PSYCHOSE
Write by labigsaphir
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EXTRAIT :
Je me suis posée beaucoup de questions et m’en pose encore. J'ai fini
par comprendre que ma foi ne repose pas sur l'église car elle m'accompagne mais
ma foi repose avant tout, sur la relation que j'ai avec mon Dieu ; cette
relation que je cultive car il sonde les cœurs et nous éprouve.
Le jour où la mère de Céleste me contacta, je perdis définitivement foi
en l'Homme. Depuis que Céleste souffre dans sa chair, je ne sais comment
l'aider et suis meurtrie. Voyez-vous, je suis sœur et n'ai fait que cela durant
ma vie. Je ne sais vraiment quoi penser de la proposition de ses copines. Je ne
tiens pas à ce que ma nièce emprunte un chemin qu'elle ne maîtrise pas. J’ai pu
comprendre qu’il est question de poids transgénérationnel, il n’a de
répercussions dans nos vies que si nous acceptons de faire du mal.
En acceptant de suivre Lucifer, nous activons sans le savoir, une balise
et les démons censés veiller à l'application du pacte, rappliquent, profitant
de la faille que nous créons dans nos vies. Dans le cas de Céleste, qu'a-t-elle
fait ? C'est une gamine, elle n'a que 14 ans.
Je regarde la montre, il est l'heure d'aller prier puis prendre la
douche, la journée s'annonce difficile. Ce matin encore, c'est la tristesse qui
me gagne en voyant la mine de Céleste, je suis choquée. Comment un démon
peut-il réussir à entrer ici et la coucher presque toutes les nuits ? J'aurai
pu perdre la foi mais garde espoir et foi en Dieu. Au cours de la prière, je
demande au Seigneur de faire descendre l'esprit saint, de m'envoyer une réponse
du ciel.
QUELQUES HEURES PLUS TARD...
TOC...TOC...TOC...
-
Entrez !
Frère Dieudonné rentre dans mon bureau, je l'invite à s'asseoir ;
il parait fatigué.
-
Bonjour, mon Frère. Comment allez-vous ?
-
Ça peut aller, soupire-t-il en prenant ses aises.
-
Qu'y a-t-il ?
-
J'étais rendre visite à un frère du village, il est mal
en point.
-
Navrée.
-
Il est atteint de cancer. Le pauvre, il souffre et est en
phase terminale. Les médecins lui donnent au plus, un an.
-
Seigneur !
-
Il lui a été conseillé de rentrer attendre à la maison et
profiter de sa famille. Ses enfants se sont endettés afin qu'il puisse avoir
accès à des soins médicaux et maintenant, n’en veut plus.
-
Se laisse-t-il aller ?
-
Non. Il a choisi de se faire soigner à l'indigénat.
-
Et ça marche ?
-
Mais oui, ça arrive à calmer le mal ou à le freiner. Le
tradi-patriticien est puissant, maîtrise son art et l'aide beaucoup. Il n'a
plus aussi mal qu’auparavant, a recommencé à marcher alors qu'avant, était
alité.
-
N'êtes-vous pas contre ces pratiques ?
-
Pourquoi être contre ? Je n'y vois rien de démoniaque.
Soigner dans certaines familles, est un art qui se transmet de mère en fille. Cela
dépend aussi de la pureté du cœur. Une fois que l'on dévie, le savoir peut
disparaître ou sauter des générations. Le cas échéant, il le tient de sa mère,
ne s'enrichit pas avec, se contentant de soigner pour en vivre.
-
Vous devriez penser à vous reposer, dis-je avec douceur.
-
J'aimerais bien être massé, s’enhardit-il.
Je baisse automatiquement la tête, cela fait vingt ans que nous y
jouons. Il a été là à mes débuts et m'a toujours soutenue. Je sais qu'il me
fait des avances mais ne pourrais le prouver. J'avoue avoir été flattée mais ne
compte pas y céder malgré le besoin impérieux se faisant sentir, celui de la
maternité. J'espère y faire face et ne pas trahir mes convictions religieuses.
Une heure plus tard après qu'il soit parti, je me rends à la chambre de
Céleste et la trouve en train d'étudier ; cette enfant me surprendra toujours.
-
Bonjour Céleste.
-
Bonjour Sœur Marie.
-
Mets quelque chose de présentable. L'on va voir ta copine
et sa mère.
-
...
-
Céleste,
-
En es-tu certaine
?
-
Je t'attends dans mon bureau dans un quart d'heure,
dis-je avant de refermer la porte.
Non, je ne suis sûre de rien mais je vais écouter mon cœur...Vous
qu'auriez-vous fait à ma place ?