Partie 26

Write by Mayei

… Chris …

Je suis resté au volant de ma voiture sans pour autant bouger. J’avais l’impression de manquer d’air alors j’ai desserré nerveusement ma cravate et Je me suis passé les mains sur le visage. Je ne sais pas quoi penser actuellement. En revenant ici je ne voyais pas la choses arriver comme ça ! je pensais avoir oublié cette histoire de Coralie mais il faut bien croire que non !

Je l’ai vue dans mon rétroviseur s’avancer timidement vers sa voiture. Elle était de dos et mes yeux ne pouvaient quitter ses fesses. Je voyais encore les jeunes la regarder et ça augmentait encore plus ma colère. 

J’ai démarré à vive allure en prenant la direction de la maison, je n’avais plus envie de me rendre au boulot. J’ai pris frénétiquement mon téléphone et j’ai lancé l’appel pour parler à ma secrétaire. Je lui ai bien dit de reporter mes rendez-vous de cet après-midi pour une autre fois.

Durant tout le trajet jusqu'à la maison, je me suis imaginée ma petite famille avec Coralie si les choses avaient été différentes. Je me suis mis à m’imaginer toucher son ventre ou encore sentir les coups que donnait ma fille. Je sais que tout à l’heure je n’ai pas réagi de la meilleure des façons. Coralie n’est en rien similaire à sa mère et je sais bien que ce que je ressens n’est rien comparé à sa douleur. C’est tout de même elle qui a porté cet enfant pendant neuf mois durant.

Je suis finalement arrivé à la maison, j’ai trouvé ma mère et je lui ai fait un bisou sur le front

Mam : mais pourquoi tu es descendu si tôt aujourd’hui ? il n’est que 14 heures

Moi : donc de repartir au boulot ? tu ne veux plus de moi c’est ça ?

Mam : mon cher tu as l’imagination fertile hein, je plain ta future femme !

Moi : tu sais que j’ai déjeuné avec Coralie aujourd’hui !

Mam : Coralie ? Coralie ? ce n’est pas la jolie petite qui venait te voir quand nous étions encore à Abobo la ?

Moi : c’est elle tout a fait ! 

Mam : oh j’espère qu’elle va bien. Mais maintenant que j’y pense, La dernière fois que je suis retournée à Abobo, il y a un de tes petits qui m’a dit qu’elle était passée nous chercher dans l’ancienne maison. Je lui ai même laissé mon numéro au cas où elle revenait par la 

Donc comme ça elle m’a cherché tout ce temps ! elle m’a cherché comme je l’ai moi aussi cherchée après ce fameux diner !
Moi : tu sais qu’elle est mariée maintenant 

Mam (faisant une mine étrange) : oh mais c’est dommage !

Moi : ce n’est pas ça le plus important, figure-toi qu’elle a porté mon enfant maman

Maman a fait tomber le verre qu’elle avait en main, heureusement qu’il était en plastique

Mam (souriant) : donc tu m’annonces comme ça que j’ai mon premier petit enfant ?

Moi : si seulement je pouvais te faire ce plaisir ! elle a perdu l’enfant en accouchant. Elle est passée par tellement de trucs si tu savais

Je me suis mis a lui raconter tout ce que Coralie m’avait raconté. Maman coulait même les larmes

Mam : Gnamien (Dieu), ce n’est pas possible ! comment une mère peut faire ça a son enfant ? tout ça pourquoi ? l’argent ? l’argent qui est juste éphémère et qu’on emporte pas dans notre tombe. La pauvre petite je n’imagine même pas sa douleur. Je vous aimais tellement ensemble 

Moi : c’est triste mais la vie avance maman. Je nous aimais aussi mais maintenant je suis avec Floriane

Mam : hum… au fait tu connais le nom du père de Floriane ?

Moi : oui il s’appelle Marcel, Marcel Mélèdje pourquoi ?

