Se reconnaître

Write by RIIMDAMOUR


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.Je croyais que j'allais mourir. En vérité j'aurais préféré mourir, plutôt que de ressentir cette douleur, dans ma poitrine.
J'avais tellement mal.
Au corps et au cœur.

Elle y était arrivée, cette personne qui cherchait tant à me nuire.
Elle était arrivée à me briser.
Je me demandais comment j'allais réussir à surmonter cette épreuve là, et si jamais j'y arrivais, ce serait au bout de combien de temps.

Je me souvenais de ce qui c'était passé. Du moindre détail.
J'étais réveillée depuis longtemps, au moins une dizaine de minutes, mais j'avais peur de me réveiller. De signaler que j'étais consciente.

Et puis j'avais horriblement mal.
Même ouvrir les yeux me prenait un effort considérable.

FLASHBACK

Ce jour là je suis sortie très tard du restaurant.

Je m'étais dirigée vers ma voiture, garée sur le parking.

J'avais plongé ma main dans mon sac, cherchant ma clef de voiture en laissant mes pensées vagabonder au loin. Car oui j'avais fini par avoir une voiture.
Après maintes négociations avec mon mari.
Il m'en avait fait cadeaux à peine deux semaines avant. Pour une réconciliation sans doute.
Ce geste m'avait profondément touché. Presque autant que la bague en Lapis lazuli.

J'avais les moyens de me payer une voiture, bien plus de moyens que lui. Il le savait mieux que personne. Pourtant il m'avait acheté une voiture.
D'une part je sais qu'il y a une sorte de fierté masculine puisqu'il refusait systématiquement que j'investisse un sou dans l'entretien de la maison. Il disait que c'était son devoir à lui.

Cette voiture n'était ni luxueuse, ni incroyablement chère, mais j'y tenais comme la prunelle de mes yeux. Je lui vouais une véritable adoration.

Les travaux avançaient plutôt très bien, dans mon restaurant. J'allais bientôt réaliser mon rêve.
La peinture avait été posée ainsi que le plafond et les éclairages et j'étais venue vérifier.
Je voulais demander à Amine de m'accompagner mais on était un peu en froid tous les deux. Depuis bientôt deux mois, pour une histoire tellement bête...

Il me manquait, mais je lui en voulais.

J'étais tellement à fond dans ma réflexion que je n'avais pas vu la silhouette noire qui s'approchait de moi par derrière.

Je ne trouvais pas mes clés, donc à la place je tâtonnais pour trouver mon vieux Nokia à touche que je n'ai jamais pu quitter à cause de sa torche, très pratique.

Je l'avais en main dans le sac, je m’apprêtais à le sortir quand quelqu'un m'a violemment poussé et ma collé à ma voiture.

J'ai vraiment frôlé la crise cardiaque, le cri que j'ai lancé à été étouffé par une main gantée.

Que m'arrivait il encore?

- Reste calme si tu veux que tout se passe bien ma belle, tu as compris? M'intima la voix de mon assaillant.

J'avais tellement peur que mes pensées elles même semblaient se mélanger dans tous les sens l'idée de me débattre ne m'est même pas venu à l'esprit.

- J'ai dit est ce que tu as bien compris?

Je fis oui de la tête.
Que pouvais-je faire d'autre?

- Je vais enlever ma main de ta bouche, mais si tu cris, je te troue le ventre. Dit-il en faisant pression sur mon dos avec un objet pointu.

Je fis oui de la tête sans hésiter cette fois-ci.
Les larmes commencèrent à couler.
Mon rythme cardiaque avait atteint son paroxysme et ma tension... My god.

Je me demandais ce que cette personne me voulait, ce qu'elle allait me faire, et pourquoi elle voulait me faire ça.

Ce que cette personne ne savait pas c'est que j'étais entrain d'écrire un message sur mon téléphone qui se trouvait dans mon sac sans qu'elle ne s'en rende compte.

