Partie 25 : déprimer

Write by Mayei

…Nolan Ehui…

J’ai la mâchoire toute endolorie à force de plaquer un faux sourire pour répondre à ceux des fidèles de l’église. Nous avons eu droit à des félicitations et un torrent de bénédictions de la part de tout un chacun alors que mon cerveau avait encore du mal à traiter l’information. Je n’ai pas dit un mot durant tout le trajet du retour car mon être tout entier était confronté à une incompréhension totale.

Ashley : il va falloir qu’on attende un peu avant d’annoncer la nouvelle à nos familles respectives.

Moi : annoncer quoi Ashley ? 

Ashley : que je suis enceinte. Que veux-tu qu’on annonce d’autre ?

Moi : tu peux m’expliquer comment cela se fait ? car aux dernières nouvelles, tu étais dépourvue d’utérus donc incapable d’enfanter. J’étais présent ce jour-là, dans cet hôpital, c’est moi qui ai contacté tes parents afin qu’ils puissent autoriser cette opération alors comment tu expliques ça ?

Ashley : eh ben les miracles existent et ce bébé que je porte actuellement est mon miracle à moi

Moi : arrête-moi ce cinéma. Es-tu sure de n’avoir pas monter tout ceci de toute pièce afin de me forcer la main à t’épouser.

Ashley : te forcer la main ? personne ne t’a forcé la main à ce que je sache. Tu avais l’opportunité de ne plus vouloir de moi mais c’est ta bouche, sous aucune torture, que tu as prise pour dire gaillardement que tu voulais m’épouser. Je pensais que porter cet enfant te rendrait heureux, que tu sauterais de joie à l’idée d’avoir un enfant alors que cela était improbable mais avec ce que je vois c’est bien le contraire.  

Moi : tout ceci ne rime à rien, ça n’a aucun sens et tu veux me faire croire le contraire 

Ashley : je peux te remettre toutes les échographies si tu veux, tu peux même te rendre à l’hôpital et parler toi-même aux docteurs et ce quel qu’il soit car je suis un sujet de conversation pour ce miracle.

Moi : … … 

Ashley : si tu n’as plus rien à ajouter je vais monter me reposer car je compte mener cette grossesse a bien alors que tu ne fais rien d’autre que hausser mon niveau de stress. 

Moi (m’énervant) : tu restes ici 

Ashley : tu ne veux peut-être pas de cet enfant mais respecte mon choix et laisse-moi aller me reposer 

Moi : … …

Elle est finalement montée alors que je m’asseyais bruyamment dans le fauteuil

Moi : qu’est-ce que c’est que ça encore ?

Avoir un enfant autre que Mia n’était pas à l’ordre du jour. Je m’étais fait à l’idée qu’elle serait mon seul enfant et cela me convenait parfaitement. Je vais avoir un autre enfant ! je répétais ça sans cesse comme si j’essayais de me convaincre. Décidément ma vie n’est que surprise à n’en point finir. En parlant d’enfants, il faut que j’aille récupérer ma fille chez sa grand-mère. 

Sans prévenir Ashley, j’ai pris ma clé et suis sortie de la maison pour me rendre chez maman

Mia : papaaaa

Moi : ça va mon cœur ?

Mia : oui papa, tu viens m’enlever à mamie ?

Moi : t’enlever ?

Mia : oui, mamie, elle dit que tu viendras m’enlever et qu’elle restera toute seule ici et triste 

Moi : ah bon et elle est où mamie ?

Mia : le bas derrière

Moi : et papi ?

Mia : au salon

J’ai pris sa main et je suis passé saluer mon père avant de retrouver ma mère derrière

Maman : tu es déjà là ?

Moi : oui 

Maman : et pourquoi si tôt ? ce n’est pas à cette heure que tu passes la chercher habituellement

Moi : je crois d’ailleurs qu’elle va rester un peu plus ici car c’est un peu tendu à la maison 


…Murielle Hamza…

J’ai fini par recevoir un appel de monsieur grognon comme quoi son téléphone était déchargé et il ne s’en était pas rendu compte. Ma journée ne s’était pas très bien passée avec Mathilde donc j’ai fait celle qui croyait à cette excuse bidon. Je suis dans ma chambre en train d’attendre que ma mère me rejoigne…quand on parle du loup 

Maman (ouvrant la porte) : je suis la 

Moi : viens t’asseoir s’il te plait.

Maman : qu’est-ce que tu veux me dire et je dois m’asseoir ? tu me fais peur 

Moi : ce n’est rien de grave. Je voulais te demander si tu n’avais pas remarqué que Mathilde s’était comportée bizarrement avec moi comme si elle me reprochait quelque chose.

Maman : Mathilde ? à quel moment ?

