Partie 7: Sacrifice
Write by Mayei
…Murielle…
Le corps inerte et les yeux fermés, mon père était couché sur ce lit d'hôpital
relié à tellement de fils. Je ne cessais de regarder le cadrant qui montrait sa
fréquence cardiaque. Je priais dans mon fort intérieur pour ne pas qu'il nous
quitte comme ça, surtout que nos relations n'étaient pas au beau fixe. Ma mère
était à côté Avec les yeux qui ne cessaient d'enfler. Je comprenais sa peine,
sa douleur. Je n'avais rien dit depuis mon arrivée car je ne savais quels mots
pourraient bien la réconforter.
Dr : madame Hamza pourrai-je vous voir un instant s'il vous plaît ?'
Maman : pas de soucis
Une fois seule je me suis approchée de son lit et m'y suis assise tout
doucement. Je Le regardais comme pour m'imprégner des traits de son visage. Il
est vraiment beau mon père. Il a toujours été présent pour moi ! Il s'est
toujours battu pour que j’ai le meilleur sur cette terre. Je ne supporterai pas
qu'il nous quitte ainsi.
Moi : Je n'ai même pas encore dix huit ans papa, je n’ai pas assez profité de
toi. J'ai besoin que tu sois là quand je me marierai, quand j'aurai mes
enfants, que tu les vois grandir. J'ai besoin que tu sois présent pour toutes
ces étapes de ma vie. Tu ne peux pas t’en aller comme ça et nous laisser. Maman
ne fait que pleurer ! je t’en prie bats toi autant que tu peux et reviens nous
La porte s'est ouverte n'interrompant dans mon monologue. Je me suis levée pour
regagner ma place dans l'un des fauteuils
Maman : ne pleure pas Léna ! J'ai besoin que tu sois forte
J'ai passé mes mains sur mon visage et j'ai été surprise de sentir mes
larmes.
Moi (essuyant mes larmes) : pourquoi le docteur t’a appelée ?
Maman : tu n'as pas à t'en inquiéter ce n'est rien de grave
Moi : maman pourquoi tu veux toujours me cacher des trucs importants ? Je ne
suis plus une petite fille je peux gérer mes émotions. Si ce n'était rien de
grave, le docteur aurait parlé devant nous deux et n'aurait pas insisté pour
que vous vous voyiez dans son bureau
Maman : hummm
Moi : parles moi maman
Maman : il va falloir qu'on trouve une solution car je viens de recevoir la
facture pour ton père et nous n'avons pas de quoi payer ! À cette allure on va
devoir se retrouver dans un hôpital public. Tu sais comment ça marche là-bas,
j'ai peur pour sa vie
Moi : c'est la facture là dans tes mains ?
Maman : oui oui
Moi : passe-la-moi
Elle l’a fait en hésitant et j'ai compris pourquoi des que j'ai posé le regard
sur la feuille. La fois passée mon père me disait ne même pas avoir 200mille
dans son compte alors comment on fera pour payer ça ?
Moi : et si on essayait de voir ses amis et frères pour collecter Le montage ?
Maman : j'ai déjà essayé, Mais tu connais l'homme noir ! C'est dans les
problèmes que se dévoilent les vraies intentions de tout un chacun ! C'est la
qu'on sait reconnaître les bonnes personnes
Moi : hummm
Plus personne ne parlait ! Je suppose que chacune de nous cherchait une
solution pour comment se sortir de ce pétrin. La facture s'élevait à environ
deux millions ! Je me rappelle avoir vu plusieurs fois mon père signer des
chèques dépassant ce montant et aujourd'hui on en a tellement besoin.
Je me suis levée pour prendre ma mère dans mes bras. Pour une fois les rôles
s'inversaient ! Ma mère avait plus besoin de moi pendant ce dur moment ! Je me
devais d’être là pour elle comme toutes les fois où j’ai eu besoin de son
réconfort et qu’elle me l’a donné sans même que je ne demande souvent. Si nous
deux nous nous morfondons ca ne servira à rien du tout.