L'avantage des téléphones à touche, c'est que dès qu'on s'y habitue, on arrive même à écrire un texto sans regarder .
Et heureusement que j'avais mis la touche écrire un message en raccourci.

J'avais commencé à écrire

Atak dvnt rsto vwtr v1 vit aid mw stp...

Mon agresseur enleva sa main mais me colla autre chose sur la bouche avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit.
Je reconnaissais le goulot d'une bouteille.

- Tu vas boire sans faire d'histoires. Me dit-il en essayer de forcer la barrière de mes lèvre.

Quoi? J'étais peut être terrorisée mais pas suicidaire.
Que je boive ce qu'il m'avait donné ?
Hors de question.

- Bois. Fit il en forçant plus.

Je fis non de la tête.

- À toi de voir, tu bois ou je te plante mon canif..
Il dit ça en appuyant le couteau sur mon dos de manière à m'entailler la peau. Je sentis mon sang couler doucement sur mon dos

J'ouvrais la bouche malgré moi...

Je me disais que voilà, ma vie était finie. Car quoi qu'il ait pu y avoir dans cette bouteille, ce n'était pas pour mon bien.

Je bus en entrebâillant le plus possible ma bouche, de manière à ce que le tier de ce qu'il y entrait  en ressorte.
Il me pinça le nez pour me forcer à avaler.

Je priais pour que Dieu me vienne en aide.
Je priais autant que je pouvais.

J'eus heureusement la présence d'esprit de lancer un appel à Amine.

Je ne savais pas bien si l'appel avait aboutit ou bien mais j'espérais qu'il avait décroché et que ne m'entendant pas répondre, il s’inquièterait et qu'il verra mon message.

Quand la bouteille fut finie, mon agresseur ne me lâcha pas, mais il n'avait pas remarqué que j'avais recraché le tiers du liquide sur ma poitrine..

Mais malheureusement j'en ai ingurgité..

Je commençais déjà à me sentir toute drôle.
Un sentiment de liberté et de bien être envahit bientôt mon corps.

Mon agresseur me maintint encore quelques minutes puis me laissa tomber au sol. Et j'eus juste le temps de me retourner pour le voir s'enfuir en courant..

J'étais encore assez lucide pour savoir que le bonheur que je ressentais tout d'un coup n'était pas naturel. J'avais réussi à mettre mon index au fond de ma gorge pour me forcer à vomir.

J'arrivais enfin à dégurgiter au bout de plusieurs minutes où je me sentais d'humeur festive, sur le sol du parking. Je vomis beaucoup moins que je le voulais. J'avais espéré que ce que j'avais bu n'avais pas encore intégré mon organisme .

J'avais l'impression de planer, tellement je me sentais bien.

Malheureusement, mes membres et mon cerveau engourdi m'attestaient du contraire.

Je ne sais pas combien de minutes je suis restée au sol.

J'avais envie de rester là, pour toujours.
Mais avant de sombrer dans l'inconscience, j'ai vu la silhouette de mon mari s'approcher et se pencher vers moi. C'est la dernière chose donc je me souvennais.
Ainsi que plusieurs flashs d'appareil photo. Je me sentais tellement impuissante j'aurais aimer pouvoir me défendre mais j'étais en position de faiblesse.

FIN DU FLASHBACK

Je réussis à ouvrir les yeux malgré toute ma douleur, toute ma peine. Amine était assis sur un fauteuil à côté du lit où j'étais allongée. Il dormait, ses traits étaient tirés.
Je n'étais pas dans une chambre d'hôpital. Non.
Où bien si c'était une chambre d'hôpital. Elle était bien chaleureuse.

Je tentai de bouger un peu, mais la lourdeur de mon corps était atroce.

Alors j'émis un grognement. Il ouvrit les yeux sur le coup.

-Alhamdoulilah. Dit-il en me voyant ouvrir les yeux avant de sortir en courant.

Il revint accompagné d'un homme.
C'était le médecin que Banina m'avait recommandé la dernière fois.
Banina aussi entra dans la pièce à leur suite.
Ils avaient tous l'air inquiets.

