Partie 9 : Tania
Write by Mayei
…Murielle…
J’ai patiemment attendu que mes parents aillent se coucher pour mettre mes
affaires dans mon sac et sortir de la maison en catimini. J'ai donné un billet
de deux milles FCFA au gardien et il a coopéré en me demandant bien sûr de
rentrer avant que mes parents ne soient débout. Il ne veut pas s'attirer des
problèmes.
Nolan s'en va demain donc on passe la nuit ensemble lui et moi. Aujourd'hui
j'ai décidé de sauter de pas avec lui. Il ne Le sait pas encore. J'ai pris
cette décision parce que je ne veux pas que ce porc de Léopold soit mon
premier
Nolan : Tu es câline ce soir madame
Moi : C’est un crime de coller son mec surtout qu'il part en voyage
Nolan : Donc il a fallu que cette formation se présente pour que toi Hamza tu
t'affirmes ainsi ?
Moi : Tchrrrr ça veut dire quoi ?
Nolan : Rien oh pardon ne me donne pas ce regard encore une fois
Je n'ai plus parlé je me suis approchée de lui et j’ai collé ma poitrine contre
sa poitrine. Je me mis à Le caresser. Il a ouvert les yeux étonné ! C'est vrai
que d'habitude c'est lui qui prend tout en main alors ça Le surprend un peu
quand même.
Moi : Je veux que tu me fasses tienne ce soir
Nolan : Quoi?
Moi : Je me sens prête Nolan ! Je suis prête à franchir le pas avec toi
surtout
Nolan (se détachant) : De quoi tu parles ?
Je me suis mise à me déshabiller pour finalement rester toute nue.
Moi (sensuellement) : Je veux être tienne Nolan !
Il m'a regardée en gardant un silence complet. Il s'est ensuite levé du lit
pour se diriger vers moi. Une fois à mon niveau il s'est baissé en ramassant
mes vêtements.
Nolan : Tiens rhabille-toi !
Moi : Comment ?
Nolan : Qu'est-ce qui t'arrive ce soir Léna ?
Moi : ... ... ...
Nolan : Ce n'est pas parce que je voyage que tu vas te donner à moi ainsi ! Je
t'ai dis que je ne revenais pas ? En plus j’ai bien souligné que tant que tu
n'auras pas tes 18 ans on ne fera rien.
Moi : Mais...
Nolan : Il n’y a pas de Mais ici ! Ne gâchons pas cette soirée Léna !
Rhabille-toi et rejoins-moi dans le lit.
Il a tourné le dos. Je suis restée un moment à me mettre les idées en place
avant de passer mes vêtements un à un. Je me suis mise à pleurer à cause de
cette honte qui m'habitait actuellement. Qu'est ce qui m'est bien passé par la
tête ? Ça m'apprendra à vouloir jouer les grandes.
Une fois terminé je me suis glissée sous les draps en prenant soin de rester
bien loin de lui ! Je ne tiens pas à essuyer une autre honte
Nolan : Léna ?
Moi : ... ... ...
Nolan : Léna c'est à toi que je parle !
Moi : ... ...
Il m'a retournée brusquement et j’ai fermé les yeux faisant mine de
dormir
Nolan : Je sais que tu ne dors pas ! Je sais que tu m'entends. Ne penses pas
que je n'ai pas envie de toi. C'est un supplice de passer des nuits avec toi
sans être capable d'aller plus loin que des préliminaires. Seulement si je
commence à te toucher maintenant je vais sûrement rater mon avion puisque je ne
vais pas arrêter de te prendre dans tous les sens et dans tous les coins et
recoins de cette maison. Donc je réserve ça pour mon retour.
Cette dernière phrase m’a donné des frissons dans tout le corps si bien que
j’ai aussitôt ouvert les yeux
Nolan (léger sourire) : Coquine ! Il a fallu que je dise cette phrase pour que
tu ouvres les yeux.
Moi : Nolan et si on ne se revoit plus ?
Nolan : Pourquoi tu vas chercher des idées aussi saugrenues ?
Moi : Mais...
Nolan : Chut ! Profitons de cette soirée, ne la gâchons pas
Je me suis contentée de fermer ma bouche et de profiter de ses caresses au
maximum. Il ne connaît pas chez moi donc c'est facile de disparaître de jour au
lendemain. J'aurais souhaité que ça se passe différemment mais ce n'est pas de
ma faute. À défaut de m'offrir à lui, nous avons passé une nuit assez spéciale
blottis l'un contre l'autre.
