée tout doucement ouvrir la porte de la chambre de mes parents. Ma mère était assise sur son lit à regarder dans le vide, le visage triste. Je me suis avancée jusqu’à elle et me suis assise à côté d’elle. C’est à ce moment-là qu’elle sortit de ses pensées. 

Moi : maman....

Maman : pourquoi es-tu aussi têtue Cyrah ? 

Moi : je ne suis pas têtue mais amoureuse 

Maman : et cet amour te fera un grand mal 

Moi : sur quoi tu te bases pour dire une chose pareille ? tu devrais être heureuse pour moi. Heureuse que je sois tombée sur une personne aussi bien que Hakeen,

Maman : je suis y’a mère et je sais ce qui est bon pour toi ou pas 

Moi : tu dois être en train de te tromper cette fois-ci car tout ce que je ressens actuellement n’est que du bien. Fais un effort et accepte ma relation s’il te plaît

Maman : ne me demande pas de faire quelque chose qui est au-dessus de mes forces. 

Sa réponse m’a encore plus attristée. Elle fixait toujours le vide de façon triste alors que je la regardais en étant chagrinée. Pourquoi ne peut-elle pas me rendre la vie facile ? J’ai fini par la laisser pour rejoindre papa et Hakeen au salon qui raient comme de vieux amis qui se retrouvaient, si seulement ça pouvait être pareil avec maman ! les femmes sont bien trop compliquées.

Nous avons pris congés d’eux. Durant toute la nuit je n’ai fait que pense à ma mère. J’avais peur que ce qu’elle a dit arrive. Je me sens trop bien actuellement avec Hakeen pour avoir mal comme elle le prétendait. Puis toute relation a ses hauts et ses bas. Elle ne me dira pas qu’avec papa elle n’a eu que des hauts.

... ... ...

Nous sommes dans l’avion et depuis je suis accrochée au bras de Hakeen. Je peux dire avec effet que je déteste les avions. Je ne me sens pas du tout en sécurité. Quand je regarde autour de moi et sur les gens dorment paisiblement, je me demande comment cela peut être possible. Dormir dans un appareil pareil alors que nous sommes suspendus dans les nuages et qu’il y’a juste l’océan sous nous ? Merci mais non merci, je préfère garder les yeux ouverts jusqu’à destination malgré le nombre d’heures. 

Hakeen : détends-toi, on n’en a pour longtemps tu sais !

Moi : je n’y arrive pas 

Hakeen : ok 

Il a pris les couvertures et me couvrit, ensuite il releva le dossier pour les bras et la minute d’après je sentais ma main me caresser les cuisses. Je me figeais sur le coup. 

Moi (murmurant) : qu’est-ce que tu fais ?

Il ne répondît rien mais continuait ses caresses de façon plus osée. Il fit glisser mon caleçon de sous ma robe et remonta jusqu’à mon triangle dont il écartait les lèvres. Je me mordais la lèvre pour ne pas laisser échapper un gémissement. Il me titillait le bouton et je mouillais abondamment. C’était bon et le fait qu’on pouvait nous surprendre accentuait le goût. Je fermais les yeux pour mieux savourer. Tout à coup l’on ralluma les lumières mais Hakeen continuait toujours, sa main cachée sous le drap.  

Une hôtesse se rapprocha de nous avec son charriot. 

Elle : souhaitez-vous quelque chose à boire mademoiselle ? 

Hakeen se pencha vers l’avant et m’introduit d’un coût son doigt à l’intérieur, je sursautais

Hakeen : l’hôtesse vous parle mademoiselle 

J’ouvris ma bouche mais aucun son ne parvint à sortir. J’enfonçais mes ongles dans son bras. 

Hakeen (souriant à l’hôtesse) : excusez la demoiselle, elle a un peu de mal avec les avions. Elle prendra juste de l’eau 

Il accélérait encore plus la cadence alors qu’il demandait un verre de jus d’orange pour lui-même. L’hôtesse s’éloignait juste que j’explosais de plaisir sous le regard amusé de Hakeen. 

Moi (reprenant mon souffle) : vilain garçon !

Hakeen : coquine...je reviens 

Il a sans doute dû aller aux toilettes. J’ai descendu rapidement la bouteille d’eau. Hakeen revint et pris place. Je posais ma tête sur son épaule et mes paupières devinrent de plus en plus lourdes. Je luttais pour ne pas m’endormir mais le sommeil eu raison de moi. Je me réveillais lorsque nous atterrissions. 

Hakeen : pour quelqu’un qui ne voulait pas dormir, ben dis donc ! 

... ... ...

