Partie 9 : Je suis belle
Write by Mayei
...Hakeen fanti...
Rentrant à la maison j’ai trouvé mes frères bien trop sages, signe qu’ils étaient sûrement en train d’écouter tout ce qui se passait. Je me suis arrêté en attendant que Cyrah passe pour ensuite verrouiller la porte.
Moi : Issan, Kham, je vous présente Cyrah
Eux : enchantés Cyrah
Cyrah : de même
Moi : tu veux que je te serve à boire ?
Cyrah : non ça ira, j’ai juste besoin de me coucher, me reposer.
Moi : suis-moi !
Je l’ai dirigée jusqu’à ma chambre, ai fait sortir un drap propre pour le lit.
Cyrah : est-ce possible de prendre une douche ?
Moi : oui il y’a des serviettes non utilisées dans les compartiments de la douche.
Cyrah : ok
Moi : quand tu finis fais-moi signe avant de t’endormir je serai au salon
Cyrah : c’est compris.
Je l’ai laissé pour retrouver mes frères.
Moi : dites ce que vous avez à dire
Kham : c’est totalement ton genre
Moi (souriant) : c’est une amie
Issan : vue ton sourire elle ne restera pas une amie pendant longtemps.
Moi : les cartes sont dans sa main
Issan : tu comptes l’épouser au moins ?
Kham : pardon elle vient de quel royaume Issan ? Tu veux que ta mère pète les plombs ?
Issan : Hakeen n’a jamais respecté les règles de toutes les manières. C’est notre aîné pourtant c’est nous qui sommes fiancés donc ça ne m’étonnerait pas qu’il l’épouse
Kham : Hakeen ne parle même pas mariage.
Issan (me Regardant) : c’est vrai ça ?
Moi : concentrez-vous sur votre jeu et oubliez-moi un instant s’il vous plait.
Mes frères m’ont obligé à m’aventurer sur ce terrain qu’est le mariage. Je connais Cyrah à peine et il est vrai qu’elle ne me laisse pas indifférent. Je ne connais pas encore la vraie nature de mes sentiments envers elle mais c’est un peu trop tôt pour parler mariage tout de même. Je me suis adossé dans le fauteuil en regardant de façon distraite la partie de fifa que mes frères menaient. Kham allait finir par achever Issan. D’ailleurs cela faisait le quatrième match qu’ils jouaient et Kham avait gagné les trois premières fois.
Cela m’a fait tiquer puisque depuis tout ce temps, Cyrah n’était pas ressortie comme je le lui avait demandé. Cela va faire plus d’une heure. Je me suis dirigé vers la porte et j’ai frappé. Personne ne répondait. J’ai frappé encore et encore mais rien. Je touchai la poignée de la porte, c’était verrouillé pourtant j’avais laissé ouvert en sortant.
J’ai commencé à sérieusement paniquer sans savoir pourquoi.
Boum boum boum
Je frappais aussi fort que je pouvais mais toujours pas de réponses. Mes frères ont rappliqué.
Kham : qu’est-ce qui se passe ?
Moi : depuis je tape, elle ne répond pas
Boum boum boum
Issan : peut être qu’elle dort
Moi : avec un pareil bruit tu peux continuer à dormir ?
Issan : ... .... ...
Moi : bougez
J’ai pris mon Élan et j’ai poussé tellement fort qu’en une seule fois la porte a cédé. J’avançais, mes frères me suivaient. Elle n’était nulle part dans la chambre mais je remarquais que la porte de la douche était ouverte. Je m’y suis avancé et ce que j’ai vu me coupa le souffle.
Moi : merde !
Kham : c’est quoi encore ?
Moi : SORTEZ
Issan : comment ça ?
Moi : SORTEZ QU’EST-CE QUI EST SI DUR À COMPRENDRE ?
Ils m’ont regardé dépassés avant d’exécuter. Cyrah était couchée dans l’eau de la baignoire qui avait viré du clair à rouge sang. Elle était complètement nue, je n’allais pas laisser mes frères la voir dans cet état...j’avançais tout doucement. Je vu la lame qu’elle a dans doute dû faire tomber à même le sol. Je m’approchais en touchant pour voir si je sentais toujours un pouls et Dieu merci il y en avait. Elle s’était taillé les poignets des deux mains.
