Partie 23 : l’enveloppe

Write by Mayei


...Tisha Okeke...


Maman : il a quel âge déjà ?


Moi : 42 maman 


Maman : c’est assez quand même ton aîné n’a que 36 et toi tu as tout juste 25 ans


Moi : maman depuis quand l’âge a de l’importance en amour ? Il m’aime et je l’aime c’est l’essentiel n’est-ce pas ?


Maman : ok d’accord ! Puisque c’est ce que tu veux je ne peux que te soutenir même si j’aimais Uriel. D’ailleurs tu ne m’as toujours pas expliqué pourquoi il a mis fin à la relation 


Moi : qui sait ? Je lui ai donné quatre années de ma vie sûrement qu’il a vu autre chose ailleurs 


Maman : et sans attendre tu as trouvé quelqu’un ? Tu n’as même pas fait le deuil de la relation et tout. J’espère que ce n’est pas pour lui faire mal que tu te maries aussi vite hein ! 


Moi : non âge avance alors pourquoi m’éterniser sur une relation qui n’a pas marché ? Je t’en prie parle à papa et ensemble donnez-moi une date. 


Maman : d’accord je verrai avec lui et nous te ferons signe. 


J’ai quitté ma mère soulagée. Je n’allais tout de même pas lui dire que j’ai trompé et continue de tromper Uriel avec Sandilé. Je ne sais même pas comment cela se fait que Uriel soit aussi aimé dans mon entourage. J’ai plusieurs fois songé à lui parler du fait que je ne voulais plus de cette relation mais à chaque fois, mes lèvres devenaient lourdes et ma gorge sèche. En plus il pense qu’il est le père du bébé que je porte alors que lorsque je calcule, ça tombe exactement au week-end que j’avais passé avec Sandilé. Je ne l’ai pas encore annoncé au vrai père. Je compte le faire lorsqu’il viendra pour les fiançailles. Ce sera une petite surprise pour lui.


Le soir j’étais confortablement couchée sous mes draps lorsque Uriel est venu me chercher. Il tenait coûte que coûte à me faire dîner dans un restaurant. Je n’étais pas tellement chaude mais il a vraiment insisté du coup je me suis laissée aller. Sa présence m’insupportait de plus en plus mais paradoxalement, l’idée de lui faire mal ne chagrinait.


Il a engagé une discussion à laquelle elle ne participait que rarement. Je me limitais à des oui ou des non. Ça m’ennuyait ! Lorsque nous arrivions au restaurant il m’ouvrit la porte et me pris la main en me dirigeant vers l’intérieur. 


Uriel : viens par ici ?


Il m’entraîna vers un endroit un peu plus calme et je remarquais des visages qui m’étaient un peu pour ne pas dire très familiers. Je regardais avec insistance et je pus voir les mines crispées de Cyrah et Charlène. Il y avait le grand frère de Uriel ainsi que sa petite sœur. Comme toujours Stella suivait. Voilà une autre qui me tape le système.  


Moi (me tournant vers Uriel) mais qu’est...oh !


Uriel était avait un genou au sol avec un écrin dans la main. On pouvait y voir une bague fine et scintillante. Les personnes présentes dans le restaurant se tournèrent pour nous regarder. Mon cœur courrait dans ma poitrine. 


Uriel : j’ai décidé de me jeter à l’eau Tisha. Voilà maintenant quatre années que tu partages mon quotidien. Quatre années et je ne peux plus me passer de toi. Tu me rends heureux chaque jour qui passe et malgré tes imperfections, malgré tes défauts, je veux passer le restant de mes jours sur terre avec toi. De plus notre enfant que tu portes n’est que la consolidation de cet amour. Je ne suis pas excellent en discours alors je vais conclure ici en vous demandant Tisha Okeke de bien vouloir m’épouser ?


Tous les regards étaient braqués sur moi. Je faisais celle qui était émue mais au fond j’étais partagée, devrais-je lui dire non et l’humilier devant tout le restaurant ?


Moi : Oui ! Oui je le veux


Je lui tendis ma main et il y passa l’alliance. Il se leva et m’embrassa ce qui déclencha les applaudissements de la foule. Les frères de Uriel étaient heureux et se levèrent pour nous féliciter tandis que chez mes amies on sentait le sourire crispé, trop forcé. Pour une fois dans leurs vies, ne pouvaient-elles pas faire semblant ? Tout le long qu’a duré le repas, je n’ai fait que fuir les regards inquisiteurs de Charlène et Cyrah jusqu’à ce que ce soit le moment de rentrer. 