Dès les premières lueurs de l'aurore, nous nous sommes difficilement dit au
revoir. C'est seulement dans le taxi que j'ai laissé libre cours à mes larmes.
C'est fou comme il va me manquer. Avec Le déçut de cette journée je disais au
revoir à cette personne que j'aime tellement Mais aussi à mon adolescence
Nolan m’a appelée avant de décoller et depuis je me suis plus sortie de ma
chambre. J'ai juste besoin d'être seule et de digérer le fait que toutes les
personnes à qui je tiens soient maintenant hors du pays.
... Sarata ...
Moi : tu ne sais pas à quel point j'ai hâte du être
Murielle : tu l'as prévenu que tu venais ?
Moi : non c'est une surprise
Murielle : hum...
Moi : bon il faut que je te laisse sinon je vais finir par rater le train
Je suis entrain de m’apprêter pour faire une surprise à Nabil ! À cause des
cours et de nos emploies du temps chargé, nous n'avons même pas eu le temps de
nous voir. Comme il ne sait pas que je viens j'espère qu'il sera heureux en me
voyant. Durant ces trois heures de temps qu'à duré le trajet limoges-Paris je
n'ai fait que me faire des films dans la tête sur comment il réagira. Notre
relation est un peu bizarre en ce moment ! Si ce n'est moi qui insiste il ne
lèvera pas le petit doigt pour venir me voir. D'ailleurs il n'est jamais venu
chez moi ! C'est toujours moi qui me déplace mais bon !
Une fois à la gare, j'ai préféré prendre le taxi à cause de mes bagages. Je ne
vais pas me coincer dans le bus quand même. J'ai donné l'adresse au chauffeur
et en moins de 20 Minutes j'étais devant la porte de Nabil.
Je m'apprêtais à frapper quand la porte s'est ouverte toute seule sur Nabil et
une certaine fille qui m’a regardé de haut jusqu'en bas avec un certain dédain.
J'ai pu lire la grande surprise sur le visage de Nabil et la manière dont il a
vite retiré sa main des hanches de la fille
Nabil: sa...Sarata tu fais quoi la ?
Moi : ... ...
La fille : tu ne nous présente pas ?
Nabil: Mouna je te présente Sarata, Sarata je te présente Mouna
Nous : hum...
Nabil: Sarata rentre mets-toi à l'aise je reviens
Je suis restée dans les fauteuils à attendre qu'il retourne. J'ai hâte qu'il
vienne me donner une explication par rapport à ce qui vient de se passer. Donc
il est ici sur Paris à coucher les filles ?
Dès qu'il a mis Le pied dans la maison, je me suis levée immédiatement point
aller vers lui
Moi : C’était qui cette fille ?
Nabil: Pourquoi tu es sur la défensive ?
Moi : tu avais tes mains sur sa hanche ! C'est qui la fille ?
Il m'a ignorée royalement avant de prendre la route pour sa chambre. Je l'ai
suivie bien déterminée à savoir qui était cette fille
Moi : Nabil c’est à toi que je parle ! J'exige une réponse. Pendant que je me
bats mains et pieds pour que cette relation fonctionne toi tu passe de fille en
fille
Nabil: pfff Sarata, c’est ton comportement si puéril qui va finir par faire
exploser notre couple. Cette fille n'est autre qu'une amie de classe et on
avait un exposé à préparer. Tiens regarde
J'ai jeté un coup Séoul au document qu'il me rendait et je me suis sentir conne
tout à coup. Je ne savais plus où me mettre ni comment lui parler à nouveau.
J'avais sous mes yeux le guide complet de l'exposé avec marqué en gros titre :
travail de groupe.
Moi : bébé...
Nabil: Sarata je ne veux plus rien entendre. Tu n'en as pas marre de toutes ces
crises de jalousie ? Tu vas finir par me pousser loin de toi. Tu n'as pas
confiance en moi pourquoi es tu encore dans cette relation. ?
