Partie 27 : La partie de Poker

Write by Mayei

...Hakeen Fanti...

J’ai posé le regard sur mes mains, celles-ci tremblaient comme pas possible. Mon cœur lui-même avait raté plusieurs battellements depuis que je n’avais pas vu Cyrah dans cette chambre. Je me rappelais que depuis ce matin j’avais essayé de joindre la mère de Cyrah pour lui dire que je rentrais aujourd’hui mais je tombais directement sur messagerie. Néanmoins, je suivais machinalement l’infirmière jusqu’à ce qu’on arrive dans cette salle d’attente où se trouvaient tout le monde. Je dis bien tout le monde : maman Laurence, papa Paul, Paul junior, Charlène, Kham, Issan et une autre femme que je ne connaissais pas. Ils ne m’avaient cependant pas vu.

L’infirmière : je vous laisse 

C’est à ce moment-là qu’ils levèrent tous leurs têtes vers moi et me regardaient avec cette lueur dans les yeux que je ne saurais déterminer. 

Moi (calmement) : peut-on me dire ce qui se passe ici ? Pour quoi Cyrah n’est pas dans sa chambre ?

Je sais je marche sur les bonnes manières mais nous pouvons nous passer de ça en ce moment. J’ai vu Issan et Kham venir vers moi et me tenir fermement.

Moi : qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous me tenez ?

Issan : calme-toi s’il te plaît.

Moi : pourquoi devrai-je me calmer ? Je suis déjà calme...

Kham : Hakeen 

Moi : merde à quoi vous jouez ? Cyrah n’est pas dans sa chambre, où est-elle ? Je vous ai laissés ici seulement trois jours, vous devriez prendre soin d’elle 

Laurence : mon fils...(souriant) il faut te calmer. Elle va miraculeusement bien 

Moi : quoi ?

Au même moment mes deux idiots de frères éclatèrent de rire. Je me tournais lentement vers eux, ne réalisant toujours pas.

Moi : vous trouvez ça drôle peut être ?

Kham : si tu voyais ta tête, je t’assure que tu aurais trouvé ça drôle. 

Moi : imbéciles (me tournant vers les parents de Cyrah) excusez-moi pour mon langage c’est qu’ils...

Papa Paul : ne t’en fait pas je te comprends. Ils ont passé leur temps à répéter cette scène sur comment ils allaient te faire peur (se moquant) et ils ont très bien réussi 

En riant il a entraîné tout le monde avec lui et finalement je me trouvais tout honteux, debout penaud. J’affichais un sourire forcé pour donner l’air de celui que ça ne touchait pas vraiment.

Maman Laurence : ne les écoute pas. Notre nuit a été intense mais ce matin j’ai été surprise qu’elle ouvre la bouche et dise « maman je n’en peux plus...je veux juste manger ». J’ai su que quelque chose avait changé et comme par magie ses cris ont cessé, elle a recommencé à être elle-même en fait. 

Moi : je peux la voir ?

Maman Laurence : les docteurs nous ont demandé d’attendre un peu le temps qu’ils comprennent ce qui se passe. Elle laisse tout le monde ici sans voix.

Moi : ok 

Mon être tout entier était plongé dans un état de soulagement indescriptible. Je me sentais apaisé tout à coup. Pendant un instant j’ai cru que le pire était arrivé et je suis allé jusqu’à me demander comment j’allais remonter la pente sans elle. Dieu merci, ce ne fut pas le cas. Je pense que je vais rejoindre maman dans cette optique qu’il y ait une puissance dans le jeûne et quand tu y crois fortement surtout. Elle ne le sait pas mais j’ai pris son conseil à cœur et je suis vraiment entré dans un temps de jeune en faisant la forte prière que Cyrah se rétablisse le plus vite possible.

Kham (s’asseyant près de moi) : ah l’amour !

Moi : con va !

Issan : j’aurais dû filmer toute la scène ! Maintenant nous n’aurons même pas de quoi justifier notre histoire quand nous allons la raconter. Nana sera la première a été informée crois moi.

Moi : plus jamais vous ne jouez avec ma vie de cette façon ! Et si je m’étais écroulé à cause d’une hausse de tension ?

Issan : nous sommes dans un hôpital...