Cyrah : monsieur Loserian pouvons-nous vous emprunter votre fiancée ! 


Uriel : bien sûr à condition de me la ramener bien vite


Nous nous sommes mises à l’écart 


Cyrah : mais à quoi tu joues Tisha ? Je pensais que tu lui avais parlé ! Tu as accepté et la demande de Sandilé et aussi celle de Uriel qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?


Moi : je sais ! Je n’ai pas eu le temps de lui parler clairement mais ce soir je le ferai. Je ne vais pas poursuivre sa demande. Mon choix est déjà fait et c’est Sandilé que je veux. Je n’allais tout de même pas lui dire non devant tout le monde comme ça ! 


Charlène : tu es enceinte Tisha ! Tu as fait croire à Uriel que c’est son enfant ?


Moi : et alors ?


Charlène : tu m’étonnes de plus en plus ! Pourquoi joues-tu avec une personne aussi bien que Uriel ?


Moi : vous avez fini ? puis-je m’en aller maintenant ?


Cyrah : c’était vraiment gênant…


J’en avais marre de la morale à deux balles qu’elles essayaient de m’inculquer alors en les apostrophant je suis retournée retrouver Uriel qui m’attendait devant sa voiture.


Moi : on peut y aller 


Uriel : c’est comme vous voulez future madame Loserian


Je lui souris st il démarra. Cette nuit encore j’étais décidée à lui dire que ce mariage n’allait pas être possible. Hélas encore une fois, je n’ai pas eu la force de lui faire mal.


...Charlène...


Aujourd’hui a lieu de mariage coutumier de Tisha et Sandilé. Cela s’est fait de façon éclaire. Il y a une semaine, nous nous rendions au restaurant et Uriel avait fait sa demande à Tisha. Certaines peuvent être chanceuse je vous dis. À l’heure où d’autres comme moi cherchent la demande avec torche en plein midi, d’autres comme Tisha ont l’embarras du choix. 


Elle nous a assurées qu’il avait bien pris lorsqu’elle lui avait avoué ressentir des sentiments pour un autre et qu’elle allait l’épouser. Je ne savais pas qu’il y avait des hommes aussi compréhensifs de nos jours. Après avoir accepté sa demande tu le rejettes et il garde toujours le contact avec toi, t’appelle souvent pour prendre de tes nouvelles. Car lorsque nous faisions les courses, il l’appelait de temps à autre pour ne pas dire très fréquemment.


En tout cas la cours de ses patents avait été savamment décorée dans les tons de la fête c’est à dire du pourpre et de l’orangée. Cyrah et moi étions vêtues dans des ensembles faits en dentelle ainsi que des cousines à Tisha. Tisha se faisait belle pour la cérémonie. 


Cyrah : donc après la cérémonie vous partez en Afrique du Sud ?


Tisha : non dans deux jours 


Moi : mais c’est tout comme hein ! Tu vas sérieusement nous manquer.


Tisha : ne me faites pas pleurer s’il vous plaît, je viendrai vous voir le plus possible ou je vous enverrai des billets première classe tous frais payés par le veau 


Moi : Le beau très capable hein ! 


Nous avons éclaté de rire. Quand tout a été prêt, Tisha s’est éloignée avec sa mère un instant puis nous avons pu descendre les escaliers pour rejoindre la foule dans le jardin. Cyrah a retrouvé Hakeen qui au passage était beau dans sa tenue et moi je me suis retrouvée toute seule. Pourtant j’avais moi aussi besoin d’être avec quelqu’un. Je sortis mon téléphone de ma pochette et j’hésitais un instant. Nous sommes samedi aujourd’hui et il a été ferme avec moi, Pas d’appels les weekends. S’il ne m’appelait pas lui-même les samedis en aucun cas je ne suis sensée le faire mais bon ! 


J’ai quand même lancé l’appel en m’isolant dans un coin plus calme


Voix féminine : c’est encore toi ? Espèce de sale prostituée tu...


Clic !


J’ai raccroché en tremblant ! Je ne pensais pas tomber sur elle en parlant. Voilà que je vais m’attirer les foudres de Abdoul. Qu’est-ce qu’elle me veut bon sang. En me traitant de prostituée, elle ne savait pas que cela la touchait indirectement. Tu es la femme au foyer mais pourquoi ton homme ressent-il le besoin de tirer dehors avec la prostituée que je suis ? 