J’adore le Brésil ! Il fait chaud, le coin est chaleureux, mais les filles que je vois ici waouh ! Les formes, la beauté, les cheveux ! c’était même pire lorsque nous avons participé au carnaval. Heureusement que j’ai accompagné mon homme. Bien que la pauvreté y soit, la joie est toute aussi immense. Ils sont toujours en train de danser, chanter, boire et rigoler. Ce soir, Hakeen m’a envoyée dans un bar et pour la première fois je trouve ce genre d’ambiance intéressante. 

Nous discutions lorsqu’un homme métis, avec mes cheveux ébouriffés s’approcha de moi. Il s’exprima en portugais alors que je ne comprenais pas cette langue du coup c’était Hakeen qui traduisait

Hakeen : il t’invite à danser  

Moi : oh ! 

Hakeen : il attend ta réponse 

Moi (aguicheuse) : dit lui oui 

Il me regarda avant de traduire au monsieur qui me tendit la main et m’attira sur la piste de danse. Il conduisait mes mouvements. Je me suis éclatée à en transpirer. C’est toute essoufflé que j’ai rejoint Hakeen. 

Hakeen : on rentre ! 

Moi : déjà ?

Hakeen : oui déjà

Nous avons rejoint notre suite à l’hôtel 

Moi : finalement j’ai plus de succès que celui dont les filles allaient être folles 

Hakeen (me margaudant) : et avec qui finis-tu ta nuit ? 

Moi : ... ... 

Hakeen (m’embrassant dans le cou) : je t’aime ! J’espère que tu as aimé ta dance car c’est la dernière que tu en auras avec un autre homme que moi. Je vais me laver

...Uriel Loserian...

Je vois encore la face de Tisha lorsque je lui ai dit qu’on avait tout le temps et que rien ne pressait. J’ai dit ça pour qu’elle arrête de se focaliser sur cela et que ma surprise ait tout son effet. Il y’a quelques semaines, j’ai commandé la bague que je dois passer récupérer demain. Je réfléchis encore et encore à comment lui faire ma demande. Je ne sais vraiment pas comment procéder ou si je dois y mêler ses amies pour qu’elles puissent m’aider à rendre le moment encore plus beau. 

Stella : Uriel tu penses à quoi depuis ?

Moi : la façon parfaite de lui faire ma demande ! tu devrais m’aider d’ailleurs.

Stella (outrée) : attends tu es même sérieux quand tu veux faire la demande à ti...celle la ?

Moi : voilà pourquoi je ne voulais rien te dire. 

Stella : évidement puisque je vais essayer de te ramener sur la bonne voie. Qu’est-ce qui ne va pas dans ta tête ? Cette fille ne te convient pas avec ses airs hautains, sa façon de me parler...

Moi : c’est toi seulement qui voit ça car dans ma famille, tout le monde l’a acceptée. 

Stella : c’est moi qui la voit comme elle est réellement puis tchrrr je rentre 

Elle se leva, la mine toute froissée et saisi son sac. J’ai essayé de la retenter mais elle ne voulait pas. Elle est rentrée en me laissant le soin bien sûr de payer la note. C’est toujours comme ça avec Stella quand je lui parle de Tisha, quand je suis avec Tisha. Le nom à ne pas prononcer quand je suis avec Stella c’est Tisha. Stella est ma meilleure amie. Je pense qu’elle a juste pris cela mal que Tisha vienne dans ma vie et qu’elle soit reléguée au second plan. 

Ce ne sont pas des choses qui se font exprès. On commence une relation avec quelqu’un on s’attache, cette personne est avec toi au quotidien c’est normal que cette personne occupe ton esprit en premier lieu et c’est le cas pour Tisha. Ce n’est pourtant pas pour cela que je vais arrêter de fréquenter Stella et passer nos moments ensemble. C’est juste que Stella veut tout à elle seule. Si elle avait un petit ami ce n’est pas sûr qu’elle réagirait comme ça. 

J’ai réglé la facture et je suis sorti dans le parking pour récupérer ma petite Toyota. Je gagne ma vie avec un salaire modeste bien qu’ayant des diplômes à en couper le souffle. Mais j’ai foi qu’un jour je gravirai les écaillons et serai à la tête. Pour l’instant je prends sur moi et essaie de faire le plus d’économies possible car c’est ça le plus important. Faire des économies et investir pour avoir plus. 

J’ai conduit jusqu’à chez Tisha et au moment de frapper, je m’aperçus que la porte était ouverte. Je lui ai plusieurs fois rappelé qu’elle devait toujours s’assurer que la porte soit fermée pour éviter tout désagrément mais elle est très tête en l’air. Voilà qu’encore une fois la porte est ouverte ! Et si j’avais été un voleur ? 

