Se connaître

Write by RIIMDAMOUR

Je me suis coupé le doigt en éminçant du persil.
Tout ça parce que je pensais à mon mari en permanence.
Pfff...
J'étais ridicule à rêvasser comme ça. J'étais aussi prête à parier que le chef n'attendait que ma prochaine erreur pour me hurler dessus.

Mais est-ce que c'était de ma faute même s'il me manquait?
Ça faisait deux semaines qu'il était reparti. Je n'ai pas eu le courage de rester seule à la maison avec sa mère qui me témoignait de plus en plus d'animosité.
J'ai demandé à mon mentor d'avancer la date de mon stage et j'ai pris le premier vol pour le Cap Skiring deux jours après le départ d' Amine.

Être occupée dans les cuisines toute la journée m'empêchait trop penser à lui, mais dès que je rentrais dans ma chambre d'hôtel, j'avais envie de pleurer, en me rappelant notre chambre, son air bougon quand je mettais de l'encens, quand je me réveillait collée à lui...
Qui aurait cru que nous aurions un jour ce genre de rapports.

La semaine qui a précédé son départ à été merveilleuse.
Il n'y eut pas de déclarations d'amour enflammées comme certaines d'entre vous l'imaginent, parce qu'il n'y avait pas d'amour, juste une attirance mutuelle qu'on ne se prenait pas la tête à ignorer.
Dès ce fameux matin où on s'est littéralement bouffé la bouche ( désolée), on a été inséparables.
Non, nous n'avons pas couché ensemble et si vous voulez savoir, c'est tant mieux pour moi.
Je n'étais pas prête à y passer, pas encore. Il avait été très patient,  je ne le remercierai jamais assez pour ça. Il ne m'avait pas obligée à aller très loin.
Ce n'était pas encore le moment. On apprenait à se connaître, je veux dire vraiment se connaître, cette fois.

Flashback
Nos souffles se mélangeaient, je ne sais plus dans quelle position on se trouvait, mais c'était tantôt lui au dessus de moi, tantôt moi au dessus, cherchant par tous les moyens à profiter de cet instant.
Je goûtais sa bouche avec délectation, sa peau. Je voulais passer mes mains partout sur son corps. Je ne me reconnaissais plus, mais je n'avais pas honte, au fond c'était une sorte de délivrance.
Je lui plaisais!
Je lui plaisais!

Mon haut de pyjama avait négligemment été jeté au sol, je ne sais plus qui de nous deux l'a enlevé mais qu'importe, ça lui permettait d'avoir totalement accès à ma poitrine.
Je lui avais fait quitter son bas de pyjama, il était en caleçon, moi en culotte et je sentais tout son désir pour moi, je m'enhardissais.

Je haletais, le souffle coupé, jamais je n'avais eu une sensation aussi forte, ses mains, sa bouche,  sur ma poitrine.
J'étais en extase. En syncope. C'était tellement bon.
J'étais dans un autre monde dès qu'il plongeait son visage dans mon cou, l'embrassant.

La texture de ma culotte changeait sans que je n'y fasse vraiment attention.
Elle devenait humide, preuve de tout mon désir.
Petit à petit, une sensation dans mon bas ventre monta. Quand elle atteint son paroxysme, j'étais totalement dans les vapes .
Je m'étais effondrée sur Amine qui haletait tout comme moi, je venais d'avoir mon premier orgasme fulgurant , simplement déclenché par son toucher.

Je mis au moins deux minutes à reprendre mes esprits. La tête plongée dans le cou de mon mari.

- J'ai tellement rêvé de ce moment. Souffla t-il à mon oreille.

Je me redressais pour plonger mon regard dans le sien.
Le vert de yeux était plus sombre qu'habituellement.
Il soutint mon regard sans ciller.

C'était quand même incroyable de voir ou nous en étions à ce moment-là,  si on considère que l'on s'est détesté lui et moi.

Pour toute réponse, je repris ses lèvres. Moi aussi j'en avais rêvé.

Les choses redevenaient chaudes entre nous. De la braise, même.
Mais quelqu'un toqua à la porte.

- Vous avez vu l'heure les tourtereaux? J'ai fait le petit-déjeuner, je vous attends en bas.

