Partie 41 : Indeed
Write by labigsaphir
- J'appelle Lavigna Tudor Bashan à la barre !
- Objection !
- Pourquoi objectez-vous Maître Darwin ?
- Lavigna Tudor Bashan a été déclarée comme morte alors qu'elle n'avait que 6 ans.
- Avec une belle pierre tombale, n'est-ce pas ? Votre honneur, ce n'était qu'une parodie à laquelle madame Stern avait été obligée de se soumettre afin de satisfaire les caprices de monsieur Stern, ci-présent.
- Ce sont des ouï-dire, réplique son avocat.
- Votre honneur, madame Stern de son vivant, a eu une courte aventure avec monsieur Isham Bashan des Empire Bashan en Inde et de cette union, est née une fille ma cliente, Lavigna. Monsieur Stern, ne supportant plus la vue de l'enfant adultérin, a demandé à sa femme de l'envoyer rejoindre son père, d'où la parodie de deuil.
- Madame Lavigna, appelle le juge.
- Oui, votre honneur.
- Confirmez-vous ?
- Oui, je suis bien l'une des filles de feue Madame Stern et Isham Bashan. J'ai jusqu'à mes six(6) ans, grandi en Angletter et après, j'ai été obligée de rejoindre ma famille paternelle.
- En quoi sa présence pourrait-elle aider dans ce procès ? Argue Maître Darwin.
- En plus des preuves apportées par Jamice Stern et visant à prouver que ma cliente n'est pas coupable des faits qui lui sont reprochés, je tenais à ce que Lavigna, vous conte une histoire.
- Objection !
- Je vous écoute, Madame Lavigna, coupe le juge avec vigueur.
- Hier soir, alors que je me reposais, me préparant à la tenue de ce procès, j'ai été agressée chez moi par deux individus. Ils avaient pour but de m'assassiner afin de m'empêcher de venir témoigner.
- Pourquoi, Madame Lavigna ?
- Après enquêtes, que ce soit par le commissaire Fergusson et ses éléments ou par les détectives de Maitre Carlai, il fut trouvé que toutes les preuves convergeaient vers une et une seule personne : moi. J'étais la parfaite complice de Jeneya Croft, supposée propriétaire des société-écrans et faisant dans du blanchiment d'argent en plus d'autres activités illicites. Après les coups de fils répétés des membres de la famille Stern et des policiers, je décidai de ne plus prendre contact. Je réchappai de justice à un incendie criminel de mon bureau et décidai de venir me mettre à couvert, ici.
Il était très important, voyez-vous, que je donne ma version des faits et fasse savoir au monde entier que je n'avais rien à voir avec cette affaire. Hier soir, disais-je, en réfléchissant dans le pavillon que j'ai loué, deux hommes ont fait irruption dans ma chambre ; ils tenaient manifestement s'assurer de mon silence. Ils me tenaient en joue, j'ai eu la chance que les forces de l'ordre interviennent à ce moment et me défendent.
- Qui étaient-t-ils ? Demande Maître Carlai, les mains dans les poches.
- Mon frère, Dick Stern et son complice, Martino Rossi.
- Encore connu de la population, de la police mexicaine et les agences fédérales sous le nom de, LOUVEGA.
- Il était question pour eux de convaincre tout le monde que c'était moi la coupable.
- Je laisse la possibilité à mon collègue de questionner le témoin.
Tout se passe relativement bien, elle est un peu malmenée au sujet de sa soit-disante mort, et au lieu de rentrer, décide de suivre le portrait jusqu'à la fin. Maman éclate en sanglots et contre toute attente, Jamice s'approche d'elle et la prend dans ses bras. Elle sursaute et finit par se laisser aller, tout contre son épaule.
- Votre honneur, mon prochain témoin ne pouvant se déplacer pour des raisons de santé, le procureur a permis à ce que son témoignage soit enregistré et diffusé dans la salle de tribunal.
- Des objections, Maître Darwin ? Demande le juge en réajustant ses lunettes.
- Aucune.