Qu’est-ce qu’elle a cette fille ? C’est pour un homme qu’elle veut mettre sa vie en danger ?
Je la fis sortir de la baignoire et la couvris avec un grand drap avant de ta transporter dans mes bras.
Moi : Kham prends mes clés et le portable de Cyrah qui est sur le lit
Kham : ok
Je l’ai installée à l’arrière de la voiture et j’ai mis le cap sur l’hôpital de plus proche. Où elle a été rapidement prise en charge. Je suis resté avec son téléphone en main, me demandant qui appeler. Je n’allais pas appeler ses parents, comment allais-je me présenter ? Leur fille faisait quoi d’ailleurs chez moi ? Ce serait irrespectueux de ma part.
Je suis rentré dans ses contact
Moi : mais oui !
J’ai lancé l’appel
Tisha : Cyrah il y’a des gens qui essaient de dormir à l’heure ci
Moi : désolé de déranger...c’est Hakeen nous nous sommes rencontrés la dernière fois chez Cyrah
Tisha : oui ! Qu’est-ce qui se passe ? pourquoi vous avez son téléphone ?
Moi : pouvez-vous nous retrouver à la clinique...
...Cyrah Elloh...
J’ouvre les yeux en ayant l’impression d’avoir longtemps dormi. Mes paupières étaient étrangement lourdes et ma bouche pâteuse. J’avais horriblement mal à la tête. Je regardais autour de moi, je pu apercevoir, Tisha et Charlène elles semblaient dormir. Plus loin il y avait une horloge qui indiquait 5h02. Je dis sortis ma main de sous le drap et je ressenti cette vive douleur. Il y avait un bandage posé sur mon poignet et là, mes souvenirs me revinrent en un flash.
Hakeen m’avait laissée afin que je puisse passer sous la douche. Devant le miroir j’avais retiré mes vêtements un à un et la scène qui venait de se passer avec Ethan me vint à l’esprit. « Hippopotame » « baleine » « grosse » « graisse » « gros corps » « qui voudra de toi » ses mots repassaient en boucle dans ma tête.
J’avais atrocement mal. Ethan s’est bien foutu de moi au point de me faire payer la moitié du loyer pour abriter sa copine et leur enfant à venir. J’ai fait toute la layette de cet enfant...il m’a mangé complément le cerveau, je me suis détournée de Charlène alors qu’elle ne voulait que mon bien...elle ne voulait que m’ouvrir les yeux.
Je me suis laissée glisser contre la porte jusqu’au sol, ramenant mes genoux contre ma poitrine et pleurant de plus belle.
Qu’avais-je fait pour mériter tout ceci ? Je voulais simplement me sentir aimée...que quelqu’un m’aime malgré mon physique. Je n’étais pas une mauvaise personne...c’est juste le physique qui dérangeait énormément. Si justement, je pouvais mettre un terme à tout ceci...me débarrasser définitivement de ce gros corps.
Je me suis levée subitement et ai bouché la baignoire pour la remplir d’eau. J’allais y plonger la tête en coupant ma respiration ! Non...ce serait quand même douloureux. J’ai ouvert les compartiments à la recherche de je ne sais quel outil quand je suis tombée sur le paquet de lames qu’il utilise sûrement pour le rasage. J’en ai pris une et je suis installée dans la baignoire. J’ai pris une grande inspiration et d’un coup me suis coupée de poignée.
Moi : aieeeeee
Je respirais très très fort...après un moment, je me suis habituée à la douleur alors j’ai réessayé avec l’autre poignet. J’ai fermé mes yeux en laissant mon sang vider mon corps. Je repensais à toutes ces fois qu’il m’avait chassée de chez lui. Toutes ces fois où il m’avait rabaissé. La dernière chose qui s’était imposée à moi avant que je n’ouvre les yeux dans cette chambre ce fut ce même rêve, avec cette même femme qui poussait ce même nourrisson sur le cours d’eau.
“Cyrah ! Tu es debout ?”
