Partie 44 : C’est dans la boite

Write by Mayei

Partie 44 : C’est dans la boite

...Cyrah Elloh...

On dit souvent qu’il faut un peu de temps pour savoir auquel des parents pourrait bien ressembler un nouveau-né, mais pour mes deux enfants tous ceux qui étaient présents, furent unanimes. Pour des jumeaux, ils ne se ressemblaient pas du tout. La fille ressemblait très pour trait à son père tandis que le garçon avait tout pris de moi. 

C’est quand même étrange tout le long de ma grossesse je m’étais amusée en les imaginant se ressembler fortement. 

Maman : nous sommes de retour 

Elle portait un des enfants tandis que la mère de Hakeen portait l’autre en souriant. Il y avait des rituels à respecter d’après ce qu’on m’avait dit. Elles étaient toutes heureuses comme moi d’ailleurs. Mes enfants étaient enfin là même si j’avais vécu ce moment sans leur père. 

On les posa chacun dans leurs couffins près de moi. Je ne faisais que les contempler. Ma poitrine était gonflée de fierté, de joie mais surtout d’amour. Je pensais avoir donner tout l’amour que j’étais capable de ressentir à Hakeen mais ce n’est rien comparé à celui que je porte à mes enfants. 

Moi : ils ont beaux mes bébés !

Maman : ah ça tu l’as dit hein, je me vois déjà me pavaner avec eux.

Maman Rimê : et surtout tout le monde est content, chacun a eu sa copie. Hakeen sa copie et toi, la tienne 

Moi (riant) : tout à fait ! J’avais pensé à ça même. J’attends de voir sa réaction lol 

Mes enfants avaient vu le jour sans que je ne ressente une aussi grande douleur grâce au thé que ma mère m’avait fait prendre. La douleur fut supportable même si j’ai dû poussé longtemps et que mes jambes se retrouvaient endolories et engourdies. Le résultat est juste beau et satisfaisant. 

Ma mère dormira avec moi aujourd’hui pour veiller sur moi et aussi sur les enfants. Nana et le père Fanti sont passés me féliciter pour cet heureux événement. Il faut dire que Okou Fanti est de moins en moins présent depuis qu’il occupe la fonction de roi. Trop d’affaires à gérer.

Le lendemain ce sont les pleurs de mon petit garçon qui nous ont réveillées. Sa couche a été changée et je l’ai pris dans mes bras pour lui donner le sein. À ce moment, il ouvrit légèrement les yeux et cet instant qui était quand même douloureux, me remplit le cœur d’amour et de satisfaction.

Moi : tu es tout beau toi, tu es beau mon ange 

Malgré la douleur dans mes seins, je vivais ce moment avec plénitude. La porte s’ouvrit et lorsque je levais la tête, il se trouvait là mon Hakeen. Un large sourire se dessina sur mon visage et je baissais les yeux, troublée par sa façon si profonde de me regarder. 

Maman : je vais vous laisser 

Elle s’en alla et nous laissa entre nous avec nos enfants. Notre petite famille.

Moi : tu es venu ?

Hakeen : je ne pouvais pas rester une seconde de plus sachant que ma femme venait de mettre mes héritiers au monde. J’ai pris la route dès que maman m’a averti. 

Moi (souriant) : je crois que vous ne vous êtes pas bien entendus. Ils ne t’ont pas attendu comme tu peux le voir. 

Hakeen : mais ils m’ont fait revenir au plus vite 

La petite dans son berceau se mit à couiner tout doucement. Hakeen s’empressa de se laver les mains dans la douche et de la prendre dans ses bras. Le tableau était juste parfait, magnifique et attendrissant. 

Hakeen (parlant à sa fille) : voilà, papa est là, on se calme, tout doux. 

Je berçais mon garçon en les regardant 

Hakeen : elle est magnifique Cyrah ! Elle me ressemble n’est-ce pas ?

Moi : tout le monde a dit ça !

Hakeen : Tu as vu ses yeux ? 

Moi : elle fait déjà la discrimination hein. C’est seulement quand son père arrive qu’elle ouvre les yeux. Déjà qu’elle te ressemble. 

Il s’est assis avec elle près de moi et je peux constater avec stupéfaction que les yeux de notre fille étaient un marron clair, c’était incroyablement beau. 

Hakeen (ému) : je ne sais pas comment te dire merci pour ce magnifique cadeau. Les mots me manquent franchement. J’ai juste envie de sauter au plafond. Ils sont tellement beaux et en bonne santé surtout. 

Moi : on les a faits tous les deux alors je dois te remercier aussi !

Hakeen (fier) : eh oui ! Les vrais hommes font des jumeaux.

Moi : tu es fou. Prends ton garçon et passe-moi la petite. Il nous faut des noms tu sais.

Hakeen : viens là champion, c’est fou comme il te ressemble lui ! Pour les noms c’est à Nana de les choisir ce sont ses premiers arrière-petits-enfants. 