Moi : non ne me dis pas que tu n’as rien remarqué…attends 

Je lui ai tout raconté de notre petite altercation dans la cuisine alors que nous débarrassions la table 

Moi : heureusement que Iris était témoin tu pourras lui demander 

Maman : peut-être qu’elle a effectivement besoin de temps pour se familiariser 

Moi : mais ce n’est pourtant pas pour la première fois qu’on se voit et en plus avec vous pourquoi n’a-t-elle pas eu besoin de temps ?

Maman : écoute, ne te tracasse pas pour ça, ne la juges pas automatiquement. Laisse-lui une chance et on verra.

Moi : hum…si tu le dis. Au fait mamaaannn

Maman : quand tu prends cette voix mielleuse c’est que tu as quelque chose à me demander, je te connais trop 

Moi : je dois passer la nuit avec Olivier mais je n’ai aucun alibi puisque Sarata n’est plus au pays et Didi est une femme mariée 

Maman : dis-lui simplement que le mari de Didi a voyagé et comme elle se sent un peu seule tu pars rester avec elle 

Moi : ah oui ! tu devais être dangereuse avec tes parents hein maman 

Maman : je vais te taper. Mais il faut que vous fassiez ce que vous avez à faire olivier et toi pour ne pas à avoir à vous cacher comme ça. Il faut qu’il se dépêche pour que tu débarrasses le plancher de notre maison.

Moi : c’est ça ! tu dis ça pourtant c’est à toi que je vais manquer le plus. au fait je prendrai ta voiture 

Maman : pourquoi ? à ce que je sache, il a bien une voiture 

Moi : tu ne veux tout de même pas que nous arrivions demain au boulot au bord de la même voiture tout de même. Je n’imagine pas tous les commérages que les gens feront. De plus tu n’as même pas besoin de cette voiture puisque monsieur Adjoumani accompagne sa femme partout où elle va. Dis-lui de diminuer la jalousie.

Maman : laisse mon époux en paix 

Je l’ai laissée dans la chambre et je suis allée prendre une douche. J’ai pris mes affaires pour demain et alors que papa l’avait appelée, j’en ai profité pour mettre des dessous affriolants, un soutien pigeonnant de couleur rouge assorti à cette minuscule ficelle qui me servait de string. J’ai camouflé le tout à l’aide d’une tunique.

Obtenir la permission de papa n’a pas été difficile. Il a même passé le bonsoir à Didi. Si seulement il savait ! J’ai conduit jusqu’à chez olivier et pour ne pas qu’il sache que je suis là, j’ai laissé la voiture dehors. J’ai frappé de légers coups mais assez audibles pour que le gardien m’ouvre. 

Le gardien : ah madame c’est vous ?

Moi : oui, comment tu vas ?

Le gardien : ça va, la voiture là reste dehors ?

Moi : oui, tiens la clé, il y a des affaires derrière, il faut mettre ça au salon s’il te plait 

Le gardien : d’accord madame 

Moi : et monsieur ?

Le gardien : il est en haut 

Moi : ok 

Avant de passer par le salon, j’ai retiré la tunique que je portais pour rester dans mes dessous. Je montais les escaliers quand cette voix m’a obligée à m’arrêter et surtout à chercher à me couvrir.

« Qui êtes-vous ? »

Il s’agissait d’une jeune fille, de taille moyenne avec un très beau teint clair. Elle était très belle mais aussitôt j’ai pensé à ces nombreux scenarios où la copine surprend la deuxième copine de son mec, si bien sur ce n’est pas la femme légitime. 

Elle : j’ai demandé qui vous êtes 

Moi (me souvenant que le gardien pourrait rentrer à n’importe quel moment) : laissez-moi me couvrir s’il vous plait 

Elle : faites donc ça

J’ai enfilé ma tunique en étant reconnaissante que ce soit quelque chose de très facile à porter. A peine je tirai la fermeture avant que je gardien rentrait 

Le gardien : ah Ruth, je pensais que tu dormais déjà 

Elle : non non

Le gardien (se tournant vers moi) : madame, je laisse tout ici ?

Moi : oui oui

Il m’a tendu la clé de la voiture et est retourné à son poste.

Elle : tu dois être la copine à mon frère 

Moi : ton frère ?

Elle : oui, olivier (je tendant la main), moi c’est Ruth 

Je lui ai aussi tendue la main mais elle m’a tirée vers elle pour un câlin 

Moi : tu peux m’appeler Murielle ou Léna 

Ruth : enfin une vraie belle-sœur. Mais je ne vais pas te garder longtemps vu le dangereux string ficelle que tu as porté la, mon frère doit t’attendre impatiemment. On fera connaissance demain certainement.

Je ne savais plus où me mettre tellement j’avais honte que la sœur d’Olivier me surprenne comme ça. Encore heureuse que ce soit sa petite sœur. Cette fois ci j’ai gardé ma tunique jusqu’à ce que je pénètre dans la chambre de monsieur grognon.