- Bonjour Milouda. Comment allez vous? Demanda le docteur.

J'essayais de dire quelque chose mais tout ce qui put sortir de ma bouche était une sorte de grognements.

- N'essayez pas de parler. Ordonna t-il. Laissez à votre corps le temps de récupérer et votre langue désenfler. D'accord?

Je réussis à hocher la tête.

- Tout ira bien. Je te le promets. Je vais découvrir qui t'a fait ça. Dit Banina en me prenant la main et la serrant très fort.

Mes yeux se remplirent de larmes sans que je ne puisses rien y faire.
J'étais désolée de le leur imposer ça.
Surtout à Amine. Je pleurais de plus belle.

- Ne pleure pas bébé. Dit Amine en venant me serrer dans ses bras. Tout va s'arranger.

Je me sentais tellement mal. J'avais un tas de questions à poser mais je ne pouvais pas encore parler.

Il s'assit sur le lit et posa ma tête sur ses jambes. Il me caressait doucement les cheveux.

L'avantage de tout ça, c'était que la tension entre nous avait disparu.
Cela faisait des jours qu'on avait pas été aussi proches l'un de l'autre.
Depuis le soir où on a...

Où on a couché ensemble.

FLASHBACK

J'étais en extase. Mon cerveau était tout embrumé .
Je gémissais, lui aussi. Ses gémissements me rendaient folle.
J'ai de nouveau eu un orgasme, fulgurant, rien qu'avec les préliminaires.
Je me demandais ce que je ressentirais lors que les choses sérieuses commenceraient réellement.
J'adorais sa bouche sur mon corps.
Les sensations qu'elle me faisait ressentir.
Je ne savais pas qu'une simple bouche avait ce pouvoir ci, des lèvres charnues, douces, et si chaudes...

Il glissa doucement deux doigts en moi, je me crispai, pas de douleur, mais d'excitation.

J'eus de nouveau un orgasme si fort que je me laissais tomber sur le lit.

Quand je repris mes esprits, je pris possession de ses lèvres, tout en laissant mes mains traîner partout sur son corps. Je buvais son odeur.
Jusqu'à l'ivresse.

J’étais soul.

Il m'allongea de nouveau sur le lit et se positionna au dessus de moi.

Quelque chose s'imposa à mon esprit.
Quelque chose que je devais lui dire.
Je devais lui dire que j'étais vierge.
Il avait le droit de savoir.
Avant que ça n'aille plus loin.

- Amine... Commençais-Je tout en gémissant. S'il te plaît... Faut que tu saches... Amine...

Il me fit taire d'un baiser.

- Chut. Murmura t-il. Laisses moi te guider. Tu me fais confiance?

Je ne pus qu'acquiescer.
J'avais de nouveau perdu la tête.

Il m'embrassa de nouveau, tout en se positionnant devant moi.
J'avais hâte, j'étais pressée de le sentir. Tellement pressée que j'avais oublié les mises en garde de ma cousine Diouldé lors de mon mariage.

Elle venait d'arriver fraîchement de la Suisse. Donc elle n'avait jamais eu vent des rumeurs à mon encontre.
C'est donc innocemment qu'elle s'est proposée pour me parler de ma nuit de noce.
Le sœurs de mon père la regardaient comme pour lui dire:
" ne perds pas ton temps. Elle sait déjà comment ça se passe".

Diouldé m'avait parlé d'une certaine douleur lors de la rupture de l'hymen. Mais elle m'avait dit que si je n'étais pas crispée , je n'allais presque pas la ressentir. Cette fameuse douleur.

Je n'étais pas crispée. J'étais plutôt détendue. J'avais oublié cette histoire de douleur.

Il entra très doucement. Je devais être très étroite.
Quoi de plus normal?

J'avais définitivement atteint le nirvana en le sentant me remplir.
Ça piquait un peu mais j'étais tellement concentrée sur mon plaisir que je n'y fis pas attention...
Jusqu’à ce que je sente quelque chose se rompre, en moi.
Ça a été très fugace, une vive petite douleur,mais je l'ai senti, j'ai même laissé échapper un petit cri.