Moi : oh c’est comme ça ?

Hakeen : eh oui 

Il parlait avec son fils pendant que je nourrissais ma princesse à moi. Ses yeux marrons sont à tomber. Elle me séduit d’une façon là. Mon cœur fond à chaque fois qu’elle les ouvre, même légèrement. J’ai reçu la visite de tout le monde, Anne, Arielle et les frères de Hakeen. Je suis finalement restée avec Arielle et Anne.

Anne : ça fait mal ?

Moi : tu es folle ! C’est fatiguant oui mais avec ce que ma mère m’a donné, je n’ai pas vraiment eu mal 

Anne : dans ce cas c’est elle qui me fera accoucher 

Moi : tu comptes déjà tomber enceinte ? Je pensais que tu ne pouvais sentir Issan 

Arielle : à l’allure où ils vont là, ils vont seulement nous faire des triplés au moins 

Anne : traite ! 

Elles m’ont aidée avec les enfants jusqu’à ce que maman leur donne le bain. La façon dont on me tordait les enfants-là était insupportable. 

Moi : maman ils sont fragiles ce n’est pas un peu fort ?

Maman : tu sais combien d’enfants j’ai lavé ?

Moi : mais...

Maman : si tu ne peux pas supporter va rejoindre ton mari en bas. Et apprête-toi même pour l’eau chaude. 

Une semaine après la naissance des jumeaux, une cérémonie était organisée pour leur souhaiter la bienvenue dans la famille. Nana avait eu le temps de bien réfléchir à leurs prénoms et nous les donnera aujourd’hui. Ça me chagrine un peu de ne pas avoir à décider de leurs prénoms mais c’est la tradition. Je me rattraperai s’il y’a d’autres naissances. 

Charlène : tu es juste trop belle 

Moi : merci mademoiselle 

Charlène : on ne dirait même pas que tu viens d’accoucher. Tu brilles de mille feux 

Le sourire voulait sauf que m’étrangler. Les compliments sont appréciés vous savez. J’avais fait simple pourtant, dans les pagnes de la famille Fanti. Tout le monde de chez moi était là même mon frère et mon père. Felix Dankwa avait été invité ainsi que sa fille Kiara. Aux dernières nouvelles, celle-ci poursuivrait ses études à l’étranger et son père s’occupait de ses affaires. Ils sont aussi de ma famille quoi qu’on puisse dire, même si nos rapports et échanges restent très limités. 

Moi : où est Tisha ? 

Charlène : elle doit être en b...

Charlène n’eut le temps de terminer sa phrase qu’Arielle rentrait brusquement dans la chambre, telle une furie, suivie de Anne.

Anne : Arielle calme toi s’il te plaît 

Moi : qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi es-tu si énervée ?

Arielle : il faut demander à ton amie Tisha 

Charlène/moi : Tisha ?

Je n’avais jamais vu Arielle s’énerver ou même hausser la voix, elle est tellement timide et discrète. Si aujourd’hui elle est dans cet état il doit forcément avoir une raison importante.

Anne : elle a surpris Tisha entrain de caresser la joue de Kham et lui glisser quelque chose dans la poche de la poche chemise. Ce quelque chose n’était autre que son numéro de téléphone sur un bout de papier.

Moi : non ! 

Arielle : si ! Voilà même le bout de papier en question. J’ai bien parlé dans les oreilles de Kham avant de monter ici 

Moi : je suis vraiment désolée Arielle, vraiment. Je vais essayer de parler avec elle pour tirer tout ça au clair.

Arielle : tu n’as pas à t’excuser Cyrah ! Ce n’est pas de ta faute. Si Kham même se laisse caresser que peut-on ? 

Moi : hum 

Nous étions restées dans une atmosphère crispée. J’étais mal à l’aise par rapport à Arielle et Charlène aussi d’ailleurs ! 

Une fois que je fus complètement prête je descendais rejoindre tout le monde au bras de Hakeen. Tout le monde se mit à applaudir. Et je fis la ronde pour saluer les personnes présentes, comme c’était demandé. Tisha était toujours assise auprès de Kham et rigolait avec lui comme si elle le connaissait depuis longtemps. Nous occupions les chaises qui nous étaient réservées à Hakeen et moi. 

Enfin Nana descendit avec mes beaux bébés que je n’avais plus vus depuis la tétée de ce matin. 

Moi : regarde ils sont tous beaux dans leurs tenues 

Hakeen : c’est normal mon sang coule dans leurs veines 

Moi : frimeur va ! 

Nana se plaça au milieu et imposa le silence avant de se mettre à parler.

