Partie 34 : Ehui Pierre-Nolan

Write by Mayei



...Murielle Hamza...


Olivier était sérieux qu’on se mariait dans deux mois. Quand j’ai dit ça à ma mère et aux filles, elles pensaient que je plaisantais. On a beaucoup de choses à faire et Olivier passe son temps à me narguer quand il me voit courir de gauche à droite.

Moi : toi tu n’as rien faire comme course ?

Olivier : si, juste le costume. Cela peut se faire en quelques heures.

Moi : tchrrrrrr

Olivier : Hamza je ne suis pas ton camarade de jeu. 

J’ai tiré la bouche jusqu’à, si cela pouvait même toucher le plafond. 

Olivier : bon ce n’est pas qu’on ne t’aime pas mais Mia et moi avons notre programme à terminer 

Mia : oui maman, tu peux bouger ? Tu caches la télévision. 

Moi : ingrate 

Je les ai laissés tous les deux pour vérifier mon cahier de notes. Les réservations avaient été faites. On a dû vraiment débourser. Vu que la cérémonie était dans peu de temps nous étions obligés de nous soumettre aux exigences des pourvoyeurs. 

Didi m’aide du mieux qu’elle peut et Sarata doit rentrer dans deux semaines du Gabon. Karl la suivra après. Tout ce qui m’inquiète en ce moment c’est que la procédure d’adoption ne soit complète avant le mariage. Cela me fera un grand pincement au cœur mais je croise les doigts en tout cas.  

...deux semaines plus tard...

Didi : madame Obame 

Sarata (tournant sur elle-même ) : en personne 

Moi : qui te peux ?

Sarata : personne 

Nous avons éclaté de rire, attirant les regards des gens. J’étais vraiment contente de voir Sarata. D’avoir mes sœurs avec moi. La vie a failli nous séparer a un moment mais nous avons été plus fortes en restants unies. 

Moi : je te dépose chez ta mère ?

Sarata : que j’ai le choix ? Je voulais m’empiffrer de soles braisées mais si je rentre le ventre plein ma mère risque de faire une crise cardiaque. 

Moi : lol 

Didi : Jésus Marie Joseph 

Sarata/moi : qu’est-ce qu’il y a ? 

Didi : vous n’allez jamais croire ce que je viens de voir comme vidéo sur Facebook. 

Sarata : donne ton téléphone que je vois...eeeh Allah ! quand la malédiction te suit, c’est comme ça que tu finis dans les vidéos bizarres sur Facebook. 

Moi : ce n’est pas juste ce que vous faites. Vous savez très bien que je conduis et donc impossible de regarder cette vidéo 

Elles étaient trop concentrées pour s’occuper de moi. Je garai sur le côté. Il fallait que je voie cette vidéo aussi. 

Didi : tu es pointue oooh

Moi : mais en regardant vos têtes on s’imagine que c’est vraiment quelque chose de grave. 

J’arrachai le téléphone à mon tour et actionnai la vidéo. Dès les premières images, je ne pus m’empêcher de pousser un « oh » de surprise avant de me mettre la main sur la bouche. La vidéo montrait Nabil en train de sauvagement faire l’amour à une personne de même sexe que lui. 

Moi : noooooon 

Sarata : je suis toute aussi choquée que toi 

Moi : mais n’est-ce pas qu’il est marié avec deux enfants ?

Didi : les gens ne cesseront jamais de nous étonner. 

Nous avons repris la route toujours avec notre air étonné. 

...Nabil...

Moi : Mouna calme toi s’il te plaît 

Mouna (jetant un des vases) : me calmer ? Tu me demandes de me calmer après cette honte que tu viens de verser sur moi ? 

Moi : ... ...

Mouna : que tu me trompes avec une autre femme, je l’aurai accepté mais avec un homme ? Un homme ? 

Moi : ... ...

Mouna : depuis quand as-tu ce penchant ? 

Moi : ... ... 

Mouna : réponds-moi avant que la prochaine chose que je casse ne soit ta tête. 

Moi : depuis la prison 

Mouna : espèce de Salop, chien, imbécile. Tu aurais pu m’éviter ce scandale mais tu as décidé de m’entraîner avec toi n’est-ce pas ? c’est moi que tu voulais utiliser comme couverture n’est-ce pas ? Tu vas assumer cette honte tout seul. Je prends mes filles et je me casse d’ici

Moi (me jetant à ses pied) : non Mouna ne fait pas ça. Laisse-moi t’expliquer...