Kham : tu allais être très vite réanimé 

Moi : bande d’idiots 

Kham /Issan : nous t’aimons aussi !

La situation était tellement drôle que les autres en ont ri. Je me suis éloigné un moment pour joindre mes parents au téléphone et leur annoncer la très bonne nouvelle. 

Maman : Dieu soit loué ! Je suis tellement soulagée si tu savais !

Moi : et moi donc ? Comment s’est passée votre réunion ?

Maman : bien évidement Kwam et Amana ont nié. Heureusement que l’oracle était là pour affirmer qu’elle vient effectivement des deux maisons. Il a demandé à ce qu’elle vienne pour qu’on vérifie cette histoire. 

Moi : Ben dis donc ! Il va falloir attendre puisqu’elle se remet juste sur pieds 

Maman : je sais et c’est tout ce que je lui souhaite d’ailleurs. S’il n’y avait pas tout ce remous ici, je serais venue rapidement la voir 

Moi : tu pourras toujours la voir une autre fois.

Maman : au fait j’oubliais...

En retournant à ma place, mes oreilles sifflaient par ce que je venais d’apprendre. Un règne assuré ? Qui a dit que je souhaitais être roi d’ailleurs ? Je me suis assis avec tout le monde puis le docteur vint nous entretenir. Nous pouvions enfin la voir. J’ai insisté sur le fait que ses parents y aillent en premier lieu. De toutes les façons, on garde le meilleur pour la fin. J’ai attendu sagement que tout le monde fasse son tour. Tout le monde est rentré et ses parents me l’on confiée. 

Je me dirigeais vers la chambre avec le cœur battant, comme si j’allais prendre les résultats d’un examen. Voilà ce que fait l’amour, ça paralyse. J’ai poussé tout doucement cette porte qui me séparait d’elle et mon cœur fit un bond indescriptible. Elle était assise sur le lit, les pieds qui ne touchant le sol balançait de l’avant vers l’arrière. Puis nos yeux s’accrochèrent. 

Mon unique réaction fut de lui adresser un large sourire auquel elle répondait timidement en baissant la tête. J’ai refermé la porte derrière moi et me suis approché d’elle.

Moi : où as-tu vu qu’une reine laisse seul son roi ? 

Cyrah : ... ...

Moi : à qui voulais-tu me laisser Cyrah ?

Cyrah : ... ...

Moi : si seulement tu pouvais savoir l’angoisse dans laquelle tu m’as laissé. (Relevant sa tête) je ne sais pas si j’ai déjà été aussi heureux qu’aujourd’hui. Mes parents m’ont dit qu’un jour je penserai à cet épisode en riant, je ne savais pas qu’il arriverait aussi vite. 

Cyrah : je t’aime 

Moi : je t’aime aussi ma reine 

Je l’ai serrée tout contre moi en humant son parfum. Je resserrais mon étreinte au fur et à mesure, je ne voulais plus la lâcher. Je ne voulais non plus me rendre compte que ce n’était juste qu’un rêve. Son odeur m’avait terriblement manqué. Elle m’avait terriblement manqué tout court.

Cyrah : Fanti...tu m’étouffes la 

Je me suis dégagée et nous avons éclaté de rire. 

Moi : comment tu te portes ?

Cyrah : comme un charme ! Même si tu n’es pas la première personne que j’ai vue en me sentant de nouveau bien 

Moi : le meilleur pour la fin n’est-ce pas ? Tu allais sûrement retomber dans les pommes si tu te réveillais et voyais en même temps un si grand concentré de beauté et de sex-appeal !

Cyrah (riant) : tout ça c’est ta description hein ?

Moi : effectivement, ce pourquoi ton cœur bat si fort 

Cyrah : même pas humble en plus 

Moi (levant les épaules) : je suis un prince ! Ça n’existe pas dans mon vocabulaire 

Elle se mit à rire et pendant quelque seconde de la fixais sans bouger. Ce rire cristallin m’avait tellement manqué. J’étais prêt à tout pour l’entendre à nouveau et voilà qu’il est enfin là ! À la voir on aurait cru qu’elle était dans cet hôpital juste pour un control de routine. Elle parlait normalement, riait et tout. Elle était tout simplement elle-même.