Une vidéo d'Allan est projetée et juste après, il apparaît en live. Je suis contente de voir qu'il va bien et peut s'exprimer. Maître Carlai, puis Maître Darwin et enfin, le juge lui pose des questions auxquelles il répond avec calme et précision. Mon cœur se serre une énième fois en apprenant que ces agresseurs sont Dick et son complice. Je suis choquée qu'il ait eu la vie sauve parce que les autres l'ont laissé pour mort.
Maître Carlai demande à ce que l'un représentant du laboratoire médico-légal vienne témoigner.
- Bonjour jeune homme.
- Bonjour Maître Carlai.
- Pouvez-vous vous présenter, je vous prie ?
- Gari Halliwell. Je travaille au laboratoire Médico-légale depuis une dizaine d'années, déjà.
- Vous vous êtes semble-t-il, penché sur les pièces à convictions prises au domicile de monsieur Allan Graham.
- Oui, Maître.
- Que pouvez-vous nous en dire ?
- Nous avons retrouvé des traces de sang appartenant non seulement à la victime mais aussi à une autre personne. En plus des traces de sang, nous avons trouvé des traces d'ADN de trois plantes rares à savoir, Tacca Chantrieri, La Rafflesia Arnoldii et Hydnora Africana.
- Quel rapport avec notre affaire ? S'impatiente Maître Darwin.
- J'en viens, répond simplement Maître Carlai. Jeune homme, revenons au sang, voulez-vous ?
- Oui, Maître.
- Ce sang appartenait-il seulement à la victime ?
- Non. Le sang dans la majorité appartenait à la victime mais nous avons aussi trouvé quelques gouttes de sang d'un individu de sexe masculin, souffrant de la maladie royale.
- La maladie royale, qu'est-ce ?
- La maladie Royale est encore appelée Hémophilie. C'est une maladie héréditaire, transmise par les femmes à leurs fils. Généralement, les femmes ne sont que des porteurs sains mais il arrive, ce qui est très rare mais possible, qu'une femme ait les deux chromosomes et devienne un porteur malade.
Nous n'avions pas de référence, puisque la personne n'était pas enregistrée dans notre base de données. Nous avons demandé à mademoiselle Croft, s'il était possible que la maladie royale soit dans leurs gènes. Elle a répondu par la positive, ses frères jumeaux sont hémophiles. Nous avons demandé confirmation à Madame Croft, et ce fut positif.
Par la suite, nous avons comparé l'ADN de mademoiselle Croft à celui du suspect et avons une découverte des plus étonnantes : ils avaient des allèles communs.
- Pour les profanes ? Le coupe mollement Maître Carlai.
- Le suspect et mademoiselle Croft, étaient de la même famille. De-là nous avons avec l'aide des inspecteurs, fait un profil et élargi le champ des recherches.
- Revenons maintenant aux fleurs, je vous prie.
- Ces fleurs sont toutes rares, et le fait d'avoir un tel concentré d'ADN nous a laissés pantois. Nous avons donc dû faire des recherches, afin de localiser les différentes fleurs et voir dans quelles mesures, elles avaient pu voyager jusqu'en France.
Hydnora AFricana est une plante qui pousse en Afrique du Sud. Tacca Chantrieri ou fleur du diable, est une plante qui pousserait en Malaisie et Afrique de l'Ouest. La Rafflesia arnoldii encore connue sous le nom de fleur-cadavre ou la plus grosse fleur du monde, pousserait en Indonésie, Malaisie et Sud de la Thaïlande.
Vous conviendrez avec moi qu'avoir l'ADN de toutes ces fleurs et surtout d'origines diverses, était assez perturbant. Seuls des collectionneurs ou des promoteurs de jardins botaniques ou encore des scientifiques, pouvaient justifier d'un tel concentré d'espèces rares. Nous avons fait des recherches et découvert que Monsieur Dick Stern, vivant en Afrique du Sud, est un passionné de tout ce qui a trait à la botanique en plus de ses activités professionnelles. Sa femme, Ludmilla, gère en outre un jardin botanique à Prétoria.