La tête dans les nuages j’ai rejoint ma place à côté de Cyrah et Hakeen. Ces deux-là pouvaient rendre même les mariés jaloux. Leur façon de se regarder, de se tenir la main, je ne sais pas mais quelque chose de fort se dégage de leur couple. On aurait dit qu’ils avaient été créés pour être ensemble. 


La sonnerie de mon téléphone me tira de ma contemplation. C’était Abdoul, par peur je ne décrochais pas. Il essaya une nouvelle fois et encore une fois j’ignorais. Il serait préférable que je me concentre sur ma la cérémonie du mariage de Tisha. Au fait Sandilé n’était pas venu avec ses parents car beaucoup trop vieux pour faire le déplacement sans que cela n’affecte leur santé. Ils sont bien trop vieux pour supporter le trajet en étant assis. Il est venu avec des amis à lui et des oncles mais ils se pliaient convenablement aux traditions.


Lorsque la cérémonie prit fin, Cyrah et Hakeen me déposèrent chez moi. Je fus surprise de trouver la voiture de Abdoul devant mon portail. 


Moi : Abdoul ?


Abdoul : tu n’as pas vu les appels ? 


Moi : si mais j’étais un peu occupée avec le mariage de Tisha comme je te l’avais dit. 


Abdoul : ok rentrons, ne restons pas dehors comme ça


J’ouvris la porte et il me suivit à l’intérieur, 


Abdoul : Charlène combien de fois t’ai-je dit de ne pas me joindre les week-ends et que c’était uniquement à moi de le faire 


Moi : je suis désolée ! C’est juste que j’avais besoin de ta présence près de moi côté lors du mariage


Abdoul : tu sais qu’on ne peut pas se le permettre. On ne peut pas se permettre de se montrer comme ça 


Moi (baissant la tête) : je sais ! 


Abdoul : viens dans mes bras 


Tout doucement, je m’y suis réfugiée. 


Abdoul : je passe la nuit avec toi chérie ! Contente ?


Moi (timidement) : oui 


Pourtant je voulais bien plus qu’une nuit ! Je voulais qu’il quitte sa femme et que nous nous installions ensemble, je peux bien m’occuper de ses enfants ils ne sont pas âgés. J’attendrai un autre moment pour lui en parler, il ne fallait pas gaspiller le peu de temps que nous avons actuellement.


...Uriel Loserian... 


C’est toujours pénible lorsque les weekend Tisha doit les passer en famille. Son père est vraiment strict avec cette affaire de téléphone donc depuis ce samedi je n’ai pas de nouvelles de ma bien aimée. Ce matin j’ai essayé de la joindre mais son téléphone passe immédiatement sur messagerie. J’ai aussi essayé à son bureau, pas de réponse. Elle doit être sûrement en réunion elle me rappellera quand elle verra mes appels. 


J’ai bossé encore et encore toute la journée et à ma pause de midi j’ai encore essayé de la joindre mais en vain. A la décente pareil alors je suis directement allée chez elle. Il n’y avait aucune lumière. J’ai sonné encore et encore mais aucune réponse. Je commençais sérieusement à m’inquiéter. Et s’il lui était arrivé quelque chose de grave ?


J’ai voulu joindre Cyrah ou Charlène mais je n’avais pas leurs contacts. Je me décidais à retourner chez moi. Sur le pas de ma porte, il y avait une enveloppe kaki posée à même le sol sûrement laissée par un coursier. Il y avait mon nom inscrit alors je la pris et regagnais mon petit salon. 


Assis dans un fauteuil, je me mis à l’ouvrir en me demandant ce que cela pouvait être. Quelle ne fut ma surprise d’entendre quelque chose tomber et faire du bruit en touchant le sol. Immédiatement je regardais au sol et vis la bague que j’avais passée au doigt de Tisha il y’a une semaine de cela. Je n’ai pas eu la force de la prendre mais foulais encore à l’intérieur pour faire sortir une feuille. 


« Uriel quand tu liras ce bout de papier, je serai sûrement déjà arrivée en Afrique du Sud avec mon mari. Oui tu lis bien mon mari ! Nous nous sommes mariés à la coutume ce samedi. Notre relation avait commencé depuis ma formation et très vite nous avons réalisé que nous ne pouvions plus nous passer l’un de l’autre. Je sais que c’est lâche de te laisser une lettre comme ça ! Je sais que ça a été horrible de ma part de jouer avec tes sentiments mais crois moi, j’ai vraiment voulu t’en parler sauf que le courage me manquait. Tu es un homme bien Uriel et je sais que tu trouveras celle qui est faite pour toi.