"Hum hum... j'espère que je ne vous dérange pas”
Nous avons toutes les deux levé la tête pour tomber sur ce monsieur que je
déteste tellement. Le voir me répugne, j'avais envie de crier et lui dire de
quitter les lieux mais il fallait que je me maîtrise. Il est vieux, laid, une
calvitie imposante et un gros ventre qui s’annonce avant le reste de son
corps.
Léopold : j'ai appris pour mon ami et je suis tout de suite venu
Maman : hum
Léopold : si vous avez besoin d'une quelconque aide surtout financière, mon
offre tiens toujours. Vous me donnez votre fille et j'assure tout
Maman : monsieur Léopold, Avec tout le respect que je vous dois, ce n'est ni Le
moment ni l'endroit ! Nous avons besoin de calme ici. Donc si vous êtes venus
pour ajouter à notre désarrois merci de prendre la porte. Mon mari est malade,
vous dites être son ami mais pour pouvoir sauver sa vie il faut qu’il y ait une
contrepartie ? il faut que vous nourrissiez vos désirs de pervers ?
Léopold : nous n'en sommes pas la madame Hamza ! Murielle comment vivras tu
Avec Le fait que tu aurais pu sauver ton père Mais à cause de ton ego tu l'as
laissé mourir. Pourras supporter le fait que c'est à cause de ta mère et toi
que ton père a rendu l'âme ?
Maman : prenez la porte ! Ce n'est pas à vous de venir dire quoi que ce soit à
ma fille ! Vous vous croyez où ?
Léopold : je m'en vais inutile de crier ! Murielle réfléchis bien, on se dit à
bientôt
Comme d'un commun accord, ma mère et moi n'avons pas parlé de ce qui venait de
se passer et c'était mieux ainsi. Nous avons reçu la visite de Sarata et ses
parents. Ils sont restés un bon moment à formuler des prières pour mon père
puis ce fut au tour de Tata Maggy de venir. Elle était toute en pleurs. Ça se
voyait qu'elle aurait aimé aider sa sœur Mais étant mère célibataire c'est
compliqué surtout qu'elle doit envoyer Didi aux États Unis cette année.
Toutes ces émotions ont fini par me fatiguer. J'ai mis Le pagne de maman au sol
et je me suis étendue. Cette fois Le sommeil n'a pas tardé à venir même s'il a
été léger.
J'ai été réveillée par Le bruit de la porte Mais je suis restée couchée donnant
l'impression de toujours dormir
"Madame il va falloir payer sinon demain il faut qu'il quitte les
lieux"
Maman : Mais on fait comment ? On n'a pas les fonds nécessaires ? Vous avez
prêté serment pour sauver des vies ou pour gagnée de l'argent ?
"Madame ce n'est pas à mon niveau, c’est l'administration qui fixe les
règles"
Maman : depuis combien de temps mon mari se soigne dans cet hôpital ? Combien
de fois avons nous pas payé notre facture ? Tout ce que je demande c'est un
délai
"J’ai porté la demande de délai mais elle a été refusée. Je ne peux rien
faire ! Trouvez un moyen de paiement ou commencez à considérer à aller dans in
hôpital publique"
... ...
La porte s'est refermée ! Ma mère a éclaté en sanglots et je n'ai pas pu
m'empêcher de couler des larmes moi aussi
Maman : auguste pourquoi tu me fais ça ? Snif c'est ta mort que tu veux me
faire porter ? Tu veux qu'on me traite partout de sorcière ? Snif tu me laisses
seule ici me promener Chez tes frères pour quémander et pour qu'il me foutent
la honte ? Auguste réveille toi ooooh réveille toi. Je ne serai pas celle qui
va te tuer parce qu’on n’a pas d’argent. Ce n’est pas moi qui sui allée
chercher ce problème.
Je n'en pouvais plus de rester dans mon silence.
Moi (posant ma main sur son épaule): maman je vais me marier
Maman : NE DIS PLUS JAMAIS ÇA
Elle a tellement hurlé que prise de peur, j’ai fais deux pas en arrière
Moi : maman ne nous voilons pas la face ! J'ai entendu ce que Le monsieur de
tout à l'heure à dit. On ne va pas rester la et voir papa mourir.
Maman : snif snif Léna non ! Ce n'est pas à toi de payer pour ce que tu n'as
pas fait
Moi : si c’est mon destin de passer par la c’est que c’est DIEU qui la voulu.
