Revirement de situation

Write by R.D

SECRET DE FAMILLE



Chapitre 43



« Si tu allumes le feu de la vengeance à l’aide du feu de la colère, tu commenceras par te brûler toi-même. Maitrise ta colère par la chaîne de l’indulgence, car la colère est comme un chien qui, une fois lâché saccage tout »



Fatima


Il ne doit pas se comporter comme ça avec moi. Je lui ai assez démontré tout l’amour que je ressens pour lui pour qu’il m’abandonne si lâchement.


J’ai crû qu’au bout d’un petit temps il allait revenir de lui-même. Qu’il allait me demander pardon et faire en sorte qu’on soit deux fois plus soudé.


Son silence me fait plus mal que son absence. Au moins s’il m’appelait ou daignait répondre à mes messages, cela allait atténuer la douleur.


Mais il peut me laisser des jours et des jours dans un silence total. Ce qui me tue le plus c’est que je sais en âme et conscience qu’il voit mes appels mais ne veut simplement pas décroché.


Je savais qu’il allait se braquer mais pas jusqu’à ce point. Il n’a vraiment pas le droit de me laisser dans un état pareil surtout que je suis enceinte.


J’ai tout fait pour ne pas lui en vouloir mais plus les semaines passent, plus ma douleur se transforme en colère.


Maman me demande de lui laisser assez de temps pour encaisser la douleur mais et moi dans tout ça ? Mes sentiments et ma douleur compte t il pour du beurre ?


J’ai toujours mis en avant les autres. Fais profil bas sur mes sentiments dans le simple but de ne pas me montrer égoïste et voilà comment Ibrahim me remercie. 


Il ose carrément me mettre dans le même panier que les autres comme si je ne souffrais pas déjà assez.


Jusqu’à quand dois je me coltiner son mauvais caractère sans m’imposer ? Je commence vraiment à en avoir marre.


*****



J’étais entrain de mettre un peu d’ordre dans la chambre lorsque j’ai entendu la sonnerie de la maison retentir.


Maman m’a dit qu’elle devait mettre du temps donc je me demande bien qui est ce que cela peut être.


Après avoir enfilé une robe ample pour cacher mon ventre qui commence à se montrer, je suis sortie pour ouvrir.


Mounas : stp ne me ferme pas la porte au nez. Il faut qu’on parle !


Je n’arrive pas à croire qu’elle a l’audace de se pointer chez moi.


Moi (sentant la colère monter) : tu es la dernière personne que j’ai envie de voir Mounas.

Mounas : je te croyais assez pieuse. Je pensais que tu craignais assez Dieu pour ne pas juger et couper les ponts avec une personne sans raison valable. Si seulement j’ai compté pour toi pendant un laps de temps dans ta vie, laisse-moi rentrer et écoute moi. J’ai besoin de te parler.


Je l’ai sondé du regard un long moment avant de m’écarter. Elle me parait tellement triste que je n’ai pas eu le cœur à lui fermé la porte au nez. Pourquoi m’a-t-elle tourné le dos ? Je me suis toujours posé cette question.


Moi (ton dur) : prends place.


Je dois reconnaitre que la grossesse lui va bien contrairement à moi. Je suis tellement tendu actuellement que je ressemble à un cure dent.


Mounas : comment tu vas ?

Moi (agacée) : j’ai eu pitié de toi à cause de ton état donc n’abuse pas de ma générosité. Va droit au but.

Mounas : depuis quand es tu si méchante ? Tu n’as rien avoir avec la Fatima que je connaissais avant.

Moi (ton ironique) : demande à ma famille ce qu’elle a fait de moi. Demande aussi à mon mari et celle qui était jadis ma meilleure amie.

Mounas : je te jure que tu m’as jugée sans rien comprendre. Tu as préféré croire ce que tu as vu et pourtant tu sais pertinemment qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

Moi : qu’est ce que je devais penser ? Je vois ma meilleure amie entre parenthèse et mon ennemie ensemble. Que voulais tu que je pense ?

Mounas : ce serait mentir si je te disais que je n’étais pas amie avec elle mais je ne savais pas qu’elle était  l’ex d’Ibrahim. Je l’ai su au même moment qu’elle étant donner qu’elle ne savait même pas que je te connaissais. J’ai voulu te l’expliquer mais tu ne m’a pas donnée le temps. Tu m’as chassé comme une vulgaire mal propre. Tu me connais Fatima et tu sais que je ne te ferais jamais du mal. Pourquoi laisse tu sheytane (le diable) se hissé entre nous ? 

Moi : que voulais tu que je fasse ? Elle a carrément osé me manquer de respect et tu n’as même daigné ouvrir ta bouche. Si au moins tu avais pris ma part mais rien du tout.