- Tu es...

Je n'ai pas laissé mon mari continuer sa question.

- Ne t'arrêtes pas. Lui dis-je en serrant les dents.

Il obéit.
Je savais qu'il aurait arrêté si je le lui avais demandé. Mais je ne le voulais pas. Je voulais vivre ce moment. Je voulais la perdre cette virginité qui a causé tant de problèmes.

Au début ce fut très , non très douloureux mais heureusement le plaisir reprit le dessus.
Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais c'était le moment le plus intense de toute ma vie.

Cet orgasme là n'avait rien à voir avec les précédents.
Celui-là m'avait littéralement terrassée. J'avais hurlé, crié, gémis... J'avais tiré sur tous les draps , griffé le dos de Amine.

Nous avions atteint l'extase en même temps. Et nous nous étions effondré en même temps.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans les vapes mais quand j'ai refait surface, mon corps était tout lourd.
Et Amine me fixait.

Il s'était adossé sur un coude et ses yeux verts semblaient me sonder.

- Pourquoi? Demanda t-il.

- Pourquoi quoi?

- Pourquoi tu m'as pas dit que t'es... t'étais vierge?

Je me suis dit: " Il est sérieux?

- J'ai essayé de te le dire. Tu m'as pas écouté.

Et c'était la vérité.

- Tu aurais dû insister. Fit-il.
J'aurais été plus doux.

Oh

- Tu as été doux. Essayais-je de le rassurer.

Il ne répondit pas et tourna son regard vers le plafond.

Il ne dit rien pendant un bout de temps.
Je le maudissais intérieurement. Il n'y avait que lui pour gâcher un moment aussi beau avec ses attitudes bizarres.
J'avais espéré qu'il me prenne dans ses bras juste après avoir fait l'amour, pour me dire combien j'étais merveilleuse.
Mais non, à la place il dit:

- Je ne pensais pas que tu étais ... enfin t'avais pas l'air d'être...


Non, non, non


- Alors là, bravo. Il n'y a que toi pour gâcher un moment pareil avec des questions sans intérêt. M'emportais-je en levant brusquement du lit.

Je regrettais mon geste dès que mes pieds se posèrent au sol.

Une douleur fulgurante me traversa l'entrejambe et les pieds

C'était donc pour ça qu'il y avait le rituel du massage obligatoire pour les nouvelles mariées !!

Je m'effondrais au sol et Amine se précipita sur moi.

- Milou ça va? Demanda t-il en me soulevant et me posant sur le lit.

- Oui ça va! Répondis-je agacée.

Il essaya de me parler après mais je me murai dans un silence agaçant.

- Milou je suis désolé. Finit il par dire. Je ne voulais pas te blesser dans mes propos.

- Eh bien, tu y es arrivé!

- Je me pose juste des questions.

- Tu n'as pas posé de question, tu as clairement affirmé que je n'avais pas l'air vierge. J'ai l'air d'une pute? C'est ça? Une Marie-couche-toi-là!  Criais-je.


- Quoi? Non. Mais t'a belle mère avait dit que...


- Tu accordes toujours du crédit aux propos de cette folle?


- Milouda tout le monde disait qu'on t'avait trouvé entrain de coucher avec son neveu. Répliqua t-il.


- Tu vois bien que c'étaient des rumeurs non fondées. Rétorquai-je. Ou bien tu... Non! Tu crois quand même pas que me suis fait recoudre l'hymen ou un truc du genre?

- Milouda! S’offusqua t-il. Bien-sûr que non!


- Alors il est où le problème? Amine?


- Tu veux savoir où il est le problème? Je me rends compte que je te connais pas vraiment. Le voilà le problème.


J'étais... sur le c*l.

Il se posait toujours ce genre de questions après tout ce temps.
J'avais cru avoir gagné sa confiance .


