Prologue

Write by Mandy93


*** Royaume Heriba ***


Roi Raymond Ombessa 


Assis sur le trône symbolisant ma royauté, j’écoute d’une oreille distraite les conseillers débattre sur l’organisation du prochain festival des fruits. Les récoltes ont été très bonnes cette année, et il est important de remercier le créateur pour ses bienfaits. 

Charles (le visage attaché) : Dès ce soir, il faudrait qu’on envoie un messager pour communiquer toutes les décisions prises. [Jetant un œil vers Marco] En outre, j’ai une suggestion… 

Baudelaire (le regardant) : Nous t’ecoutons, notable Pembo ! 

Charles (soupirant) : Bon ! Je trouve que c’est inadmissible que ceux qui ont eu des comportements inadéquats dans ce village aient la possibilité de faire des offrandes lors du festival. [L’air mauvais] Leurs offrandes ne seront pas agréables, donc ils doivent être mis de côté. 

Baudelaire : Mais c’est absurde ! 

Marco (le regardant) : Absurde comment notable Soupo? Ce que le notable Pembo dit a tout son sens ! Des gens qui ont péché devant le créateur vont faire quelle offrande ? 

Serges (tordant la bouche) : Hum ! 

Charles (agressif) : Tu as quelque chose à dire notable Kola ? 

Serges (sec) : Vous aimez trop créer des problèmes où il n’y en a pas. Quand on sait que les plus grands pécheurs dans ce royaume c’est vous ! 

Marco (se levant) : Qu’est-ce que tu insinues ? Depuis un certain temps tu me cherches des noises notable Kola ! [Le pointant du doigt] Il faut faire attention à moi! 

Serges (l’affrontant) : Sinon ? 

Les deux semblent prêts à bondir l’un sur l’autre, ça a toujours été comme ça. Extrêmement fatigué, je pousse un soupir. Aucun d’entre eux n’a remarqué mes traits tirés. 

Baudelaire (tonnant) : Ça suffit ! Il s’agit du conseil des sages ! Comportons nous comme tel ! 

Jonas (acquiesçant) : Exactement! [regardant tout un chacun] Je propose qu’on fasse un vote, pour couper court ! 

Baudelaire se tourne vers moi, quêtant mon approbation. Étant mon bras droit, il dirige généralement nos rencontres même si le dernier mot me revient. 

Moi (me raclant la gorge) : Nous allons voter. 

Je sais déjà que cette proposition des deux notables est nulle et sans effets. Les autres n’accepteront jamais. 

Baudelaire : Merci majesté ! Bien passons au vote. Que celui qui est contre la participation de tous lève la main. 

Seuls les notables Pembo et Mboma lèvent les bras vers le ciel. Ils regardent autour d’eux dans l’espoir que les autres les aient suivis, mais malheureusement pour eux ils sont seuls. C’est tout dépités qu’ils baissent les bras. 

Baudelaire (ravi) : Je crois que la décision finale est claire aux yeux de tous. 

Jonas (souriant) : Limpide… 

Charles (l’air mauvais) : C’est vous qui permettez aux gens de faire n’importe quoi dans ce royaume ! 

Marco (la bouche serrée) : Hum ! 

Baudelaire (se tournant vers moi) : Sa majesté a-t-elle encore quelque chose à ajouter ? 

Moi (me raclant la gorge) : Non ! Tous les sujets ont été abordés. 

Marco (s’inclinant, tête baissée) : Majesté ? J’aimerai poser une question… 

Moi (ferme) : Notable Mboma, je t’écoute ! 

Marco : Merci…  J’ai attendu que le prince héritier nous rejoigne tout au long de la réunion, mais en vain ! Je croyais qu’il devait déjà s’imprégner des rouages des multiples fonctions auxquelles il sera appelé quand il sera roi.  Alors où est-il ? C’est son devoir en tant que prince héritier. [Regardant les autres] Ou alors j’ai mal parlé ? 

Leonard (appuyant) : Cette fois tu as bien parlé. 

Je savais que ce sujet allait être évoqué. Je ne sais pas pourquoi mon fils est tête en l’air de la sorte. Il ne s’intéresse jamais aux affaires du royaume. Au travers de leurs regards, je comprends que chacun d’entre eux se pose cette question. 

Moi (les regardant) : Vous avez tout à fait raison, je parlerai avec lui afin qu’il soit plus présent. Ceci étant dit, la séance est levée. 

Chacun d’entre eux me salut respectueusement avant de prendre congé. Seul Baudelaire reste avec moi un instant. 

Baudelaire (me fixant) : Majesté ? Vous avez l’air plus fatigué que d’habitude…  Tout va bien ? 

Moi (le rassurant) : Tout va pour le mieux cher notable Soupo, j'ai juste besoin de repos. 

Baudelaire (peu convaincu) : Bien sa majesté, je vais demander la route…

J’acquiesce et le regarde partir. Il arbore toujours fièrement son chapeau traditionnel, ce chapeau rouge tissé avec un soin particulier que seuls les notables portent. Je ne peux m’empêcher de plonger dans mes souvenirs , de penser à toutes ces années de règne, les hauts et les bas. Au fil du temps, notre royaume de par son intégrité, sa richesse s’est fait un nom dans cette région et plus encore. [Me massant les tempes] J’observe les différents trophées que nous avons obtenus lors des compétitions auxquelles nous avons participés et j’éprouve une certaine fierté. Ma prière est que notre royaume continue de prospérer, que nous continuons d’être agréable à notre créateur. J’espère que mon fils fera un bon roi car j’ai la nette impression que le temps est venu pour moi de rejoindre mes ancêtres...

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