Mouna : il n’y a rien à expliquer va retrouver ton amant. Je t’enverrai les documents du divorce 

Elle a retiré son pied de mon étreinte et est montée dans la chambre. Je me levai péniblement du sol et m’assis lourdement dans le fauteuil. En une journée ma vie avait dégringolé. Je lui avais pourtant dit de me laisser faire les choses à ma façon mais non ! Il a fallu qu’il publie des vidéos qu’on avait pour habitude de filmer et qu’on regardait quand nous étions loin l’un de l’autre. Pourquoi a-t-il fallu qu’il agisse de la sorte sachant que notre société n’accepte pas cela ?

Mon cerveau était en feu à force de beaucoup réfléchir. Mes parents ont essayé de me joindre mais je n’avais pas la force de décrocher. Qu’allais-je bien pouvoir leur dire alors qu’ils ont sûrement vu la vidéo. Je suis perdu, ma réputation en a pris un coup certainement. 

Je m’apitoyais toujours sur mon sort quand Mouna descendit les escaliers avec nos deux filles. La plus petite pleurait. Je me suis levé d’un bond en allant vers elles. 

Moi : Mouna laisse mes filles ici, restez ici. On peut tout arranger. Je te promets de refouler ce côté de moi 

Mouna (me crachant au visage) : tu me dégoûte 

Elle a tiré notre première fille et est sortie de la maison. Je suis tombé au sol en pleurant de tout mon être. Je m’en voulais tellement, je détestais ce côté de moi qui avait réussi à prendre le dessus au fur et à mesure. J’avais toujours aimé les femmes, il a fallu que ces idiotes de Léna, Didi et Sarata se mettent sur mon chemin et voilà ce à quoi j’en étais réduis aujourd’hui. 
Si je n’avais jamais fait de passage en prison, je ne serai pas en train d’être la risée de toute la nation. 
... ... ...

Je savais que je n’aurais pas dû mettre les pieds au boulot aujourd’hui mais j’ai quand même insisté. Il y a des murmures à chaque fois que je passe dans les couloirs. Même ma secrétaire qui d’habitude avait des airs de tigresse avec moi, essayant de me séduire, me regardait avec dédain. Ça murmurait et riait sous cap si bien que je n’ai pas pu terminer ma journée. Je suis rentré à la maison aux environs de midi. 

Là encore, si j’avais su je serais allé me balader bien loin puisque mon père et ma mère m’attendaient fermement. Les yeux de ma mère avaient doublé de volume sûrement à force de pleurer. Mon père lui arrivait à peine à cacher cette expression de dégoût qu’il traînait sur le visage 

Moi : bonsoir papa, maman 

Papa : es-tu ma fille ou mon fils ?

Moi : je ne comprends pas 

Papa : depuis que tu couches les hommes je me demande si c’est un garçon que j’ai mis au monde ou une fille 

Moi : je suis désolé papa 

Papa : et tu penses que ça arrangera quelque chose ? (À ma mère) Tu as vu comment tu as passé ton temps à couvrir ton enfant ? Si ce n’est pas la drogue et le viol c’est l’homosexualité maintenant. Tu es sur qu’il est de moi cet enfant ?

Je restais silencieux face aux paroles de mon père. Ma mère n’osait même pas lever la tête. Je me rendais compte de la douleur qu’elle supportait par ma faute.

Papa : tu comprendras que je te retire à la tête de la société et la confie à ta sœur. Personne ne souhaiterait avoir à faire à une personne peu recommandable et qui en plus partage ses ébats avec tout le monde sur les réseaux sociaux. Sur ce, j’espère que ton compte en banque est garni car je te déshérite. 

Moi (serrant la mâchoire) : ... ... 

Papa : on y va à moins que je désire rester avec ton fils, dans ce cas je vais tout simplement te répudier. 

Ma mère m’a lancée un regard plein de tristesse et se leva pour suivre mon père. Je comprenais son choix. Elle n’allait tout de même pas laisser son foyer pour un enfant qui lui fait honte. Ma sœur aura finalement ce dont elle a toujours rêvé, être à la tête de cette société familiale. 