Je ne pourrai pas vivre avec Le fait que j'aurais pu sauver papa et que j'ai
choisi d'être égoïste.
Je savais que ma décision faisait mal à ma mère ! Mais que pouvons nous faire.
Il serait préférable pour moi d'accepter d'épouser ce gros porc ! Il va donc
falloir que je Le dise à Nael ! Il faut que je sois sincère envers lui
... Nolan ...
Moi : mec c’est comment je ne t'entends plus trop parler de Didi hein
Kenzo : c’est bizarre je suis entrain de voir si je ne peux pas gérer
ailleurs
Moi : man tu fais ça tu gâtes de mon côté ! Si tu gâtes c'est sur qu’elle va
nous mettre dans le même panier et sa sœur va suivre hein
Kenzo : je ne peux pas faire autrement, elle part faire ses études aux États
Unis pour je ne sais combien de temps. Donc moi je fais quoi ? Je l'attends
pendant tout ce temps ?
Moi : pourquoi pas ?
Kenzo : non je ne suis pas dans ces histoires de relation à distance. Si
c’était encore au Ghana oui ou à la limite en France. Mais jusqu'à États Unis !
Je vais payer Le billet d'avion pendant combien de temps ?
Moi : si c’est Le billet d'avion c’est quand même toi Le grand Kenzo ! C’est
quoi pour toi dans ton salaire ?
Kenzo : lrkrkrk il faut que je mette de cote on ne sait jamais ce qui peut se
passer dans la vie. Et puis elle sera la bas qu'est-ce qui prouve qu'elle ne va
pas se mettre bien avec un Américain comme on les voit dans les films ?
Moi : en fait je ne sais même pas pourquoi j'essaie de discuter de ça avec toi
! LOL tu as déjà ton idée en tête regarde comment tu as préparé tes arguments
comme si je suis Le juge
Kenzo : laisse ça man ! Je gère
Moi : ce n'est pas tout mais je dois aller retrouver Murielle dans un coin là
!
Kenzo : mon cher ami arrête de te jouer les pédiatres ! Ce n'est qu'une petite
fille
Moi : et qui me dis ça
Kenzo : krkrkkrkrk
Nous avons terminé les bières qui restaient et j’ai filé tout droit Chez moi
histoire de me débarbouiller et me changer pour ensuite retrouver Murielle et
prendre un verre.
Moi (déverrouillant la portière) : pourquoi c'est à l'hôpital que je viens te
chercher
Murielle : j’ai un parent qui est malade et on a passé toute la nuit la
Moi : ce n'est rien de grave j'espère ! Je peux monter apporter du
soutien
Murielle (rapide) : non ce n'est rien de grave ! On peut continuer avec notre
programme
Moi : ok donc on met le cap sur zone 4
Je ne sais pas si je me fais des idées mais depuis que je l'ai prise à
l'hôpital elle a l'air pale, crispée comme si quelque chose n'allait pas Chez
elle. Jai beau essayé de lui tirer les vers du nez Mais rien n'y fit ! Elle ne
veut pas parler pourtant je la mets dans toutes les conditions nécessaires pour
qu'elle ait confiance en moi et s'ouvre complètement. Avec Le nouveau pont nous
sommes arrivés en un rien de temps.
Moi : tu veux qu'on s'asseye la ou au fond
Murielle : où tu voudras
Moi : donc on se met là alors
Après lui avoir tiré la chaise, je me suis installé à mon tour
Moi : Léna
Murielle : oui ?
Moi : regarde-moi...qu'est-ce qui se passe. Babe
Murielle : au fait j’ai à te parler
Moi : vas y je t’écoute
Enfin depuis Le temps que j'attendais ça
Murielle : je dois...
* ⁃ Bienvenus au Meriden
monsieur dame je vous sers quelque chose à boire? Interrompit le serveur
Moi : Murielle tu prends quoi ?
Murielle : Avez vous Le cocktail red bull et passion
Serveur : oui oui
Murielle : alors je vais prendre ça
Moi : et pour moi ce sera euh... un whiskey coca
Serveur : c’est noté ! On vous l'apporte immédiatement
Moi : alors on en était où ?
