Prologue
Write by Fleurie
Le réveil a sonné et m’a fait savoir qu’il est 4 heures du matin, l’heure à laquelle je me réveille souvent. Aujourd'hui est un jour particulier pour nous élèves car c’est la rentrée. J’ai un peu paressé avant de finir par me lever. Je vois maman qui dort encore à points fermés. Je me met alors à vaquer aux taches ménagères. Dehors le vent souffle très fort, les grondements de tonnerre résonnent sans cesse, un orage menace d’éclater d’un moment à l’autre. Je n’aime pas du tout ce temps de l’année. J’ai toujours eu peur des éclairs de tonnerre. A chaque rentrée au début du mois d’octobre, il pleut annonçant la saison pluvieuse. Je dirai que c’est une bénédiction comme le disent souvent les sages. Il paraît que l’année est souvent fructueuse lorsqu’il pleut ainsi. Deux heures de temps après je suis prête, vêtue de mon uniforme. Je vois maman qui vient vers moi avec son joli sourire que j’adore tant.
Moi: Bonjour maman
Elle ( me faisant la bise ): Bonjour mon bébé ( me regardant de la tête au pieds ) on dirait que quelqu’un est impatiente d’aller au collège.
Moi ( joviale ): Eh oui maman comme toujours, je suis très excitée et n’attend que l’heure pour y aller.
Elle: Laisse moi te faire ton petit déjeuner ma puce je reviens.
Elle est parti. Jadore cette femme, elle a toujours été lá pour moi. J’aime tellement ma mère et ne laisserais jamais quelqu’un lui faire du mal. Elle est revenu une demie heure plus tard avec un plateau en mains qui contient des omelettes accompagnées de pain grillé et du café au lait juste comme je les aime. J’ai pris le petit déjeuner avec appétit.
Il est à présent l’heure de partir. En sortant j’ai vu Amira qui m’attend déjà. Elle a salué maman et moi. La pluie bat déjà son plein, il fait légèrement froid. Nous avons pris nos parapluies et direction le collège qui n’est qu’à une trentaine minutes de marche de notre maison. S’il faut attendre que cette pluie s’arrête nous n’irions nul part. On peut voir des piétons comme nous, des zemidjans (nom donné aux conducteurs de taxi motos de chez nous) et ceux qui sont en voitures. Je ne me suis jamais plainte de notre condition de vie, au contraire je remercie le ciel de m’avoir donné une mère en or.
Je viens de mettre mon pied dans la boue,certains quartiers de la ville de Cotonou ne donnent pas envie de sortir pendant la saison pluvieuse. Nous sommes enfin arrivées au collège. Pendant que certains élèves jubilent ( les anciens surtout qui ne cachent pas leur joie de revoir lours amis, il y en a d’autres qui sont moins gais sûrement qu’ils sont nouveaux.)
Nous nous sommes mis à nettoyer notre classe comme celà se doit à chaque rentrée. Nos professeurs sont venus et ont fait leurs présentations, tout s’est bien passé et nous sommes rentrées. En voulant franchir le seuil de notre chambre, je vois Kadidja et sa mère qui sont assises dans la cour entrain de discuter.
Kadidja: Tu as raison maman, on ne mourra pas de galère comme d’autres, on va bientôt sortir de cette maison ( regardant dans ma direction ) tchip.
Si ce n’est pas de la provocation qu’est-ce que c’est? Elle me cherche celle la depuis qu’elle sort avec un gars riche on n’a plus la paix dans cette maison.
Moi ( intervenant ) : Tu ferais mieux de la fermer au lieu de raconter des conneries.
Elle ( venant vers moi ): Qui t’a sonné pauvre fille ( me lorgnant ) qui se sent morveux se mouche, c’est ton problème je ne t’ai jamais dit d’écouter la converstion d’autruis.
Moi (énervée): Je suis toujours calme dans mon coin, mais il faut que tu me cherches Kadi que t’ai-je fait pour recevoir autant de haine et de mépris de ta mère bon sang.
Elle (indifférente à ma question): Tu sais quoi tu n’es qu’une pauvre fille comme on le dit souvent telle mère telle fille.
Je viens de lui asséner une baffe bien retentissante, c’est parti tout seul oupsss. Contre toute attente elle me la rend. Je me suis jeté sur elle et tire son tissage. C’est la goutte d’eau qui a débordé le vase. J’ai trop supporté leur méchanceté, aujourd'hui je ne vais pas me laisser faire, elle a osé insulté ma mère. Je sens un violent coup au dos, c’est Maina sa mère qui m’a frappé à coup de balai mais je n’en ai cure. Je vais apprendre à cette impolie qu’on ne s’en prend pas à moi. La mère et la fille me battent mais je me défend tant bien que mal, je continue de la cogner, Kadi a le visage enflé . J’entend ma mère m’appeler.
Maman (me tirant): Lou lâches la.
Moi (essuyant mes bras pleins de boue): Maman laisses moi en finir avec elle. J’en ai marre qu’elles s’en prennent à nous sniff elle est allé jusqu’à t’insulter, je ne peuc le tolérer. Je ne permettrais à personne de te manquer de respect tant que je serai en vie.
Maman ( nous conduisant vers la chambre): Lou allons nous en, nous ne gagnerons rien à nous battre.
Elle (le visage rempli de boue): Je n’ai pas encore fini avec toi, ce n’est que partie remise ma chère sois sur tes gardes tchip.
La mère de Kadidja s’est approchée de maman et a commencé par crier tellement fort en tapant dans ses mains et nous a traité de poltronnes. J’ai voulu répliquer mais après avoir lu l’expression qui s’affiche sur le visage de maman je me suis abstenue, et nous sommes parties sans plus faire d’histoire.
Je me nomme Louna AGOSSA Lou pour les intimes (rire), je suis âgée de 17 ans en classe de Terminale. Je suis la cadette de ma famille , Lilly l’aînée 22 ans est comptable au Gabon et Lilou la benjamine 3 ans à la maternelle . Je suis d’origine béninoise et vis à Cotonou l’une des belles villes du Bénin. J’ai connu une enfance joyeuse jusqu’au jour oú mon père a décidé de tout gâcher en amenant cette sorcière vivre avec avec nous à la maison. Elle est devenue sa deuxième épouse.