Cyrah : quoi ?

Moi : comment ça quoi ?  

Cyrah : pourquoi tu me regardes comme ça ?

Moi : je ne peux plus admirer ma femme ?

Cyrah : Ta femme même ?

Moi : oui dès qu’on sort d’ici, je ne veux plus perdre de temps pour passer le reste de mes jours avec toi 

Cyrah : hum...

Moi : ne me refait plus ça Cyrah ! ne me fais plus aussi peur. J’ai besoin de toi à mes cotés ! je respire par toi, je vis à travers toi. Promets-moi que tu ne me referas plus ça !

Cyrah (gloussant) : promis 

Je n’ai pas pu résister à l’envie de l’embrasser. Tout en maintenant son menton vers le haut, je posais mes lèvres sur les siennes et nous nous dévorions les lèvres comme des affamés. Oui ! J’avais faim de ses lèvres. J’avais faim de ce genre de moments et je suis tellement reconnaissant envers celui là-haut pour m’avoir donné une seconde chance de vivre cela. 

...Cyrah Elloh...

Quand je vois toutes ces personnes autour de moi se réjouir, je me rends compte d’à qu’elle point je suis aimée. Même les frères de Hakeen ont montré leur intérêt pour ma personne. Définitivement je me sens membre à part entière de cette famille.

Pour ce qui est de cette maladie qui a failli avoir raison de moi, je n’en ai plus aucun souvenir. C’était comme si je n’avais jamais vécu ce moment. Je ne me rappelle plus du mal que j’ai ressenti alors que Charlène m’a dit que je criais à en mourir. C’était comme si on m’avait retiré ce passage de la tête. Je me rappelle dans quel état j’ai quitté la maison de Hakeen et plus rien après. 

Seul ce reflet que me renvoi le miroir devant lequel je me trouve me rappelle que j’ai été malade. J’ai considérablement perdu du poids et tout compte fait cela ne me plaît pas tant. J’ai l’impression de ne plus être la même. J’avais tellement souhaité être plus mince mais maintenant que ce vœu a été exaucé à moitié je n’aime plus. 

Je suis à la maison avec mes parents, maman n’a pas voulu que je rentre directement chez moi malgré le fait que je me sente considérablement bien. Elle veut veiller sur moi si maximum comme elle le dit si bien. 

Toc toc

Moi : oui ? 

« C’est moi »

Moi : rentre maman !

Elle ouvrit la porte et vint me retrouver.

Moi (amusée) : depuis quand tu frappes avant de rentrer dans ma chambre ?

Elle me fit un sourire timide qui attira mon attention automatiquement.

Moi (inquiète) : qu’est-ce que tu as maman ?

Maman : viens nous devons parler Cyrah...viens t’asseoir s’il te plaît 

Toute inquiète, je quittais devant le miroir pour la rejoindre sur le lit. 

Moi : maman qu’est-ce qui se passe tu me fais peur.

Maman (les larmes aux yeux) : je sais que ce que je vais te dire te fera très mal. (Prenant une forte inspiration) comme j’aurais souhaité que ce moment n’arrive jamais.

Moi : Maman...

Maman : je ne suis pas ta vraie mère Cyrah ! 

Un grand froid a traversé mon corps lorsque je l’ai entendu me dire ça.

Moi : comme ça tu n’es pas ma mère ? c’est une blague j’espère ? nous ne sommes pas en avril maman ! 

Après près d’une heure, elle fit le tour sur comment ma vraie mère m’avait abandonnée. Sans oublier le fait que je vienne moi aussi de Assiè en plus de deux des trois maisons. J’étais tellement dépassée que je restais sans bouger, fixant un point invisible sur le mur. C’était un peu trop gros pour que je puisse digérer ça sur le coup. Ce rêve que je faisais chaque jour ! C’était donc moi cet enfant qu’on abandonnait ! j’avais l’impression que mon cerveau surchauffait.

Maman : Cyrah dis quelque chose s’il te plaît 

Moi : je ne sais pas... que veux-tu que je dise ? Qu’aurais tu dis à ma place ?

Elle pleurait de plus belle.

Moi : j’ai besoin de temps pour digérer toute cette histoire. Mais je peux te dire que pour moi tu restes ma mère.