Depuis que cette vidéo a été partagée, j’essaie en vain de joindre cet imbécile. Il me fallait un peu d’alcool pour digérer tout ceci. Encore une fois, l’idée que tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas fait ce séjour en prison me trotta dans l’esprit. Il fallait que ces filles paient. Je me demandais par qui j’allais commencer. Léna ! 

...Nolan Ehui ...

J’ai appris par Mia que sa mère allait bientôt se marier, mon moral est au plus bas actuellement. Déjà qu’avec cette affaire de Ashley qui battait Mia, ça n’avait pas été facile maintenant je dois supporter le fait que la femme de ma vie m’échappera à tout jamais. 

Ma vie est un champ de bataille actuellement, tout est sens dessus-dessous. Je vis avec mes parents actuellement car je n’arrivais plus à supporter Ashley. J’attends juste qu’elle accouche et que je puisse prendre mon enfant avec moi. Vu qu’elle n’est plus stérile, je vais introduire la demande de divorce, même si elle arrive tard. 

Une enveloppe sur la table basse a attiré mon attention. Elle n’était pas là ce matin pourtant. J’ai ouvert en inspectant le contenu. C’était la carte d’invitation au mariage de Léna et l’autre con qui se joue les sauveteurs, les chevaliers. J’avais tellement mal en ce moment que je me tiens la poitrine. Au même moment, ma mère apparue.

Moi (montrant l’enveloppe) : tu as reçu une invitation pour le mariage de Léna.

Maman : elle m’avait prévenue 

Moi : et je vois que tu as accepté avec bon cœur. 

Maman : je ne suis pas en froid avec elle alors j’ai accepté d’y assister. 

Moi : je vois 

Elle me fixait un moment et pendant une seconde j’ai cru desceller de la peur mélangée à de la tristesse dans son regard. 

Moi : un problème ? 

Maman : tu sais que je t’aime ? Je t’aime énormément Nolan, depuis ce jour où les infirmières t’ont placé dans mes bras. Je n’ai pas cessé de tout faire pour te protéger et de garder à l’abris du besoin. Si jamais je t’ai fait mal, je t’en prie pardonne moi sincèrement. N’oublie jamais que je t’aime énormément et même la mort ne pourra pas arrêter cet amour. 

Moi : pourquoi tu parles comme si tu allais nous quitter ? 

Maman (sourire triste) : je te dis tout simplement que je t’aime. 

J’ai voulu lui répondre que je l’aimais aussi mais mon téléphone a sonné. 

Moi : allô Ashley ! 

Ashley : Putaiiiin tu es où ???? Je vais accoucher, j’ai maaaaal 

Moi (paniqué) : calme-toi j’arrive tout de suite 

Maman : un problème ? 

Moi ; Ashley va accoucher, 

Maman : je t’accompagne. 

J’ai pris ma clé et mon portefeuille et je suis sorti de ma maison, accompagné de ma mère. J’ai récupéré Ashley chez nous, dans un sale état et j’ai conduis à toute vitesse jusqu’à l’hôpital où elle fut immédiatement prise en charge. Je n’ai pu m’empêcher de comparer ce jour à celui où Mia est née. Toute l’excitation qui m’habitait ce jour-là n’était pas présente aujourd’hui. 

J’ai pris le soin d’avertir ses parents mais refusai d’entrer dans la salle, laissant la place à sa mère. 
Elle a passé plus de quatre heures dans la salle avant qu’on ne vienne m’annoncer que j’avais un garçon en pleine forme. Une fois que j’ai pu, j’ai dû retrouver la mère et l’enfant dans leur chambre. Ma mère a un peu traîner et est finalement rentrée en taxi. 

Ashley : tu ne le prends pas dans tes bras ? 

Moi : si 

Joignant le geste à la parole je le pris dans mes bras et essayai de le bercer. J’ai du mal m’y prendre car il se mit automatiquement à pleurer. J’ai essayé de le calmer mais peine perdue. Je me résignais à le remette dans les bras de sa mère 

Ashley : il faut qu’on choisisse un nom. 

Moi : je suis partant pour tout ce que tu choisis comme nom. 