Mam : je ne sais pas mais elle ressemble comme deux gouttes d’eaux à un monsieur que j’ai connu mais il s’appelait Georges Esmel

Moi : ok, bon je te laisse je vais me coucher un peu

J’ai pris une douche histoire de me sentir frais et je me suis glisse sous mes draps.

… … … 

brbrbrbrbrbbrbr

J’ai cherché mon téléphone de la main avant de décrocher avec une voix ensommeillée. 

Moi : allo ?

« Allo bébé »

J’ai retiré le téléphone de mon oreille pour voir le nom de Floriane 

Moi : comment tu vas mon cœur ?

Flo : je vais mal, tu me manques comme pas possible 

Moi : tu me manques aussi, il va falloir y remédier !

Flo : je savais que tu allais dire ça, c’est pourquoi je suis juste devant ta porte

Moi : mais rentre pourquoi tu restes dehors ?

Flo : ok

Quelques temps après, ma porte s’ouvrait sur Floriane. Elle a allumé la lumière et j’ai placé ma main devant mes yeux pour les protéger. Elle s’est ensuite glissée sous mon drap et je l’ai attirée à moi pour la serrer fort. Nous sommes restés ainsi sans parler et à nous embrasser. Je ne sais pas pourquoi mais je ressentais le besoin de lui parler de toute cette histoire de Coralie.

Moi : babe ?

Flo : oui monsieur ?

Moi : il faut que je te parle

Elle s’est redressée tout à coup en me regardant 

Flo : me parler ? de quoi ?

Moi : surtout ne ta fâches pas et ne pense pas quoi que ce soit, je ne savais pas comment te le dire 

Flo : me dire quoi Chris ?

Moi : j’ai eu une relation avec Coralie !

Flo (réfléchissant) : Coralie ? qu’elle Coralie ?

Moi : la même Coralie que tu connais, la femme de ton frère

… Coralie …

Sandra : il ne faut pas être triste non

Moi : c’est facile à dire quand ce n’est pas toi qui est dans la situation. Je voyais la déception dans son regard 

Sa : ça va lui passer t’inquiète, apprendre une nouvelle pareille, ce n’est pas facile

Moi : humm est-ce que je t’ai dit qu’il était tout beau ?

Sa : tu m’as dit Coralie, tu m’as aussi dit qu’il t’a passé la main dans le bas du dos. Tu sais ce qu’on va faire ?

Moi : quoi ?

Sa : la dernière fois quand je suis allée parler à Chris, sa sœur m’a demandée de passer déposer la petite pour la journée. Tu vas aller la déposer et la récupérer, on ne sait jamais peut être que tu pourras voir Chris !

Moi : tu vois pourquoi je t’aime ? tu es trop forte quoi !

Mon téléphone s’est mit à sonner, je l’ai fais sortir de mon sac et j’ai pu apercevoir que c’était mon père qui m’appelait. J’ai laissé sonner et j’ai continué à parler avec Sandra.

Sa : pourquoi tu ne décroches pas ?

Moi : c’est papa je n’ai pas envie de lui parler

Sa : parce qu’il t’a fait quoi ?

Le téléphone s’est remis a sonner et c’était encore mon père. J’ai poussé un soupir et j’ai décroché.

Moi : Allo papa ?

Papa : ça va ma chérie ?

Juuu depuis quand les « ma chérie » ont repris ?

Moi : je vais bien papa et toi

Papa : bon a part la vieillesse tout se passe bien. Je voulais demander si tu pouvais passer maintenant à la maison j’ai à te parler

Moi : je…je ne sais pas papa !

Papa : pardon ma princesse, fais un effort s’il te plait
Moi : d’accord j’arrive !