Je manquais de mot pour essayer de me sortir de cette situation
Moi : ne te fâches pas s'il te plaît
Nabil : a un moment il va falloir arrêter. Tu passes tout ton temps à me
soupçonner. Si je ne peux pas venir chez toi c'est forcement parce que je vois
une autre, or j'ai simplement des révisions à faire pour ne pas rater mon année
! Sarata on est ici tout d'abord pour nos études. Si je passe mon temps à aller
dormir chez toi je réussi comment pour venir me présenter à ton père ? Les
biens de mes parents ne sont pas les miens ! Ce n'est pas avec leur réussite
que je vais faire de gros dos
Moi (petite voix) : je suis désolée bébé
Nabil : tu es toujours désolée mais ça ne change pas. Sarata je t'aime Mais tu
ne rends pas les choses faciles. Il faudrait peut-être qu'on mette une pause
pendant un moment histoire de voir clairement où nous mène cette histoire et
s'il faut qu'on la continue
Je sentais la situation échapper des mains, il fallait donc que je trouve une
astuce le plus rapidement possible. Sans réfléchir j'ai fais glisser ma robe
dévoilant ma nudité sous ses yeux. Il a semblé ravaler sa salive. On se
regardait dans les yeux. Je sentais ce désir dans les yeux, ce désir plein de
braises qui me brûlait la peau. Je me suis retournée mettant mes fesses sous le
nez et me suis entièrement baissée pour ramasser ma robe. Ainsi il avait la vue
sur tout ce qu'il devait voir. Je pense que cette histoire de pause va très
vite passer
…Murielle ...
Des jours ont passé et aujourd'hui c’est le jour de mon anniversaire, mes
dix-huit ans. Je devais être tellement excitée rien que l'idée mais c’est avec
la peur au ventre que j'attends demain. Demain j'irai chez mon mari. La
polygamie n'étant pas l'égale en Côte-d'Ivoire, je n'aurai droit qu'au mariage
coutumier. Cela se fera en petit comité car ce n'est vraiment pas quelque chose
de joyeux. Toute cette nuit je l'ai passée avec Nolan au téléphone et il a
d'ailleurs été la première personne à me souhaiter un joyeux anniversaire sur
le coup de minuit. Nous nous sommes dit des je t'aime à n'en point finir, j'en
ai même coulé des larmes. Je l'aime à en mourir
Je lis ce sourire idiot sur le visage de cet horrible personnage à qui ma main
vient d’être donnée. Il sourit avec tellement de fierté tandis que mon cœur se
brise en plusieurs de morceaux et que le regard de ma mère est empreint de
douleur.
Léopold je peux rentrer avec mon épouse?
L’entendre m’appeler ainsi je donne le tournis. Je n’arrive toujours pas à
concevoir que je suis ce qu’il vient de dire.
Maman: je voulais demander si ce serait possible que vous veniez la chercher
demain le temps pour moi de l’aider avec ses affaires
Papa: Françoise tu aurais pu faire ca avec elle hier mais tu es toujours en
retard quelles sont ces manières?
Maman: je suis vraiment désolée
Papa: non mai…
Léopold: non laisse mon frère, ça ne fait rien! La partie la plus importante a
déjà été faite, nos familles sont déjà unies. Qu’elle vienne avec moi
aujourd’hui au demain ca ne fait pas de mal
Papa: en est tu sur?
Léopold : tout à fait
Papa: bien dans ce cas.
Je suivais la scène dans un mutisme dans lequel j’avais décidé moi-même de me
plonger. Je voyais les lèvres bouger autour de moi mais le son ne me parvenait
pas jusqu’a ce que ma mère me tapote l’épaule et me fasse signe de la suivre
dans la chambre.
Maman : fais sortir tes valises
Comme un robot je me suis exécutée
Maman : fais sortir tous tes habits qu’on trie ce que tu veux emmener ou pas
Moi : maman ne me laisse pas y aller
Maman : Léna, ne rends pas les choses plus compliquées ! Qu’est-ce que je peux
faire maintenant ? Ton père a déjà accepte la boisson, nous avons déjà signe
chez l’avocat (se mettant à pleurer) viens on fait tes bagages.
Elle levait a chaque fois un vêtement et je répondais par l’affirmative ou la
négative pour lui montrer que je voulais garder ou pas.
Une fois mes effets en place et mes valises bien bouclées, je me suis dirigée
dans la cour. Léopold était déjà parti… je suis allée voir le gardien
Moi : bêma s’il te plait voilà de l’argent, peux tu me prendre une nouvelle
puce.