Monsieur Dick Stern avait non seulement les moyens et la capacité de se procurer ces fleurs ou mieux, de les déplacer d'un milieu à un autre, en toute quiétude. Après enquêtes, nous avons appris que peu avant d'embarquer dans l'avion pour la France, le jardin botanique que gère Madame Stern, avait réceptionné une importante cargaison de plantes venant de plusieurs endroits du monde et monsieur Stern, comme le confirme certaines vidéos, était bel et bien, présent ; ce qui tendrait à expliquer les traces d'ADN sur ses vêtements.
- Merci, jeune homme, fait maître Carlai.
- Je ne vois toujours pas le rapport avec notre affaire, poursuit Maître Darwin ; j'ai envie de lui en coller une, celui-là.
- Patience, mon cher confrère. J'appelle l'inspecteur Moris à la barre.
L'inspecteur Moris, jeune homme blond au trait de bambin mais manières de dur, se lève et vient s'asseoir en tenant sa cravate.
- Bonjour Inspecteur Moris.
- Bonjour Maître Carlai.
- Alors, maintenant qu'il est établi que Dick Stern est coupable de tentative de meurtre sur les personnes d'Allan Graham et Lavigna Stern, pouvez-vous nous en dire plus à son sujet ?
- Louvega étant le complice de Dick Stern, nous avons tenu à nous assurer que leurs actions ont toujours été coordonnées. Nous avons demandé l'émigration de nous envoyer une copie de leur passeport ou du moins, le cachet d'entrée dans le territoire anglais : ils sont arrivés le même jour.
Nous avons par la suite, fait appel à nos confrères d'Interpol et du FBI afin d'en savoir plus sur Louvega et ses possibles partenariats avec Dick Stern. Nous avons appris que Dick Stern et sa bande, étaient depuis quelques années surveillés par une cellule du FBI. Dick Stern et Louvega, son homme de main, sont soupçonnés de blanchiment d'argent, vente de produits stupéfiants et espionnage industriel. Seulement, travaillant avec des ingénieurs et des pointures dans tous les domaines, il n'était pas évident de trouver une faille dans leur système malgré les nombreuses infiltrations ; ce milieu étant assez opaque.
L'arrivée de Mademoiselle Croft au sein de l'empire Sten n'a été que le déclencheur et une formidable occasion pour Dick et sa bande. Les dissensions internes, je fais ici référence à celles qui sont familiales, ont été un terreau et une formidable aubaine pour ces mafieux. Des société-écrans ont été créés en Inde et de toutes pièces par Dick Stern avec ses complices, les preuves sont dans ce dossier.
Le fait que Mademoiselle Vanaya Croft ait cherché à court-circuiter sa sœur en retenant certains courriers ou mails voire en rentrant dans son compte en passant par le réseau intranet de l'entreprise, a été capital. Tous les soupçons ne pouvaient qu'être dirigés vers Jeneya Croft. Je tiens à rappeler que c'est Jamice Stern qui en a fait la découverte et nous a gentiment apporté les preuves.
Par ailleurs, il a été établi que mademoiselle Jeneya Croft n'a jamais eu de contact quel que soit la manière avec des membres du réseau de Dick Stern ou Louvega. Toutes les sociétés ayant été créées en son nom, n'ont vraisemblablement pas de ce fait, une existence légale.
- Merci, Inspecteur Moralès. Le témoin est vous, cher confrère.
Maître Darwin a posé des questions à l'inspecteur durant quelques minutes avant de le laisser partir. Elric qui est assis derrière moi, aux côtés de papa et maman, me touche l'épaule. Je me retourne, lui fais un sourire et en profite pour regarder mes parents qui arborent des sourires encourageants.
C'est sans surprise que trois heures après le début du procès, toutes les charges sont levées. Je ressors de ce tribunal, libre et blanchie de toutes les accusations. J'embrasse mes parents et Elric, sans oublier Lavigna qui tient à avoir une discussion avec moi.
- Alors, que va-t-il se passer ? Lui demandai-je en prenant ses mains dans les miennes.
- Tu reprendras tout simplement le cours de ta vie, répond-elle en souriant.
- Pourquoi m'as-tu aidée ?