C'était la voix de ma belle-mère. J'eus envie de hurler. Pourquoi venait-elle gâcher ce moment si intime? J'hésitais entre tchiper et l'ignorer.
Mais ma conscience me ramenait à la raison. C'était quand même ma belle-mère, je lui devais du respect. Et puis elle avait eu la gentillesse ( surprenante) de préparer le petit déjeuner pour nous.
J'eus du mal à détacher ma bouche de celle d'Amine, lui, ne semblait pas prêt à quitter le lit.

- On devrait...On devrait... descendre.  Dis-je entre deux baisers. Ta mère nous attends.

- Elle n'a qu'à attendre un peu plus. Répondit dit en faisant rouler un de mes tétons entre ses dents, me faisant gémir.

Mon corps était d'accord avec lui. Et puis c'était notre premier moment d'intimité, je ne savais pas si on en aurait d'autre un jour.

Je réussis néanmoins à lui faire changer d'avis .
Il se leva à contre cœur, sans au préalable que ne nous soyons embrassé comme des fous.

Je pensais être gênée après ça, mais non, j'étais totalement à l'aise, guettant la moindre occasion pour l'effleurer, le toucher.
Je venais de découvrir une nouvelle facette de ma personnalité. J'étais coquine.
Nous profitions que sa mère, qui était bizarrement prévenante ce matin là, pour nous dévorer la bouche.

La nuit, il se jeta sur moi dès que j'eus fermé la porte de la chambre. Je le déshabillais avec hâte, j'avoue que moi même je ne savais pas ce que je faisais.
Tout ce que je voulais, c'était tout, tout de lui.
Mais il me retient la main au moment où j'allais ouvrir sa braguette.

- Attends Milou. Dit-il.

Je le regardais avec des yeux impatients.

- Il faut qu'on en parle d'abord. Continua t-il.

Ça me refroidit sur le moment.
Pourquoi en parler? Parler de quoi? Nous étions indéniablement attirés l'un par l'autre. Alors de quoi devions nous parler? Pourquoi parler.

Une partie de moi, celle qui m'énerve tout le temps, me dire l'écouter, car je savais aussi qu'il fallait parler.

Je m'assis en tailleur sur le lit ,attendant patiemment qu'il commence.

Il prit son temps pour enlever sa chemise, m'affolant au passage, comme tous les soirs quand il se changeait.
Il vint enfin prendre place  devant moi.

- T'es d'accord pour essayer? Demanda t-il de but en blanc, sans aucune entrée en matière où introduction d'aucune sorte.

Amine n'avait aucun tact, il allait toujours droit au but à propos de tout.
Ce que j'adorais chez lui.

- Qu'on essaye quoi? Demandais-je totalement à l'ouest.

Il s'approcha doucement de moi et prit mes mains dans les siennes, me faisant frissonner par son toucher. Une douce chaleur m'envahit.

- Tu veux bien qu'on essaye, toi et moi, de construire quelque chose?

Je restai pantoise, vraiment surprise par sa demande, ne sachant quoi dire.

- Il est évident que nous sommes attirés l'un vers l'autre, tu ne vas pas le nier, je le sais. Ton corps me rend complètement fou, tu me rends fou, ça fait des mois que je rêve de te faire mienne. J'aurai pu profiter du fait que tu sois ma femme, mais...je te respecte trop pour t'utiliser égoïstement.
Alors, es tu prête à t'engager, je veux dire vraiment cette fois, à construire un foyer avec moi, ou du moins à essayer?

Waouh,  je ne l'avais jamais entendu parler aussi longtemps, dire autant de phrases.
Ce n'était pas une déclaration d'amour, j'en avais pleinement conscience, et c'était tant mieux comme ça, j'étais attirée par lui, mais je n'étais pas amoureuse et je savais que lui non plus.
Le connaissant, je savais qu'il avait déjà longtemps réfléchi à la question avant de me la poser.

- Et cette histoire de contrat? On en fait quoi? Demandais-je.

- On l'oublie. Répondit -il. Réfléchis bien Milouda. Il n'y aura que toi et moi cette fois-ci. Pas de tante et pas de père. Rien que toi et moi. On oublie nos passé et on se concentre sur l'avenir. Ça implique que tu devrais me supporter moi et mon sale caractère.

- Ça implique aussi de fonder une famille? Cette question me brûlait les lèvres depuis le début.

Il ne semblait pas surpris. Il y avait réfléchi, lui aussi.

- Tu le veux bien? Demanda t-il un peu anxieux.

Je souriais un peu.