Nana : comme le veut la tradition je vais pouvoir donner les prénoms des enfants devant tout le monde. Le choix du prénom est une étape assez importante après une naissance car elle peut avoir un grand effet sur la vie et le destin de celui ou celle qui le porte. On dit souvent que lors de la naissance de jumeaux, celui qui sort en premier est le petit frère ou la petite sœur car il vient en éclaireur sous les ordres de son grand frère pour lui faire le retour sur l’ambiance qui se trouve le dehors. Nous allons donc commencer par celui qui donne les ordres, le garçon. Alors, à observer son caractère doux, calme, il ne pleure que lorsqu’il a faim ou lorsqu’il a sali sa couche. J’ai décidé qu’on l’appellerait Jelani, ce qui veut dire Sage.

Tout le monde se mit à applaudir. Hakeen me regarda en souriant. Sourire que je lui rendis. Oui j’approuvais ce choix. C’est d’une bonne aura et d’un bon fond surtout, de plus ça sortait de l’ordinaire. 

Nana : pour cette petite princesse au yeux couleur noisette, Ses yeux déjà nous montrent à quel point elle est spéciale. La lueur qui se dégage de ses yeux brillera surement dans notre maison. Comme je l’ai dit plutôt, c’est elle que son frère a envoyé faire un état des lieux. Il a donc écouté ce qu’elle lui a dit afin de lui aussi sortir à son tour. De plus nous l’avons plusieurs fois écoutée au travers de sa mère. Pour elle j’ai choisi Tessemah, ce qui se traduit en « celle qu’on écoute ». 
Cyrah et Hakeen je vous présente Jelani et Tessemah Fanti, qu’ils vous apportent une grande joie dans votre famille. 

Nana et Maman Rimê nous présentaient nos enfants. Je prenais Tessemah alors que Hakeen prenait Jelani. 

... ... ...

Les pleurs que j’entends au loin, m’obligent à ouvrir les yeux. Aussitôt je sens Hakeen se redresser. 

Hakeen : couches toi, je vais m’en occuper 

Moi : tu es sur, tu dois te lever pour le travail dans quelques heures.

Hakeen : t’inquiète je gère 

Il me fait un bisou et sort de la chambre pour se rendre dans celle des enfants, j’essaie de me rendormir mais y peine. Je décide de les retrouver. C’est un Hakeen en pleine séance de changement de couche que je trouve. Je me tiens debout en faisant le moins de bruit possible. 

Hakeen (réprimant un mouvement de reflux) : waouh ! Comment tu aussi belle princesse peut se salir comme ça ?

Je me mords la lèvre pour ne pas rire. Il se pince le nez et se débarrasse de la couche. Alors qu’il lui met de la poudre je m’approche et l’enlace. 

Hakeen : c’est maintenant que tu fais signes ? Depuis que tu es debout là ?

Moi : oh comment tu sais ?

Hakeen : Ton ombre au sol 

J’éclatais de rire et il me suivit dans ce fou rire. 

Hakeen : tu ne devrais pas être en train de dormir toi ?

Moi (ignorant sa question) : tu sais que tu es sexy quand tu changes la couche ? (Le mordant légèrement dans le dos) 

Hakeen : ne me cherche pas madame, je ne veux pas qu’on m’accuse de maltraiter ma femme qui vient d’accoucher.

Moi : et si la femme veut être maltraitée 

Il posa Tessemah dans son berceau et mit la berceuse en marche. 

Hakeen (se tournant vers moi) : maltraitée de quelle façon ?

Moi : de toutes les façons mon prince 

Hakeen : Cyrah tu me cherches ! 

Il m’attira dans notre chambre et se mit à m’embrasser, à me mordiller dans le cou. 

Hakeen : il nous reste juste quelques semaines et nous pourrons faire tout ce qui nous passe par la tête. 

Moi : c’est frustrant !

Hakeen : je sais 

Nous nous endormions collées l’un à l’autre jusqu’à petit matin. Alors que Hakeen allait au boulot, je m’occupais des enfants. Maman passe généralement le matin pour rester avec nous. Jelani était tout âpreté et propre mais mademoiselle dormait encore, je n’allais pas la réveiller au risque qu’elle se montre grognon. Je rejoignais le salon lorsqu’on sonna.

Moi (à Jelani) : c’est nana ! C’est ta nana n’est-ce pas ? Elle vient voir son bout de chou

Le gardien me trouva en train d’échanger avec Jelani 

Lui : madame, il y’a un monsieur qui demande à vous voir. Il dit s’appeler Ethan 

Moi (surprise) : Ethan ? 

Lui : oui 

Moi (perplexe) : fais-le rentrer s’il te plaît 

Quelques instants plus tard, Ethan apparaissait dans mon salon suivit de sa mère. Il avait l’air embrassée et me souriait maladroitement.

Moi : bonjour maman ! Asseyez vous 

Elle : ah merci ma fille...tu as déjà accouché ?

Moi : oui ça fait un bout de temps déjà. Je vous sers quelque chose à boire ?

Elle : non pour moi ça ira 

Je regardais Ethan 

Ethan : pour moi aussi ça ira.