Maman : merci 

Moi : tu n’as pas à me remercier. Ma vraie mère n’a pas hésité à m’abandonner, tu aurais pu continuer ton chemin mais tu as interféré pour moi, pour que je reste en vie. C’est moi qui décevrais te dire merci pour tout.

Maman : ... ... ...

Moi : connais-tu ma génitrice ?

Maman : je n’ai pas vu son visage mais le pagne dans lequel tu étais enveloppée était celui des Dankwa, Amana. 

Et en plus il fallait sur ce soit cette femme qui ne m’inspirait pas du tout 

Moi : tu peux me laisser seule s’il te plaît

Maman : bien sûr 

Elle me fit un bisou sur le front, essuya ses larmes et s’en alla. 

Je ne pus m’empêcher de pleurer. Toute ma vie je pensais être une personne que je ne suis pas en réalité. La seule chose qui m’a réconfortée dans son récit c’est sur je sois destinée à Hakeen. Il est ma force en ce moment et cela me fait du bien de le savoir. Je me suis couchée bien qu’il soit quatorze heures et j’ai mis le gros drap sur ma tête. J’ai besoin d’être seule et de n’être dérangée par personne.

...Tisha...

Je viens de raccrocher avec Charlène et cette dernière m’a appris que Cyrah était hors de danger. J’ai crié de joie à m’en étouffer. Je suis tellement contente, je commençais à désespérer. Comme Sandilé me l’avait ordonné, je n’ai pas pu me déplacer pour être à son chevet. J’ai boudé un moment mais il a su me redonner le sourire avec sa carte bancaire sur laquelle je n’avais aucune retenue. C’était illimité, carte blanche ! Je pouvais tout faire. Il n’en faut pas plus pour faire plaisir à une femme. 

Ma grossesse avance pas à pas et le papa ne fait que me caresser le ventre. En parlant de lui, le voilà qui sort de la douche. 

Sandilé : je t’ai entendu crier qu’est-ce qui se passe ?

Moi : c’est Cyrah ! Elle se porte à merveille maintenant. 

Sandilé : tu vois que j’avais raison lorsque je te disais que ta présence la bas n’allait rien changer. Sans toi elle s’est rétablie. Je suis content 

Moi : tu aurais pu dire ta dernière phrase sans commencer par tout ceci

Il me sourit et vint se baisser pour me faire des bisous sur le ventre.

Sandilé : au fait, nous allons recevoir trois anis à moi avec leurs femmes. 

Moi : oh et c’est maintenant que tu me dis ?

Sandilé : le cuisinier se chargera de tout donc tu n’auras particulièrement rien à faire à part de montrer douce et docile. Sois juste une hôtesse de bonne compagnie et fais plaisir à mes invités. Nous allons jouer au poker et vous resterez entre vous les femmes. 

Moi : pas de soucis ! Il faut que je pense déjà à ce que je vais porter. 

Plus tard je suis descendue rejoindre le cuisinier pour décider du menu et aussi aller faire les courses. Le chauffeur pouvait tout seule aller les faire mais j’ai préférée l’accompagner histoire de sortir un peu de la maison. Nous avons pris tout ce dont nous avions besoin et le cuisinier s’est mis derrière ses fourneaux.

Je montais dans la chambre lorsque je reçu un message de Sandilé 

« Fais toi belle et fais-moi honneur ce soir. Nous serons là à 19 heures précises »

Je lui répondais automatiquement 

« À vos ordres monsieur »

J’avisais l’heure, 15 heures trente deux ! Je me suis coulée un bain que j’ai parfumé à la lavande sans oublier d’y ajouter un sel relaxant. Vraiment quand il y a l’argent c’est là qu’on se rend compte de ce qui nous manque. Quand j’étais dans mon pays je ne pensais pas une seconde à avoir recours au sel relaxant lol. J’ai emprisonné mon tissage brésilien dans une serviette blonde et je suis plongée dans le bain. 

J’ai passé environ quarante-cinq minutes dans ce bain jusqu’à ce qu’il refroidisse et ai mis un peignoir pour descendre voir où en était le cuisinier. Il avait bien avancé.