- Tu me fais assez confiance pour t'engager avec moi, Amine?

- Oui, je te connais maintenant . Je te fais confiance.

Il me faisait confiance, c'est tout ce dont j'avais besoin.

- Alors c'est oui. Répondis-Je, sûre de moi.

Oui J'étais prête à m'engager sérieusement avec lui. Je lui faisais confiance.

Cette nuit là, nous n'avions pas dormi, on s'était parlé, réellement, pour la première fois depuis qu'on se connaissait.
Je lui ai parlé de mon enfance, de mes parents, seulement des bon souvenirs.

Il s'est peu livré.  Comme à son habitude. Mais ça ne me dérangeait pas. C'était sa nature, il était très secret.
Mais cette nuit là, j'avais un peu réussi à percer ses défenses, car il m'avait parlé de sa mère, de son absence dans sa vie. Je comprenais pourquoi il lui en voulait à ce point.

On s'est écouté, couchés face à face. Il me souriait, me caressait le visage de temps en temps, on s'embrassait.
Je crois que ça faisait des années que je n'avais pas connu un tel apaisement.

J'étais devenue totalement accro à son corps, son odeur, sa bouche, sa peau, à lui quoi.
On oubliait même de se disputer.
C'était Amine+Milouda toute la journée. Il me rendait folle rien qu'en me touchant.
J'avais hâte qu'il rentre de travail pour attaquer ses lèvres que je goûtais avec délice. On profitait de chaque minute de libre pour becotter comme dès fous. J'avais découvert grâce à lui que j'étais très sensible au niveau de cou.
Il adorait me faire des suçons dans le cou.
Ma belle-mère m'avait fait cette remarque en regardant les marques au niveau de la gorge :

- Milouda je suis ravie que vous agissiez enfin comme un couple normal. Vous avez enfin réglé vos problèmes de couple?

Je l'ai regardée comme si elle venait d'atterrir de Neptune.

- Mais de quoi parles tu Tante Aly? Avais-je demandé.

- Bah moi je me suis dit que vous aviez peut-être des problèmes, vu qu'avec mon fils, vous êtes vraiment trop distants l'un avec l'autre. J'habite avec vous depuis plusieurs moi et je ne vous ai jamais vu complices, je ne vous ai jamais vu vous embrasser d'ailleurs. Avait-elle rétorqué.

- C'est simplement parce que nous sommes discrets. Tu connais ton fils. Mais rassures toi , notre couple va à merveille. Ai-je répondu en partant.


Je n'en ai pas parlé avec Amine pour ne pas envenimer les choses entre eux. Il était de plus en plus énervé contre sa mère, cette dernière traînait trop ses derniers temps avec Taloula, ce qui avait le don de rendre Amine furieux.
Je le comprenais parfaitement. Qu'est ce que ça mère faisait avec son ex?
Moi aussi ça me rendait nerveuse.
Étaient elles entrain de comploter contre moi?

Fin du FLASHBACK.

- Madame Aïdir! Surveillez la cuisson de votre viande! Hurla le chef à mon oreille en me faisant sursauter. Je ne l'avais même pas entendu approcher.

- Si vous voulez une viande tendre, il faut l'arroser avec son jus très régulièrement au lieu de rêver comme ça. Redescendez sur terre bon sang. Continua t-il en me postillonant dessus.

Je me pliais à  sa volontés sans discuter. De toute façon il n'aimait pas qu'on lui réponde.

Le chef Sonko était un véritable tyran et entre nous, si je ne savais pas que ce stage était essentiel pour ma carrière j'aurais foutu le camps  depuis longtemps.
Mais voilà, il était excellent, chiant mais excellent donc je restais.
J'étais sans nulle doute la plus douée de ses élèves mais il me m'était une pression de malade à chaque fois.
Surtout pour le dressage.

" Un plat mal dressé ne met pas l'eau à la bouche". Disait-il tout le temps

J'enlevais mon tablier a 20h00. J'étais trop fatiguée, et une envie de pleurer me prit.
Heureusement que j'allais bientôt finir ce stupide stage.
Ma famille me manquait vraiment.

Je vérifiais si Amine était en ligne sur whatsapp, par chance il l'était et je lui fis signe de se connecter sur Skype.

Je manquait de fondre en larmes dès que son visage apparut à l'écran.
Il s'était officiellement laissé pousser un centimètre de barbe qu'il taillant minutieusement tous les jours, ça lui conférait une virilité phénoménale.