Moi : dans ce cas je vais demander... (pleurs de bébé) Excusez-moi je reviens 

Mademoiselle Fanti venait de se réveiller et toute la maison devait être alertée par ses cris hein. Il fallait voir le visage rouge. Je mis Jelani dans son couffin et nettoyait la petite puis lui donnais le sein. Je la plaçais ensuite dans son couffin à elle et nous descendions. 

Elle : oh ce sont des jumeaux 

Moi (fière) : oui, une fille et un garçon

Elle se pencha pour le voir et me félicita sur leur beauté.

Moi : je demandais les nouvelles avant que nous ne soyons interrompus

Elle : ma fille ce n’est rien de grave. C’est juste que j’ai accompagné mon fils pour qu’il te présente ses excuses par rapport à tout ce qu’il a bien pu te faire. (Se mettant à genoux) 

Moi : la maintenant ; non maman toi aussi ! Tu ne vas pas te mettre à genou devant ta fille que je suis.

Elle : Si ! Il faut que je m’humilie pour effacer toutes ces humiliations que mon fils t’a fait endurer. Il m’a tout raconter dans les moindres détails et je ne suis pas du tout fière de son comportement. Je te demande vraiment pardon 

Moi : mais maman ce n’est pas à toi de t’excuser c’est à lui-même. Puis c’est de l’histoire passée je ne pense même plus à ça. C’est arrivé c’est arrivé mais c’est passé. 

Ethan : je suis sincèrement désolé Cyrah ! J’ai fait le con. Je m’en excuse. C’est grâce à toi que j’ai la vie sauve aujourd’hui. Maman a pris tes paroles en considération et n’a pas hésité à m’envoyer à l’église. Et me voilà sur pied aujourd’hui 

Moi : comme je l’ai dit, je ne t’en veux plus. Je ne garde aucune dent contre toi. 

Ils restèrent un peu à me demander pardon encore et encore. Je ne voyais même pas l’utilité. S’il l’avait fait un peu plutôt peut être que j’aurais été plus touchée que ça mais j’ai eu le temps de guérir par moi-même. De pardonner par moi-même sans avoir à attendre son pardon. Je les raccompagnais donc à la porte au même moment que maman arrivait. 

Maman : c’était qui ça ?

Moi (refermant ma porte) : Ethan et sa mère, tu peux croire ça toi ?

Maman : vraiment ! Où sont mes petites enfants oh ?

Moi : au Salon, ça tombe bien même tu vas donner le bain à ta petite fille. 

Maman : avec plaisir 

Nous marchions vers le salon de cette maison qui contenait désormais mon bonheur mais surtout ma plus grande fierté. Comme quoi j’ai dû passer par beaucoup pour en arriver là.

...Amana Dankwa...

Ma vie a carrément changé depuis tous les bouleversements qu’il y a eu dans ma famille, au royaume d’Assiè. Je me retrouve en train de croupir dans la maison de feu mon père qui est maintenant sous le règne de mon frère. Je dois supporter sa mégère de femme sans oublier que j’ai vu tous les privilèges que j’avais voler en éclat. Il faut ajouter que mon fils y vit aussi avec sa femme, la fille de cette sorcière de Mossane. 

Ça a été une sacrée erreur d’écouter cette dernière dans son plan aussi farfelu qu’elle-même. Si je n’avais pas fait partie de ce complot foireux, peut-être que j’aurais réussi à toucher le cœur de mon mari et il m’aurait repris avec lui. Mais non, j’ai gâché toutes mes chances. 

Je souffre de voir mon fils au service de mon frère comme s’il était son serviteur alors que ses fils à lui dorment peinards et se réveillent aux heures qu’ils veulent. Ses filles on n’en parle pas. Leur mère ne leur a rien enseigné, même pas le respect. Elles sont d’une impolitesse sans nom. 

Mais aussi longtemps que je resterai Amana, je saurai me relever et sortir de cette misère. Il me faut juste trouver le bon moment et le bon plan surtout. 

...Mossane Kwam...

Je tournais dans le salon avec angoisse. Ça faisait un bon bout de temps qu’on la cherchait un peu partout. J’avais peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave. Mon fils était parti avec un serviteur pour la retrouver. 

Je me rongeais les doigts lorsqu’ils apparurent enfin ! 

Edjo : nous l’avons retrouvée, elle partait vers la forêt 

Moi : oh seigneur ! tu penses que les gens l’ont vu ?

Edjo : je ne sais pas, mais je ne pense pas. Il fait déjà sombre !

Je m’approchais de ma fille qui riait de façon hystérique et prononçait des mots qu’on ne saurait traduire. J’essayais de la prendre dans mes bras mais elle s’enfuit en se mettant à courir dans le salon. 

Le serviteur a vite fait de la rattraper et la maintenir fermement, l’empêchant de bouger.