Mounas : j’étais choquée. Enormément choqué de me rendre compte que c’était de toi dont Awa me parlait avec tant de haine.

Moi : tu m’as déçue.

Mounas : et toi encore plus pour ne pas m’avoir au moins laissé m’expliquer. 


Un silence très pensant s’est installé entre nous, chacune réfléchissant de son côté.


Je crois la connaitre assez pour savoir qu’elle est sincère. 


Moi : pourquoi n’as-tu rien fait pour regagner ma confiance ? Tu aurais dû chercher à te blanchir. J’ai énormément souffert. J’ai crû que tu m’avais vraiment poignardée.

Mounas : c’est la raison pour laquelle je suis ici. Sachant d’emblée que tu n’allais pas m’écouter, je me suis tournée vers ton mari.


Elle m’a racontée leurs rencontres et le deal qu’ils ont fait entre eux pour pouvoir faire tomber Awa qui apparemment fait tout pour me séparer de mon mari.


Moi (choquée) : Soubhanallah !

Mounas : cette fille est obsédée par ton mari. Si ton mari s’éloigne de toi, crois moi qu’elle y est pour quelque chose. Je suis venue ici parce qu’elle a carrément osé me demander de mettre quelque chose dans ta maison pour lui montrer que je suis vraiment de son côté. Jamais je ne te ferais du mal. J’ai changée Fatima et je crains Dieu. Pendant que tu es assise ici, elle fait tout pour vous séparer. Mais Dieu est bien au dessus de tout ce qu’elle manigance. Je veux que tu enlèves des sacrifices pour ton couple. Demande à Dieu de vous protéger. Je sais que tu le fais mais redouble d’effort. Si elle arrive à ses fins, je crains que ton mariage ne tienne pas.


Pourquoi l’être humain est il si méchant ? Est-ce trop demander que de me laisser vivre en paix avec mon mari ? Son comportement serait ce dû à cela ? Awa aurait elle rajouter son grain de sel dans la sauce ?


Moi : je le ferais.


J’avoue que je suis honteuse.


Mounas : tu n’as pas à baisser les yeux devant moi. Je t’ai fait pire mais je t’ai toujours trouvé aimable et attentionnée. Je te pardonne devant Dieu devant les hommes. Tu comptes trop pour moi pour laisser une histoire comme ça brisée notre amitié.


Je n’ai pas pu retenir mes larmes. J’ai fondu en larme et je me suis mise à pleurer dans ses bras.


Moi (pleurant): rien ne va dans ma vie Mounas. Tout va de travers. Mes parents ne sont plus ensemble et je risque de perdre mon mari. Je suis déstabilisée. Dieu m’a toujours trouvée patiente mais j’ai trop mal.

Mounas : que le chagrin que tu ressens ne te fasse pas dire du n’importe quoi. Je sais que c’est douloureux mais dis toi que c’est simplement ta foi qui est mis à l’épreuve. Souviens toi du verset qui dit « pensent ils que nous leurs laisseront dire : je crois sans les éprouver ? » il faut que tu sois forte. Montre à tes ennemis que Dieu est au dessus de tous les êtres et que par sa puissance il te protègera toujours. Toi et Ibrahim vous vous aimez. Dieu ne vous laissera pas tomber. Bas toi pour ton mariage. Même si la situation est difficile, un jour tu diras Al hamdoulilah.

Moi : dès fois je pense à tout laisser derrière moi et reprendre ma vie d’avant. Je ne mérite pas ce qui m’arrive.

Mounas : c’est ton destin et personne ne peut aller à l’encontre de son destin. Dieu t’aidera Fatima. Tu es une bonne personne. Ne flanche pas maintenant. Soutiens ton mari et tu verras que ça ira mieux.

Moi : mais il est partit ça fait un mois ne se souciant même pas de mon état.

Mounas : je ne crois pas qu’il agit de son plein gré. Même si vous avez des problèmes, Ibrahim t’aime trop pour te laisser seule. Montre toi compréhensive et arme toi d’une belle patience tu verras que tout rentreras dans l’ordre dans peu de temps


Que Dieu me pardonne de douter de sa grandeur c’est juste que j’ai vraiment l’impression que je vais perdre la tête surtout avec tout ces problèmes qui nous tombent dessus. Si c’est à cause de cette Awa que mon mari prend ses distances, je dois y remédier et le plus vite possible.


Abdel


J’en ai ma claque ! Rien ne ce passe comme je veux. Tout va de travers et je commence vraiment à perdre patience.


Maintenant que je suis convaincu que ces enfants savent que j’en ai après eux, ça me pousse à revoir tout mes plans.


Je suis certains que c’est Halima qui est derrière tout ça. Elle pense pouvoir s’en tirer facilement mais elle a mentie.