J’ai franchi le pas de la porte avec la ferme intention de lui rappeler cette histoire de porte une énième fois mais avant j’ai bien verrouillé. Elle n’était pas au salon donc j’ai pris le couloir pour me rendre dans sa chambre. L’eau coulait dans la salle de bain, je suis donc venu m’asseoir sur le lit en retirant mes chaussures. Je me suis étiré et ai enlevé mon téléphone de ma poche pour le poser sur table de chevet et ce truc a attiré mon attention. 

Je savais de quoi il s’agissait, avec ces deux traits de couleur. Je le regardais encore et encore et une certaine joie commençait à naître en moi. La porte s’est ouverte et elle s’essuyait le visage. Lorsqu’elle a eu la face dégagée, elle a sursauté en criant, ce qui m’a arraché un sourire. 

Tisha : tu m’as fait peur Uriel ! Arrête avec cette histoire de débarquer comme ça sans prévenir. 

Moi : c’est ce qui arrive quand tu ne fermes pas la porte. Combien de fois je vais te le rappeler ? Ferme toujours la porte surtout que tu portes notre enfant maintenant 

Tisha : quoi ? 

J’ai brandi le test de grossesse en souriant. Elle avança jusqu’à moi et m’arracha nerveusement le test. 

Moi (confus) : pourquoi tu réagis comme ça ?

Tisha : pourquoi tu fouilles dans mes affaires ? C’est quoi ton problème ?

Moi : je n’ai pas fouillé, je posais mon téléphone lorsque je l’ai vu. Je ne comprends pas pourquoi tu t’énerves pour rien puisque tu allais sans doute me le dire.

Tisha (soufflant) : je ne voulais tout juste pas que tu l’apprennes comme ça. J’ai regardé plein de vidéos sur Facebook par rapport à comment rendre ce moment magique et tu as tout gâché. 

Moi : je suis désolé mais crois-moi que c’est tout aussi magique. Tu portes un mini nous en toi. Viens la 

Je l’ai attirée à moi et l’ai fait asseoir sur les pieds. Je glissais mes doigts entres ses doigts et quelque chose me bloqua. Je baissais mes yeux vers sa main et vis cette bague très scintillante à son annulaire. Mon cœur s’est mis à battre très fort dans ma poitrine. 

Moi : Tisha c’est quoi cette bague ?

Tisha : hum ? Hein ?

Moi (perplexe) : je demande c’est quoi cette bague, qu’est-ce qu’elle fait à ton annulaire ?

Tisha : oh ça ? 

Moi : oui ça 

Tisha (se raclant la gorge) : c’est la bague que Hakeen a donné à Cyrah en la demandant en mariage. Elle l’a oubliée ici et je me suis amusée à la porter pour voir l’effet que ça ferait. S’il te plaît ne lui dis pas que j’ai passé sa bague. S’il te plaît, je ne sais pas comment elle le prendra. Il ne faut pas non plus qu’elle pense que je l’envie.

J’ai pris sa main et ai retiré l’alliance 

Moi : ce n’est pas grave.

J’ai posé l’alliance sur la table et nous nous somme couchés. Elle frottait sa poitrine nue et chaude contre mon torse ce qui commença à éveiller mes sens. Très vite je finissais en elle, bien au chaud. Je n’arrive pas à croire qu’elle porte mon enfant. 

...Rimê Fanti...

Je supervisais la nourriture pour la maison lorsqu’une servante vint m’annoncer la visite de ma sœur Riah. Vite, je nettoyais mes mains mouillées et allait à sa rencontre. 

Moi : madame ton mari te laisse trop te promener maintenant 

Riah (la mine grave) : on doit parler 

La voir ainsi me fit peur, cela n’augurait rien de bon. 

Moi : je t’écoute 

Riah : j’ai fait un rêve très grave sur Cyrah 

Je l’écoutais attentivement alors qu’elle me traduisait le rêve. C’était alarmant alors je ne pus faire autrement que de lui expliquer la situation par rapport à sa naissance. 

Moi : donc voilà mais je pense plus que car Amana car il n’y a qu’elle pour être aussi cruelle avec un nourrisson 

Riah : je penche plutôt pour Mossane, il faut se méfier de l’eau qui dort. Parions 

Moi : tu aimes trop t’amuser !

Riah : Parions Rimê, si je gagne ce pari, annules les fiançailles de Kham et Issan. 

Moi : ils sont venus se plaindre chez toi ?

Riah : pas du tout mais ça se voit qu’ils ne veulent pas de ces filles

Moi : si je gagne rien ne sera annulé 

Riah : ça marche 

Après ce pari fou, nous décidions d’un commun accord d’entrée dans un moment de jeûne et de combattre par la prière ce qui planait autour de Cyrah. Je vais essayer de joindre Laurence pour lui expliquer la situation.

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