Ashley : c’est aussi ton enfant Nolan mais j’ai l’impression que tu te désintéresses à tout ce qui touche à lui. La grossesse tu n’as pas été présent, la naissance tu es si réticent st froid ! 

Moi : Ashley, tu sors d’un long moment, laisse les disputes sur le côté et concentre-toi sur l’enfant. Tous les noms ce que tu choisiras fera mon affaire. 

Ashley : ... ... 

Moi : je vais devoir rentrer 

Ashley : tu me laisses seule ?

Moi : ta mère est là 

...Ashley Ehui...

Je luttais contre cette grosse envie de pleurer devant ma mère. Je pensais voir une grande joie sur son visage mais ce ne fut pas le cas. Je ne sais pas ce qui lui arrive. C’est en mangeant que l’appétit grandit alors pourquoi n’a-t-il pas pu m’aimer à mon tour ? Il n’en a que pour la mère de sa fille. Il la regarde avec des yeux qui brillent à chaque fois qu’il la voit. 

Maman : vous avez trouvé un nom ?

Moi : il m’a dit de choisir toute seule 

Maman : Ashley, tu es sûre que ce mariage en vaut toujours la peine ? 

Moi : maman ne commence pas s’il te plaît 

Maman : mais si ! Il faut que tu ouvres les yeux. Maintenant que c’est certifié que tu n’es plus stérile, tu peux trouver un autre homme qui t’acceptera avec ton enfant. Un homme qui t’aimera vraiment 

Moi : ... ...

J’ai essuyé la larme qui s’écrasa sur ma joue. C’est vraiment difficile pour moi. Je suis sûre que quand Mia est née il a sûrement sauté au plafond. A mon tour, je dois me contenter de miette. J’en veux vraiment à Léna. C’est à cause d’elle que Nolan n’arrive pas à m’aimer convenablement. Il porte toute son attention sur elle et me néglige. 

…Une semaine plus tard...

Marc-Samuel Ehui dort encore. Eh oui j’ai trouvé un nom et Nolan a dû se dépêcher de le déclarer à la mairie. Il passe la grande partie de son temps à dormir et souvent je dois même le réveiller pour qu’il puisse manger. Cela m’inquiète un peu mais maman dit que chaque nourrisson a sa manière d’être. Ce n’est pas parce que l’enfant de l’autre pleure énormément que le mien doit aussi pleurer. 

Je viens d’ailleurs de le réveiller pour lui donner le sein quand mes yeux se sont posés sur ses pieds. Ils étaient quelque peu enflés. Mon cœur s’est mis à battre très fort 

Moi : maman regarde ses pieds

Maman : ses pieds ont quoi ? 

Moi : tu n’as pas l’impression qu’ils sont un peu gonflés ?

Maman : si mais ça passera sûrement 

Moi : maman quelque chose me dit que c’est grave. Il faut qu’on aille voir le docteur 

Maman : laissons passer cette nuit et ne serons fixées. 

J’ai gardé les yeux sur mon enfant jusqu’à ce que Nolan rentre aux environs de minuit. 

Nolan : bonsoir

Moi : tu étais où alors qu’il se pourrait que ton fils soit malade

Nolan : tu l’as emmené à l’hôpital ? 

Moi : qui était censé nous y conduire alors que tu n’es pas là 

Nolan : tu sais conduire à ce que je sache. 

Moi : sérieux ? Dans mon état, tu veux que je conduise 

Nolan : demain à la première heure, nous irons chez le médecin pour le moment je suis vraiment fatigué je dois dormir. 

Très tôt le matin, j’ai pris mon enfant qui était très pâle et nous nous sommes rendus à l’hôpital. Le pédiatre qui nous a reçu était le même qui était présent le jour de l’accouchement. 

Dr : enfant Ehui c’est cela 

Moi : oui oui 

Dr : ça tombe bien que vous soyez là, le jour de la naissance, l’infirmière a oublié la prise de sang pour des examens de routine comme déterminer de groupe sanguin et aussi s’il n’y a pas certaines maladies. Je venais tout juste de lui dire de vous contacter 

Nolan : ok nous somme aussi la parce la mère a remarqué que le petit ne fait que dormir et aussi la pâleur de sa peau 

Dr : nous allons voir cela de plus près 

Le Dr l’a examiné et nous avons autorisé la prise de sang pour les examens. Nolan a exigé d’avoir les résultats aujourd’hui. Après plusieurs heures d’attente nous avons été reçus.