Lui : d’accord
Moi : si tu reviens garde sur toi je viendrai chercher ! Il ne faut surtout pas
que ma mère voit ok
Lui : pas de problème même
Moi (lui glissant un billet) : tiens c’est pour toi ! Garde sur toi
Lui (se baissant) : eeeeeh merci
Je suis retournée dans ma chambre, je reviendrai prendre la puce ! Oui je veux
changer de numéro, je ne veux plus échanger avec Nolan, une nouvelle vie se
dessine pour moi.
Le lendemain dès les premières heures, Léopold était devant notre portail et
mes valises chargées à l’arrière de sa voiture. Je me suis à mon tour installée
sur le siège arrière près de lui. Il a passé sa main par-dessus mes épaules, me
collant de plus près à lui. J’ai regardé ma mère qui a baissé la tête et le
voiture a finalement démarré soulevant un Hamas de poussière par la même
occasion.
Léopold : tu vas voir, tu vas te sentir comme chez toi une fois qu’on arrivera
à la maison
Moi : … … …
Léopold : il va falloir à un moment que tu te débarrasses de cet air timide car
ça fini par être agaçant et ennuyeux a la fois
Moi : … … …
Nous avons roule une vingtaine de minutes environ avant que le chauffeur ne
klaxonne devant une immense maison pour ne pas dire un domaine. Il y avait même
des hommes en tenues postés à l’avant. Nous sommes rentrés dans un garage ou
étaient stationnées au moins six voitures toutes les plus belles les unes que
les autres. Je restais stupéfaite face à l’étendue de cette maison. Elle était
exagérément immense, et le jardin qui s’étendait a perte de vue. Je n’eu pas le
temps de finir ma contemplation…
Léopold : viens
C’est en serrant mon sac contre ma poitrine que je l’ai suivis. Nous sommes
arrivés dans une des pièces. En y pénétrant j’ai tout de suite deviné que
c’était le salon. Tout en ce lieu respirait la richesse. C’était d’un luxe
insolent…les carreaux, on pouvait même y voir son reflet
Léopold : ALIIIII…Ali
Un homme s’est empresse de venir
Lui : oui monsieur ?
Léopold : ou est ma femme ? Et Nina ? Et Samuel ? Je leur avais dit qu’on
devait se rencontrer dans mon salon
Lui : Samuel est sorti, Nina et madame sont de leurs cotes
Léopold : va me les appeler…Murielle tu veux boire quelque chose ?
Moi : no…non
Léopold : tu es sur ?
Moi : ou...
Léopold : Ali apporte lui du jus de fruit
Ali : bien monsieur
Nous sommes restés dans un silence plein de gêne, enfin de mon cote car Léopold
ne se gênait pas pour me regarder d’une certaine façon qui augmentait ce
malaise.
« Tu as demandé à nous voir ? »
Je me suis tournée vers cette voix de femme que je savais dans mon subconscient
appartenait surement a la femme de Léopold. Elle était très grande, de teint
claire et d’une très grande beauté. Elle était suivie d’une jeune fille
surement plus âgée que moi et qui ressemblait traits pour traits à sa mère
Léopold : assoyez-vous
Ce qu’elles ont fait
Léopold : ou est Samuel ?
La femme : surement dans une de ses sorties
Léopold : et tu cautionnes ca ? J’avais bien dis qu’on devait tous se réunir
aujourd’hui. Tania qu’est ce que tu fais de mon autorité dans cette maison ?
Tania : humm….
Léopold : que ce « humm » te reste bien dans la gorge. Voilà Murielle, ta
coépouse… je dois m’absenter je compte sur toi pour la mettre a l’aise et lui
montrer sa chambre ok
Tania (large sourire) : ça va Murielle ?
Moi (la tête baissée) : oui
Tania : ne baisse pas la tête Murielle ! Tu peux me parler tranquillement, ne te
sens pas gênée
Léopold : bien je vous laisse
Il a salue et s’en est allé
Nina : c’est donc ca ??? Une fille à peine âgée que moi que papa est allée
soulever ?
Moi (levant brusquement la tête) : pardon ?
Tania : QUAND MA FILLE PARLE TU LA FERMES.
J’ai été surprise par son ton. Elle a carrément change de la femme souriante de
tout a l’heure
Tania : des petites filles comme ca qui se pavanent avec les papas, les maries
des autres et après se jouent les timides
Moi : mais…
Tania : je t’ai déjà dit de la fermer imbécile…