J’ai demandé à Anta de sortir de ma maison le jour que j’ai su qu’elle avait tout révélé à Ibrahim. Jamais je ne l’aurais crû capable d’une telle chose après tout ce que j’ai fais pour elle.


Plus Halima s’entête à me la mettre profond, plus mon désir de détruire sa fille s’agrandit.


J’ai déjà parlé avec deux hommes. Je profiterais du fait que son mari ne soit pas là pour qu’on la fasse avorter de force.


Son bébé a pu supporter la première fois mais la deuxième fois je ne crois pas qu’elle s’en sortira. Il n’y aura qu’après ça que je pourrais enfin avoir une once de tranquillité.


Je fus tiré de mes pensées par la sonnerie de mon téléphone. C’est un des hommes que j’ai embauché qui est à l’autre bout du fil.


Moi : Allo ?

Lui : bonsoir patron.

Moi : oui bonsoir. J’espère qu’il n’y a pas de problème.

Lui : nous étions prêts à faire notre boulot mais une jeune femme est allée lui rendre visite.

Moi : quelle femme ?

Lui : pas très grande de taille et enceinte aussi.

Moi : attendez qu’elle parte et faites ce que vous avez à faire. Si sa mère est là-bas, attacher la de telle sorte qu’elle voit ce que sa fille subit par sa faute.

Lui : bien.


Je n’ai jamais aimé Ibrahim et si je me suis tapé sa présence durant toute ma vie c’est à cause de ma défunte femme qui tenait coûte que coûte  à avoir un enfant.


Je suis bien trop fière de moi pour pouvoir accepter l’enfant d’autrui. Je préfère dix milles fois rester sans enfant que de me coltiner le sperme d’une autre personne.


*****


Je venais à peine de sortir de la douche lorsque j’ai entendu mon téléphone sonner.


J’ai décroché avec le sourire aux lèvres en m’imaginant la tête de Halima.


Moi : Allo ?

Halima : comment tu vas mon amour ?

Moi (agacée) : épargne moi ton hypocrisie stp. Toi et moi savons très bien ce qu’il en est.

Halima (rigolant) : n’empêche, on peut se montrer courtois au moins.


Je m’attendais à ce qu’elle crie et non qu’elle se mette à rigoler on dirait une folle.


Moi : Je commence à perdre patience.

Halima : connais tu l’effet Boomerang ?

Moi (énervé) : tu te fou de moi ?

Halima : connais tu le Karma ? 

Moi : parle ou je raccroche criais je !

Halima : tu te rappelles au début de mon mariage, on c’était adonné au plaisir de la chair ? Eh bien cet enfant que tu t’entête à détruire, ma Fatima ou plutôt notre Fatima est ta fille.


J’étais tellement choqué que le téléphone m’a glissé des mains.


Mais que me raconte t elle ? J’ai dû un temps soit peur reprendre mes esprits avant de ramasser  le téléphone qui était à mes pieds.


Halima (rigolant) : j’ai crû que tu étais mort. J’ai failli sauter de joie.

Moi (tremblant de colère) : je te jure que je vais te tuer si tu continue de t’amuser avec moi.

Halima : tiens tu toujours à lui faire du mal ? Eh ben vas y. Mais c’est ton sang donc tu ferais mieux de réfléchir à deux fois avant d’agir.


Non ! Elle est folle ! Je suis sûr qu’elle veut simplement me prendre la tête ! Fatima ne peut pas être ma fille.


Et si c’était le cas ? Et ces bandits ? Oh mon Dieu ! Il faut qu’ils arrêtent tout !



Mère Halima



C’est la seule manière pour moi de freiner ce psychopathe.


Je crois que vous avez compris que je suis simplement entrain de le mené en bateau pour qu’il puisse dérailler.


Lorsque j’ai eu les résultats qui attestaient que Fatima n’était pas sa fille, je ne sais pas pourquoi au lieu de me réjouir, mon cœur a commencé à battre anormalement.


Toutes mes pensées se sont redirigées vers elle et je l’ai appelé pour savoir si elle allait bien mais son téléphone sonnait dans le vide.


J’ai pris un taxi vite fait et plus je m’approchais, plus les battements s’accéléraient.


Lorsque j’ai vu une  foule devant l’immeuble, j’ai su que quelque chose était arrivé. J’ai donc couru pour me rendre dans l’appartement que j’ai trouvé saccager.


Fatima était dans les bras de Mounas et Boubah était avec eux.


Ils m’ont expliqués que si Boubah n’était pas arrivé à temps, un des hommes qu’on a pu arrêter vu que l’autre s’est enfui allait faire du mal aux filles.  Lorsqu’il a dit qui l’a envoyé, j’ai voulu le faire payer et croyez moi que ce n’est que le début. Il finira à l’asile psychiatrique sinon je ne m’appelle pas Halima…..


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