Dr (mine grave) : je suis désolé d’être un porteur de mauvaise nouvelle (mon cœur se sera) nous avons un cas de drépanocytose. 

Le choc était tellement fort que je ne pus dire quoi que ce soit

Nolan : comment ça ?

Dr : la drépanocytose est une maladie génétique qui est transmise par le père ET la mère. C’est à dire que pour qu’un enfant ait la maladie vous avez dû lui transmettre tous les deux le gêne. 

Nolan : mais je suis bien portant 

Dr : il y a ce qu’on appelle des porteurs sains. Vous pouvez avoir l’allèle de façon récessive mais pouvez toujours la transmettre

Mon cœur battait de plus en plus fort. Depuis je l’ai écoutais parler sans dire quoi que ce soit. Trop d’idées se bousculaient dans ma tête. 

Nolan : comment cela peut être possible (me regardant) je suis du groupe B 

Dr : il y a souvent confusion ! En effet Les groupes sanguins A, B et O désignent la nature du CMH (complexe majeur d'histocompatibilité) : il s'agit d'une classification de gènes qui n'ont rien à voir avec l'hémoglobine. C'est-à-dire qu'une personne peut très bien être de groupe sanguin A, B, AB, ou O, cela ne préjuge en rien de son statut de drépanocytaire : quel que soit le groupe sanguin d'un individu, il pourra être AA, AS ou SS (A et S étant une classification des gènes de l'hémoglobine, et pas du CMH).
C'est facile de confondre à cause de ce A, qui en fait ne désigne pas la même chose suivant qu'on parle du groupe sanguin ou du statut drépanocytaire. D'ailleurs, une personne de statut drépanocytaire SS peut très bien recevoir du sang par transfusion à partir d'un donneur AA, mais on regarde que ces deux personnes soient bien de CMH compatibles (de même groupe sanguin). C’est pour cela que le dépistage est important. Si vous voulez on peut vous faire des prises de sang et voir ce que ça donne. 

Nolan : ok pas de soucis 

Nolan me regardait du genre qu’est-ce que tu as et depuis on ne t’entend pas. Mon cerveau tournait à mille à l’heure. Nos résultats allaient être disponible pas avant une semaine donc nous sommes rentrés. Nolan est ressorti juste après 

Moi : maman, tu peux garder le petit ? Je reviens, je pars faire des courses. 

Maman : pas de soucis 

J’ai pris le taxi pour revenir sur mes pas, à l’hôpital. 

Moi : bonjour mademoiselle

Elle : bonjour madame 

Moi : pouvez-vous m’annoncer au docteur Dembélé ?

Elle : oh il est sur le point de s’en aller et ne reçoit plus à cette heure 

Moi : dites-lui que c’est vraiment urgent. Une affaire de vie ou de mort 

Elle : je vais voir ce que je peux faire mais je ne vous garantit rien.

Moi : merci 

Quelques minutes plus tard, je rentrai dans le cabinet du Dr Dembélé.

Dr : madame Ehui ? Il y a un problème ? 

Pour toute réponse, je le regardais dans les yeux et me mis à me déshabiller 

Dr : qu’est-ce que vous faites ?

Moi : ces résultats peuvent être en ma défaveur. J’ai besoin que si tel est le cas vous donniez de faux résultats et ne m’incrimine pas. Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez. 

Je n’avais plus rien à perdre est au point où j’étais, j’étais prête à tout. Il se leva et commença à retirer ses vêtements à son tour. Il boucla la porte et comme je guérissais encore de mon accouchement je lui ai présenté mon anus. C’était ma toute première fois et il en était ravis. Il enduit son sexe de lubrifiant et plongea en moi m’écartant sévèrement. Malgré le lubrifiant, je ressenti une vive douleur qui se dissipa au fur et à mesure. 
J’avais déjà joué à ce jeu avec le docteur qui a accepté de faire cette mise en scène du retrait de l’utérus.
Dr Dembélé me tapait les fesses et grognait sauvagement. Une fois qu’il eut fini je me rhabillais et sortir ni vu ni connu. Au moins une chose de faite, j’étais plus relaxe. 