- Tu ne me fais simplement pas confiance. Pourtant à partir de maintenat tu aurais dû. Tous les hommes rêvent d'une épouse qui s'est préservée pour son époux. Mais non,c'est impossible que toi, espèce de crétin, tu fasses comme tout le monde Dis-je les larmes aux yeux.

- Milou. ..


- Bonne nuit Amine. L’interrompe-Je.

Je me tournai dos à lui. Le cœur en lambeaux.

Fin du flash-back

Les jours suivants nous étions distants l'un avec l'autre, il me manquait mais je lui en voulais gravement.
Il faisait tout pour se faire pardonner mais je n'étais pas prête à passer l'éponge.
Je ne comprenais pas pourquoi il avait posé toutes ces questions, en quoi cela pouvait il le déranger que je sois vierge? Ça aurait dû lui faire plaisir, non? Trop bizarre le mec.
Il m'avait blessé par ses propos mais aussi son attitude, je devais m'expliquer avec lui.

Mais pour le moment j'allais profiter de ses caresse qui m'avaient tant manqué.
Nous étions au calme dans la chambre.
Il resta ainsi avec moi plusieurs heures. Il me fit manger une délicieuse souple
J'avais repris des forces je réussi à lui demander combien de temps j'avais dormi.

- Deux jours. Me répondit-il.

Je me mordis la lèvre pour m'empêcher de pleurer à nouveau.

" Quand est-ce que ça va s'arrêter? " me demandais-je.

***********************

Amine Aïdir

Ça me fend le cœur de voir ma princesse dans cet état. Et je m'en veux d'avoir agi comme un con.
Tout cela ne se serait pas passé si
je n'avais pas agi comme un idiot. Si elle m'en avait pas voulu, elle m'aurait demandé de l'accompagner,elle n'a jamais été rassurée a l'idée de sortir seule la nuit . Mais voilà, j'ai agis comme tel.
La raison pour laquelle je me toute ces questions, c'est parce que je me suis rendu compte que tout ce que je pensais savoir sur elle était faux .
Dans ma tête je m'étais fait un tableau d'elle, c'est à dire: une jeune fille frivole, mal éduquée et en plein dans la perdition.
Au fil du temps l'on opinion s'est amélioré mais pas au point ou je puisse considérer qu'elle soit vierge.

Et le plus idiot dans toute cette histoire, c'est que la virginité n'a jamais été importante pour moi.
J'ai été éduqué dans la culture occidentale. Je trouvais même bête qu'une femme se conserve pour son future mari, je me disais que les femmes ont le droit dr profiter de leur corps comme les hommes.
Tal n'était pas vierge quand on s'est rencontré. Pourtant on n'avait que 18ans à l'époque, ça m'a semblé très normal.

Mais le fait est que la donne à changé, il s'agit de Milouda.
Tout devient un sujet sensible quand il s'agit d'elle.

Ne me demandez pas pourquoi ou comment, mais maintenant, je l'estime beaucoup, je peux même dire que je la met sur un pied d'estale.

Je me demande ce qui ce serait passé si je n'avais pas vu son message a temps.
J'ai entendu mon téléphone vibrer à la réception d'un message. Mais je n'ai pas daigné regarder.
Puis j'ai reçu un appel auquel je ne comptais pas répondre.
répondre ne sais quelle force mystérieuse m'a forcé à me saisir de mon téléphone.
Je n'ai pas hésité quand j'ai vu le numéro de Milou affiché.

J'ai décroché mais elle ne disait rien.
J'entendais une voix d'homme et des cris étouffés. Je me suis inquiété mais elle avait raccroché.
C'est alors que j'ai remarqué son message.
Mon cœur à failli sortir de ma poitrine quand je l'ai lu.
Elle était en danger, il fallait que je fasse vite.
J'ai sauté dans ma voiture sans réfléchir.
Le restaurant n'était pas très loin de mon lieu de travail. Une chance sinon je me demande ce qui serait arrivé.