Je reconnu la voix de Tisha...elle réveilla Charlène qui a son tour se précipita à mon chevet.
Moi : je...
Charlène : non garde tes forces...Tisha il faut avertir les infirmières
Tisha : ok j’y vais
Charlène : ton ami a appelé Tisha et nous nous sommes précipitées ici. On a été obligé de joindre tes parents. On a dit à maman que je t’avais trouvée comme ça chez toi.
J’ouvris la bouche mais avant que je ne puisse placer ne serait-ce qu’un mot, le docteur suivi des infirmières rentrèrent dans la salle. Ils ont demandé à Charlène d’attendre dehors pendant qu’ils me faisaient toute une série de tests. Tout était bon apparemment.
Tisha : tu nous as fait peur...
Moi (tout doucement) : je suis désolée
Tisha : tu t’imagines que tu ne serais peut-être plus parmi nous si Hakeen ne t’avait pas vite vue ?
Moi : ... ...
Tisha : qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi tu as voulu nous priver de ta présence ?
Depuis que Charlène était revenue dans la chambre après le départ du docteur, elle ne parlait pas.
Moi : je suis désolée Charlène j’aurais dû te croire.
Charlène : par rapport à quoi ?
Moi : Ethan et Jasmine ?
Tisha : c’est à cause de Ethan sur tu as voulu te tuer Cyrah ?
Moi : il m’a fait mal Tisha, il m’a fait croire qu’il allait rencontrer ses parents pour qu’ils viennent voir les miens mais au lieu de ça c’est Jasmine qu’il épousait. Quelqu’un que je prenais pour sa sœur. Il m’a brisé le cœur...je me sens tellement vide...je devais trouver un moyen de faire passer la douleur…
“Et tu allais te tuer pour un homme ?”
Moi / Charlène : maman ?
Tisha : Tantine ?
Ma mère s’est dirigée telle une flèche vers moi. Paff paff paff elle s’est mise à me gifler dans tous les sens sans compter qu’elle me donnait aussi des coups dans le dos.
Moi : mamaaaaan ! Sniiif mamaaaan…pardon arrête
Mon père s’est déplacé jusqu’à elle pour la maintenir afin qu’elle arrête de me taper.
Papa : Laurence ! Arrête...tu ne vois pas que la petite est convalescente ?
Maman : mon ! Laisse-moi Paul...laisse-moi.
Elle éclata en sanglot
Maman : tu sais combien de temps j’ai attendu pour t’avoir ? Tu sais combien de fois j’ai pleuré pour avoir un enfant à moi ? J’ai épousé ton père quand j’avais 18 ans j’ai attendu huit longues années pour pouvoir te serrer dans mes bras. C’est dans les bras de ton père que je venais pleurer à chaque fois qu’une personne me rappelait à quel point mon ventre était vide, sec, incapable de reproduire. Tu as été ma lumière…une réponse à toutes mes prières et aujourd’hui à cause d’un homme tu veux quitter cette terre ! Tu es tout simplement égoïste...as-tu une seule fois pensé à moi ?
Moi : ... ... ...
Maman : a ton père ? À ton frère ? À Charlène ? à Tisha ?
Moi : ... ... ...
Maman : as-tu pensé à la douleur que nous aurions ressentie ? Non, nous allions aller t’enterrer pendant que l’autre idiot pour qui tu voulais te tuer allait continuer tranquillement sa vie avec je ne sais qui...
Papa : Laurence, c’est bon elle a compris.
Maman : je m’en vais d’ici
Elle a devancé papa...mes yeux étaient remplis de larmes. Tout le monde d’ailleurs pleurait dans cette chambre, même Charlène.
Moi : papa...
Papa : tu m’as déçue Cyrah
Moi : snif papa....sniff
Papa : je vais retrouver ta mère.
J’ai éclaté de plus belle en tremblant de tout mon corps. Maman avait raison j’étais tout simplement égoïste car pas une seule fois je n’avais pensé à mes parents. Pas une seule fois je n’avais pensé à leur douleur. Tout ce que je voulais n’était centré que sur moi. Alors que je ne m’y attendais pas, Charlène est venue sur le lit me serrer contre elle en me berçant. Elle me caressait les cheveux et me berçait tout doucement.