Moi : Lacy, tu fais descendre la vaisselle argentée s’il te plaît. J’ai déjà mis les verres qui doivent être sur la table dehors.

Lacy : bien madame 

Moi : et pour les torchons, tu les plis différemment. Pas ce que tu as pour habitude de faire hein. Je veux quelque chose qui sorte de l’ordinaire. Je veux que les invités soient époustouflés lorsqu’ils se rendront à table. 

Lacy : bien madame 

Après mes consignes j’ai dû rejoindre ma chambre pour choisir ma robe. J’ai opté pour une robe courte mais très élégante. La poitrine était quelque peu ouverte et le collier que j’ai choisi y descendait. À dix-huit heure trente j’étais fin prête avec mon maquillage on point. Tout en bas était près. J’attendais impatiemment jusqu’à ce que j’entende des Klaxons. 

Je me dirigeais sur le perron et vis en premier lieu la Mercedes de Sandilé puis trois autres voitures : une Jaguar, une Range Rover et enfin une BMW

J’étais épatée mais en même temps ce sont les oiseaux de mêmes plumages qui volent ensemble n’est-ce pas ? il se faudrait pas mélanger les torchons et les Serrières. 

En bonne femme de maison je me tiens debout pour accueillir mon mari et ses invités. 

Il m’embrassa et se tourna vers des amis pour les présentations. 

Sandilé : alors Tisha je te présente mon ami Samuel Kabong et son épouse Joëlle. Ils sont tous deux originaires du Congo Kinshasa. 

Moi : enchantée 

Le monsieur me fit un baisemain et sa femme un large sourire. Elle était claire de peau, fine et élancée. Son mari quant à lui était noir, de taille moyenne et les cheveux grisonnants. Il était d’une corpulence athlétique. 

Sandilé : maintenant tu as le couple Houngbo, Éden et Brenda ! ils viennent du Bénin.

Nous échangions quelques civilités. Le monsieur était grassouillet et court. La femme quant à elle très belle avec un beau teint noir qui brillait. Elle avait de longues tresses sur la tête et était un peu plus en forme que Joëlle. 

Sandilé : et pour finir nos très chers ivoiriens, Franck Koutouan et son épouse Marie Louise. 

Alors, Marie-Louise était la bombe de la soirée avec tout là où il fallait même si le teint clair qu’elle avait était dû aux produits éclaircissants. Elle était très sensuelle dans sa façon de faire et même de parler. Son mari n’était pas en reste d’ailleurs.

Moi : et si nous passions à l’apéritif ? 

Sandilé : bonne idée. 

Il passa sa main dans mon dos et me murmura à l’oreille 

« Tu es très belle...sois très douce ce soir »

J’échangeais avec les femmes et j’appris qu’elles étaient toutes sans emploies et se plaisaient dans leurs vies de luxe. Le repas fut très apprécié et les hommes se retiraient pour leur partir de poker. Alors que tout le monde avait une coupe de champagne, moi je me contentais de jus. Sandilé m’avait néanmoins laissée renverser le jus dans une coupe pour que je ne me sente pas totalement à l’écart.

Marie-Louise (pétillante) : à votre avis qui affrontera qui aujourd’hui ? 

Brenda : j’ose espérer que ce soit mon mari contre ton mari, Louise. Si tu savais combien de fois j’ai rêvé être dans ses bras. J’ai déjà fait le tour de Samuel et Sandilé.

En entendant ces mots, je recrachais automatiquement le peu de jus que j’avais encore dans la bouche. Elles me regardaient surprises !

Moi : qu’est-ce que vous venez de dire ?

Joëlle (riant) : on dirait qu’il y’a une qui n’est pas au courant du jeu ici 

Moi : de quel jeu parlez-vous ?

Brenda : nous sommes des échangistes. 

J’ouvrais la bouche en les entendant parler comme si cela était normal. 

Louise : lorsqu’ils jouent au poker ce n’est pas de l’argent qu’ils mettent en jeu mais plutôt leurs femmes que nous sommes.

J’étais encore plus abasourdie. Elles parlaient entre elles, montrant que cela ne les dérangeait pas du tout alors que je me retrouvais dans une position inconfortable. Sandilé ne m’a pas parlé d’un jeu pareil. Je n’avais pas fini de digérer la nouvelle que Sandilé apparaissait suivis de ses amis.

