Partie 29

Write by Owali

(RACKY)


- Mais que se passe t-il ici ? Nous interrogea Coumba
Aucune réponse ni de moi ni de Marieme. De toute façon je ne savais pas quoi répondre, que lui aurais-je dis ? Que ma petite sœur ci présente avait eu des relations avec mon propre mari ? 

- Marieme ? Qu’as-tu fais ? 
Je ne pus me retenir davantage et j’éclatais ! 
- Je ne veux plus jamais te voir Marieme plus jamais ! Tu n’es qu’une salope, une briseuse de ménage ! Tout ce temps tu savais cela et tu ne m’as rien dis ! Je comprends mieux pourquoi l’atmosphère était si tendue le fameux jour de votre soit disante première rencontre ! Vous vous connaissiez déjà ! Est-ce que ton futur époux est au courant de ce que tu as fait ? 
- Je suis désolée Racky, quand je suis sortie avec lui je ne savais pas que c’était ton mari ! 
- Mais tu savais quand même qu’il était marié mais tu n’as pas hésité à coucher avec lui !! SALOPE !
- Ça suffit Racky !! Elle a tort mais tu n’es pas bien placée pour la juger ! Lança Coumba 
- Mais… mais ?? Comment peux-tu dire une chose pareille ? Ce n’est pas juste !! Allez-vous en toutes les deux !! 

Je pris leurs affaires et les jetaient dehors dans une hystérie pas croyable ! Elles essayèrent de me raisonner mais je ne les écoutais pas, Marieme était en larmes et Coumba essayait à la fois de la calmer et de me raisonner ! 
- C’est une jalouse elle a toujours voulu tout ce que j’ai, elle m’a toujours enviée ! Je ne veux plus jamais la voir, et puisque tu es de mèche avec elle, foutez moi le camp ! Tu compares ses bêtises à ce que moi j’ai fait ? Je n’ai jamais brisé un couple ! Tous ces hommes étaient des anonymes et je n’ai jamais voulu m’accrocher à l’un d’entre eux ! Dans nos derniers jours Karim ne pouvait même plus me toucher, c’était dû à toi n’est-ce pas ? Tout ça était de ta faute !? Hein petit garce ?! 

Je tirais Marieme hors de la maison et Coumba essayais de m’en empêcher ! Peine perdue !  Elles finirent toutes les deux dehors et je leur claquais la porte au nez ! 

C’est là que toute ma colère éclata, je me mis à pleurer età crier en même temps, à tout jeter au sol et à taper dans les fauteuils sans m’arrêter. Pourquoi ces misères n’arrivaient qu’à moi ? Je n’avais donc pas droit à ma part de bonheur ? 

Juste au moment où je décidais de redonner une chance à mon couple avec Karim cette nouvelle me tombait dessus ! Avec la manière dont notre histoire s’était déroulée j’aurais fait fi du fait qu’il ai eu un moment de faiblesse avec une autre femme tout simplement parce qu’il avait fi du fait que je sois une prostituée au moment où on s’était connus ! Quel homme aurait accepté ça à moins d’être profondément amoureux de cette femme ?! Mais il m’avait trahi, trompé avec ma propre sœur, et quand il s’en est rendu compte il n’a pas eu le courage de me l’avouer et de s’excuser, nous aurions pu arranger ça ! 

Je passais une heure entière à pleurer et à me morfondre, Coumba était restée à marteler ma porte puis s’en était allée ! Je me rappelais soudain que Karim devait rentrer cet après-midi, je pris mon téléphone et l’appelait ! Il ne décrocha pas ! J’insistais, toujours pas de réponse. Son téléphone sonnait cela signifiait qu’il était bien de retour. Il me fallait une explication ! Je me lavai rapidement le visage et enfilai la première robe qui me tomba sous la main. J’attrapai mes clefs de voiture fermai les portes de l’appartement et démarrai ma voiture en trombe. Je roulais trente bonnes minutes avant de me garer devant chez lui. Il fallait que je connaisse le fin mot de cette histoire. Je m’en foutais que sa femme soit là ou pas. Je cognais comme une folle ! Le gardien vint ouvrir avec un air menaçant mais je ne le calculais même pas ! 
- Il est où ton patron ? 
- Il dort ! Vous ne pouvez pas entrer comme ça ! Qui êtes-vous ? 

Je le bousculais et me faufilais dans la maison, il essaya de me retenir mais c’était trop tard. Une fois dans le salon je me mis à crier.
- Karim! Karim! Sors d’ici ! Je sais que tu es là! Tu n’es qu’un menteur ! 

