Partie 28
Write by Owali
(KARIM)
Le téléphone sonna et je reconnu tout de suite le numéro qui s’affichait, je ne l’avais jamais enregistré dans le répertoire de mon téléphone car à l’époque je ne voulais pas être suspect, mais je ne l’aurai oublié pour rien au monde. Que me voulait-elle ? Mon pire cauchemar se matérialisait !
- Allô ? Que me veux-tu ?
- Tu sais très bien ce que je te veux ! Il faut que nous parlions !
- Je n’ai rien à te dire Marieme !
- Oh que si ! Sinon tu sais très bien où j’irais une fois notre conversation finie !
- Ok, passe à mon bureau demain !
- Non, on se verra dans un endroit neutre, rdv demain au CAFE DE ROME à 16h !
Elle raccrocha sans attendre ma réponse. Quelle petite insolente ! Quel diable avait bien pu me pousser vers cette chipie ?
En retournant vers Racky je savais bien sûr que c’était un risque que je prenais de voir cette histoire ressurgir, mais j’avais espéré que Marieme aurait été trop occupée par les préparatifs de son mariage ou qu’elle aurait été compréhensive. Mais rien !
Je savais très bien ce qui arriverait si jamais Racky était au courant, elle ne me pardonnerait pas. Il fallait donc convaincre Marieme de la fermer et ce, une fois pour toute. La montre à mon bras sonna pour me rappeler qu’il était l’heure de rentrer : 17h ! Pff à cette heure il y avait plein d’embouteillages ! Mais bon je devais rentrer et faire la hadara, on était vendredi. Je mis 1h à rejoindre la maison. Une fois arrivée je trouvais Djeynaba et ses amies dans le salon et cela m’agaçai. Chaque jour il y avait des gens quand je rentrais et il fallait faire à dîner pour tout ce beau monde et les raccompagner ou leur donner les sous du transport. Pas que je n’avais pas les moyens de faire tout cela, mais y a des jours où en rentrant chez moi j’avais besoin de calme et de silence. Mais Djeynaba ne l’entendait pas de cette oreille, elle avait tellement rêvée de cette vie qu’une fois arrivée à Dakar elle avait reproduit les scènes qu’elle avait vu dans les séries télé. Des griots entraient et sortaient à toute heure du jour et de la nuit et bien sur ce n’était pas fortuit. Mais ce soir je n’étais vraiment pas d’humeur à supporter tout ça ! Une fois entré dans la pièce tout le monde se retourna et le griot entonna des chants !
- Salam oualeykoum ! Ne faites surtout pas attention à moi je suis juste de passage !
Je me dirigeais direct vers ma chambre avec Djeynaba à mes trousses bien sur.
- Karim !
Je fis exprès de l’ignorer et continuai mon chemin.
- Karim ! Karim répond moi !
J’entrais dans la chambre.
- Qu’est-ce qu’il y a Diéo ? Demandai-je agacé
- Pourquoi tu t’éclipses aussi vite ? Tu devrais t’asseoir avec nos invités et faire honneur aux griots sinon ils diront que tu les as snobés et aucun d’entre eux ne reviendra plus jamais ici en cas de fête ou autre.
- Bah qu’ils ne reviennent pas je n’en ai rien à faire ! C’est de l’argent jeté par les fenêtres !
- Annh ?! Khana tu veux gâter notre réputation ? On va nous prendre pour des gens chiches ! Ou pire pauvres !
- Je n’en ai rien à faire ! Tu n’as qu’à te débrouiller ! J’ai eu une dure journée j’ai besoin d’être seul vas rester avec tes étrangers !
- Tu ne descends donc pas faire un peu la causette ?
- Non ! Excuses moi auprès d’eux !
Elle se retourna et je l’entendis descendre en grommelant des choses. En épousant une femme de mon village et surtout de ma famille je m’attendais à tout sauf à ce qui m’arrivait ! Elle était extrêmement dépensière et mondaine tout l’inverse de Racky ! Ah Racky... ma douce Racky te reprendre ne semblait pas s’annoncer chose facile. Rien qu’en pensant à mon rendez-vous de demain je sentais déjà mon pouls s’accélérer. Bref Y’Allah barne (Dieu est bon)!
Je fis mes prières et un bain mystiques que m’avais donné un de mes oncles, puis je me couchais et sombrais dans un sommeil profond. Au milieu de la nuit j’entendis Djeynaba rentrer. J’allumais la veilleuse pour regarder l’heure, il était trois heures du matin. C’est seulement maintenant que les invités s’en allaient ?! Heureusement que je n’étais pas descendu. Bien sûr Diéo était euphorique, les griots avaient dues tellement la chanter et elle avait surtout due bien les récompenser. Et comme à chaque fois dans cette situation madame avait envie de faire l’amour, mais je ne me sentais pas du tout d’humeur, ni même la force de me mettre en érection. Avant même que je n’ai fini ma pensée je sentis sa main saisir mon membre et commencer à le caresser…le traite était moins fatigué que moi apparemment car il répondit immédiatement.
