Partie 33 : Ma reine, mon roi
Write by Mayei
Partie 33 : Ma reine, mon roi
...Marjorie N’Dong...
Moi (à la coiffeuse) : je veux ta mèche la plus chère et la plus belle coiffure que tu puisses faire.
Elle : où veux-tu la raie ?
Moi : c’est toi l’experte alors regarde la forme de mon visage et décide toi-même.
Elle : pas de soucis
Avant de venir me confier aux mains de ma coiffeuse, j’avais déjà fait un tour chez l’esthéticienne et aussi à l’onglerie. Il me fallait être belle de la tête aux pieds pour l’arrivée de Karl lol. Eh oui j’ai appris par sa mère qu’il rentrait aujourd’hui et le point à souligner c’est qu’il rentre seul. Selon ce que madame Obame m’a dit la Sara machin-là ne veut pas ramener son corps au Gabon, c’est trop un grand changement pour elle. Ok ! Ce ne sera pas un problème pour moi en tout cas. Comment une femme qui a tous ses facultés mentales en place, peut-elle laisser un si bon parti venir tout seul dans cette jungle ? En tout cas je lui montrerai qu’elle a fait la plus grosse erreur de sa vie. Je me donne une semaine tout au plus pour qu’il se retrouve dans mon lit. Les scrupules, je me les fous dans le cul.
La coiffeuse : voilà
Moi (appréciant le résultat) : comme toujours tu es à la hauteur
J’étais ravie du résultat, elle est superbe cette coiffeuse. Voilà pourquoi je viens toujours ici. J’ai réglé ma facture et j’ai laissé un gros pourboire. La prochaine fois que je viendrai elle sera encore plus forte sur ma tête.
J’ai déverrouillé ma voiture de loin et dès que je me suis installée, j’ai démarré sur les chapeaux de route. Je passais le salon quand mon téléphone se mit à sonner. C’était Nathalie Obame.
Moi : allô maman ?
Nath : comment tu vas ma chérie ?
Moi (Les devra dehors) : très bien maman et toi ?
Nath : je ne peux qu’aller mieux. Je t’appelais pour te dire que nous quittons comme ça pour aller récupérer Karl à l’aéroport. J’espérais te voir déjà même à la maison.
Moi : je suis rapidement passée à la maison me changer. Je quitte dans pas longtemps. Je serai là à votre retour sans fautes
Nath : ok, à tout à l’heure ma chérie
Moi : à tout à l’heure maman
J’ai raccroché le sourire aux lèvres ! Comme ça fait du bien d’avoir la belle-mère de son côté.
: mademoiselle N’Dong
Je sursautais en reconnaissant la voix de ma mère
Moi : Maman ! Tu m’as fait une de ces frousses. Pourquoi tu es assise comme ça ?
Maman : viens un instant s’il te plaît, viens t’asseoir j’ai à te parler.
Moi : maman pas maintenant, je suis pressée
Maman : je ne prendrai pas trop de ton temps. Viens
Le visage serré, je me suis assise en tapotant du pied, montrant clairement mon impatience.
Maman : tu es sûre que ce que tu vas faire chez Nathalie est approprié ?
Moi : Mais maman vous étiez toutes les deux pour.
Maman : je n’en disconviens pas mais il est marié maintenant. Tu es jeune et belle Marjorie, ce ne sera pas comme ça pour toujours. Il y’a beaucoup d’autres bon parti qui seront prêts à faire pieds et mains pour t’avoir comme femme. C’est difficile pour un homme marié et sensé de se défaire de sa femme quel que soit les années de mariage. Qui ne sait pas dans Libreville ici sur ton père a fini avec les petites ? Mais qui est venu prendre ma place ? lorsqu’il mourra comme le chien qu’il est dans un hôtel entre les cuisses d’une petite, c’est moi qui hériterai de son assurance vie au moins. Ou même tu vas la n’est-ce pas que la fille de Nathalie a dû se faire avorter parce que malgré la grossesse, cet homme marié n’a pas voulu se défaire de sa femme. Eh tant que mère, c’est difficile de te voir courrier à ta perte, au risque d’être maîtresse toute ta vie.