Je vis une tête guetter mais je ne reconnus pas la personne tout de suite. Ce n’est que lorsqu’ elle descendit les marches des escaliers qui menaient au salon que je vis… Djeynaba ! 
- Mais que se passe-t-il ici ? C’est quoi ce vacarme ? Moussa ? Moussa ? 

Le gardien vint en courant ! Pendant ce temps je restai imperturbable et la dévisageai. Elle, faisait mine de ne même pas me voir ! 
- Pourquoi laisses-tu des étrangers rentrer dans ma maison ? Ne sais-tu pas que Monsieur est fatigué et se repose ? 
- Elle ne m’a pas laissé le choix madame ! 
- Tu n’es qu’un bon à rien ! 

Elle se tourna vers moi d’un air hautain.
- Madame vous n’êtes pas la bienvenue ici veuillez sortir, vous n’avez rien à faire là ! C’est de la violation de domicile ! 
- Je ne suis pas venue ici pour toi espèce de petite arriviste ! Je veux voir le propriétaire de cette maison ! Je ne m’adresse pas aux meubles ! 
- Eskey ! Mais qui appelles-tu meuble !! Espèce de tchaga !
- Toi-même Tchaga !! Meuble de ton état ! Tu n’es qu’une employé de cette maison colle ce gardien, vu que tu ne fous rien, tu n’as aucun diplôme tu passes ton temps à dépenser de l’argent pour lequel tu n’as pas eu à travailler! Légalement tu n’as aucune valeur vous n’êtes même pas mariés à l’état civil ! 

Elle se jeta sur moi pour essayer de me taper mais j’esquivais son geste et le gardien la retint ! 
- Non non Madame ! 
- Enlèves tes sales pattes sur moi ! 
- Je ne suis pas venue pour toi, mais pour Karim

Elle se mit devant les escaliers et fis barrage de son corps, le gardien s’approcha nerveusement de moi.
- Tu ne le verras pas !

Je la fixais d’un regard meurtrier ! Puis je compris que je ne le verrais pas aujourd’hui et dans mon état je n’arriverais à rien ! 
- Tu ne perds rien pour attendre ! Je te réglerais ton compte pauvre fille ! Il ne t’aime pas et pour ton info, chaque soir il vient me supplier de le reprendre en me disant que tu lui as été imposé par ses parents ! 
- Si tu veux oui ! En attendant le fait de ne pas m’aimer ne l’empêche pas de me couvrir de cadeau et de me sauter chaque soir ! Réveilles toi ma vieille les hommes diraient n’importe quoi pour avoir ce qu’ils veulent. 

Cette dernière phrase me toucha plus que je ne l’aurai souhaité, je tournais donc les talons dépitée et regagnais ma voiture. De retour chez moi je trouvais mon téléphone avec des appels en absence, je le balançais à travers la pièce et me sentis encore plus en colère mais triste à la fois. Je ne sais pas pourquoi. Vers minuit je m’endormie épuisée de chagrin. Les jours qui suivirent je me fis porter pale au boulot ! Je reçu des messages et des appels d’un peu partout mais je choisis de les ignorer. Dans tout ça Karim, ce lâche n’avait même pas essayé de m’appeler pour s’expliquer et je crois d’ailleurs que c’est ce qui me faisait le plus mal.Le fait de ne pas connaître sa version et de ne pas avoir écouté Marieme jusqu’au bout. 

Je fis trois jours sans quitter le lit. La maison était en désordre et je n’avais rien avalé, Coumba venait cogner chaque jour à la même heure, mais je n’étais pas encore prête à parler à qui que ce soit ! Ce n’est que le quatrième jour que je me décidais à quitter le lit et à appeler une ménagère pour m’aider à ranger. On y passa toute la journée et une fois tout rangé je commençais à me sentir mieux. Une fois la ménagère rentrée, je pris un long bain et m’installais devant la télévision, elle était allumée mais franchement je ne savais même pas ce qui y passait, je revivais tous mes derniers moments de mariage, en essayant de me rappeler à quel moment il avait commencé à être étrange mais je ne réussis pas ! C’est alors que mon téléphone sonna, je le pris et vis que la personne qui m’appellait n’était nulle autre que… Amadou ! 