Moi : faites-la monter dans sa chambre et que quelqu’un reste devant pour veiller sur elle. Qu’on lui fasse aussi monter la nourriture 

Edjo : d’accord Maman !

Je la regardais se débattre pour essayer de se défaire de l’emprise de son frère et du garde. Il finit par la mettre sur son épaule et monter les marches avec elle.

Maman : je t’avais dit que ta fille finirait d’une façon plus pénible que toi.

Moi (me retournant) : je ne te permets pas 

Maman (crachant à mes pied) : c’est ce qui arrive quand on a le cœur aussi noir que le tien et qu’on tue sa propre sœur. C’est ce qui arrive quand on est une vipère. 

Je me jetais sur elle en lui serrant le cou. 

Moi : tu vas mourir aujourd’hui ! Tu vas mourir ! C’est toi la sorcière. 

Maman : tue-moi, j’irai enfin retrouver ma fille, celle qui devait vivre ici en ce moment !

Il s’en est fallu de peu pour qu’elle passe de l’autre côté. J’ai retiré mes mains autour se son cou à temps. Elle se mit à tousser et respirer bruyamment, tandis que je m’en allais dans ma chambre en serrant les dents pour ne pas pleurer. 

Ina était folle ! Nous nous sommes pourtant promenés partout, chez tous les guérisseurs pour essayer de la ramener à elle-même mais aucun d’entre eux ne sont arrivés à bout de cette folie qui sortait de nulle part. Nous sommes obligés de la cacher dans la cour familiale pour ne pas qu’elle fasse de mal à quelqu’un dehors ou que les autres se moquent d’elle. 

Pendant ce temps tout se passe bien au royaume d’Assiè hein. J’ai même appris par un de mes messagers que cette fille, cette Cyrah, celle à cause de qui nous sommes dans un état pareil, a donné naissance à des jumeaux. S’ils pensent se débarrasser aussi facilement de moi, qu’ils sachent que Mossane n’est jamais bien loin et que quel que soit l’endroit où je me trouve, je pourrai toujours agir. Mossane ne s’avoue jamais vaincue aussi facilement.

...Uriel Loserian...

Mr Bouadi, avec sa fourchette frappa contre son verre à vin, invitant tout le monde à faire silence et à porter son attention sur lui. Audrey passa sa main sous la table et s’accrocha à la mienne. Je lui lançais un regard et un sourire avant de me reconcentrer sur son père.

Mr Bouadi : alors je vous remercie tous autant que vous êtes d’avoir fait le déplacement aujourd’hui pour fêter cet événement heureux. Même mes fils que je n’avais pas vu depuis des lustres ont fait le déplacement j’en suis flatté. (Rires autour de la table). Plus sérieusement, j’ai eu soixante ans aujourd’hui et je suis vraiment touché par ce geste, cette surprise. Je vous remercie du fond du cœur. Mais ma joie est encore plus intense en ce jour car cet homme que voici, Uriel, a demandé la main de ma fille en mariage. 

Tous les regards se tournaient vers moi, ainsi que les félicitations. Les frères de Audrey, en firent de même. Je les remerciais avec la même chaleur. 

Mr Bouadi : quel homme n’aimerait pas voir sa fille confiée à un homme aussi intègre, aussi vrai et travailleur que l’est Uriel. Ce jour pour moi est rempli de bonheur et vous y avez contribué tous autant que vous êtes. Alors je lève mon verre au bonheur, qu’il continue de de s’abattre sur cette maison et dans vos vies individuelles. 

Nous : Au bonheur ! 

Je regardais Audrey, sourire et cogner son verre contrer celui de ses frères puis de sa mère avant de se jeter dans les bras de son père. Cet amour qu’il y avait entre ces ceux-là, était incommensurable. Le regard qu’il lui portait était épris de fierté et d’amour. Moi aussi je l’admirais. Son père n’aurait pas pu choisir un meilleur thème auquel lever notre verre si ce n’est le bonheur. Audrey est mon bonheur. Nous nous sommes peut-être rencontrés dans une situation peu commune mais elle avait apporté dans ma vie un changement positif, un bonheur pur et simple au moment où je m’y attendais le moins. 

Comment le lui rendre si ce n’est de faire d’elle mon épouse, faire d’elle la femme la plus heureuse du monde en étant à ses petits soins et en la couvrant d’amour et d’or. 

Audrey (passant sa main devant moi) : à quoi penses-tu ?

Moi : à toi ! 

Audrey : à moi ? alors que je suis juste à coté ?

Moi : oui ! Je pense au fait que je t’aime tellement ! Je t’aime ma libellule 

Audrey : je t’aime aussi Mon chéri. J’aurais aimé t’embrasser là maintenant mais il ne faudrait pas que papa nous pique une crise cardiaque ici.

Moi (riant) : ne parle pas de malheur ! 