Moi : je suis désolée Charlène
Charlène : ne t’en fais pas c’est le passé...je te pardonne.
Elle m’a permis de rester dans ses bras aussi longtemps que je le voulais.
Tisha : Cyrah...
Moi : hum...
Tisha : il y’a Hakeen qui t’appelle
Moi : ... ... ...
Tisha : je lui dis quoi ?
Moi : dis-lui que je dors
Tisha : tu es sur ? Il n’a pas cessé d’appeler pour prendre de tes nouvelles.
Moi : dis-lui que je dors s’il te plaît
Tisha : comme tu veux
J’avais honte de lui parler...honte de le voir avec le spectacle que j’ai tapé chez lui dans sa douche. Il doit se dire que je suis folle ou dépressive.
J’ai fait trois jours à l’hôpital. Hakeen appelait au moins cinq fois pour prendre de mes nouvelles et à chaque fois je donnais une excuse. Il avait souhaité venir me voir mais trouvait que vis à vis de mes parents ce serait déplacé. Je n’ai pas compris cette partie mais bon ! Charlène a déposé un certificat de maladie à mon Travail je n’allais pas non plus le perdre.
Ma mère ne me parle que pour le strict minimum. Je la sais encore fâchée mais avec le temps ça passera. Charlène reste avec moi dans mon appartement. Elle veille sur moi comme la bonne amie qu’elle a toujours été pour moi. Ce matin elle m’a bien rappelée de prendre mes médicaments avant qu’elle n’aille au boulot et c’est ce que je suis en train de faire.
...Hakeen Fanti...
Je n’ai pas pu aller rendre visite à Cyrah ce n’est pas que l’envie me manquait mais débarquer comme ça et me présenter comment à ses parents ? Tisha m’a informé qu’elle était rentrée chez elle alors j’ai prévu ce soir d’aller la voir pour que nous parlions elle et moi. Qu’elle me dise ce qu’elle a réellement.
« Monsieur fanti ? Il y a mademoiselle Diva qui souhaiterait vous voir »
Moi : faites-la rentrer.
Diva (ouvrant la porte) : alors monsieur Fanti !
Je me suis levée pour lui faire la bise et lui tirer le fauteuil pour qu’elle puisse prendre place.
Moi : comment tu vas Diva ?
Diva : puis-je aller bien si depuis que tu as pris ton pied avec moi j’ai cessé d’exister ?
Moi : comment ça ?
Diva : plus d’appels plus de message !
Moi : désolé, je suis super débordé en ce moment.
Diva : ok...alors ok se voit ce soir ?
Moi : désolé je ne pourrai pas
Diva : demain alors
Moi : ni demain ni après-demain ni jamais d’ailleurs. Nous ne remettrons plus cela.
Diva : qu’est-ce que tu racontes ? Tu avais envie de tirer un coup et as fait appel
À moi et maintenant je ne t’intéresse plus ?
Moi : il n’a jamais été question de plus entre toi et moi et tu le sais très bien.
Diva (se levant) : toujours le même discours...mais tu finiras par courir et revenir vers moi la queue entre les jambes.
Moi : comme ce n’est pas aujourd’hui que cela se passera, tu peux retourner d’où tu viens et attendre ce jour, quoi que cela n’arrivera pas mais on ne sait jamais attends quand même.
Diva : tu n’es qu’un imbécile
Moi : hum...
Elle a pris son sac avec colère et est sortie de mon bureau. Pourquoi les femmes s’énervent toujours lorsque on leur dit la vérité ? C’est comme ça que je suis...je déteste suivre deux lièvres à la fois car trop de réflexions. Je dois non seulement réfléchir pour la société mais en plus de cela réfléchir pour essayer de combler non pas une mais deux femmes à la fois ! C’est du pur suicide et pour le moment c’est Cyrah qui occupe mon esprit.
À dix-neuf heure j’étais devant sa porte. J’ai dit aux garçons de se débrouiller pour rentrer à la maison. J’ai sonné et c’est la sœur de Cyrah qui a ouvert se présentant sous le nom de Charlène. Elle m’a fait asseoir et m’a même servi de l’eau à boire. Je l’ai remercié et elle est monté prévenir Cyrah.