Que me voulait-il encore celui-là ? Il avait fini de balancer sa bombe et maintenant il rappelait pour voir son effet ! 
- Alors ça y est ? Tu es content de toi ? Tu as réussi à encore nous séparer Karim et moi ! Tu peux te réjouir ! 
- Bonsoir Racky ! Moi aussi je suis très heureux de t’entendre ! 
- Je me demande juste une seule chose ? Comment as-tu fais pour savoir que Karim me trompais avec Marieme ? Il te l’a raconté ? 
- Mais ? Karim ? Marieme ? Quel Marieme ? Marieme ta petite sœur ? Beu… Je ne sais pas de quoi… Mais de qui tu parles Racky ?
- Je te parle de la liaison de Karim et ma sœur après ma fausse couche ! C’est bien toi qui m’a appelé y a pas longtemps pour me dire que Karim avait un secret ? 
- Oui c’est bien moi, mais je ne parlais pas de cela ! Je n’étais même pas au courant!! Si c’est ce à quoi tu as pensé, je suis vraiment désolé Racky ! 
- Mais de quel secret parlais tu alors ? 
- Je parlais du fait qu’il était ruiné ! 
- Rui quoi ? Ruiné ? Mais comment est-ce possible ? J’étais chez lui y a pas longtemps et tout allait bien ! Il revenait d’ailleurs de mission ! 

- Il ne revenait pas de mission mais de la DIC où il a été entendu pour détournement de fonds ! Son nom est apparu dans une série d’ordre de virement vers des comptes de sociétés étrangères fictives ! 
- Mais comment Karim peut-il avoir fait ça, il est tellement rigoureux avec son boulot ?! 
- Tu viens toi-même de me dire qu’il avait eu une liaison avec ta sœur ! Si il est capable de faire ça, Dieu seul sait de quoi d’autre il est capable ! 
- Tu n’as pas tort ! Je tombe des nues ! 

Gniaw ! Pensais-je ! Tu fais du mal aux gens et ça se retourne contre toi. 

C’est à ce moment que l’on cogna discrètement à ma porte ! Coumba ? Je ne pense pas, ce n’était ni son heure ni sa façon de cogner ! 
- Euh Amadou merci on se rappelle plus tard ! 

Je raccrochais sans attendre sa réponse et m’approchais de la porte en essayant de distinguer les bruits derrière la porte ! 
- Toc toc ? 

Je reconnu immédiatement la voix et ouvris la porte !
- Bonjour Racky... me dit-il avec un sourire timide.
- Ko… Koffi ?!?
- Ça fait du bien de te voir.
- Ne reste pas devant la porte ! Vas-y entre ! 
- Merci

Il pénétra dans la pièce et la parcourut du regard avant de s’installer sur le canapé devant la télé.
- Depuis quand es-tu de retour ? 
- Depuis deux jours. Je suis passé à ton ancien appartement mais tu avais déménagé, j’ai essayé de te joindre mais tu ne prenais pas, donc je suis allé à ton bureau et j’ai demandé ta nouvelle adresse en prétextant un travail et ils me l’ont donnée ! 
- Désolée des évènements malheureux ont eu lieu de mon côté ces derniers temps et j’ai complètement oublié de te dire que je déménageais cette semaine 
- Il y a beaucoup de chose que tu as oublié de me dire on dirait, me dit-il d’un air grave que je ne lui connaissait pas jusqu’à ce jour. 
- Euh ! Comment ça ? 
- Arrête Racky ! Je ne suis pas stupide, et j’ai connu assez de femme dans ma vie pour savoir quand une est intéressée par moi ou pas. Et je sais que ces temps-ci tu ne te souciais pas vraiment de moi. Je me suis dit que c’était peut-être due à la distance et j’ai préféré écourter mon séjour, mais... 
- Je ne sais pas trop quoi te répondre Koffi...
- Tu ne m’as pas entendue Racky ? J’ai laissé une opportunité en or et je suis revenu rien que pour toi ! Parce que je tiens à toi ! Je suis prêt à effacer ces derniers mois et à tout reprendre à zéro parce que je t’aime Racky ! Oui je t’aime ! 

Un long moment de silence s’écoula.
- Je sais tes sentiments Koffi et ce que je m’apprête à te dire est très cruel… Mais… j’aime Karim ! Je me suis rendu compte qu’en fait je n’ai jamais cessé de l’aimer. J’ai essayé tout ce temps de me convaincre du contraire, mais je sais que c’est la vérité. Ce serait facile pour moi de me mettre avec toi et d’essayer de l’oublier mais ce ne serait pas honnête de ma part. J’ai fait assez d’erreur dans ma vie et je ne souhaite plus recommencer. Tu m’oublieras ! Même si tu penses aujourd’hui que ce n’est pas possible, tu y parviendras ! Tu trouveras une femme qui t’aimes à ta juste valeur et vous serez heureux ensemble ! Ton cœur est brisé mais il s’en remettra. 
- Tu fais une grosse erreur Racky ! Cet homme ne te mérite pas.
- Oui je sais qu’il ne me mérite pas ! Et rassure toi je ne suis pas en train de rompre pour me mettre avec lui mais parce que tu as toujours été correcte avec moi, je préfère que nous deux en restions la.
- Bien… j’accepte ta décision, dit-il tristement en regardant ses mains qu’il triturait nerveusement.
- Je suis tellement désolée…

Il releva ses yeux vers moi et esquissa un sourire.
- Ca ira. Je te souhaite d’être heureuse Racky.
-Merci toi aussi...