Le reste de la soirée se passa sans encombre. Le couple Bouadi se déchaîna sur de la rumba. Ils ouvrirent le bal et nous les rejoignions. La soirée était simple mais très réussie. Comme quoi ce n’est pas toujours que l’extravagance est maîtresse lorsqu’on a de l’argent. 

La soirée tira à sa fin et je m’excusais auprès du couple en demandant la route. Audrey restait en famille, elle m’accompagna jusqu’à ma voiture. 

Moi : rentres avec moi ce soir 

Audrey : tu sais très bien que je le veux mais toute la famille est ici. Si je manque à l’appel ce sera étrange 

Moi : bien dans ce cas j’ai besoin de beaucoup de bisous pour tenir le coup 

Je l’ai retenue assez longtemps en lui administrant de nombreux baisers puis pris la direction de chez moi. Il était environ vingt-trois heures trente lorsque devant le portail, je me mis à klaxonner. Délibérément je regardais près de la maison et plissait les yeux pour me rendre vraiment compte de ce que je voyais ? 

Moi : ti...c’est Tisha ?

Le gardien m’ouvrit le portail et je me garais rapidement. 

Moi : c’est qui la femme dehors ?

Le gardien : ah patron c’est de ça même dont je venais vous parler. Elle est là depuis longtemps hein. Elle a demandé à vous voir, j’ai bien dit que vous étiez sorti mais elle a insisté. Comme je ne la connais pas je lui ai demandé d’attendre dehors 

Moi : fais-la rentrer s’il te plaît ! 

Je me tenais debout à attendre et c’était vraiment elle. Elle s’approcha de moi. 

Moi : Tisha ?

Tisha : comment vas-tu Uriel ?

Moi : je dirai bien ! Mais je suis très surpris de te voir la, devant chez moi. Je te croyais encore en Afrique du Sud ! Qu’est-ce que tu fais la ?

Tisha : tu comptes me laisser là et me poser toutes ces questions ?

Moi (réalisant) : excuse-moi ! Je zappe les bonnes manières. Allons à l’intérieur, suis-moi 

Tisha : ok 

Après avoir posé un apéritif devant elle, je pris place. 

Moi : alors tu as réussi à te défaire de ton mari à ce que je vois !

Tisha : c’est exactement ce pourquoi je suis ici. Pour te remercier pour tout ce que tu as fait. Je sais que tu y es pour quelque chose. La police n’aurait pas pu l’épingler si tu n’avais pas laissé ces quelques indices que je t’avais remis. 

Moi : je le reconnais ! Je n’aurais pas pu te laisser dans ces conditions atroces dans lesquelles tu vivais, sans que je ne réagisse. Je t’ai vraiment aimée alors te voir souffrir ne me faisais pas plaisir 

Tisha (L’air nostalgique) : ça fait quand même un pincement au cœur lorsque tu parles au passé de tes sentiments pour moi...

Moi : que veux tu ? C’est la vie, elle ne s’arrête pas elle continue. 

L’échange tirait en long, et il se faisait déjà très tard. Je regardais ma montre et m’adressais de nouveau à elle. 

Moi : je peux te raccompagner chez toi, il se fait très tard pour que tu puisses rentrer toute seule.

Tisha : subtile manière de me mettre hors de chez toi lol

Moi : loin de la ! C’est juste que je m’inquiète vue l’heure 

Tisha : en fait, je me demandais si je pouvais rester chez toi. Il se fait déjà très tard et je n’ai pas d’appartement pour le moment. Je reste avec Cyrah et son mari. Ça ne présentera pas bien de me présenter à leur porte surtout à cette heure-ci. Je ne pensais pas autant durer chez toi. 

J’étais vraiment embêté par cette demande. Pour tout dire c’était inconfortable mais je n’allais pas la laisser comme ça non plus. Je lui présentais donc une chambre libre déjà faite où elle pourrait se reposer toute la nuit et demain prendre la route. 

Moi : passe une bonne nuit 

Tisha : toi aussi !

Je me rendis dans ma chambre et me débarrassais de mes vêtements lourds avant de me laisser tomber sur le lit et m’endormir complètement. Il faut dire que j’étais vraiment fatigué.

“Hum...hum...hum”

Cette caresse exercée sur mon troisième pied me faisait un bien fou et me tirait tout doucement de mon sommeil. Les yeux à moitié ouverts, je souris à Tisha qui me caressait le sexe avec ses mains expertes.

TISHA ? L’alarme retentit aussitôt dans ma tête et je me dégageais vivement d’elle manquant de la faire tomber du lit. 

Moi : mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi Tisha ? Qu’est-ce que tu fais dans ma chambre, dans mon lit ?

Tisha (sourire) : j’essaie de te faire du bien ! Tu devrais te détendre. 

