Partie 39 : Retour à la raison
Write by Mayei
...Sarata...
Nous étions dehors avec nos bagages, Nabil n'avait même pas sa chemise
boutonnée. Je le regardais sans savoir trop quoi penser.
Nabil : tu me regardes comme ça pourquoi ?
Moi : on fait quoi maintenant ?
Nabil : on n'a plus que deux jours à faire ici donc on prend un hôtel pour ces
jours qui nous restent.
Moi : ok
Nabil : appelle le uber
Je suis rentrée dans l'application et j’ai tout réglé. Nous sommes restés la
pendant environ 8 minutes avant que le chauffeur ne se pointe. Nous lui avons donné
l'adresse de l'hôtel que nous avions trouvé sur Google. Une fois devant
l'hôtel, Nabil m’a non seulement fait payer la course mais m’a aussi laissée me
débrouiller toute seule avec les valises alors qu'il était allé tranquillement
s'asseoir dans le hall. Heureusement qu'on monsieur qui passait par là a
gentiment proposé de m'aider.
J'ai remercié le monsieur avant de me diriger vers Nabil qui me regardait
méchamment.
Nabil : c'était qui ?
Moi : quelqu'un qui a été assez gentil pour m'aider avec les valises alors que
tu étais la tranquillement posé ici à ne rien faire
Nabil : c'est ton rôle de t'occuper de nous. Vas prendre les chambres !
Moi : les chambres ? Comment ça les chambres ? On ne dort pas ensemble ?
Nabil : mon j'ai eu trop d'émotions pour aujourd'hui j'ai besoin de me reposer
tranquillement tout seul, avoir un petit temps rien qu'à moi
Je n'aimais pas du tout cette histoire de dormir dans des chambres séparées
mais bon, il dit qu'il a besoin d'être seul je comprends.
Moi : ok passe moi ta carte pour que je fasse ta réservation
Nabil : je n'ai plus rien occupe, toi de tout ça Sarata. Ça aussi je dois te le
répéter ?
Moi : mais...
Nabil : il n'y a pas de mais, tu es une fille à papa prends moi en change je
suis fatigué.
Je me suis tranquillement dirigée vers la réception et j’ai pris les deux
chambres comme convenu. Nous avions deux cartes d'accès chacun mais avant de
rejoindre Nabil j'en ai pris une de son lot.
Moi : voilà ta carte
Nabil : merci.
Au moins cette fois il m’a aidée avec les valises. J'occupais la chambre 324
alors que lui tout au fond du couloir, 301 je crois. Il m’a dit froidement au
revoir avant de s'enfermer. La chambre était belle et propre mais n'arrivait
pas pourtant à m’émouvoir tant je ne faisais que penser à Nabil, à notre
relation.
Est-ce que l'amour fait autant souffrir ? Est-ce que ce genre de relation que
nous avons est saine pour moi ? Ne suis-je pas entrain de me détruite à petit
feu avec toute cette frustration qui m'habite ?
Je suis passée sous la douche me débarbouiller puis me suis confortablement
installée sous la couette. J'avais mon ordinateur et je me promenais sur
Facebook. L'ennuie c'est toujours comme ça. J'ai défilé dans mon fil
d'actualité jusqu'à tomber sur une image qu’une de mes cousines venait de
partager. En gros cela disait qu'il fallait savoir lâcher prise à un
moment.
J'avais cette forte impression que l'image me parlait directement. Les paroles
pénétraient mon âme tellement que je me suis mise à pleurer sans pouvoir m'arrêter.
J'ai pleurer jusqu'à en avoir les yeux rouge sang et le nez qui coule. J'aime
Nabil, j'étais prête à tout pour lui. Mais est-ce ça le vrai amour ? J'ai
l'impression de donner plus que je ne reçois. Il est sensé me rendre heureuse
au lieu d'être la source de mes larmes. Mes pleurs ont redoublé d'intensité
quand j'ai vu des photos de Léna. On se connaît depuis toujours, si elle n'est
plus de mon côté qu'est-ce qu’il adviendra de moi ?
J'ai passé mon visage sous l'eau et je suis sortie de ma chambre, il faut que
je le vois, qu'on parle lui et moi. J'avais la carte de sa chambre en main que
j'ai glissé contre la porte pour qu'elle s'ouvre.