J’ai raccroché et j’ai pris congés de Sandra pour pouvoir me rendre chez mon père. Une fois à destination, j’ai trouvé maman toujours assise à la Terrace. Je suis passée sans la saluer, elle non plus a fait semblant de ne pas me voir. J’ai tracé direct dans le bureau de papa

Quand je suis rentrée il s’est levé et m’a fait un grand sourire. Il était beau dans son basin bleu. Il a ouvert les bras et je m’y suis blottie. Nous sommes restés comme ça durant un bon moment. C’est fou comme ce genre de scènes m’avaient manquées, son parfum, sa présence. Je me suis éloignée tout doucement avant de prendre place dans le fauteuil face à lui.

Moi : tu voulais me parler papa ?

Papa : qu’est ce qui se passe ma princesse ?

Moi : comment ça ? je ne vois pas de quoi tu parles

Papa : du jour au lendemain, je t’ai vue t’éloigner de nous, de moi ! je t’ai vue te renfermer sur toi même au point où tu ne parles ni à ta mère, ni à ta sœur. C’est à peine si tu réponds à mes appels

Moi : c’est juste que je ne m’identifie plus à cette famille qui ne veut pas de mon bien

Papa : ce que tu dis est grave Coralie ! comment tu peux affirmer des choses pareilles ? 

Moi : est-ce que je dis faux ? vous m’avez éloignée de l’homme que j’aimais pour me forcer dans un mariage ou je ne suis pas heureuse. Toi papa c’est quel argent que tu n’as pas pour me pousser dans les bras de Roland ? tu ne t’es pas opposé quand maman traitait Chris comme un moins que rien, au contraire tu l’as mis à la porte. Combien de fois j’ai pleuré, te suppliant de me laisser sortir de la maison ? combien de fois je t’ai fait comprendre que Roland je ne ressentais rien pour lui ? tu as regardé ta fille que tu dis aimer aller souffrir dans la maison d’un homme qu’elle ne supporte pas.

Papa m’a tendue un mouchoir pour que je m’essuie les larmes. Je ne savais même pas que je pleurais tellement j’étais concentrée sur ce que je lui disais. 

Papa : je te comprends parfaitement, sur le coup je ne t’ai pas soutenue comme il le fallait. J’ai écoute l’avis de ta mère, ma femme et j’ai cru bien faire. Je te demande pardon le plus sincèrement possible et je suis prêt à me racheter au près de toi

Moi : tout ce que je veux actuellement c’est divorcer d’avec Roland !

Papa : je te soutiendrai dans toutes les décisions que tu prendras. 

Moi : ok

Papa : viens par la

Je me suis levée et je me suis assise sur les pieds de mon père comme je le faisais quand j’étais encore toute petite.

Papa : tu n’es plus si petite tu sais

Moi : je sais mais tu es toujours mon papounet.

… … … 

Je sors de chez l’avocat que papa a pris pour moi. Oui ! papa avait dit m’aider dans ma décision et c’est rapidement qu’il m’a trouvée un avocat pour m’occuper de ça. Je suis sortie avec les papiers du divorce des ce soir je vais jeter ça sous le nez de Roland et je croise juste les doigts pour qu’il me facilite la tache.

J’ai déposé Anya chez laelle ce matin. Je n’ai pas trouvé Chris comme je le souhaitais mais je suis entrain de repartir chez lui comme ça pour récupérer la petite. Laelle était vraiment contente de me revoir et moi aussi d’ailleurs, c’est fou comme elle a grandi en trois ans.

Je comptais pénétrer dans le salon quand je suis tombée sur Yann. Mon sang s’est glacé tout d’un coup tellement le regard qu’il me lançait était plein de haine.

Yann : Hamidou. HAMIDOUUUUUUU

Il a tellement crié que j’avais l’impression que les murs tremblaient. J’ai entendu les cris de la petite. Ça a surement dû l’effrayer

Yann (criant sur le gardien) : JE NE T’AVAIS PAS DIT QUE JE NE VOULAIS PLUS REVOIR CETTE FEMME ICI ?