Moi : je n’ai pas besoin de ça ! Je suis fiancé bon sang ! Je partage ma vie avec quelqu’un que j’aime et je ne veux pas lui être infidèle. Je t’ai offert l’hospitalité chez moi, tu devrais t’en contenter et ne pas chercher à me créer des problèmes. 

Elle quitta le lit et se mit à marcher langoureusement vers moi. Elle me caressa la poitrine et se colla contre moi. 

Tisha : dis-moi que tu n’as pas envie de moi (caressant mon sexe) regarde par toi même 

Moi : tout homme aurait la même réaction face à ton corps complètement nu et la caresse que tu m’as prodiguée il y’a un instant. Mais j’ai encore ma raison. Et je ne te toucherai pas. Nous avons eu une relation, c’est le passé. Le passé Tisha, mets-toi bien ça dans le crâne. Je ne t’aime plus, c’est fini, JE NE T’AIME PLUS. Tu ferais mieux de sortir de cette chambre-là maintenant avant que je ne le fasse moi-même. Où est ta dignité ? 

Tisha : ne me parle pas comme ça Uriel ! 

Moi : dans ce cas respectes toi ! 

Nous nous affrontions du regard. Je quittais devant elle et me rapprochais de la porte que j’ouvrais bien grand pour lui signifier qu’elle devrait sortir d’ici immédiatement. Elle ramassa ses habits en un tas et s’en alla après m’avoir dévisagé. Je n’en revenais pas. Je pris soin de verrouiller la porte avant de retourner dans mon lit et continuer mon sommeil. 

...Tisha...

Je n’ai pas attendu que le soleil soit très haut pour m’en aller de chez Uriel. Ma mission n’avait pas pu aboutir, j’étais pourtant sûre de mon coup. Lorsque je m’en allais le gardien me posa énormément de questions que je réussi à déjouer. Je pris un taxi et rentrais chez moi. 

Bien sûr que j’ai un chez moi, un petit appartement de deux pièces ! Dire que je vivais chez Cyrah et son mari n’était qu’une simple excuse pour pouvoir passer la nuit chez Uriel. 

Je n’avais pas cru mes yeux lorsque ce jour-là je le vis passer au journal représentant cette banque dont la renommée était si immense et en plus il occupait l’un des bons postes. Cette nuit-là je crois que j’ai passé la plus mauvaise nuit de toute ma vie. 

J’étais rongée de remords. Si seulement j’avais été patiente, si j’avais attendu avec lui je serais sûrement son épouse et bénéficierais de ce beau salaire qu’il reçoit chaque mois. En plus de cela, il m’aurait traitée comme une reine et mon comme une chienne comme l’a fait cet idiot de Sandilé. 

J’avais fait mes recherches. Ça avait été vraiment difficile puisque je n’avais plus son numéro et je ne pouvais non plus me présenter dans sa famille et poser des questions. Je m’étais rendue à son ancien studio mais c’était sûr qu’il avait déménagé avec ce changement de statut. Puis j’ai finalement pu le localiser. La maison même parlait d’elle-même. Elle n’était pas plus grande que celle de Sandilé mais restait tout de même imposante. 

Mon plan était ficelé, il avait toujours des sentiments pour moi j’en étais assurée. Pourtant j’étais loin de me douter qu’il me jetterait hors de sa chambre comme ça et en plus de cela, il avait une fiancée. 

Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. J’allais sûrement insister si c’était une autre personne mais connaissant Uriel, cela ne servira à rien. Il est bien trop droit et respectueux de ses décisions. Pfff
Cyrah s’est dégotée un prince sorti de nulle part, Charlène un homme de responsabilité je ne dois surtout pas faire moins qu’elles quand je vais devoir remplacer Sandilé. Mais voilà que j’ai raté Uriel.

Brrr Brrr Brrr 

Je voulus répondre mais ça affichait numéro privé. Mes idées allèrent automatiquement vers Sandilé. Et si c’était lui qui m’appelait ? Aurait-il été mis en liberté ? Non ! Surtout pas ça, je n’ai pas besoin de ça en ce moment. Je laissais sonner jusqu’au ce que ça coupe. 

Je téléphone se remit à sonner une nouvelle fois, je fini par répondre avec le cœur battant très fort. 

Moi : allô ? 

« Allo ? C’est maître Olivier Rixe à l’appareil, l’avocat de votre mari »

Moi (dépassée) : comment avec vous eu mon numéro de téléphone 

Lui : c’est une manière de vous démontrer que si nous voulons vous atteindre nous le ferons. J’espère que vous profitez de votre fuite.

Moi : êtes-vous en train de me menacer ?

Lui : non pas du tout ! lorsque nous menaçons, la question ne se pose même pas, tout est limpide. Si je vous appelle c’est pour conclure un marché 

Moi : j’écoute 

Lui : l’on vous contactera sûrement pour aider dans le dénouement du jugement de mon client, votre mari. Je vous conseille gentiment de décliner l’offre. L’on ne peut pas vous forcer à le faire 

Moi : et je gagne quoi dans tout ça moi ? je gagne quoi à aider une personne qui devrait pourrir en prison ?