Moi : c’est peut-être mieux d’être la maîtresse que celle qui est reconnue mais qui souffre en silence. Regarde toi maman, tu es la femme légitime mais combien de fois vois-tu ton mari ? combien de nuits a-t-il passé dans cette maison au point où tu sois obligée de te satisfaire avec
Paff
Je me tins la joue en la regardant avec haine
Maman : tu me parles autrement, je ne suis pas ton amie.
Moi (me levant) : Excuse-moi mais je dois me rendre quelque part.
Je l’ai laissé en plan mais une fois dans ma chambre mes larmes ce sont mises à couler. Pourquoi ? Je ne savais pas où du moins je refusais d’accepter que ma mère eût peut-être raison quelque part. Je refuse de m’avouer vaincue. Étant la seule enfant N’dong, j’ai toujours eu ce que je voulais donc ce n’est pas maintenant que cela commencera. J’ai rangé ma tristesse quelque part et me suis placée devant le Mirror.
Moi (me parlant à moi-même) : tu es belle Marjorie, la plus belle de toutes et Karl sera fou de toi. Concentre-toi, on jettera cette fille dehors. De plus elle est loin là-bas en France.
Je filai sous la douche pour être fraîche. J’avais déjà choisi ce que je devais porter comme habit donc je gagnais en temps. Je me regardais dans le miroir, j’étais habillée simplement mais toujours aussi belle. Je remercie ma mère pour cet atout.
Quand je sortais elle n’était plus au salon. Je n’ai pas cherché à lui dire au revoir. Je n’ai pas besoin de mauvaises ondes.
Comme à chaque fois que je viens ici le gardien m’ouvre comme à un membre de la famille, que je serai bientôt. J’ai croisé Brigitte qui m’a saluée du bout des lèvres car elle et moi ne nous entendons pas vraiment. Au salon il y avait Sharon et Kimberly
Moi : salut la compagnie !
Sharon : oh tu es la
Kimberly : qu’est-ce qui t’étonne ?
J’ai plaqué un sourire sur mon visage. Kimberly et moi nous tolérons mais quand sa mère est là, elle fait comme si nous étions les meilleures amies du monde.
Kimberly : je montre
Sharon : attends-moi
Je me suis retrouvée toute seule dans ce salon. Quel manque de savoir-vivre venant de ces deux filles pourries gâtées. Depuis quand laisse-t-on un invité seul, livré à lui-même ? J’ai attendu patiemment jusqu’à ce que j’entende les Klaxons. Je saurai d’un bond en mettant de l’ordre dans ma tenue. Je me devais d’être impeccable.
Je me tins debout pour les attendre. Monsieur Obame a été le premier à se présenter en s’appuyant sur sa canne. Il me m’accorda aucun regard et me salua à peine. Karl suivait et dès que je l’ai vu, je lui fis un large sourire auquel il répondit avec une expression d’incompréhension. La minute qui suivait c’est moi qui fut surprise. Je réalisais toujours quand maman Nathalie rentra à son tour les yeux témoignant toute sa colère.
Karl : Sarata viens on monte.
Sarata : bonsoir Marjorie
Moi : ... ... ...
J’avais envie de lui sauter là-dessus mais me rappelai de la correction que j’avais reçue d’elle. Une sauvage en plus !
...Mickael Adjoumani ...
Je me réveille en sursaut et regarde autour de moi. A ce que je vois c’est la télévision qui a fini par me regarder au lieu que ce soit moi. Je me redresse un instant en me passant la main sur le visage.
La fatigue ! Le travail plus les déceptions de la vie tout ça augmente la fatigue mais je tiens le coup. Ce n’est pas la fin du monde.