Je suis arrivé cinq minutes plus tard devant le parking.
Mon coeur à raté un battement quand j'ai appercu un corps étalé dans le gravier, pile à côté de sa voiture.

Je me suis précipité sur elle en même temps qu'un flash crépitait.
Elle respirait encore et était ailleurs, mais son regard était absent.
Elle souriait et racontait du n'importe quoi, un sourire béat sur le visage.

" Merde, ça recommence " me suis je dit.

J'ai scruté les environs à la recherche de la personne qui a pu l'agresser.
Mais je n'ai aperçu qu'un photographe qui nous mitraillait avec son appareil.

J'ai pris ma femme dans mes bras pour la mettre dans ma voiture. Elle se débattait disant qu'elle ne voulait pas bouger de son lit. Je l'ai mis sur les sièges passagers tant bien que mal.
Je me suis promis de régler le problème de ce fils de pute de photographe. En cet instant, ma priorité était Milouda. Elle voulait ouvrir les portières à tout prix. Heureusement que je l'ai avais bloqué.
Elle m'avait fait une peur bleue dans cette voiture.
Elle criait, hurlait, dansait, elle a même enlevé son haut à un moment. On aurait dit quelqu'un de ivre.

- Laisses moi descendre sale connard. À t-elle dit à un moment en tirant sur le col de ma chemise. Tu sais que tu m'as brisé le cœur? N'est ce pas? Tu as été le premier homme avec qui j'ai couché. Tu devrais te sentir privilégié. Mais non! Monsieur n'est jamais content.

J'ai rapidement pris le chemin du cabinet du docteur Ouero, le médecin que nous avait présenté la détective.

Milouda était intenable. Et le pire dans cette situation, est qu'elle disait des choses que je savais qu'elle n'aurait jamais osé dire en tant normal.
Elle m'avait dit ce qu'elle pensait réellement, à cause de cette substance hallucinogène.

Le médecin la tout de suite pris en charge à notre arrivée, bien que ses heures de consultation soient finies.
Il l'a installé dans une des chambres de son appartement qui se trouvait au dessus de son cabinet.

Il lui à fait boire une vomitif.
J'ai presque pleuré quand je l'ai vu vomir toutes ses tripes. Elle semblait tellement souffrir.
Ça me tuait de la voir dans cet état.
Puis l'enfer a duré au moins cinq heures. Elle était incontrôlable.
Je maudissais la personne qui avait inventé de telles substances, encore plus la personne qui le lui a administré.
J'ai trouvé près du parking un bouteille vide que j'ai remise à Banina, la détective.
Son cousin analyste y a détecté des traces d'alcool et une forte concentration de GHB. Une concentration beaucoup plus importante que la dernière fois.

Encore.

Milouda s'était enfin endormie au bout d'interminables heures.
Elle a dormi pendant deux jours.
Le médecin a dit qu'elle était plongée dans un semi coma et qu'il n'avait aucune idée de quand elle se réveillerait.

J'ai eu tellement peur au cours de ces deux jours où je l'ai regardée dormir en lui caressant les cheveux et en lui disant à quelle point j'étais désolée.

Je suis tellement soulagé maintenant qu'elle est réveillée.
Mais elle semble si faible.
Et nous ne savons pas quelles séquelles elle pourra garder.

Et je ne sais pas non plus comment elle réagira quand elle saura que des photos d'elle ont été publiées dans la presse a scandale. Des photos d'elle couchée sur le goudron près de sa voiture.
Je me demande comment elle s'en remettra cette fois-ci. La connaissant je sais qu'elle aura du mal à le supporter.

Les membres de sa famille ont eu vent de l'histoire.
Ils l'appellent sans cesse sans son téléphone depuis hier. Dans le mien aussi.
Mais que vais je leur dire lorsque je répondrait.
Ma mère aussi était au courant. Elle avait osé me dire que ma femme n'était pas quelqu'un de bien. Qu'elle l'avait senti.
Elle m'a tellement énervé que je lui ai raccroché au nez. Sans plus d'explications.
Taloula aussi à eu le culot de m'appeler pour me dire quelle était désolée pour moi.