Lui (ricanant) : je dois croire que ce qui vous ferait sûrement plaisir en ce moment est un divorce et un compte garni. 

Moi : hum...

Lui : faites simplement ce que je vous ai dit et vous aurez ces deux choses.

Je me mis à réfléchir silencieusement, c’était tout de même une bonne offre. Je serais et débarrassée de Sandilé pour de bon mais aussi sortirais avec quelques billets dans mon compte 

Lui : vous êtes toujours là ?

Moi : euh oui 

Lui : alors votre réponse ?

Moi : j’accepte 

Lui : bien nous nous reparlerons 

Clic 

Je restais longtemps à regarder mon téléphone. Si mes problèmes avec Sandilé se réglaient vraiment de cette façon, je serais la plus heureuse sur cette terre. 

« Trois mois plus tard »

Le retour que me renvoyait le miroir m’allait convenablement. Je récupérais mon sac sur la table et sortis de ma maison. La servante m’ouvrit le portail et je sortis la voiture. Oh oui, j’ai déménagé depuis que Sandilé a été relâché, que mon divorce avait été prononcé et enfin que mes billets soient arrivés dans mon compte. Une grosse somme avec beaucoup de zéros loleuh. 

J’ai décidé de me lancer dans la communication et l’audio-visuel. J’ai donc mis sur pied une structure qui fait les publicités, le marketing et tout. J’ai aussi des magasins de marque de luxe pour vêtements et accessoires. L’on dit que lorsqu’on fait quelque chose qu’on aime, on ne sent pas qu’on travaille et c’est ce que je fais. 

Je suis en train de me diriger chez Cyrah comme ça pour lui faire un coucou et voir aussi ses enfants. Je me gare donc devant chez elle et sonne à la porte. Le gardien m’ouvrit le portail et m’indiqua qu’elle était au salon. 

Moi (rentrant) : madame Fanti...

Cyrah : oh Tisha ! Quelle surprise !

« Bon Cyrah je vais rentrer, j’ai d’autres courses à faire et le temps passe tellement vite » 

C’est à ce moment que je remarquais la présence de la fiancée de Khamissi, le frère de Hakeen. 

Cyrah : tu t’en vas déjà ? Mais tu n’as même pas duré

Arielle : je faisais juste un crochet comme la maison était sur mon chemin 

Cyrah : ok...Tisha je vais la raccompagner et je reviens 

Arielle ne m’adressa pas la parole, elle ne me dit même pas au revoir. Lol. 

Cyrah : je suis de retour 

Moi : elle ne doit pas beaucoup m’apprécier ta belle sœur !

Cyrah : Normal vue comment tu caressais son mec 

Moi : lol ! Caresser ? Je lui enlevais juste quelque chose sur le visage.

Cyrah : À d’autres, j’ai vu le bout de papier sur lequel il y avait ton numéro. Tu as abusé Tisha.

Moi : J’espère que ce n’est pas à cause de moi qu’elle s’en est allée. 

Cyrah : laisse tout ça ! Le gossip ce n’est pas bon. Nouvelles.

Moi : rien de grave, je passais juste te voir et mes bébés aussi. Où sont-ils ?

Cyrah : tu les as manqués. Ils sont en vadrouille avec leur papa. Il aime bien ça. C’est leur moment du samedi 

Moi : et moi qui avait tellement envie de les voir ces petits anges.

Je passais un peu de temps avec elle a parlé de tout et de rien jusqu’à ce que mon téléphone sonne, me signalant un message.

« Tu es où ? Je suis chez toi là »

Un sourire se dessina automatiquement sur mes lèvres et je répondis immédiatement.

« Ne bouge surtout pas, j’arrive »

Moi : bon Cyrah je vais rentrer ! 

Cyrah : mais pourquoi j’ai l’impression que vous fuyez ?

Moi : mais non ! Ma mère se dirige chez moi comme ça elle a des trucs à me remettre.

Cyrah : ok...je t’accompagne 

Moi : non ce n’est pas la peine ne te fatigue pas pour moi. 

Je lui fis la bise et sortis de sa maison le plus vite possible. Il fallait que je sois chez moi rapidement. Dès que je garais je couru vers le séjour. Et il était là, toujours aussi beau, avec son parfum envoûtant qui avait pris tout le Salon.

Moi : je suis là monsieur 

Khamissi : ce n’est pas trop tôt ! Tu sors d’où comme ça ?

Moi : de chez Cyrah ! J’y ai rencontré ta fiancée LOL 

Khamissi : viens par là ! 

Je me penchais et collais mes lèvres contre les siennes. Ce n’est pas de ma faute s’il y’a une forte attirance entre lui et moi.



Fin


Mal Dans Sa Peau