- Parce que je suis ta tante, tout simplement.
- Non, je n'y crois. Je veux dire que ce n'est pas la seule raison ; elle détourne le regard et soupire.
- Ton histoire semble similaire à la mienne ; elle a des trémolos dans la voix.
- Mami te manque toujours autant, n'est-ce pas ?
- Toujours, toujours, répond-elle le regard dans le vague.
- Tu dois te demander pourquoi elle a choisi de t'abandonner et se battre pour les autres.
- ...
- Je suis désolée. J'ai l'impression d'avoir mis le pied dedans et surtout, manquer de tact.
- Huhumm.
- Je suis désolée. Je ne tenais pas à te blesser ou raviver les mauvais souvenirs.
- Non, ce n'est pas ta faute, certaines blessures ne se referment tout simplement pas.
- Ou si, avec le temps, beaucoup de temps.
- Tu sembles assez mature pour ton âge, Jen.
- Si tu le dis.
- Sache que tu seras toujours la bienvenue en Inde et si tu veux te confier à une personne, appelle-moi.
- C'est noté et merci pour ton geste généreux.
- Mais, car je vois bien qu'il y a un « mais ».
- Comment peux-tu aimer l'enfant et détester la mère ?
- Je ne déteste pas ta mère, soupire-t-elle, non, non.
- Qui alors ?
- Jen, c'est plus compliqué que tu ne le crois.
- Dis toujours, je ne suis pas une demeurée, tu sais.
Je jette un regard vers maman, elle est aux côtés de papa mais regarde avec insistance dans notre direction. Il est clair qu'elle veut savoir ce que nous nous disons ou faire partie de la conversation ; enfin, je crois. Je lui fais signe d'approcher, elle hésite puis se tourne vers papa, murmure son oreille avant de venir vers nous.
- Je ne déteste pas ta mère, répète Lavigna en secouant la tête.
- Moi aussi, je ne te déteste pas, Lavigna et ne t'ai jamais détestée.
- Alors, pourquoi ce silence ? N'étais-je pas assez bien pour vous ?
- Si.
- Pourquoi n'avez-vous jamais cherché à me joindre ? J'ai été enlevé, arrachée à ma famille et surtout à ma mère ; je sens de la douleur dans sa voix et ses yeux se mouillent instantanément.
- Je suis désolée, Lavigna. Je reconnais que nous aussi, avons été laxistes et préféré rester dans notre zone de confort.
- ...
- Nous avions peur de rentrer là-dedans et faire face à certaines vérités. Nous avons été égoïstes en ne pensant qu'à nous.
- Je ne pourrais parler au nom de papa, mais pour moi, tu as toujours été et seras ma sœur, Lavigna ; Jamice nous a tous surpris en le disant.
- C'est la première fois que j'ai l'impression que les Stern peuvent être soudés, fais-je remarquer.
- Cela prendra suffisamment du temps, pourquoi n'essaierions-nous pas de reconstruire nos relations fraternelles.
- Je ne sais pas, Jamice. Vos excuses me semblent assez légères, lâche Lavigna.
- Je ne comprends pas, Lavigna, intervins-je. Pourrais-tu être plus explicite ?
- Je comprends que plus jeunes, vous ne pouviez rien faire et après ?
- Nous avons choisi la facilité et tourner la page, repoussant toujours à plus tard.
- Au cas où vous l'auriez oubliée, nous sommes encore devant le tribunal. Si nous restons encore là, nous ferons la une des magazines people.
- Que proposes-tu, Jamice ?
- Que nous allions tous au restaurant ou mieux, allons chez moi pour un savoureux dîner.
- Mais ta femme, intervient maman.
- Elle sait de toutes les façons, elle sait que je comptais vous inviter un de ces quatre soirs.
- Ok.
- Pour moi, les coupai-je, je vais passer un peu de temps avec Elric.
- Vous êtes aussi les bienvenus, vous savez.
- Merci tonton, mais c'est non.
- Ok, fait-il déçu.
- Bon appétit et bonne journée à tous.