Je réglerai son cas plus tard.

Banina n'a pas eu une seconde de repos depuis lors.
Elle s'occupe de Milouda comme de sa propre sœur, je ne saurai la remercier.
Elle est en pleine enquête sur l'affaire. Elle m'avait dit avoir trouvé une piste mais mais n'avais pas trop la tête à Ça.

Ma priorité, c'est Milouda.

Elle dort, son corps collé au mien.
Je crois que je commence à éprouver des sentiments pour ce petit bout de femme. Si frêle mais pourtant si courageuse, si résistante.

**********

Milouda

J'étais de retour à la maison depuis deux jours.
Je me sentais lasse, si lasse...
Amine était au petits soins avec moi. Je lui en étais reconnaissante, vraiment.
Mais le cœur n'y était pas. Mon coeur n'y était pas.

Je ne savais même plus quoi penser de tout ça.
Quel intérêt avait-on de me faire ça?
Qu'avais je donc fait de mal?

Mon agression tournait en boucles dans ma tête.
Et puis j'avais des contusions, mon corps tout entier me faisait souffrir. Et j'avais des etourdissemens et des moments d'absence, le docteur avait dit que c'était normal et que ça me prendrait du temps pour récupérer, vu les dommages que la drogue avait causé à mon cerveau.

Ce qui m'a le plus fait mal ce sont les photos.
La veille au soir, Amine avait convoqué une réunion de famille.
Je ne savais pas comment il s'y était pris pour rassemble tout le monde, mais tous étaient là. De l'on oncle à sa mère, en passant par mes badienes.

Au début je voyais clairement sur leurs visages qu'ils m'en voulaient à mort. Puis quand Amine leur a expliqué, avec des preuves à l'appui, leurs expressions ont changé, du tout au tout.
De colère, elles sont passées de pitié puis de désolation.
Chacun m'a témoigné son affection. Sauf ma belle-mère.
Mais je ne l'ai même pas calculée.
C'était vraiment touchant que chacun me propose son aide mai l'on coeur était comme gelé. Je ne ressentais rien que de la tristesse et une très profonde lassitude.

Je ne voulais rien de plus que dormir et oublier.

Une semaine plus tard, j'allais mieux, physiquement, mais pas à l'intérieur.
Mon mari employait tout son temps à me faire changer les idées mais rien n'y faisait.

Banina était venue nous voir, toute fière.
Elle avait trouvé l'homme qui m' avait drogue et qui n'était autre que le serveur de la réception de la famille Aïdir. Elle avait assez de preuve pour le faire inculper pour mon agression mais aussi celui de trentaine de jeunes filles.
C'était lui le drogueur au GHB.

C'était bien beau tout cela mais moi, j'étais convaincue qu'il y avait quelqu'un d'autre derrière. Anguille sous roche.

Avec Amine on s'était beaucoup plus rapproché. J'avais besoin de sa présence à longueur de journée. De ses câlins et ses yeux.
Il me traitait comme une poupée en porcelaine. Et ça ne me dérangeait pas.
Il avait engagé un gardien, en plus de Xavier pour ma protection. Et le chauffeur avait pour mission de m'accompagner partout ou j'allais .

Camélia avait envoyé ses enfants, pour qu'ils me tiennent compagnie. Cela avait au moins le mérite de me rendre le sourire.

Je n'avais pas eu de nouvelles de Josée, ça me faisait énormément de peine quelle ne se soucie pas plus que ça, de moi.

En gros ce mois là, je le passais à me reconstruire et à reprendre des forces.
Il ne s'était passé rien de nouveau entre mon mari et moi ,il me ménageait. Mais je voyais le désir dans ses yeux presque tout le temps.

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Je dédie cette partie à toutes et tous.
Vraiment je vous remercie pour les commentaires, les kiffs..

Bonne nuit a tous.
Bisous
Votre RIM


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