À peine j'ouvrais la porte que j'entendais des bruits étranges...des
gémissements. Je me suis arrêtée un moment pour être sûr que je n’inventais
rien. Peut être que tout se passe dans ma tête. J'ai fais un pas de plus et
cette fois ci c'est la voix rauque de Nabil que j'ai entendu.
J'ai été saisie d'un violente douleur au cœur, la douleur était tellement forte
que j'ai dû mettre une main sur la poitrine. La distance du couloir jusqu'à ce
que je sois face à son lit à été vraiment difficile à parcourir. La fille nue
sous lui, a été la première à me voir
La fille : c'est qui elle ? Nous ne nous sommes pas entendus sur un plan à
trois
Nabil s'est vivement retourne vers moi.
Nabil : putain tu fais quoi ici ? Je t'avais dit que je voulais rester seul.
Qu'est-ce qui était si difficile à comprendre ? Comment tu es rentré ?
La fille : je ne veux pas vous déranger mais peux-tu me filer mon argent ? Je
ne veux pas être témoin de votre petite dispute de couple.
Je restais de marbre à les regarder faire leur cinéma. Nabil a fait sortir du
tiroir des billets qu'il a tendu à la fille en question. Celle ci s'est mise à
les compter frénétiquement en mâchant de façon extravagante son
chewing-gum.
Elle : bon j’aurais aimé rester un peu plus longtemps avec vous mais je dois me
barrer
Elle a lancé un bisou dans l'air puis nous a laissés Nabil et moi.
Nabil : écoute je peux t'expliquer, ce n'est pas ce que tu crois
Moi : une prostituée Nabil ?
Nabil : j'avais besoin de me défoncer, mettre ma queue dans tous les trous si
tu vois de quoi je veux parler. Mais toi tu es ma femme, je te respecte trop
pour m'emporter comme ça avec toi.
Son argument a déclenché un fou rire en moi. Moi même je n'ai pas reconnu ma
façon de rire. C'est comme si on venait de m'enlever un voile qui était là
depuis trop longtemps. Aujourd'hui je prenais conscience que Nabil n'a passé
son temps qu'à se foutre de moi.
Nabil : qu'est-ce qui te fait rire ?
Moi : moi même ! Moi même ! Je réalise à quel point j'ai été la grosse idiote
de cette relation. À quel point j’ai permis que tu me rabaisses à chaque fois.
Pour toi j'ai passé des nuits à pleurer. À cause de toi je reprends mon année
alors que toi tu passes tranquillement. À cause de toi, j'ai été obligée
d'envoyer un bulletin falsifié à mes parents. À cause de toi me suis mise des
personne qui m'étaient chères à dos. Cette chambre c'est mon argent qui te l’a
louée et tu as le culot d'y ramener une prostituée. Tu disais que tu n'avais
plus d'argent mais il t'en restait pour une prostituée n'est-ce pas ? Je ne
vais pas te laisser pourrir ma vie encore plus Nabil. Considère qu'à partir
d'aujourd'hui, toi et moi c'est terminé.
Nabil (applaudissant) : beau discours, beau discours ma chère. Sans moi tu
n'arrives même pas à respirer et tu penses pouvoir me dire que c'est bon. Je te
donne le temps de te calmer et de te remettre de ce que tu as vu y'a pas longtemps.
Va sors d'ici, vas dormir demain tu viens me retrouver. Je vais faire comme si
je n'ai rien compris de ce que tu as dis. On fera comme si tu n'avais rien
dit
Je suis sortie aussi vite que j’ai pu. Dans ma chambre j'ai pris mon téléphone
et je suis allée dans Google traduction et j'ai tapé ce que j'avais à
taper.
...Nabil...
Moi : je t'aime j'ai hâte de te revoir
Mouna : moi aussi bébé ! Tu me manques tellement
Moi : t'inquiète je serai la très vite.
Nous avons eu du mal à nous laisser. Ça fait vraiment du bien de lui parler.