...le jour du résultat... 

Dr Dembélé : alors monsieur et madame Ehui, comment allez vous ? 

Nous : bien 

Dr : ok madame Ehui j’ai votre résultat et vous être en effet porteuse de la maladie. Quant à vous monsieur Ehui, il n’y a aucun signe de la maladie Chez vous 

Moi : quoiiii ?

Nolan : ... ... 

Dr : la maladie comme je l’ai dit est transmise par les deux parents ce qui veut dire monsieur Ehui que vous ne pouvez en aucun cas être le père de l’enfant. 

J’ai attrapé ma tête en pleurant alors que Nolan restait de marbre. 

Dr : la n’est pas le seul problème. Votre femme est une source de problèmes pour vous car elle s’est présentée ici sachant très bien que cet enfant n’était pas le vôtre et m’as offert son corps comme moyen de troc afin que je puisse falsifier les documents. 

Nolan (se levant) : je t’attends dans la voiture Ashley 

Moi (pleurant) : vous avez abusé de moi monsieur Dembélé. Nous nous étions entendus pourtant. Dieu vous le rendra au centuple. 

Dr : vous pouvez sortir de mon bureau s’il vous plaît. 

J’ai pleuré tout le long du trajet jusqu’à ce qu’on arrive à la maison. Ma mère s’est précipitée vers moi quand elle a vu mes larmes. 

Maman : qu’est-ce qui se passe ? 

Moi : ... ... ... 

Nolan : il se passe que votre fille s’est jouée de tout le monde. L’enfant qu’elle a porté n’est pas le mien. Cela vient d’être certifié par un docteur. Elle a couché avec ce dernier pour qu’il me mente sur les résultats mais heureusement il a bonne conscience. Si cela se trouve, elle n’a jamais perdu son utérus. Je sors, je serai de retour aux environs de minuit. J’espère que je vous laisse assez de temps pour quitter les lieux. 

Il est sorti en claquant la porte 

Moi : sniff oooh 

Maman : ça ne sert à rien de pleurer, allons ranger nos affaires. Garde tes larmes pour ton père 

...Murielle Hamza...

Le temps passe tellement vite que je me retrouve débordée. Il y a tellement de choses à faire en un si peu de temps que j’ai dû déléguer certaines démarches aux filles et même à ma mère. Je suis ravie que tata Marianne, la mère de Nolan et sa sœur sans oublier Syntiche puisse assister au mariage. 

Je dois retrouver Nolan au restaurant à 20 heures. Il a demandé à ce que nous nous retrouvions pour parler de quelque chose d’important. Je suppose que cela concernera Mia. Je veux bien savoir ce qu’il a à me dire donc j’ai accepté de le rencontrer. 

Olivier : c’est pour aller retrouver ton ex que tu prends autant de soin à t’habiller 

Moi : oh mais j’ai mis quelque chose de vraiment simple 

Olivier : hum ! Et moi je mange comment ? 

Moi : lol la nourriture est déjà prête mon cher. Il ne te reste plus qu’à mettre cela au microonde quand tu auras faim et le tour est joué. 

Olivier : j’ai une femme dans la maison et c’est moi qui doit réchauffer mon plat parce qu’elle part retrouver son ex 

Moi : Olivier la sorcellerie que tu fais, ce n’est pas avec moi. Je dois y aller, je suis déjà en retard. 

Je l’embrassais tendrement et fus un bisou à ma fille avant de sortir de la maison pour regagner le restaurant. Je me garai sur l’une des places du parking et pénétrai l’enceinte. 

Nolan qui me vit de loin leva la main pour que je puisse le répéter. Il se leva me toucha le bras et me fit un bisou sur la joue.

Oh Nolan ! La magie qu’il y avait dans son toucher, ce bien être que je ressentais, tout cela avait disparu. 

Nolan : tu es toute belle ce soir

Moi : merci, tu n’es pas en reste. Alors pourquoi m’as-tu faire venir ce soir ? 

Nolan : pour deux choses très importantes mais commandons d’abord 

J’ai pris un cocktail non alcoolisé quand lui pencha pour de l’alcool. 

Moi : je t’écoute 

Nolan : je voulais d’abord te dire que Ashley et moi sommes sur le point de divorcer. Elle a quitté la maison après qu’on ait découvert que l’enfant n’était pas de moi.