- Salut! Fit-il en souriant.

-Salut! Je réponds en  souriant tout autant.

- Tu me manques!

- C'est vrai?

- Oui. Souffla t-il.

Nous restions ainsi à nous dévorer des yeux en souriant.
Puis on parla de tout et de rien.
Il était midi à Seattle, il travaillait encore à cet heure là.

- Tu rentres quand? Demandais-je.
- Heu je ne sais pas. Dès que je finis, je suppose.

J'étais déçue,  j'avais espéré  qu'il me dise qu'il rentrerait bientôt, pour moi. Mais il me semblait trop détaché.
On parla jusqu'à 23h. L'heure à laquelle il finissait son travail et qu'il devait rentrer à son appart.
Il m'avait demandé s'il pouvait me ramener quelque chose. Je lui avais simplement demandé des amandes et des noix.
Quand il était revenu d'Inde, il m'avait fait un merveilleux cadeau; une panoplie de 9 épices : coriandre, curcuma, curry, curacao ...
Je n'y touchais que rarement, pour ne pas finir ce précieux présent.

          ****************

- Milouda, ma chérie, peux tu me faire quelque chose à manger s'il te plaît, j'ai un peu faim.

C'était le énième service que ma belle-mère me demandait en cette si chaude journée de mars.
On aurait dit qu'elle le faisait exprès de me faire descendre les escaliers en trombe pour me demander des services idiots. Pourtant je lui avais clairement signifié que je devais terminer un devoir.
Je regrettais presque que mon stage soit fini.
Elle m'énervait toute la journée, voilà pourquoi je rentrais de plus en plus tard des cours. Je restais étudier à l'école ou bien je me rendais chez Mansour.
La dernière fois elle m'a jeté un mauvais regard quand mon cousin m'a ramené à la maison.
Elle était totalement différente de la femme douce et aimante qu'elle était à son arrivée. Pourtant je pressentais qu'elle n'était pas méchante.

Je lui fis une salade de fruits très rapidement en n'y mettant pas de pommes. Parce que Madame avait une très longue liste d'aliments qu'elle n'aimait pas ou dont elle était allergique.

Elle ne me dit même pas merci quand je lui remis le plateau.

J'étudiais jusqu'à 23h. Le lendemain était samedi mais je savais que je ne ferais pas de grasse mat à cause de belle-maman.

Ce soir là il faisait tellement chaud, malgré la clim que je me couchais en sous-vêtements.
Je n'avais pourtant pas l'habitude de dormir dénudée, mais j'économisais de l'électricité puisque ma belle-mère allumait les lampes sans les éteindre, ne fermait pas le frigo, ne prenait pas la peine d'éteindre les clims... c'était pourtant son fils qui payait l'électricité.
Le mois passé nous avions payé le double de ce que nous payions habituellement à la senelec.
Heureusement que mon mari m'envoyait assez d'argent pour les besoins de la maison.
Je devinais que sa situation financière s'améliorait de jours en jours. Il avait émis le souhait d'acheter une nouvelle voiture.

Je m'endormis dès que ma tête toucha l'oreiller.
J'avais eu une journée harassante entre Tante Aly,  les cours et le rendez-vous avec l'entrepreneur. Car oui les travaux pour mon restaurant avaient commencé avec l'appui de mon mari.
J'ai continué la construction d'un bâtiment que j'avais hérité de Papa et qui se trouvait à Yoff, pas très loin de la plage.
Les maçons avaient fini le premier étage et le bâtiment se dressait fièrement dorénavant.
Ça allait très vite et c'était tant mieux.

Je m'endormis sur ces pensées, la clim à une puissance moyenne.
Je dormais d'un sommeil très léger à cause de la chaleur, mais aussi je trouvais le lit trop grand, il manquait quelque chose. Ou quelqu'un.

Une chaleur agréable me fit émerger de mon sommeil à un moment.
Une chaleur autour de mon nombril.
Je souriais instantanément, une seule personne était capable de faire des cercles au tour de mon nombril.

Je me demandais si je ne rêvais pas.
Comment pouvait-il être là?
Que faisait il là?

Alors je me retournais.
C'était bien lui, dans toute sa splendeur, Amine.

Je ne  pus de sourire, de bonheur, de soulagement.