Je fermais les yeux et mon esprit me ramena à un après-midi où j’étais rentré du boulot plus tôt pour faire une surprise à Racky et je l’avais trouvé allongée sur notre lit complètement nue, et le fait de la voir là m’avais rendu fou. Je m’étais déshabillé à toute vitesse et je l’avais rejoint sur le lit. Je m’étais mis à la couvrir de petits baisers pour la réveiller. Cette scène remontait à plus d’un an mais je me souvenais encore de l’odeur de sa peau. En sentant mes baisers elle s’était retournée sur le dos en poussant un petit gémissement, ce petit cri n’avait fait que m’encourager. J’étais alors descendu vers son entre jambe histoire de la réveiller réellement, et au bout de deux trois coups de langues elle avait commencé à s’humidifier et à bouger doucement au rythme que je lui imposais. Je ne voulais pas m’arrêter là je voulais qu’elle prenne son plaisir à demi consciente. J’introduis un doigt en elle et caressait son point G ! C’était doux et chaud. Après quelques minutes de torture elle jouit enfin. Je la sentis couler sur ma main... C’est seulement à ce moment que je m’autorisais à la prendre. J'eus peur d’écraser son petit ventre à peine arrondit par la maternité, et décidais donc de faire tout doucement ! C’était exquis. L’amour en plein jour. Elle enroula ses jambes autour de moi et me serra contre son cœur, il n’en fallu pas plus pour me faire venir. Je poussais un petit grognement et au moment où je voulu me retirer elle m’en empêcha jusqu’à ce que je m’endorme comblé. Mon esprit s’était tellement envolé que je ne m’étais pas rendu compte que Diéo était sur moi en train de se déhancher, mon érection était très faible, à ce rythme on risquait d’y passer la nuit. Je la fis donc basculer et l’ajustais à quatre pattes. De ce que je savais c’est une position qu’elle affectionnait beaucoup. Je me mis donc à la ruer de coup de reins secs. Je l’entendis râler. Mais toute la tête ne pensait qu’à Racky.
J’entendis Diéo atteindre l’extase et dès que ce fut fait je m’arrêtais. Elle se tourna et me regarda surprise.
- Mais t’as pas fini !? Tu veux que je t’aide ?
- Non surtout pas ! C’est bon !
Je me levais en direction de la douche où je fis ma grande ablutions car je détestais dormir impure. Une fois celle-ci finis je revins vers le lit où bien sur elle s’était assoupie sans demander son reste et je fis de même. Le lendemain j’avais presqu’oublié mon rendez-vous avec Marieme. Je ne m’en serais pas souvenu si elle ne m’avait pas envoyer un message presque menaçant pour me le rappeler. Je pris donc le reste de ma journée pour régler cette affaire une bonne fois pour toute. J’arrivais bien sûr avant elle, mademoiselle devait faire son entrée de star ! Elle se pointa avec une heure de retard, mais je restais calme. Elle portait une robe bleu marine prêt du corps avec des manches transparentes, de hauts escarpins vernis noirs ainsi qu’une paire de lunette qui mangeait son visage. Son arrivée ne passa pas inaperçue et tous les hommes présents se tournèrent sur elle pour la mâter, ceux qui ne pouvaient se tourner à cause de leurs compagnies lorgnaient jusqu’à ce qu’elle sorte de leur champs de vision.
Qu’avais-je bien pu trouver à cette fille ? Elle était du genre à se faire remarquer avec sa taille élancée et ses formes généreuses quand moi j’aimais la discrétion.
J’assistais à la scène amusé. Elle s’assit et ne s’excusa même pas de son retard.
- Bonjour...
- Oui bonjour !
- Tu attends que ce soit moi je te salue ?
- Mayma djam (Colle moi la paix) Karim ! Le bonjour est réciproque si je ne te dis pas bonjour, toi tu ne peux pas me le dire ?!
- C’est toi qui viens me trouver, qui plus est en retard ! Bref ! Je ne vais pas me disputer avec toi à cause d’un bonjour. Tu m’avais l’air vraiment mieux éduquée que ça à l’époque !
Elle me répondit d’un long piaffement.
- Je ne suis pas venue ici pour ça.
Elle commanda un cocktail et un dessert !
Qui devait payer ça ?? En tout cas je ne comptais pas dépenser un franc pour elle. Ce n’est qu’une fois servie qu’elle se décida à parler.
- J’ai entendu Tante Alima parler du mariage de Racky ! Et quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte que son nouveau prétendant n’était nul autre que toi !
- Et alors? En quoi ça te regardes ??
- Tu es bête ou tu fais exprès ?
- Ni l’un ni l’autre !
- Racky est ma sœur et elle mérite de connaître la vérité avant de se réengager avec toi ! Et si tu ne te décides pas à le lui avouer je le ferais moi-même !
J’observais un moment de silence, elle dut se dire que ses paroles me faisaient peur car elle continua siroter son cocktail et déguster son dessert. Je pris une longue inspiration.
- Vas-y !
- Pardon ?