Olivier (remarquant ma présence) : Murielle ?

Moi (sensuellement) : oui ?

Olivier : tu fais quoi ici …ton père…

Il a avalé le reste de sa phrase car je venais de faire tomber ma tunique, il salivait presque. J’ai pris une posture très sensuelle là, le dos contre la porte. A cet instant on n’avait plus besoin de mots. Je lisais clairement son envie, son désir dans l’iris de ses yeux. Il avançait lentement mais surement vers moi. A mon niveau il se baissa et je me mis sur la pointe des pieds. Nos lèvres se cherchèrent et finirent par se trouver. Nous nous embrassions avec toute la fougue qui nous habitait.

Olivier (murmurant à mon oreille) : comme peux-tu me donner autant envie de toi ?

Je cherchais encore ma réponse dans ma tête quand il me décolla du sol m’obligeant à croiser les pieds dans son dos. Là, contre la porte, il zappa les préliminaires et s’enfonça en moi m’arrachant un cri qu’il étouffa en m’embrassant. Il bougeait lentement en moi, décuplant ainsi mon plaisir. Il me fit découvrir une autre dimension avant de m’envoyer sur la table où il renversa tout. Notre danse pris fin dans ce grand lit. Il m’avait vidée de mes forces mais j’avais incroyablement soif.

Moi : je descends prendre de l’eau tu en veux ?

Olivier : non ça ira 

Moi : ok 

J’ai mis mon peignoir et je suis descendue à la cuisine boire autant que j’en avais envie. En passant dans le couloir pour rejoindre la chambre d’olivier, j’ai cru entendre des reniflements. Je me suis arrêtée un instant mais c’était le silence absolu. Je me résignai à avancer quand j’entendis cette fois ci quelqu’un éclater en sanglots. Il n’y avait aucun doute, c’était Ruth. 

J’ai ouvert la porte, la trouvant recroquevillée sur elle-même, pleurant tout son saoul. Je me suis aussi mise à même le sol, la prenant dans mes bras. Elle s’est accrochée à moi comme si sa vie en dépendait.

Moi : arrêtes de pleurer Ruth, tu vas te rendre malade

Je ne sais pas pourquoi c’est cette phrase qui me revient à chaque fois quand quelqu’un pleure

Moi : arrêtes de pleurer s’il te plait 

… …

Je ne savais plus que dire ou quoi faire pour lui remonter le moral étant donné que je ne savais même pas de quoi il s’agissait. Je ne savais pas non plus si je devais demander pour ne pas avoir l’air de me mêler de ce qui ne me regarde pas mais j’ai tout même essayé.

Moi : pourquoi tu pleures Ruth ?

Pour toute réponse, elle m’a tendu son téléphone, ouvert dans l’application Facebook. Il y avait la photo d’un jeune homme noir et d’une fille blanche qui montrait sa main sur laquelle scintillait une bague posée à l’annuaire. Il y avait comme légende « j’ai mis le genou au sol et elle a dit oui ». c’étai écrit en anglais 

Ruth : j’ai fait trois ans avec lui, trois ans de relation et pas une seule fois il n’a pensé à mettre le genou au sol pour moi et en l’espace de sept mois il demande celle avec qui il m’a trompée en mariage ? nous vivions ensemble Murielle, depuis que je suis partie de l’appartement il n’a pas cherché à me contacter pour ne serait-ce que s’excuser ou prendre de mes nouvelles. Il ne sait pas si j’ai réussi à avoir un appartement ou si je suis en bonne santé. Je ne sais même pas s’il sait que je suis rentrée en côte d’Ivoire. Rien !

Olivier : et c’est pour un homme que tu pleures à en mourir ?

Elle a sursauté en entendant la voix de son frère 

Moi : olivier ce n’est vraiment pas le moment 

Olivier : toi tu restes en dehors de ça. Toi Ruth quand je te parlais ici n’est-ce pas que j’étais celui qui ne voulait pas ton bonheur ? à quoi tu t’attendais quand tu te lèves et emménages avec un homme alors qu’il n’a même pas fait le nécessaire devant ta famille. Tu t’es offerte à lui comme un vulgaire objet. Les privilèges qu’il devait avoir dans le mariage tu les lui as offert sur un plateau d’argent. Tu t’attendais à quoi d’un homme qui peut te coucher dans la maison de ton frère 

Moi : olivier !