Je me tourne et me dirige vers Elric, les yeux mouillés. Je crois que c'est la pression qui descend. Je suis si épuisée et lasse de tout. Elric me prend dans ses bras durant quelques minutes, puis nous nous dirigeons vers l'arrêt bus le plus proche, direction centre-ville.
QUELQUES JOURS PLUS TARD...
- Voilà pourquoi je déteste faire les courses avec les femmes, se plaint-il en posant tous nos paquets sur le lit.
- Tu exagères, chéri.
- Non, je n'exagère pas. Nous sommes allés dans ce magasin de robes, dès notre arrivée dans le centre commercial. Je ne sais combien de tours tu as fait dans les autres magasins avant de revenir prendre cette robe et ces escarpins, s'agace-t-il.
- Je suis une femme, c'est tout ce que je peux te dire.
- J'ai les pieds en compote ; il le dit en enlevant ses chaussures et massant ses pieds.
- Je vais te masser les pieds pour me faire pardonner, proposai-je en m'agenouillant devant lui.
- Viens, allons prendre la douche et tu le feras au retour. Je ne vais quand même pas t'impose mes pieds sales.
D'un geste de la main, il me soulève et nous emmène rapidement à la salle de bain. Nous nous déshabillons en nous regardant les yeux dans les yeux.
- Ma gentille sorcière, qu'as-tu fait de moi ? Murmure-t-il en me mordillant le lobe de l'oreille.
- Pose la question à Cupidon, fais-je en mordillant son sein.
- Mmmmm ; il m'embrasse avec fougue et ouvre le robinet.
En moins de temps qu'il n'en faut, nous perdons pied car tout devient bestial. Tout est tellement rapide que je ne maîtrise plus rien et sens le contact étroit entre nous. Il me besogne pendant que je lacère son dos de mes ongles.
LE LENDEMAIN...
- Des nouvelles de Louhann ?
- Pardon ? Fait-il en s'immobilisant, étonné par ma question.
- Quoi ? Pourquoi es-tu aussi étonné ?
- Que tu prennes des nouvelles de Louhann ou que tu t'y intéresses vraiment ?
- Je vois. Elric,
- Oui, chérie.
- Qui suis-je pour toi ?
- Ma femme.
- Huhumm. Crois-tu que nous puissions vivre sans que je ne m'intéresse à ton enfant ?
- Non, franchement non.
- Cet enfant a une partie de toi, est une partie de toi et donc, une partie de moi si je souhaite rester à tes côtés.
- C'est mignon.
- Alors que tu veuilles ou non, cet enfant sera aussi mon enfant et je m'impliquerai d'une façon ou d'une autre, et seulement avec ton accord.
- Huhumm.
- Oh non, pas maintenant. Alors, des nouvelles de Louhann ?
- Elle va mieux et est très grincheuse, ces derniers temps.
- Je suis étonnée que tu ais toujours eu de ses nouvelles.
- Aurais-je du t'en parler ? Etait-ce le bon moment ?
- Non, ce n'était pas le bon moment.
- Ok.
- Jen, merci pour ta compréhension et je te rassure, je serai toujours transparent dans ma relation avec Louhann, envers toi.
- Merci mon cœur. Au fait, à combien de mois en est-elle déjà ?
- Septs mois et rentre dans le huitième.
- Nous ferions donc mieux de rentrer...à Limoges, je veux dire.
- Je le crois aussi.
Je prends mon sac à main, ajuste ma tenue pendant que lui, vérifie qu'il n'y a pas de plis à la sienne. Nous sortons enfin de notre suite, sortons de l'hôtel et hélons rapidement un taxi en direction du siège de l'empire Stern.
Nous laissons nos pièces d'identité à l'accueil et montons jusqu'au bureau ovale, où tous sont surpris de nous voir.
- Bonjour à tous, fais-je en tirant un siège et m'asseyant avec toute la grâce possible.
- Jeneya Croft ; il se redresse et me regarde droit dans les yeux.
- Bienvenue, ne serait pas de trop, ne crois-tu pas ?
- Tu as parfaitement raison, ma petite-fille. Bienvenue à la maison et dans l'entreprise familiale.
- Surt