***Cotonou-Quartier Jak***

***Halik***

Je rentre de ce dîner comme sonné. J'ai essayé de me maîtriser tout au long de la soirée, afin de ne rien laisser paraître de ce que je ressentais. Maya, je murmure ce prénom plusieurs fois pour bien m'assurer que je ne rêvais pas.

Je me serre un verre de whisky et je vais m'installer dans la pénombre de ma chambre j'avais besoin de réfléchir. Je me laisse envahir par les souvenirs : notre rencontre au café, la soirée à l'hôtel...

***Recife***

***Halik***

J'allume les lampes dans ma suite , nous nous regardons comme deux gamins ayant fugué. J'avais besoin de la toucher et de la sentir près de moi. Nous ne parlons pas beaucoup. Je pose ma main sur sa joue, je me penche pour l'embrasser et je lui mordille la lèvre inférieure, elle gémit et s'accroche à moi. Fébrile, je la débarrasse de  sa robe et la pose délicatement sur le lit. Elle est tellement menue que j'ai peur de la casser. Je trace avec ma langue un sillon de feu et descend tout en bas. Dès que je la lèche, elle se cambre. Elle a bon goût et je trouve tout de suite mon paradis. J'insère un doigt en elle, tout en continuant de la sucer, je tourmente un peu son bouton et là je la sens perdre pied...Elle est secouée par un orgasme...hum un bon début. Je remonte et l'embrasse goulûment, nos langues se cherchent, je lui pince un téton et prend l'autre dans ma bouche.

Lorsque je la sens prête, je mets une protection et la pénètre. Elle m'enfonce ses ongles dans le dos, je lui murmure des mots doux et commence à bouger en elle d'abord doucement puis de plus en plus vite, nous atteignons ensemble les sommets.

Nous nous sommes aimés toute la nuit, comme si nos vies en dépendait. Nous nous sommes explorés avec la même fougue. J'étais émerveillé par son corps, sa réceptivité...comme mon autre moi. J'avais ce besoin permanent de me perdre en elle, on avait pas besoin de mots.

Finalement nous nous écroulons de fatigue, je me suis endormi en elle, dans la position du paresseux (ah ça des positions on en a exploré hein! n tout cas connaisseurs connaît). Plus tard, je l'ai senti bougé, j'ai passé ma main sur sa taille puis je me suis rendormi... Mal m'en a pris. Je me suis réveillé comme fou, elle n'était nulle part! Si mon lit et mes vêtements n'étaient pas en désordre j'aurais cru avoir rêvé.

Je me suis renseigné auprès des organisateurs de la soirée à l'hôtel, rien...Je suis retourné tous les jours au café rien. Le plus gros frein est que je ne pouvais que la décrire je ne savais rien d'elle....J'étais frustré, plusieurs fois j'ai cru la reconnaître dans les rues de Récife, à New York, en Afrique du Sud, partout où m'emmenait mes affaires! Sept ans que je gère ce sentiment, ce manque, ce vide! Et là ce soir elle était juste là, à coté de moi, très proche et en même temps insaisissable... Elle appartient désormais à un autre.

***Cotonou-Quartier Jak***

Je me redresse, après tout ça j'ai besoin d'une bonne douche froide. L'eau coulait sur mon corps mais j'y étais indifférent. Je l'ai retrouvé et je ne la laisserai pas m'échapper à nouveau...Je ne sais pas ce qui va ce passer mon instinct me souffle de laisser les choses se faire d'elle-même. Je reste à Cotonou, d'ici je peux gérer mes affaires de toute façon du moins pour un temps.