Ding ding
J’avisais l’heure sur la montre murale. 21h02. Qui peut bien venir me voir à cette heure ? Ça ne peut pas être Tristan il appelle toujours avant de se pointer. Peut-être mon ami Michel.
Je me levai st ouvrit la porte pour tomber sur Mathilde se tenant debout, me fixant.
Moi : Mathilde ?
Mathilde (avec une petite voix) : ne referme pas la porte s’il te plait
Moi : je n’allais pas refermer t’inquiète (me poussant), tu peux rentrer
J’ai fermé la porte alors qu’elle s’installait au salon
Moi : je t’apporte quelque chose à boire ?
Mathilde : Mickaël tu peux t’asseoir s’il te plaît ?
Moi : ok
Tout doucement, je viens m’asseoir en face d’elle
Mathilde : pourquoi es-tu si gentil avec moi ?
Moi : pardon ?
Mathilde : j’arrive chez toi après tout ce qui s’est passé et tu ne fâches pas. Tu m’accueilles dans ton salon et me propose à boire alors que d’autres seraient en train de me traiter de tous les noms.
Moi : je n’ai pas reçu cette éducation. Tu es une femme qui a fait ses choix. Tu les assumes et de mon côté je les respecte car je n’ai absolument rien à me reprocher. Tout le long qu’à durer cette relation, j’ai été correcte, je ne suis point allé voir ailleurs pour le Don Juan que je suis. Tu étais mon monde mais ton monde à toi était ailleurs...
Mathilde : ne dis pas ça Mickaël, j’ai commis une erreur mais tout le monde se trompe et a droit à une seconde chance. Je t’en prie, on peut recoller les morceaux rien n’est encore perdu.
Moi : tu es drôle Mathilde ! Tu veux recoller les morceaux parce que de l’autre côté tu n’as pas obtenu gain de cause. Sans oublié que tu as crié au vol alors que moi j’essayais d’arranger les choses...
Mathilde : je suis désolée Mickaël. Je ne voulais pas que les choses tournent comme ça...mais crois moi je t’aime.
Mickaël : Viens dans mes bras
Elle hésita un moment mais fini par se réfugier dans mes bras, la tête sur mon torse, je lui fis des bisous sur le front puis un léger baiser sur les lèvres.
Moi (à son oreille) : tu vas sérieusement me manquer Mathilde. Je t’aime encore mais finirai par me défaire de ce sentiment car il n’y a plus rien à sauver entre nous. Tu ne viens pas vers moi par amour mais par dépit et je n’ai pas envie que tu jettes sur moi l’espoir que tu as pour un autre. Tu trouveras certainement la personne qui est faite pour toi et que tu aimeras. Pour ce qui est de nous deux...ce n’est plus possible. Allons, je te raccompagne chez toi.
Mathilde : je rentrerai en taxi...
Moi : j’insiste pour te raccompagner...ce n’est pas prudent.
Mathilde : ok
J’ai pris la clé de la voiture et après avoir verrouillé les portes de la maison, nous démarrions pour son quartier.
Moi : nous y sommes
Mathilde (me regardant) : tu es sur qu’on ne peut plus rien ?
Moi : et certain
Elle me regarda intensément, comme si elle s’imprégnait une dernière fois de mes traits de visage. Elle finit par me dire au revoir. En refermant la portière, elle ouvrait en même temps une grosse plaie dans mon cœur. Il ne faut pas se mentir je suis triste, j’ai même très mal mais ainsi va la vie. J’ai longtemps joué au Don Juan et infligé cette douleur que je ressens à plusieurs filles, c’est maintenant à mon tour de goûter à la sauce.
...Olivier Thalmas...
Je posais mon stylo au même moment la porte de mon bureau s’ouvrait sur Liliane.
Liliane : excusez-moi monsieur, il y a un certain (faisant une grimace) Loup blanc qui souhaiterait vous voir mais il n’a pas de rendez-vous. Il dit que c’est important.