Quoi ? Vous pensiez vraiment que c'était une amie de classe ? Mouna c’est
l'amour fou entre elle et moi. Elle a tout ce dont un homme rêve. Sarata c’est
juste pour m'amuser un temps. Je ne peux pas la laisser partir comme ça car
c'est ma poule aux œufs d'or. Une fois qu'on vient à l'étranger surtout nous
les garçons là, les parents font comme s'ils ne nous voient pas. C’est limite
limite ce qu'ils nous envoient malgré tout ce qu'ils ont. Et comme pour tout
étudiant c'est difficile d'arrondir les fins de mois, je n'ai qu'à passe un
coup de fil à Sarata et mon mois est sauvé. Comment laisser une banque à ma
disposition s'en aller comme ça ? D'ailleurs même le billet pour venir ici
c'est elle qui s'en est chargée.
J’ai tiré le tiroir et j'ai sorti la le peu de cocaïne qu'il ne restait, la
fille de tout à l'heure m'en avait ramené, je commençais sérieusement à en
manquer. Personne ne sait que j'en consomme. Je suis très discret par rapport à
ça. J'ai commencé à Abidjan mais c'est ici avec mon groupe d'amis que j'ai
vraiment été initié à la chose. Maintenant c'est difficile de s'en
passer.
Je m'apprêtais à en prendre une dose quad ils ont frappé violemment la porte.
Ça doit sûrement être ma banque. Je ne vais pas gâcher ce moment de plaisir
inouï pour aller lui ouvrir la porte
BOUM BOUM BOUM
Les coups étaient tellement violents que je me suis levé sans même le
réaliser.
J'ai ouvert ma porte pour tomber sur deux policiers
L'un d'eux : Nabil ?
Moi : oui ?
Lui : agent Sydney de la police de l'état du Texas et voici mon coéquipier
Mike. Nous avons reçu une plainte contre votre personne. Nous vous demandons
gentiment de nous suivre jusqu'au poste de police. Vous avez aussi le droit de
garder le silence car tout ce que vous direz pourrait être retenu contre vous
devant la cours
Dès que j'ai vu ces hommes en uniforme, je n'ai eu qu’une seule pensée. Cacher
la merde que j'avais posée sur le chevet de lit. Il fallait que je cache ça.
Sans réfléchir j'ai couru à l'intérieur en me dirigeant vers la poudre. Leur
réaction ne s'est pas faite attendre car ils m'ont rattrapé plus vite que
prévu
Moi (me débattant) : lâchez-moi...je vous ai dit de me lâcher
Agent Sydney : passe lui les menottes Mike
Je me débattais toujours mais il a tout de même réussit à me passer ces
menottes qui au passage font super mal. J'ai vu l'agent Sydney se déplacer vers
le chevet.
Sydney (touchant la poudre) : à qui cela appartient ?
Moi : .... ... ...
Sydney : Mike nous étions ici pour une tentative de viol mais je crois qu'on a
bien plus. Embarquons-le
Nike (me poussant) : bouge
Je ne les écoutais même plus. Cette salope de Léna a osé me dénoncer mais
comment a t-elle fait pour savoir où j'étais ?
En sortant j'ai vu Sarata adossée contre Le mur de l'allée. Dès qu'elle m’a vu
elle a commencé à s'agiter.
Moi : appelle ma mère et dis-lui ce qui se passe. Cette folle de Léna a appelé
la police
Sarata : la file qui a appelé la police c'est moi. (S'en allant) j'espère que
tu connais le numéro de ta mère par cœur
...Sarata...
J'ai couru jusqu'à ma chambre et m'y suis enfermée. Ai-je vraiment pris la
bonne décision ? Je ne sais pas. J'ai rangé vite fait mes affaires et je suis
descendue dans le hall pour remettre les clés.
La dame : vous partez déjà ?
Moi : oui
Cette fois ci le uber m’a menée Chez Léna. J'ai monté les escaliers jusqu'à sa
porte avec le cœur lourd. Je suis sûre qu'elle m'en veut encore. En une si
courte journée les choses sont allées tellement vite.
J'ai sonné pour qu'on vienne m'ouvrir
Didi (tenant Mia) : Sarata ?
Moi : oui ?
Didi : qu'est-ce que tu fais la ?
Moi : laisse-moi passer s'il te plaît
Didi : pour que tu viennes empoisonner quelqu'un ici encore ?
Moi : Didi pardon je dois vous parler. Ne me laisse pas devant la porte comme
ça
Elle a semblé réfléchir puis m'a finalement laissée passer.
Moi : et Léna ?