Ami : patron …

Yann : TU VAS LA FERMER

Yann m’a saisie par le bras avec l’intention de me foutre à la porte quand…

« Tu vas la lâcher immédiatement »

Nous nous sommes retournés pour tomber sur la maman de Chris. Je ne l’avais pas vue ce matin.

Mam : Yann je t’ai dit de la lâcher tout de suite
Yann : mais maman…

Mam : il n’y a pas de maman ici ! tu te crois où pour crier comme ça dans toute la maison ? c’est toi qu’elle est venue voir ? si elle te gène tant toi sors et reviens quand elle sera partie.

Il m’a relâchée en murmurant je ne sais quoi. Je me suis avancée vers la mère de Chris

Moi : merci maman !

Mam : il n’y a pas de merci ici ! j’espère qu’il ne t’a pas fait trop mal

Moi : non ça va

Mam : viens rentrons

Je l’ai suivie et nous avons pris place dans les fauteuils. Elle a pris de mes nouvelles et vice versa.

Mam : dis à Sandra que sa fille est vraiment belle et sage. Je n’ai jamais vu un bébé aussi doux ! Chris il criait partout comme un fou !

Moi : c’est avec vous sinon elle mène la vie dure à son père krkrkkr

Mam : c’est vrai ça ?

Laelle : demande bien maman. Parce que mon ange qui est la ne peux pas fatiguer quelqu’un

Moi : restez-la ! bon maman je vais demander la route, il commence à se faire tard.

Mam : si ça ne dépendait que de moi je vous gardais ici

Moi : on va revenir n’est-ce pas Anya ? vous voyez elle dit oui

Mam : d’accord je vous donne juste la moitié de la route

J’ai pris la petite et laelle a pris ses affaires. J’étais trop dégoutée de n’avoir pas vu Chris quoi !

En sortant nous sommes tombées sur la voiture de Chris qui commençait à rentrer dans la cours. Je prenais mon temps pour marcher tout doucement. Chris est descendu suivis de Floriane. Elle avait une mine décomposée quand elle m’a vue. Je leur ai lancé un « bonsoir » auquel ils ont répondu et j’ai ensuite continué ma route.

… … …

J’étais vraiment fatiguée quand j’ai franchis le pas du séjour. Je trouvais bizarre que la maison soit plongée dans le noir total. Je marchais en palpant le vide pour ne pas me cogner contre quelque chose. Tout à coup la lumière s’est allumée sur Roland debout contre le mur avec un verre d’alcool à la main qu’il faisait tournoyer, Le voir là m’a fait sursauter.

Moi : tu veux me donner une crise cardiaque ou quoi ?

Ro : … … …

Moi : tu as décidé de ne pas parler aujourd’hui ?

Ro : … … …

Moi : bon ben je monte me changer

Ro : tu ne bouges pas d’ici !

Sa voix ! je ne l’avais jamais entendu parler de la sorte. Il me faisait peur. Je me suis mise a reculer tout doucement.

Ro : alors ça fait quoi de revoir celui que tu as toujours aimé ?

J’ai tout de suite su que Floriane avait parlé de ma visite à son frère !

Moi : tu savais très bien que je ne t’aimais pas. Si tu m’avais écoutée rien de tout cela ne serait arrivé. 

J’ai fouillé dans mon sac pour faire sortir les papiers du divorce.

Moi : de toutes les façons, je demande le divorce. (Lui montrant le document) tu signes juste et tout n’est qu’un mauvais souvenir. Je t’en prie, ne rends pas les choses difficiles.

Il s’est mis à rire comme un psychopathe. Il ne bougeait pas mais me faisait tout de même peur.

Ro : que je signe pour que tu puisses courir retrouver ton Chris

Moi : tu as tout compris !

Le l’ai vu lancer son verre avec force et tout ce que j’ai senti après c’était le coup violent de ce verre sur mon visage. J’ai passe la main sur le visage et elle est revenue avec le sang dans la paume.

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