Moi : faites-le rentrer
Liliane : bien monsieur
Cet air serein que j’affichais cachait ce pendant toute l’angoisse qui m’habitait à l’intérieur. Loup blanc fit son entrée avec cette allure négligée qu’il aime trainer avec lui.
Loup blanc : bonjour boss
Moi : bonjour loup blanc, prends place s’il te plait.
Il s’assit lourdement et fit sortir une enveloppe de son sac en bandoulière.
Moi : du nouveau ?
Loup blanc : patron, j’ai cherché partout, ce n’est pas elle. Celle-là s’appelle Guylaine Akossi et a eu 23 ans dernièrement. Elle fréquente dans une grande école ou elle étudie le marketing. Elle n’a pas d’enfants et vit à la riviera deux en famille. Sur ces photos vous pouvez la voir avec sa sœur et son frère. Il y a des photos de ses parents ainsi que de son petit ami.
J’inspirais profondément, quelque peu déçu. La ressemblance était pourtant très grande. Au fond j’espérais que ce soit elle, non pas parce que je l’aime encore mais par espoir que ma fille serait cachée quelque part et pas morte dans ces flammes.
Moi : merci loup blanc
J’ai sorti mon chéquier et après l’avoir dument rempli, le lui remis
Loup Blanc (large sourire) : merci boss, n’hésitez surtout pas à me recontacter pour un autre travail
Moi : je le ferai
…un mois plus tard…
Papa : Sébastien ?
Le père de Murielle fronça d’abord les sourcils puis plissa les yeux.
P. Sébastien : Léon ! Léon Thalmas ?
Je fis surpris de les voir se faire une si grande accolade alors que nous étions là pour la dote. Je pensais que cela se faisait plus difficilement.
P. Sébastien : tu étais passé ou Léon ? Du jour au lendemain comme ça tu as disparu
Papa : c’est une longue histoire, on en discutera plus tard (regardant autour de lui) tu vois que tu t’en es bien sorti
P. Sébastien (modeste) : on rend grâce à Dieu hein.
Papa : je suis content de te revoir mon frère. Comment vas Berthe ? Et Tristan ?
Le regard de Sébastien s’est voilé un moment.
P. Sébastien : elle nous a quitté il y a longtemps de cela, elle donnait naissance à mon deuxième fils, Mickaël, tu feras certainement sa connaissance
Papa : je sais vraiment désolé, je ne savais pas !
J’étais moi aussi désolé mais j’avais l’impression qu’ils avaient un peu oublié pourquoi nous étions là. Ils peuvent faire les rattrapages après et se concentrer sur le pourquoi de notre présence. Je suis vraiment nerveux et je veux en finir le plus vite possible. Je veux surtout ramener ma femme avec moi. Ça fait tellement longtemps que nous n’avions pas passé une nuit ensemble.
P. Sébastien : ne t’en fais pas. Donc comme ça c’est ton fils que tu as envoyé voler ma fille
Papa : comme ça au moins la tâche sera facile. Peux-tu mener la vie dure à quelqu’un qui est comme ton enfant ? l’enfant de ton colocataire universitaire ?
Ils éclatèrent de rire. J’avoue que savoir que mon père et celui de Murielle se connaissaient était une sacrée aubaine. J’ai enfin pu respirer. La cérémonie n’avait rien de grandiose. De mon côté il y avait mon père, Ruth, Richard et sa femme Camille ainsi que moi et de celui de Murielle, son père, sa mère, Tristan et sa femme qui attendait un enfant et Mickaël. J’ai aussi reconnu Didi et une femme avec elle que je ne connaissais pas.
Malgré le fait que leur père se soit un peu adoucis, les fils eux, ne démordaient pas. Ils ont commencé par énumérer les qualités de leurs sœurs me rappelant que je devais en prendre vraiment soin. Encore une fois le père ajouta que s’il voyait une larme couler des yeux de sa fille par ma faute, je le sentirais passer.