- Salut princesse. Dit-il dans un souffle alors que ses yeux cherchaient les miens.

- Mon chéri. Fis-je en approchant et en me blottissant dans ses bras.

Il m'embrasse le haut du crâne.

- Ma surprise te plaît? Demanda t-il en me serrant fortement.

- Tu m'as tellement manqué. Bien-sûr qu'elle me plaît. Fis-je pour toute réponse.

- Tu m'as autant manqué, princesse!

J'étais tellement heureuse en ce moment-là. Je m'endormis totalement apaisée par son odeur, les battements de son coeur, lui.

Je me réveillais la première le lendemain .
Je m'étirais avec plaisir en voyant mon mari dormir à point fermé. Il devait être si fatigué qu'il s'est endormi en smoking.
Je fermai les fenêtres pour éviter que la lumière ne le réveille.
Je fis ma toilette sans bruit et descendit m'atteler à la préparation du repas de midi sachant qu'il ne se reveillerait pas avant des heures.

Tante Aly me salua à peine quand elle entra dans la cuisine.
Je voulus lui annoncer que son fils était rentré mais elle ne me laissa pas en placer une.

- Je passe le week-end chez Taloula, pas la peine de m'attendre pour les repas. Dit-Elle en sortant de la cuisine.

Elle m'énervait à agir comme une adolescente. Dès fois j'avais l'impression de revoir Maya.

Je donnais à Fatou son week-end pour me retrouver seule avec mon époux.

Amine dormait toujours à 13h. Il ronflait même.  Le pauvre chou
Après avoir fini de préparer son plat préféré, du bon riz au poisson rouge, de qualité supérieure, je pris un bain parfumé, mis une longue robe noire qui soulignait mes formes, très sexy, je fis même l'effort de m' attacher ma tignasse rebelle et volumineuse, cela tirait les traits de mon visage et me rendait  un air plus mature.
Je mis de l'encens partout.
" seuy seuy bi". J'étais prête à agir comme une vraie femme.

La semaine d'avant, j'avais accompagnée Lily, ma Belle sœur dans un magasin de lingerie. J'avais suivi son exemple et avait acheté des trucs totalement nouveaux pour moi, nuisettes et autres. Bien que je n'avais jamais touché la valise que mes badienes m'avaient donné.
Donc sous ma robe, j'avais mis une paire de porte jarretelles assortie à mon ensemble de lingerie.

Le voir endormi, la chemise entrouverte sur son torse m'avait émoustillée. J'avais envie de lui et les choses avaient assez tiré en longueur, je voulais consommer ce mariage et j'allais le faire, le soir même.

À 15heures, il dormait toujours. Qu'avait il donc pu faire pour être aussi fatiguée.
Je montais ouvrir les rideaux. Il ne se réveilla toujours pas.
Je fis exprès de laisser tomber un pot de crème et il ouvrit doucement les paupières.
Enfin.

- Bonjour, lui dis-je en approchant de lui. Votre altesse a t-elle bien dormi?

- Hun, quelle heure est-il? Demanda t-il bougon.

Toujours de mauvaise humeur le matin. Pff...

- 15heures.

Il s'étira longuement.

- Approches? Ordonna t-il.

Je le regardai suspicieusement mais obtempérais.

Il tapota la place sur le lit.

- Bonjour! Dit-il quand je prit place.

- Tu aurais pu me répondre tout à l'heure, non?

- T'es magnifique ce matin. Continua t-il ignorant complètement ma question .

- Ce matin seulement? M'indignai-je.

- Tu m'embrasse?

Il n'était pas sérieux. Si je ne le connaissais pas, Je me serai peut-être fâchée.
Heureusement pour lui....

- Djougal sangou!( vas prendre une douche.) Lui dis-je en me levant.

- Que je prenne un bain?

- Tu vois, tu comprends quand tu veux. Je t'ai fait couler un bain. Je t'attends en bas pour déjeuner. Dis-je en sortant de la chambre.

Il descendit vint minutes plus tard, frais et pimpant avec un tapis de prière dans les bras.

Je le laissais prier avant de lui servir le repas qu'il dévora très rapidement.

J'avais fini et débarrasser et je le rejoignis dans le salon avec la ferme intention de le chauffer et l'allumer, mais je le trouvais endormi dans le canapé les bras ballant.

Tchip.
J'étais hyper énervée. Qu'avait -il à  dormir comme ça? Moh.