Sandilé : j’ai perdu ! 

Samuel : et je suis l’heureux gagnant. 

Sandilé : Tisha tu peux montrer les toilettes à Samuel s’il te plaît. 

Je compris automatiquement de quoi il s’agissait. L’alerte sonnait dans ma tête ! Les autres femmes me regardaient amusées et Joëlle dont c’était le mari ne paraissait pas du tout gênée par tout ceci. J’avais incroyablement peur mais comme une automate je me mis à me diriger vers les toilettes et il me suivait derrière. Je comprenais maintenant pourquoi il ne cessait de me demander d’être douce ce soir. 

Moi : voilà c’est ici les toilettes (m’en allant)

Il me maintient par Le Bras 

Samuel : pas si vite ! Où comptes tu aller comme ça ?

Moi : retrouver mon mari et mes invités 

Samuel : c’est notre moment à nous ils peuvent attendre...tu as bien fait de porter une robe aussi courte, ce sera plus facile. 

Il glissa sa main sous ma robe et tira sur mon string ce qui m’arracha un cri. Sans calculer je lui envoyais une belle gifle en plein visage. Alors qu’il essayait de retrouver ses esprits j’en profitais pour rejoindre les autres. 

Sandilé (embarrassé) : mais qu’est-ce qui se passe ?

Moi : tu m’as dit qu’on recevait des amis à toi mais pas que je devais me donner à l’un d’entre eux. Pour quoi d’ailleurs ? votre jeu de cons ? qu’est ce qui ne va pas chez vous ?

Samuel nous rejoignait 

Samuel : cette pétasse a osé me gifler ! tu t’en rends compte Sandilé ? 

Moi : ne me traite plus jamais de pé...

PAFF 

La gifle de Sandilé m’a clouée sur le moment. Je portais ma main sur ma joue en ouvrant la bouche.

Sandilé : je suis désolé pour le désagrément Samuel. On pourra arranger ça. Je vais te virer une somme sur ton compte dès demain.

Samuel : Joëlle on rentre.

Les autres ont aussi pris congé. Je gardais toujours ma main sur ma joue, toujours aussi surprise. Nous n’étions plus que tous les deux dans ce grand salon.

Sandilé (retirant la ceinture de son pantalon) : qu’est-ce qui ne va pas avec toi Tisha ?

Moi (reculant) : ... ...

Sandilé : ce n’est pas à toi que je parle ?

Moi : ... ...

D’un coup je senti une douleur me traverser le corps tout entier jusqu’à ma chair. Il venait de m’imposer un violent coup de ceinture. J’hurlais de toutes mes forces en espérant que le cuisinier ou la domestique vienne s’interposer mais rien. Il s’est mis à faire pleuvoir des coups de ceinture encore et encore. J’essayais tant bien que mal de soustraire mon corps à cette torture mais à chaque fois que je fuyais dans un sens, il me rejoignait aussi vite. Je fini par me retrouver à même le sol, recroquevillée sur moi-même. Il lâcha la ceinture un moment et déchira ma robe avec brutalité. Je pleurais j’avais incroyablement mal. 

Sandilé : pour quoi tu te prends à la fin ? Je t’ai achetée à six millions chez tes parents. Tu m’appartiens ! Tout ce que je te demande de faire tu le fais. Quand je te demande de baiser avec mon ami tu le fais.

Moi (pleurant) : j’ai compris...arrête de me taper 

Sandilé : tu as vu la honte que tu m’as foutu devant mes amis ? ils penseront que je n’ai aucune autorité sur ma femme. Le gifler ! tu l’as giflé bin sang. Je vais te faire regretter ce geste crois moi. Plus jamais tu n’oseras poser cet acte encore une fois, même dans tes plus beaux rêves.
Il envoya son pied dans mon ventre tellement fort que je fus incapable d’émettre un quelconque son de douleur. Je sentis un liquide chaud couler entre mes jambes. Je pensais m’être fait pipi là-dessus. J’envoyais ma main et elles me revenaient toute tachetées de sang.

Moi : Sandilé...mon bébé...

Mal Dans Sa Peau