Olivier : je t’ai dit de rester en dehors de ça. Tu as décidé toi seule que tu n’avais plus besoin de mon argent, de mon aide car tu avais un homme qui te supportait n’est-ce pas ? où il est aujourd’hui ? ce n’est pas chez moi que tu loges ? tu voulais me tourner le dos à moi qui suit de ta famille pour quelqu’un qui t’a lâchée dès qu’il a pu ? la famille reste la famille Ruth…

Ruth : et c’est toi qui va me parler de famille Olivier ? c’est toi qui va me parler de famille ? tu as tout l’argent que tu voulais mais n’est-ce pas que papa croupis dans ce quartier misérable parce que tu n’arrives pas à mettre ta haine et la rancœur de coté ? tu trouves ça normal que ce soit Mathilde qui lui fasse à manger alors que son fils est dans le même pays que lui, un fils qui dort dans une maison de sept chambres avec la piscine et tout le confort et tu oses me parler de confort

Olivier : je t’assure que je fais un travail sur moi-même pour ne pas te filer la correction que tu mérites. Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. La prochaine fois que tu oses hausser le ton avec mo..

Moi : ÇA SUFFIT MAINTENANT…CA SUFFIT OLIVIER. Tu ne vois pas qu’elle souffre assez pour que tu en rajoutes une autre couche ?

Je lisais la colère dans son regard et pour la première fois j’ai eu peur de lui. Il a claqué le porte et nous sommes restées toutes les deux, Ruth et moi.

Ruth : va le retrouver, je ne veux pas te créer des problèmes.

Moi : tu ne me créeras aucun problème.

Je l’ai aidée à se mettre au lit et je suis restée avec elle jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce qu’elle avait dit par rapport à leur père. Est-ce vrai tout ce qu’elle a dit ? en tout cas cela me tourmentait l’esprit. Quand j’étais sure qu’elle dormait profondément, je suis sortie en faisant le moins de bruit possible pour ne pas la réveiller. Je suis allée rejoindre Olivier.

Moi : tu ne dors pas ?

Olivier : plus jamais tu n’élevés la voix quand je règle mes problèmes de famille 

Moi : pardon ?

Olivier : quand je règle mes problèmes avec ma famille, tu en restes en dehors. C’est MA famille tu comprends ?

Moi : oh !

Olivier : attends d’être avec TES frères pour leur parler comme tu veux ou encore avec TA fille pour la discipliner selon toi. Mais ne te trompes plus jamais pour t’immiscer dans mes histoires familiales

Il a tiré le drap et s’est couché en regardant vers le mur. Je suis restée debout, tétanisée par ce que je venais d’entendre. Je me suis remémorée toutes ces fois où lui et moi avions eu à lancer des paroles blessantes envers l’un ou l’autre mais ces paroles prononcées là maintenant avaient décroché le grand prix. J’avisais l’heure, il était 1h35. Je me débarrassais de mon peignoir et passai sous la douche. Mes larmes se mélangeaient à l’eau qui coulait sur moi. Je ne savais pas exactement ce pourquoi je pleurais. Pleurais-je pour ces mots ou pour l’intensité avec laquelle il les avait dit ?

Je me suis essuyée et j’ai enfilé ma tunique. J’ai pris la clé de la voiture et je suis sortie de la chambre. Au salon j’ai récupéré toutes mes affaires et suis sortie dans le jardin

Le gardien : madame vous partez à cette heure ?

Moi : oui tu peux m’ouvrir la porte s’il te plait ?

Le gardien : mais madame ce n’est pas prudent à cette heure 

Moi : je suis en voiture donc il n’y a pas de soucis à se faire 

Le gardien : vous voulez que je vous aide avec les affaires ?

Moi : non ça ira, ouvre moi juste la porte 
Le gardien : il ne faut pas vous arrêter au feu rouge s’il n’y a aucune voiture hein car certains voleurs opèrent comme ça 

Je l’ai remercié en souriant. Même le gardien s’inquiète pour moi plus que celui qui devait s’inquiéter normalement. Il ne dormait pas quand je quittais la chambre mais a jugé bon de me laisser comme ça. J’ai ouvert la portière et place mes affaires sur la banquette arrière. Après avoir refermé, j’ai ouvert celle du côté chauffeur et m’y suis installée. En voulant la refermer, j’ai senti une résistance et en levant la tête, j’ai rencontré le regard d’Olivier

Olivier : tu pars où comme ça ?

Moi : chez MOI, dans MA famille 

Olivier : … … … 

Moi : peux-tu relâcher la portière s’il te plait, il faut vraiment que j’y aille

Il l’a relâchée et s’est éloignée de la voiture, me regardant démarrer et prendre la route. Il a surement trop de fierté pour reconnaitre que ses mots avaient été dur. Il a trop de fierté pour s’excuser et me demander de rester car je sais qu’au fond de lui c’est ce qu’il veut. Mais hélas ! Olivier Thalmas n’est pas du genre à s’excuser. Essuyant une larme qui s’était écrasée sur ma joue, je suivais ma route.

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