Mon cœur a fait un bond quand je l’ai vu descendre avec un pagne noué aux hanches. Un des pagnes que je lui avais offert.
Cyrah : Hakeen !
Moi : je vois que tu as repris des couleurs...tiens je t’ai apporté des yaourts
Cyrah : oh mais il ne fallait pas
Moi : je n’allais pas venir ici les bras ballants tout de même.
Cyrah : (souriante) merci...je vais les mettre au réfrigérateur.
Moi : ok
Elle est revenue plus tard se poser dans le fauteuil juste devant moi. Un silence s’est installé entre nous. Mes yeux étaient plongés dans les siens.
Cyrah : pourquoi tu me regardes ainsi ?
Moi : j’essaie de comprendre ce qui a pu pousser une personne aussi belle que toi à commettre un acte aussi morbide.
Cyrah : ... ...
Moi : parle s’il te plaît.
Cyrah : le choc...la déception...je venais d’apprendre que mon copain...
Moi (la coupant) : non ! Non ce n’est pas ça c’est bien plus profond.
Cyrah : pardon ?
Moi : Ton mal est bien plus profond Cyrah
Cyrah : je ne vois pas de quoi tu veux parler.
Moi : tu as un problème avec ton corps Cyrah...tu ne t’aimes pas...tu as une faible estime de soi.
Cyrah : ... ... ...
Je vois que j’ai trouvé le fond du problème. J’avais remarqué cela depuis. Certains signes ne trompent pas.
Moi : c’est parce que tu n’as pas confiance en toi sur tu laissais l’autre te parler comme il le voulait. Il te rabaissait à sa guise et cela accentuait encore plus ton ressenti. La première fois que je t’ai vue, il parlait de ton corps en employant le terme “graisse” la deuxième fois c’était « ton gros corps » malgré ça tu l’as suivi à l’intérieur de chez lui...tu sais quoi ?
Cyrah : .... ...
Moi : il y a un miroir quelque part ?
Cyrah : le seul miroir est dans ma douche
Moi : allons dans ta douche
Cyrah : tu es sérieux là Hakeen ?
Moi : tu vois mes dents dehors peut-être ?
Nous avons pris les escaliers jusqu’à rejoindre sa chambre ou Charlène était couchée sur le lit.
Cyrah : Hakeen veut utiliser la douche...
Charlène (se levant) : ok je suis dehors
Moi : non...tu peux rester c’est plus pour Cyrah que pour moi
Cyrah : pardon ?
Moi : place-toi devant le miroir
Cyrah : non ! Il n’en est pas question !
Moi : je compte jusqu’à trois.
Cyrah : non...snif...je ne veux pas pourquoi snif veux tu m’y obliger ?
Moi : tes larmes ne vont rien changer au fait que j’attende que tu te places devant le Mirror
Cyrah : ... ...
Moi (m’asseyant sur son lit) : vas y
Elle a tiré la tronche mais a quand même fini par se placer devant le miroir. Ça se voyait que c’était difficile pour elle. Elle avait tout le mal du monde à regarder son reflet.
Moi : qu’est-ce que tu vois ?
Cyrah : snif...(touchant son ventre) snif pourquoi tu me fais ça ?
Moi : qu’est-ce que tu vois ?
Cyrah : snif...des bourrelets...snif ...un gros ventre
Moi : tu sais ce que je vois moi ? Une belle jeune dame avec un corps spécial, un corps qui rendrait fou un homme normal et non ce malade que tu avais comme petit ami.
Cyrah : ... ...
Moi : maintenant répète à haute voix « je suis belle »
Cyrah : ... ...
Moi : j’attends
Cyrah (timidement) : « je suis belle »
Moi : avec conviction
Je lui ai fait répéter ça un bon nombre de fois avant de prendre congés des deux femmes. Charlène m’a fait un large sourire qui m’a moi-même fait rire. Je suis rentré chez moi avec la sensation d’avoir fait quelque chose de grand, de positif et j’aimais cette sensation.