Murielle : Le serveur va encore revenir et nous interrompre attends qu'on ait
nos verres
Moi : ok ! Approche par là
Elle s'est mise à sourire ! C'est Le premier sourire depuis qu'on s'est
retrouvé ce soir.
Elle s'est levée pour se pencher en avant et c'est sans gêne que j'ai posé mes
lèvres sur ses lèvres si douces.
* ⁃ MURIELLE !!!!
Murielle (se levant brusquement) : ta..Tata Maggy
La dame : qu'est-ce que tu fais ici ? Tu ne devais pas être à l'hôpital ? Ce
sont les hommes que tu cherches ?
Murielle : Tata ce n'est pas ce que tu crois !
La dame : que je suis aveugle ? Je n'ai pas vu vos lèvres se coller ? C’est ce
que tu fais dans le dos de tes parents ?
Murielle : tata pardon les gens nous regardent !
La dame : je n'en ai rien à foutre
Moi : madame...
La dame : je ne vous ai pas parlé ! Vous savez au moins quelle n'a que 17 ans !
Ce sont les enfants que vous cherchez dans la ville sans honte ? (Se tournant
vers Murielle) passe on s'en va
Elle m’a fait un regard de chien battu mélangé à de la gêne. Elle a suivi la
dame et elles s'en ont allées !
... Murielle ...
La femme la m’a filée la honte du siècle devant tous les gens qui regardaient
et les serveurs et serveurs qui en ont profiter pour rire de moi. J'avais envie
de lui cracher au visage que sa fille fait pareil c’est jusque qu'elle ne la
voit pas et c'est pour moi qu'elle veut charger pour en faire une affaire d'état.
Tata Maggy : pour cette fois je ne dirai rien à ta maman parce qu’elle traverse
déjà une mauvaise phase Mais que ce soit la dernière fois que ça produit
Moi : ... ...
Tata Maggy : c’est à toi que je parle ! Tu as compris ?
Moi : oui Tata
Elle m’a laissée au bas du bâtiment en promettant de passer rester avec maman
et moi ce soir. Je suis trop fâchée à cause d'elle je n'ai même pas pu dire ce
que j'avais à dire à Nolan. Ce ne sont pas des choses qui se disent au
téléphone non plus.
Maman : oh tu es déjà là ?
Moi : oui !
Maman : ok
Moi : maman tu peux regarder dans le téléphone de papa pour trouver le numéro
de Léopold
Maman : Léna
Moi : non maman on en a déjà parlé ! C'est ce qui nous faut faire
Maman : pourquoi j’ai même écouté ton père pour être juste une femme au foyer !
Même le magasin je n'ai pas. Ou en sommes-nous aujourd'hui ? Je dois vendre ma
propre fille
Moi : tu ne me vends pas
C’est comme ça qu'on a trouvé Le numéro de ce monsieur dans le téléphone de
papa et que j'ai lancé l'appel. Mon corps tremblait sans que je ne puisse Le
maîtriser. Je venais jouer mon destin comme ça ! Avec ce coup de fil ma vie se
jouait. Maman n'a pas souhaité assister à l'appel donc est sortie de la
chambre.
Lui : allo ?
Moi : c’est Murielle
Lui : aaaah Murielle quelle belle surprise ! Que puis-je faire pour toi ?
Moi (la voix chevrotante) : je...je...j'accepte
Lui : tu acceptes ? Tu acceptes quoi ?
Moi : j'accepte de devenir votre deuxième épouse
Lui : Aa ah je savais que tu étais intelligente et que tu prendrais la bonne
décision. Je vais mettre tous les moyens possibles à votre disposition Mais tu
vas devoir signer que tu t'engages réellement. Il ne faut pas que je prenne
tout en charge et qu'après tu disparaisses ou que tu te rétractes on vous
connaît
Moi : ok
Lui : je passe tout à l'heure
J'ai raccroché en me laissant glisser sur le mur. Moi Léna Murielle Hamza
presque 18ans...presque seconde épouse. Jamais je n'aurais imaginé un tel
revirement dans ma vie. Vraiment L'homme propose DIEU dispose