Il se leva et tendit ses mains vers moi pour m’inviter à me blottir dans ses bras. Je ne me fis pas prier et après une longue étreinte il s’en alla en silence. Je fermais la porte derrière lui en me disant qu’au moins dans cette histoire un innocent sera épargné. 


-- DEUX MOIS PLUS TARD --

J’avais repris le boulot et peu à peu j’avais repris contact avec Coumba mais je n’adressais toujours pas la parole à Marieme. J’avais connu toute la vérité à travers Coumba qui m’avait répété ce que Marieme lui avait dit. Apparemment ils n’avaient couché ensemble qu’une seule fois et il l’avait regretté après. Ils ne s’étaient plus revus par la suite. Lui ne savait pas qu’elle était fiancée, et tout avait commencé parce qu’il était malheureux en couple et cherchait quelqu’un à qui se confier.  L’un entrainant l’autre, l’irréparable s’était produit. En écoutant les explications de Coumba, j’avais compris que quelque part j’avais eu tort en faisant chambre à part avec lui cependant je ne tolérai pas son infidélité. Nous avions fait un serment devant Dieu : Pour le meilleur et pour le pire !  J’avais donc repris ma vie et j’essayais peu à peu d’oublier. Amadou avait bien sur essayé de profiter de la situation mais je l’avais vite remit à sa place. Je ne voulais plus entendre parler des SEYE ! 

Un soir où je n’avais pas bougé car c’était férié on cogna à ma porte. J’étais vraiment fatiguée et pas d’humeur à faire la conversation ! C’était encore qui même ? 
Tchip ! Je regardais par le Juda et je ne reconnus pas d’abord la personne. J’ouvris tout de même et j’eus le choc de ma vie en voyant là devant ma porte… Karim ! 
Il n’avait pas bonne mine du tout. Barbe hirsute, il semblait avoir dix kilo en moins. Ses joues étaient horriblement creuses et il avait un teint sale et des ongles longs et noirs, et son odeur ! Mais que lui était-il arrivé ? 
- Karim ? Mais que fais-tu ici ? Que t’arrive-t-il ?
- Je… Je suis désolé Racky ! Pardonne-moi, pardonne-moi pour tout… Eut-il le temps de murmurer avant de s’écrouler et s’évanouir devant ma porte ! 
- A l’aide ! Au secours ! Venez m’aider ! 

Mon voisin sortit de chez lui et accourut ! 
- Que se passe-t-il ? 
- Je ne sais pas, il vient de s’évanouir ! Répondis-je complètement en panique. 

Il contrôla ses signes vitaux et le redressa. Il était médecin et j’étais bien heureuse à ce moment d’être sa voisine ! 
- Vous le connaissez ? 
- Oui c’est mon mari !


Il me regarda l’air surpris et je le comprenais. Aucun homme n’était venu passer une nuit ou même une journée chez moi depuis mon aménagement. Et je ne sais pas pourquoi le mot ‘’mari’’ était sorti aussi spontanément.
- Il est toujours en vie ! Mais il est extrêmement fatigué et faible ! Aidez-moi à le soulever et à le porter à l’intérieur.

Je m’exécutais. On le souleva jusqu’à mon lit. Ensuite le voisin l’examina et fit une ordonnance.
- Il faut qu’il se repose. Voici une ordonnance pour son réveil, ce sont des remontants ! Il lui faut une bonne alimentation et beaucoup de repos.
- Merci beaucoup Docteur .
- Pas de quoi, bonne soirée Madame ! Je repasserai demain

Je le remercie à nouveau et il s’en alla. Je revins vers la chambre et regardait Karim. Il était tellement vulnérable. Je pris une éponge de bain et une bassine avec du gel de douche et entrepris de le nettoyer. Le voir ainsi me faisait tellement de la peine. Que t’était-il arrivé Karim ? 
Je le nettoyai et coupai ses ongles. Je fouillais ses habits que j’avais au préalable retirés et je n’y trouvais rien ! Même pas son téléphone ! Je mis ses habits à la machine et le laissais là couché sous les draps nu. Je passais la nuit à veiller à son chevet, à un certain moment il murmura dans son sommeil et quand je tendis l’oreille je me rendis compte que c’était mon prénom qu’il chuchotait, je pris ses mains entre la miennes histoire de le calmer car il semblait agité et c’est dans cette position que nous passâmes la nuit. 
Au petit matin j’ouvris les yeux, j’avais dû m’assoupir quelques secondes. Quand je levais la tête je vis ses yeux posés sur moi. Il semblait épuisé mais me souriais tout de même