Moi : oh je suis vraiment désolée 

Je l’étais sincèrement. Décidément cette Ashley doit être folle. 

Nolan : merci. Ce qui veut dire que Mia peur maintenant venir chez moi comme avant 

Moi : hum...

Nolan : aussi, j’ai vu ta carte d’invitation chez ma mère 

Moi : ah ! 

Nolan : Léna, je t’aime comme un fou. Je t’ai dans la peau. Je suis en train de divorcer, je t’en prie laisse nous une dernière chance. Donne nous l’occasion de créer une famille pour Mia. Je t’en prie ne te marie pas avec cet Olivier...je saurai te rendre heureuse. Je ne peux vivre sans toi. Je ne peux avancer sans toi. Tu es tout ce que j’ai de plus précieux. J’ai déconné mais tu ne m’as pas laissé de chance de me rattraper 

Moi : Nolan, nous n’allons pas passer notre temps à voir cette même discussion encore et encore tout de même. Je suis désolée que tu ressentes encore tout ça pour moi mais ce n’est pas réciproque. Écoute, c’est mieux que je rentre. Je te promets de trouver une solution par rapport à Mia mais pour ce qui est de nous deux, il n’y a plus rien à faire 

Il avait l’air abattu, et cela me chagrinait vraiment. J’aurais bien aimé lui donner une chance mais je fais ça comment quand je ne ressens plus rien pour lui.

Nolan : laisse-moi régler la facture et nous pourrons nous en aller. 

À la sortie, il a tenu la porte, me laissant passer. J’étais devant et lui derrière. Nous traversions la chaussée pour rejoindre le parking quand tout à coup cette voiture s’est mise à foncer sur moi avec ses phares aveuglant. J’étais paralysée par la peur et mes jambes refusaient de bouger. Tout se passa comme au ralenti 

Nolan : lenaaaaaaa

Il arriva à me pousser violemment. Je tombais de l’autre côté alors que la voiture le percuta. Sous mes yeux je vis le corps de Nolan être projeté dans les airs et retomber quelques mètres plus loin. La scène fut épouvantable. La voiture ne s’était pas arrêtée. Le cœur battant, je me suis précipitée vers lui, ses vêtements étaient recouverts de son propre sang. 

Je soulevai sa tête que je plaçais sur mes jambes.

Moi (pleurant) : à l’aide !!!! Aidez moiiiii

Il n’y avait personne d’autres que nous deux.

Nolan (parlant à peine) : d...dis à Mia que je l’aime de tout mon cœur. 

Moi (pleurant) : ne dis pas ça, ne dis pas ça. Toi-même sur tes deux pieds tu le lui diras

Nolan : je...je n’ai pas eu le temps de dire à ma mère que je l’aime. Je n’aurais plus ce temps alors dis le lui de ma part 

Moi : Nolan tais-toi ! Garde tes forces, tu n’as pas le droit de nous quitter. À laiiiiiide ! Que quelqu’un m’aide à le porter jusqu’à la voiture. sniiiif

Je me demandais si je devais le laisser la et rentrer dans le restaurant pour chercher de l’aide. 

Nolan : sois heureuse Léna, qu’il te rende heureuse...

Il voulait dire quelque chose mais le sang se mit à couler de sa bouche. Il se mit à convulser 

Moi (criant) : nooooooon, nolannnnn nooooon reste avec moi, reste avec moiiiii

Ses yeux se fermèrent et je senti son poids quitter son corps. Il était tout léger dans mes bras 

Je me mis à le gifler en criant 

Moi : ouvre les yeux, ouverte les yeux Nolan....nooooooon ouvre les yeux. 

C’est seulement à ce moment que des personnes sont sorties et m’ont aidée à le transporter jusqu’à ma voiture puis j’ai roulé jusqu’à l’hôpital. J’ai roulé aussi vite que je le pouvais en priant très fort que tout ceci ne soit qu’un malheureux cauchemar, mais cela n’a pas été suffisant. Tout ce qui a été fait à l’hôpital a été de le déclarer mort. Nolan venait de nos quitter, la tête sur mes jambes.

Qui était dans cette voiture?

Monsieur Grognon