J’allais oublier, l’enfant non plus n’est pas de toi. Tisha Okeke »


Je laissais tomber l’enveloppe et je passais ma main sur mon visage. Non ! Elle n’avait pas osé me faire ce coup. J’avais une forte envie de hurler pour extérioriser tout ce que je ressentais en ce moment. Nerveusement, je pris mes clés qui se trouvaient sur la table basse juste devant moi et sorti récupérer ma voiture. J’ai mis le cap chez Charlène. Je connaissais bien chez elle faute d’y avoir plusieurs fois Tisha. 


Je me garais de façon désordonnée et m’empressais de sonner sans retirer mon doigt de la sonnerie. 


Charlène (après avoir ouvert) : Uriel ? 


Je rentrais en la bousculant


Moi (hurlant) : TISHA, TISHA 


Charlène : qu’est-ce qui se passe Uriel ? Tu débarques` comme ça chez moi et tu te mets à hurler ?


Moi : Montres moi l’endroit où elle se cache. Elle m’a dit être chez ses parents pour le week-end alors comment est-ce possible qu’elle me dise dans une lettre qu’elle s’est mariée et va en Afrique du Sud ?


Charlène : ... ... 


Moi (riant nerveusement) : mais bien sûr vous êtes de mèche. À quoi m’attendais-je en venant ici 


Charlène : Uriel je suis désolée crois moi, elle nous a dit que vous aviez parlé elle et toi et que tu avais surtout bien pris le fait qu’elle se marie à un autre. 


Je me lui laissé glisser dans un de ses fauteuils et ai commencé à rire. Un rire qui a fini en pleurs. J’étais prêt à tout pour elle. Elle était le centre de ma vie. C’est pour elle que je me levais chaque matin et me tuais au boulot pour avoir chaque jour un peu plus afin de lui permettre d’être à l’abris du besoin avec moi. Pendant combien de temps s’était-elle foutue de moi de la sorte ? Pendant combien de temps jouait-elle avec mes sentiments ?


Charlène restait inerte et n’osait bouger. J’essuyais mes larmes et me redressais.


Moi : merci ! Je ne vais pas te déranger plus longtemps. 


Charlène : je suis vraiment désolée Uriel 


Moi : c’est son choix tu n’as pas à être désolée à sa place. Lorsque tu l’auras au téléphone dis-lui que je lui souhaite tout le bonheur du monde.


Charlène : ... ... 


Moi : passe une belle nuit. 


Je suis sorti de chez elle en étant l’ombre de moi-même. Jamais au grand jamais je n’avais pensé que ma vie prendrait un tournant pareil. Je me voyais déjà marié et en train d’éduquer mon enfant alors qu’il n’était même pas le mien d’ailleurs. Toutes ces heures qu’elle passait au téléphone dernièrement, j’aurais dû me douter de quelque chose. Je démarrais mon moteur non pas pour me rendre chez moi mais chez Stella elle saura me calmer j’en suis sûr même si j’aurais à subir le fait qu’elle ait eu raison par rapport à Tisha.


Je me suis garé dans le parking de son immeuble et j’ai pris les escaliers pour rejoindre son appartement contre la porte duquel j’ai frappé. Il était exactement vingt-deux heures trente-trois minutes. 


Stella : Uriel ?


Moi : ... ...


Stella : pourquoi tu fais cette mine ? Rente ne reste pas là 


J’ai traîné mon corps avec toute la lourdeur du monde jusqu’à son salon. 


Stella : qu’est-ce qui se passe tu me fais peur Uriel 


Moi : elle est partie en Afrique du sud


Stella : qui ça ?


Moi : Tisha ! C’est dans une enveloppe kaki qu’elle m’a remis ma bague. Elle n’a même pas été foutue de se présenter devant moi et me parler. L’enfant n’était d’ailleurs pas le mien. 


Stella : ... ... ...


Moi : vas-y tu peux le dire, tu m’avais prévenu. J’ai vu que tu avais raison, vas y 


Stella : ce n’était pas mon intention mais j’aurais aimé que mes avertissements aient pris effet avant que tu ne sois dans cet état. Tu avais tellement les yeux rivés sur elle que tu ne voyais pas que d’autres personnes à côté te voulaient 


Moi : pardon ?


Stella : ... ...


Moi : et quelles sont ces d’autres personnes selon toi ?