Je passais toute ma frustration dans la préparation du dîner.
À 17h il ne se réveillait toujours pas. Je le réveillait en lui donnant une énorme tape sur le dos.

- Milou! Gronde t-il sans que je lui réponde.

J'étais déjà installée sur mon tapis de prière. J'attendais qu'il vienne diriger la prière du takussan. Il me dépassa en me lançant un Tchip.

Moh.

Je le trouvais encore entrain de dormir dans notre lit après.
Cette fois-ci je pleurai franchement.
Frustration
Colère
Mais surtout, frustration.

Je pris un bain d'environ une heure de temps. Je pleurai tout au long. Pourquoi? Vous même vous savez.

Je ressortis, les yeux tous rouges et les lèvres gonflées.
Il dormait toujours.

Je prit la décision de ne pas faire d'effort.
Marre de lui.

Je mis un ensemble de lingerie en dentelle, tout simple.
Pas pour lui dé, mais parce que ça me remontait le moral.

J'étais entrain de mettre mon lait pour le corps quand je sentis une main sur ma taille.

Tchip. Doumako sah falei.

Je le vis à travers le miroir, il se tenait derrière moi et me regardait de ses yeux là. Ceux que j'avais espéré voir toute la journée.

Mais j'étais trop en rogne.

Il enfoui son visage dans mon cou, me faisant gémir, malgré moi.
Maintenant qu'il connaissait mon point faible...

- Amine laisses moi passer je dois finir le dîner. Dis-je d'un ton ferme.

- Hum... ça peut pas attendre? Objecta t-il en me mordillant le lobe de l'oreille.

- Non. Fis-je en me dégageant.

Je mis ma robe noire, qui m'arrivait au genou et qui était décolleté derrière, juste au dessus des fesses. Hyper sexy si vous demandez.

Il me débordait littéralement des yeux.

- Qu'est ce que j'ai fait, encore? Demanda t-il.

- Ah tu sais au tu as fait quelque chose!

- Avec ton attitude là, c'est pas un mystère.

- Tu m'as ignorée toute la journée. Voilà ce que tu as fait! Criais-je en mettant mes escarpins.

- Mais j'étais fatigué je me reposais. Tu recommences avec tes caprices.

Pour toute réponse, je partit furieusement vers la cuisine.

Caprice hein.
Il allait voir caprice.

Je dressai la table et chauffait le dîner. J'étais toujours en rogne. Donc c'est un texto que je lui envoyai pour lui dire de descendre manger.

Il se présenta devant moi quelques minutes plus tard, les mains cachées dans le dos.

- T'es toujours fâchée princesse?

Je ne répondis pas. Me contentant de ranger les assiettes.

- Princesse? Ah d'accord. Alors je vais pas te donner ton cadeau. Dit il en mettant quelque chose dans sa poche.

Je levai un sourcil interrogateur.
Le fourbe. Il savait que j'adorais les cadeau. Chantage.

- Attends, c'est quoi?

- Pas de cadeau pour les demoiselles capricieuse. Dit il en retournant à la salle à manger.

Pff...

Je servis le dîner et les premières minutes se passèrent en silence.
Mais je commençais à trouver cette situation pesante, et puis il était trop sexy avec sa chemise ce regard fâché là.

- Amine. C'est quoi? Tentais-je.

Il ne répondit pas.
Ah bon.

Je me levai doucement en tirant sur ma robe, ce qui dévoilait un peu plus ma poitrine rehaussée par le décolleté.

Je me dandinais jusqu'à lui et lui prit doucement la fourchette et le couteau de ses mains. Il se laissa faire avec un air blasé.

- Amine ioe tamit boul ma méré. ( ne te fâches pas). Dis-je dans une moue en  posant ma tête sur son épaule.

Son wolof était approximatif,  Mais je savais qu'il allait comprendre.

- T'es sûre que c'est pas à cause du cadeau que tu me fais les yeux doux? Demanda t-il en esquissant un presque sourire.

- Sûre!

Je m'approchais et posais mes lèvres sur les siennes.
Enfin.

- Tu promets d'arrêter tes caprices, Milou?

- Juré, craché.

Il soupire et tirai de sa poche un petit écrin, bleu de nuit.