Murielle était encore plus belle aujourd’hui et nos petits sourire que nous échangions en cachette me mettaient dans un état second. C’est confirmé, je l’aime comme un fou. J’ai franchi la première étape il faut que je me dépêche de passer devant le maire et devant Dieu aussi.
...Murielle Hamza...
Je rangeais ce dont j’aurais vraiment besoin dans mes valises. De temps à autre je jetais un regard à ma mère, qui était assise sur le lit, le visage triste. Je sais que cela ne doit pas être facile pour elle de me voir aller en mariage mais c’est la vie. Nos parents nous regardent grandir et finissent par devoir nous laisser partir et voler de nos propres ailes.
Moi : maman arrête avec ce visage triste s’il te plaît
Maman : c’est que tu vas énormément me manquer...snif...
J’ai posé ce que j’avais en main et me suis précipitée de la prendre dans mes bras. Jusqu’aujourd’hui c’est toujours difficile pour moi de voir les larmes couler des yeux de cette femme qui a tellement pris soin de moi. Je me suis mise à essuyer ses larmes. Je comprends sa peine.
Moi : ne pleures pas maman, je déménage juste de l’autre côté de la ville. Nous nous verrons autant de fois possible. Si je ne viens pas, tu viendras comme ça ta voiture te servira à quelque chose à moins que tu ne veuilles me la donner une bonne fois pour toute
Maman (souriante) : ce n’est pas la plaisanterie Léna
Moi : mais au moins ce sourire illumine ton visage et je préfère ça aux larmes.
Maman : attends que je t’aide avant qu’Olivier ne dise qu’on veut garder sa femme
Cette réflexion m’a fait drôlement rire car je me rappelais de la scène de la veille. Il ne fallait pas voir la mine d’Olivier quand je lui ai fait savoir que je ne rentrerai pas avec lui la même nuit mais plutôt le lendemain. Papa lui a demandé si cela lui posait un problème le pauvre était obligé de dire non alors qu’au fond il pouvait même exploser de douleur lol.
Vue que quatre mains sont plus productives de deux, en un temps record nous avions fini de tout ranger. Les affaires de Mia aussi car on emménage toutes les deux avec Olivier. Je l’ai dit à Nolan qui a voulu jouer les trouble-fête mais je lui ai remontré les photos du corps de Mia, cela a remis ses esprits en place. En parlant de Mia, ses cicatrices se sont envolées grâce à une très bonne crème que nous avait conseillé un dermatologue. Pour ce qui est de Ashley jusqu’aujourd’hui je n’ai pas reçu des excuses venant de sa part. Il n’y a que Nolan qui ne fait que le faire à sa place.
Moi : maman ?
Maman : oui madame ?
Moi : Olivier est venu, il est en bas. Et papa ?
Maman : dans sa chambre
Moi : tu as le papier ?
Maman : dans ma commode, deuxième tiroir
Moi : ok à tout à l’heure.
Je suis sortie de ma chambre en me dirigeant vers celle de mes parents. Je pris une grande inspiration et je frappais à la porte.
Papa : oui ?
Moi (ouvrant) : c’est moi papa ! Es-tu occupé ?
Papa (se redressant) : non...rentre
J’ai fait ce qu’il disait et me suis assise près de lui dans ce grand lit. Nous sommes restés silencieux pendant environ cinq minutes avant que je ne me lance
Moi : Olivier est venu me chercher papa
Papa : oh ! D’accord...je suis content de te voir quitter cette maison avec ton futur mari (se raclant la gorge) même si tu vas me manquer énormément
Moi : tu vas me manquer aussi papa. Tu es rentré dans nos vies à maman et moi alors que nous traversions des moments de fortes turbulences. Tu m’as accueillie à bras ouverts comme si tu avais toujours fait partir de ma vie alors que celui que j’avais toujours considéré comme mon père me rejetais. (Pause) lorsque nous sommes réunis dans cette maison les garçons et moi, personne ne peut faire une différence. Tu as pris soin de moi, tu as toujours été là pour moi. Quelque fois sévère mais tout ça pour mon bien, pour que je sois celle que je suis aujourd’hui. Tu as toujours eu l’oreille attentive à mon égard. Tu es le meilleur papa du monde.