Didi : elle est avec Keith dans la chambre. C'est quoi le problème Sarata
Moi : j'ai besoin qu'elle soit là avant que je ne parle
Au même moment la porte s'ouvrait. Mia s'est mise à gigoter dans les bras de
Didi dès qu'elle a reconnu sa mère. Léna est passé en me regardant en
biais.
Léna (prenant Mia) : ça va mon bébé ? Je t'ai manquée ? (A Didi) je pensais
qu'ils étaient partis
Didi : euh...
Moi : j'ai appelé la police et présentement Nabil doit être au commissariat
pour tentative de viol.
Il y a eu un silence d'aplomb
Léna : qu'on s'entende d'abord sur une chose, tu n'as jamais essayé de mettre
quelque chose dans ma nourriture.
Moi : mais s'il dit...
Didi : ce sera sa parole contre la notre.
Moi : ok
Léna : je retourne en chambre
Moi : Léna je veux te demander pardon pour ce qui s'est passé. Je ne sais pas
ce qui m’a pris. Tu as toujours été là pour moi mais j'ai donné une certaine
ampleur à cette relation que j'avais avec Nabil, tellement que je n'arrivais
plus à voir plus loin que le bout de mon nez. Je suis consciente d'avoir creusé
un fossé entre nous mais je m'excuse vraiment
Léna : je ne peux pas te dire que tout redeviendra comme avant sur le champ car
il va me falloir un certain temps tout de même
Moi : c’est déjà un grand pas.
… Cécile…
Je me retrouve en train d’être responsable de vente dans les magasins de
Naomie. Je dois lui rendre compte chaque soir sur l’argent qui est rentré dans
les comptes. Elle a souvent cette façon de me parler désagréablement que je
n’aime pas. Si encore cela se limitait aux magasins, ça allait mais vue que je
n’ai plus d’entrées d’argent c’est difficile pour moi de me prendre en charge.
Du coup pour diminuer les frais, j’habite chez elle aussi. C’est limite, si
elle ne me prend pas pour sa servante. Elle est toujours fatiguée donc c’est à
moi que revient les constantes taches de préparer, faire le ménage et même
souvent sa chambre. Comme je suis la main qui demande, je suis donc obligée de
m’y faire.
Naomie : il y a une cliente qui vient de rentrer, il faut aller t’occuper
d’elle et arrange toi à ce qu’elle dépense le maximum possible. Si tu vois
qu’elle regarde juste, ne t’occupe pas.
Moi : ok
Je me suis avancée vers la femme et j’ai commencé par lui sourire de façon
forcée. Je me suis arrangée à ce qu’elle prenne au moins deux sacs car je
connais Naomie. Si je n’avais rien vendu elle allait encore me tomber sur la
tête comme quoi je ne fais pas bien mon travail. Elle allait encore sortir son
affaire de je vais peut-être te renvoyer et te remplacer par quelqu’un de plus
compètent. Etre dans l’environnement immédiat de Naomie m’a fait comprendre
qu’elle avait fini de dépenser tout l’argent de Auguste et l’a laissé dans un
état de ruine.
Naomie : les choses ne se sont toujours pas arrangées avec Samuel ?
Moi : non oh ! il ne m’écrit plus, je crois qu’il filtre même mes appels
Naomie : fais comme moi, va le voir et dis-lui que tu es enceinte. Il a l’air
de quelqu’un qui a des valeurs et qui ne laissera pas tomber une femme qui
porte son enfant
Moi : hum tu crois ? ça fait quand même presque deux mois que nous nous sommes
éloignés
Naomie : et alors ? de toutes les manières tu n’es pas réellement enceinte. Je
peux te prêter mes échographies, tu lui fais croire que ce sont les tiennes.
Après tu sors la carte de la fausse couche.
Moi : hum Naomie, on ne joue pas avec ce genre de choses.
Naomie : ok, reste-la à jouer les sainte-ni-touche. Les camerounais disent « la
vie ce n’est pas le lait ». Chacune cherche à tirer son épingle oh. Si tu ne
vas pas le chercher une autre prendra ta place sans efforts. Tu penses que mes
trois magasins plus ma maison en construction je les ai eus comment ? si tu
veux passer le reste de ta vie à vendre pour moi, ne fais pas ce que je
dis
Moi : je vais y réfléchir
Naomie : ok
Durant toute la nuit, j’ai passé mon temps à réfléchir quant à la proposition
de Naomie. Je pense que cela sera une façon pour moi de gagner du temps et le
reconquérir peu a peu.