Un écrin, un écrin...
Ça contenait forcément un bijou.
J'étais déjà touchée, émue avant qu'il n'ouvre la petite boîte. C'était quand même un bijou

Ma surprise fut totale quand il l'ouvrir.
Elle brillait de mille feu, bien que la pierre était petite, j'adorais.

Aucun mot ne franchit mes lèvres quand il glissa la bague à mon doigt.
Une bague, avec ma pierre préférée.

- C'est un

- C'est un...

- ...Lapis lazuli. Continua t-il.

Mon coeur débordait de bonheur.

- Comment t'a su? Demandais-je d'une voix tremblante.

- Lily...

En effet sa soeur m'avait demandé au détour d'une conversation quelle était ma pierre préféré.
Elle m'avait joué un tour.

- J'ai pensé que tu devais être sans doute, la seule mariée à notre époque à ne pas avoir de bague... Justifia t-il un peu gêné.

Je hochai la tête en effaçant furtivement une larme.

- T'es devenu romantique dis-donc. Taquinai-je.

Il sourit en passant une main dans ses cheveux. Signe de sa gêne.

- Merci, c'est le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait.

Il sourit et m'attira à lui.
Je pris place sur des genoux et posai ma tête sur ses épaules.

J'étais bien comme ça. Et puis  il venait de me montrer qu'il était prêt à s'engager, et qu'il tenait à moi. Je ne l'ai jamais vu agir avec autant de douceur avec personne, sauf peut-être ses neveux.

Il avait changé.
Qui l'eût cru?

Je repris place et on continua à dîner, un dîner chargé d'un tension plus qu' électrique.
On ne cessait de se couler des regards langoureux. Surtout moi.
Je ne me savais pas aussi charmeuse.

À la fin du dîner, je lui servis un bon jus de gingembre fait par mes soins.
Ah oui. Vous comprenez pourquoi...

À la fin du repas, il s'était installé devant la télé et je montai pour le changer, mettre un truc plus léger.

Je n'étais vêtue que de mes sous vêtements, j'allais mettre une autre robe quand je sentis une main sur ma taille.
Je me retournai pour lui faire face.
Il plongea des yeux dans les miens. J'y lus tout ce que j'avais voulu y voir.
Du désir.

Ses prunelle étaient plus sombre que d'habitude, et sa chemise noire lui donnait un air diablement sexy.

Je me mordillais la lèvre sans le faire exprès.

- J'ai tellement envie de  toi que j'ai mal. Annonça t-il avec son sérieux habituel.

- Qu'est- ce qui te retient?

- Je ne veux pas te brusquer. Répondit-il.

C'était le moment où jamais.

- J'ai tout autant envie de toi.

On aurait dit qu'il n'attendait que ça pour prendre mes lèvres.
Je ne me retiens pas non plus.

On se dévorait la bouche, rageusement.

Très rapidement je lui enlevai sa chemise, j'avais besoin de sentir son corps.
Ses mains passaient partout sur mon corps, j'en voulais plus.

Je frissonnais de la tête au pied quand il enleva mon soutient gorge.
Mes seins se dressèrent fièrement devant lui. Il les regardait avec envie avant de s'approcher et les mordiller tour à tour.

Moi, j'avais déjà quitté la planète terre pour Vénus. J'étais ailleurs.
Autre part...

Je gémissais sans pouvoir me retenir.

Je n'avais même pas remarqué qu'il m'avait porté jusqu'à notre lit. Il se tint au dessus de moi et commença à laisser une traînée de baisers sur mon cou , mes épaules, mon ventre, mon nombril, pour descendre plus bas.

Il tirait doucement sur ma culotte, prenant tout le temps de me contempler, son regard me rendait ivre.
Je n'avais pas peur, juste le vertige.

- Tu es parfaite. Dit il après avoir jeté je ne sais où mon string en dentelle.

S'il voulait me rendre folle , il y était arrivé.
Ces mots avaient eu de don de faire grimper mon plaisir en flèche.
Je me jetais sur sa ceinture sans réfléchir.
J'avais aussi envie de le regarder. Lui et son corps si parfait.

J'avais envie de plus. Bien plus.

Je voyais son désir pour moi, il était énorme, dur, fière, ça me rendit encore plus déchaînée.

Cette nuit la, il me fit sienne.
Mais ça, je vous en parlerai plus tard.

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Alors la famille.! J'ai tellement apprécié vos commentaires que je vous mets la suite en avance.

bisous. LOVE U

Pardon mais...je t'a...