J’avais sorti toute ces phrases en ayant la tête baissée. Quand je la levai, de croisai le regard brillant de mon père. Il faisait un effort pour ne pas laisser ses larmes couler. Je le voyais serrer le point sûrement pour s’aider dans sa quête. Mais malgré tout il me souriait. Souvent les mots son superflus, on se comprends juste par le regard.
Je me suis levée pour prendre l’enveloppe kaki que maman avait laissée dans sa commode et la tendit à mon père.
Papa : qu’est-ce que c’est ?
Moi (me moquant) : ouvre et tu verras
J’étais stressée à partir du moment où il ouvrit l’enveloppe et se mit à en lire le contenu. À la fin de sa lecture il leva les yeux sur moi et cette fois-ci ne put s’empêcher de couler des larmes. Mon père pleurait devant moi et c’était chamboulant.
Papa : tu fais de moi l’homme le plus heureux actuellement.
Il me prit dans ses bras et me serra tellement fort.
Moi : lala...j’étouffe
Papa : oh pardon !
Je lui avais remis une demande officielle d’adoption
Moi : je veux que ce jour-là, à la mairie et à l’église, qu’on me présente comme Léna Murielle Adjoumani.
Papa : tu me rends tellement fier Léna. Je t’en prie là où tu vas ne fais pas comme si nous n’existions plus. Quel que soit le problème que tu rencontreras je t’en prie s’il faille que tu nous en parle fais-le. Nous serons là pour t’épauler et te soutenir du mieux que nous pouvons. Ne fais pas comme ces femmes qui cachent des trucs par honte et au moment où l’on apprend, c’est sur le chemin du cimetière
Moi : d’accord papa
Papa : non, promet le moi
Moi : c’est promis
Nous avons continué notre séance de love un bon moment et avons fini par allé retrouver maman et Olivier qui se trouvaient au salon. Ce dernier se leva pour saluer mon père
Papa : j’espère que le jour où il y aura des problèmes et qu’on te convoquera ici, tu seras aussi à l’heure
Maman : laisse le Sébastien
Je ne pouvais m’empêcher de rire. C’est toujours drôle de voir Olivier si tendu quand mon père se trouve dans les parages. Les parents nous ont accompagnés jusqu’à la voiture. Olivier a installé Mia à l’arrière et nous avons dit au revoir. Je me suis installée à mon tour en prenant le soin de mettre ma ceinture.
Olivier : ça peut aller
Moi (soufflant) : oui monsieur Thalmas
Il a démarré, nous conduisant vers notre nouvelle vie.
Olivier (ouvrant la porte) : et voilà la chambre de la princesse
Moi : oh ! bébé, tu as fait ça depuis quand ?
Olivier : c’était ma surprise pour ma petite princesse
Il fallait la voir joyeuse d’avoir une toute nouvelle chambre très bien décorée d’ailleurs. Olivier a monté toutes nos affaires dans la chambre quant à moi, je rangeais celle de Mia. La petite a fini par s’endormir surement qu’elle s’ennuyait. J’ai rejoint Olivier dans la chambre.
Moi : hey
Olivier (me regardant droit dans les yeux) : Hey ma reine
Moi : c’est nouveau ça
Olivier : dois-je en déduire que cela te déplaît ?
Moi : pas le moins du monde mon roi
Olivier : viens par la
J’étais près de lui quand il m’attira et me fit coucher sur le lit. Il se plaça par-dessus moi et avec ses mains de part et d’autre.
Olivier (me caressant la jambe) : tu n’as pas idée de combien j’ai attendu ce moment. (Humant dans mon cou), ton odeur m’a tellement manqué (m’embrassant) je veux te faire l’amour comme ma femme désormais.
Ses paroles me mettaient dans un état second. Une lutte s’engageait entre mon cerveau et mon entrejambe alors qu’il commençait à me sucer le sein.