Stella (petite voix) : moi par exemple 


Cette soirée s’avérait riche en surprise. La mauvaise farce de Tisha et maintenant Stella qui me déclarait sa flemme. Je la regardais comme si je la voyais pour la première fois. Elle portait ce micro short qui dévoilait légèrement ses fesses et un t-shirt à bras mince de couleur blanche. Les pointes de ses seins étaient magnifiquement dessinées à travers ce bout de tissus. Elle était belle Stella mais jamais je ne l’avais vue autrement qu’avec les yeux d’un ami, d’un grand frère. 


Moi : tu ne peux pas faire ça Stella


Elle quitta son fauteuil et vint se coller à moi 


Stella : si tu savais combien j’attendais moment Uriel. Je t’aime à en mourir ; c’était un supplice pour moi de supporter cette Tisha, surtout que tout ton monde tournait autour d’elle. Je t’aime Uriel, (se rapprochant de moi) fais-moi l’amour s’il te plaît 


Moi (me levant brusquement) : ça suffit Stella ! Je vais faire comme si je n’ai rien entendu de tout ceci. Je ne sais pas quelle drogue tu as fumé mais sérieusement ne la prends plus. Je rentre chez moi comme ça la prochaine fois que nous nous rêverons ce sera-moi étant ton ami et toi mon étant amie. 


J’ai pris mes clés et cette fois ci j’allais regagner mon chez moi pour fermer les yeux. Je veux juste les fermer et me réveiller demain en réalisant que tout ce qui venait de se passer en cette journée n’était qu’un rêve. 


...Hakeen fanti...


Moi : ta fièvre est exagérée Cyrah, même le lit est chaud. 


Cyrah (faiblement) : ha...Hakeen ?


Moi : oui ?


Cyrah : j’ai la nausée...


Je me suis dépêché de la relever du lit pour l’aider à rejoindre la douche. Nous n’atteignons pas les toilettes qu’elle rendait tout ce qu’elle avait mangé sur le carreau de la douche. Elle a vomi un bon moment au point de vouloir s’étouffer. 


À l’aise du gant je lui nettoyais le visage et la raccompagna se coucher dans le lit. 


Moi (inquiet) : tu n’es pas enceinte pas hasard ?


Cyrah : comment le serais-je ?


Moi : on ne sait jamais...il faut que nous allions à l’hôpital 


J’essayais de garder mon calme mais cela n’était juste qu’apparent sinon au fond de moi même, jetais replis d’angoisse. Nous étions en train de regarder un film qu’elle tenait forcément à voir quand tout à coup elle s’est plaint d’avoir froid malgré que la climatisation soit éteinte. Elle grelottait et lorsque je posais ma main sur son front elle était incroyablement chauffante. Et maintenant voilà qu’en plus de cela elle s’est mise à vomir tous ses boyaux. 


Cyrah : Hakeen 


À peine je me retournais que je la voyais pencher la tête par-dessus le lit. Ce que je vis ensuite me glaça le sang. Elle vomissait mais le sol était recouvert de liquide rouge, elle vomissait du sang. Je m’approchais d’elle et essayait de révéler sa tête.


Moi : Seigneur ! 


Le noir de ses yeux avait disparu pour laisser place au blanc et son corps était secoué de spasme. Je n’avais jamais été confronté à cela et sans mentir j’avais de plus en plus peur. Je ne savais pas ce que je faisais mais je la serrais contre moi jusqu’à ce que ces spasmes disparaissent mais ses yeux n’étaient toujours pas revenus à la normale. Je me dépêchais de la transporter jusqu’à ma voiture et sans perdre le temps j’ai rejoint le service d’urgence d’une des meilleures cliniques de la ville. Je me suis garé précipitamment et l’ai fait sortir. 


Moi (la tendit) : AIDEZ-MOI, AIDEZ-MOI S’IL VOUS PLAIT


J’ai vu des personnes en blouse verte s’approcher de moi puis d’autre venir avec un brancard coulissant sur lequel je posais Cyrah. 


L’un d’entre eux : veuillez nous attendre ici nous vous reviendrons. 


Il referma la porte et me laissa en plan, ne sachant que faire. Il fallait que je joigne ses parents mais zut je n’avais pas leur numéro. J’ai dû passer par Charlène pour qu’elle les appelle. J’ai aussi appelé les garçons ainsi que maman au royaume. Malgré ma désapprobation elle a dit qu’elle quittait le royaume à l’instant même avec tante Riah. 


Je t’en prie Cyrah, ne me fait pas un mauvais coup. Je ne vais pas pouvoir le supporter

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