- Hé ! Ça va ? 
- Hé... 
- Tu m’as fait une grosse frayeur ! 
- J’en suis désolé…
- Non ça va c’est bon ! Tu te sens la force de te lever ? Le médecin a dit que tu étais très fatigué et que tu devais bien t’alimenter et te reposer ! 
- Je dois t’avouer que j’ai une faim de loup ! Je n’ai presque rien mangé depuis une semaine.
- Une semaine ?? Je vais te faire à manger je reviens tout de suite.

Je courus dans la cuisine et lui concoctais un petit déjeuner suffisant pour tout un régiment. J’appelais le gardien de l’immeuble pour le commissionner à la pharmacie, il revint quelques instants plus tard avec les médicaments. J’apportais le repas à Karim dans la chambre. 
- J’ai voulu me lever et je me suis rendue compte que je n’étais pas tout à fait habillé.
- Ah désolée ! J’ai lavé tes habits attend je te les apporte tout de suite ! 
Je lui apportais ses habits qu’il enfila, puis il attaqua son repas. Je le regardais ébahis, engloutir toute cette nourriture à la vitesse de l’éclair ! Et après il but ses médicaments ! Le voisin vint contrôler son état avant de se rendre au travail et nous rassura sur le fait que tout irait bien. Il se rendormi le temps que j’aille raccompagner le voisin à la porte, je fis donc du rangement et sortis même lui acheter de nouveaux habits. A mon retour il n’était toujours pas réveillé. Je profitais donc pour lui cuisiner son plat préféré.Il ne se réveilla qu’en fin d’après-midi, se doucha et enfila ses nouveaux habits et mangea.
- Ça fait du bien de revenir à la vie.
- J’imagine…
- Il est temps que tu connaisses la vérité Racky .
- Oh je ne demande que ça. Qu’est ce qui a bien pu te mettre dans un tel état ?
- Je suppose que tu es au courant que j’ai eu quelques problèmes financiers récemment ? 
- Oui oui Amadou s’est chargé de me mettre au courant. 
- Je n’en attendais pas moins de lui. J’ai été questionné pendant de longues heures à la DIC, ils ont poursuivis leurs investigations et sans l’intervention d’un oncle haut placé, je me serais retrouvé en prison à l’heure actuelle. Mais en contre partie j’ai due tout céder Racky ! Ma maison, mes voitures, mes économies tout !
- Mais pourquoi tu n’es pas retourné chez tes parents ? 
- Par fierté…
- Et ta femme dans tout ça ? 
- Diéo ? Elle s’est tirée à la première occasion avec tout ce qu’elle pouvait. Je vis dans la rue depuis et je n’ai pu retrouver ta maison que parce que je me suis souvenu de notre dernière conversation quand tu me donnais ton adresse. Je suis désolé Racky, désolé pour Marieme, je sais que tu es au courant. Je ne me suis pas manifesté plus tôt parce que cette histoire de détournement m’est tombée dessus en même temps et je ne savais plus où mettre la tête. Je suis désolé de t’avoir trompé et qui plus est avec ta sœur… Je te jure que je ne savais pas qui c’était à cette époque. Je rentrais un soir et t’ai trouvé avec Amadou… vous étiez en train de vous embrasser et j’ai pas réfléchis, j’ai vu rouge. Bref, avec le temps j’ai compris que j’avais mal agis et que j’avais due mal interpréter la scène à laquelle j’avais assisté… Je ne cherche pas d’excuses, j’assume l’entière responsabilité de l’échec de notre couple. Je te demande juste de trouver la force dans ton cœur pour me pardonner je t’en prie…

Il était là devant moi à me supplier du regard et je ne savais pas trop quoi lui répondre, est ce qu’il méritait une seconde chance ? 
Tout compte fait, j’avais aussi ma part de tort…
Les SEYE étaient à l’origine de tous mes soucis depuis qu’ils étaient rentrés dans ma vie, je méritais le repos et la paix ! 

Mais instant yi… Je ne savais vraiment pas quoi faire ! 

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Toi qui me lis qu’aurais tu fais à ma place ?

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