Moi : mon cœur
Olivier (grognant) : oui ?
Moi : j’ai sérieusement envie d’uriner là
Il éclata de rire et se mis sur le côté pour que je puisse me lever. Une fois debout, je mis de l’ordre dans ma tenue et le regardai.
Moi : a vrai dire je n’ai pas envie d’uriner
Olivier : … … …
Moi (petite voix) : tu pourras disposer de mon corps une fois qu’on passera devant le maire et aussi à l’église. En quelque sorte lors de notre lune de miel
Olivier (incrédule) : tu es sérieuse la Hamza ?
Moi : oh tu ne m’appelles plus ta reine
Il retira sa culotte et me montra à quel point son envie était présente.
Olivier : regarde ça et réponds-moi, tu es vraiment sérieuse la ?
Je ne pus faire quelque chose d’autre si ce n’était de le regarder sans dire quoi que ce soit. Il est passé à côté de moi, se dirigeant vers la douche. Il a marmonné quelque chose que je n’ai pas cherché à comprendre. Mon gars, tu prendras ton mal en patiente.
Moi (criant) : je vais nous préparer quelque chose.
Je descendis et trouvai Mia avec la gouvernante. Olivier n’avait plus eu besoin d’elle à cause du retour de Ruth mais vue que nous sommes maintenant là elle est de retour. Elle commence tous les jours à 7 heures et descend à 18 heures ou dès que l’un d’entre nous est là. Elle avait âpreté le gouter pour Mia. J’ai un peu discuter avec elle, elle a l’air sympa et m’inspire une certaine confiance.
Je me suis décidée à faire du kedjenou accompagné de riz blanc.
Nous sommes passés à table avec un Olivier grognon comme à son habitude. C’est à Mia seulement il adressait la parole. Le merci même qu’il m’a lancé quand je lui ai servi la nourriture était à peine audible.
Olivier : Mia, tu viens on part se laver les mains
Moi : tu as aimé au moins ?
Olivier (le visage serré) : oui
Lol, je suis sûre que si le regard tuait, moi Hamza, on m’avait déjà enterrée. J’ai lavé la vaisselle alors que monsieur grognon regardait les dessins animés avec sa princesse oh. Mia s’est endormie et il est monte à son tour après avoir vérifié que les portes et les fenêtres étaient fermées.
J’ai pris ma douche et mis une crème très parfumée. J’ai sorti un ensemble que j’avais prévu spécialement pour cette nuit. Je sais que je pousse le bouchon un peu loin mais c’est mon moment de gloire donc j’abuse.
Il travaillait sur je ne sais quel document quand je sorti de la douche dans mon ensemble culotte en soie de couleur rouge. Je sais qu’il adore cette couleur sur moi. J’ai fait celle qui ne le voyait pas et me suis avancée vers le lit. C’est fou comme je sentais son regard dans mon dos. Je me suis couchée sans la couverture prenant soin de bien placer mes fesses pour qu’il ait une vue imprenable.
Olivier (voix rauque) : Hamza ?
Moi (me retournant) : Thalmas ?
Olivier : a quoi tu joues ?
Moi (me mordant la lèvre) : je ne vois pas de quoi tu parles
Olivier : C’est quoi cette tenue
Moi : ma tenue de nuit
Olivier : et pourquoi tu ne te couvres pas ?
Moi : tout simplement parce que j’ai chaud
Olivier : la climatisation est réglée sur la plus basse température
Moi : mais j’ai quand même chaud
Olivier : continue de jouer avec mes nerfs tu verras
Je me suis retournée en riant sous cap. Il est resté sur son bureau environ une heure et est venu me rejoindre dans le lit.
Il me donna une grosse claque sur les fesses.
Moi (me touchant la fesse) : outchhhh Olivier
Oliver : c’est ce que tu mérites… (éteignant la lumière du chevet) on se marie dans deux mois. Le 23 Mai
Moi : quoi ????