Le lendemain très tôt j’étais debout, maquillée avec la tenue qui allait avec.
Je voulais vraiment lui taper dans l’œil. Qu’il se rende compte qu’il est
peut-être en train de commettre une grande erreur.
Moi (frappant à la porte de Naomie) : je peux rentrer s’il te plait
J’ai attendu qu’elle me dise oui avant d’aller la retrouver
Naomie : on dit quoi ?
Moi : tu peux me passer tes échographies s’il te plait ? je me rends au bureau
de Samuel
Naomie : je vois que mes conseils ont payé
Elle a fait sortir tout d’une enveloppe et me les a remises.
Moi : merci, j’y vais maintenant.
Dans le taxi mon cœur ne cessait de battre fortement. Il y avait une petite
voix en moi qui me disait que je ne devais pas faire ce pourquoi je me rendais
chez Samuel. Je savais que c’était la voix de la raison mais persistais à ne
pas lui accorder de l’importance, j’ai décidé ne de fais cas de cette
voix.
Moi : bonjour, pourrais-je voir monsieur Kassoum s’il vous plait ?
Elle : vous avez rendez-vous ?
Moi : non
Elle : il va falloir prendre rendez-vous aujourd’hui puis repasser à la date
convenue
Moi : madame s’il vous plait c’est vraiment urgent. Je suis une amie de longue
date je suis de passage rapidement à Abidjan et souhaiterais le
rencontrer.
Elle : hum…
Moi : s’il vous plait rendez moi ce service, je vous en serrai éternellement
reconnaissante
Elle : la porte au fond du couloir
Moi : merci, merci beaucoup
Je me suis dépêchée d’y aller avant qu’elle ne change d’avis. Deux coups secs,
j’ai frapé sur la porte avant de l’ouvrir.
Samuel (se levant) : Cécile ?
Moi : Samuel…
Samuel : qu’est ce que tu fais la ?
Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer qu’il était toujours aussi séduisant.
J’avais pourtant cru que mon absence se ferait ressentir sur sa personne mais à
ce que je vois, ce n’est pas le cas.
Samuel : Cécile je t’ai posé une question
Moi : je suis venue te voir puisque tu ne décroches plus mes appels et ne
réponds plus à mes messages.
Samuel : je t’ai pourtant dit qu’on faisait une pause, c’est ça le principe de
la pause.
Moi : sois sincère envers toi même et vois que ce n’est pas une pause mais
plutôt une rupture. Ça va faire plus de deux mois Samuel. Qu’elle est cette
pause qui ne revient pas sur ‘Play’ ? il faut qu’on décide quelque chose.
Samuel : dans ce cas puisque tu tiens tant à ce que nous décidions quelque
chose, la meilleure chose à faire serait de se séparer car je ne te fais plus
confiance.
J’ai senti mon cœur se briser en mille morceaux, il fallait que je rattrape le
coup. J’ai fait sortir les échographies que j’ai posé sur son bureau, sous ses
yeux.
Samuel (les prenant) : qu’est-ce…
Moi : des échographies
Samuel : et ? tu veux me dire que tu es enceinte de moi ?
Je ne savais plus ce que je devais dire, et encore une fois, cette voix s’est
encore imposée à moi
Moi : j’étais venue ici avec ces échographies pour te faire croire que je
portais ton enfant, mais je n’ai plus envie de mentir, je n’ai pas envie de
repartir avec toi sur une base mensongère.
J’ai été plusieurs fois tentée de retourner vers mes bailleurs de fond après
que tu m’aies laissée. je ne veux plus de cette vie, suer du corps pour avoir
quelques billets. Ce que je te dis peut te choque mais c’est vrai, avant que
toi et moi ne nous mettions ensemble, c’est cette vie la que je menais, me
faire entretenir par des personnes aisées mais quand je t’ai connu j’ai tout
laissé tomber
Samuel : bien évidemment puis que j’ai les moyens de ma politique
Moi : Samuel c’est toi que je veux. C’est vrai que le fait que tu aies une
situation financière bien assise m’a attirée mais entre nous qui a envie de se
mettre avec un vaurien qui ne s’en sort pas ? j’ai été matérialiste au début
mais je t’aime sincèrement. C’est avec toi que je veux être et personne
d’autre. Tu me manques terriblem