- Tu as très bien compris ! Vas-y ! Va dire à Racky toute la vérité ! Si elle doit l’apprendre ça viendra de toi et non de moi ! Si tu aimais vraiment ta sœur tu ne voudrais pas la faire souffrir, nous avons tous les deux fais une erreur mais tu ne veux pas l’oublier donc je te laisse t’en charger et après ce sera à moi de m’expliquer auprès d’elle ! Si elle veut toujours de moi après ça je saurais que plus rien ni personne ne pourra nous séparer. Tu peux faire ce que tu veux la balle est dans ton camp !
- Ah bon ? Tu me défies ? Tu ne sais pas à qui tu as à faire !
J’appelais le serveur, je laissais un billet de 10000 Francs cfa sur la table et m’en allait en précisant que le billet comprenait juste mon café et qu’il pouvait prendre le reste pour son pourboire. La dame paierait elle-même ses consommations. Elle me regarda en ouvrant ses grands yeux, mais je n’attendis même pas qu’elle ouvre la bouche et tournait les talons. Je savais très bien qu’en faisant ça je venais de lui déclarer la guerre mais bon… Qui vivra verra !
(RACKY)
Deux jours avaient passés depuis l’appel de Amadou et je n’avais de nouvelles ni de lui ni de Karim qui lui était en déplacement à l’étranger pour une mission.
Mais de quel secret Amadou pouvait-il bien parler ? Tchip !
J’étais sûr que tout ça c’était un coup monté de la part de sa Bijou et lui pour venir jouer les troubles fête ! Ils avaient dus entendre parler de la demande de Karim et voulaient tout gâcher entre nous ! Je n’allais pas me laisser faire cette fois ! J’étais dans mon appartement avec les déménageurs qui rangeaient tout dans leur camion. Dans quelques heures je ne vivrais plus ici et en y repensant j’avais le cœur un peu serré car cet endroit m’avais en quelque sorte vu grandir et guérir de blessures immenses.
Je fermais la porte deux heures plus tard et rendis la clef à la propriétaire qui vivait juste en bas. Je tournais le dos au passé et décidais d’arborer un avenir un confiance. Je sautais dans ma voiture et direction sacre cœur 3 où mon nouveau chez moi m’attendait. Je garais dans le parking de mon nouvel immeuble, fermais ma voiture et montais au premier. Marieme et Coumba m’y attendais et avaient supervisées la réception du reste de mes affaires. Je m’étais assurée que la wazifa avait été faite dans la maison hier, histoire de chasser tous les mauvais esprits. Une fois les déménageurs partis nous restâmes entre filles à ranger !
- C’est très beau ici comment tu as trouvé l’appartement ? Me demanda Coumba
- C’est un couple d’ami qui déménageaitet qui m’as fait signe avant que quelqu’un d’autre ne le prenne ! Le propriétaire n’aimes pas trop les femmes célibataires mais je lui ais dis que j’allais me remarier d’ici peu !
- Tu as donc décidée de te remettre avec Karim et d’accepter la deuxième place ?
- Oui, je crois que c’est la meilleure solution, plutôt que de papillonner encore, lui au moins je le connais !
- Tu es sur de vraiment le connaître ? Me demande Marieme
C’est à ce moment-là que le téléphone de Coumba sonna et elle s’éclipsa dans la cuisine pour décrocher. Elle avait l’air secrète ces temps-ci j’avais l’impression qu’elle cachait quelque chose et je pensais que c’était un homme, car elle prenait davantage soin d’elle depuis peu.
- Tu sais à qui elle parle ces temps-ci ? J’ai l’impression qu’elle a un petit ami, tu en sais quelque chose ?
- Non je n’en sais rien ! Dis-moi tu es vraiment sur de vouloir de te remettre avec Karim ?
- Oui, pourquoi ?
- Tu n’as pas peur de sa femme ?
- Pourquoi aurais-je peur d’une femme comme moi ? Et puis je l’ai vu : Petite joueuse !
- Tu ne connais pas Karim, Racky. Il n’est pas celui que tu penses, tu ne devrais pas te remettre avec lui !
- Mais qui es-tu pour me dire qui est Karim ? Vous ne vous êtes vu qu’une seule fois et c’est à peine si vous vous êtes calculés ce jour-là !
- Je le connais bien Racky !
- Tu racontes n’importe quoi ! Tu ne le connais pas !
- Je le connais mieux que tu ne peux l’imaginer !
- Et comment est-ce possible ?
- J’ai eu une aventure avec lui Racky ! Je ne savais pas que c’était ton mari je l’avais rencontré à St Louis et il m’avait raconté ses problèmes de couple sans que je ne sache que c’était ton mari ! Et c’est le jour où je suis venue à l’improviste chez toi que je m’en suis rendu compte, je lui ais dis de tout te dire mais il n’a pas voulu !
CLAP CLAP !
Les coups étaient partis tout seul ! Coumba était entré et avait surpris la scène.
Ça ne pouvait être vrai ! Non c’était faux ! Ma propre sœur ne pouvait pas m’avoir fait ça, pas elle, Pas Karim !
Ce n’était pas possible !