T'en vas pas...
Write by Ionesco
Fanie laissa Ellyn réfléchir à ce qu’elle ferait et s’occupa à ranger des affaires. Ellyn ne savait que faire. Elle aimait Frederick mais n’avait plus confiance en lui avec ce qu’elle avait entendu au restaurant. Elle en était encore à ses réflexions quand Frederick qui arborait une mine défaite sonna à la porte.
- Bonsoir Fanie
- Bonsoir Frederick, dit Fanie en lui faisant la bise.
- Est-ce qu’elle veut bien m’écouter ?
- Monte la voir tu sauras par toi-même. Elle s’est un peu calmée.
- Okay, merci. Je vais par où?
- Tu prends les escaliers, la deuxième porte à droite.
- Merci.
- Fred… Ne lui brise pas le cœur sinon t’auras affaire a moi.
- Ca n’arrivera pas Fanie.
Frederick n’eut aucun mal à retrouver la chambre. Il frappa à la porte et entra. Ellyn était allongée sur le lit les yeux fermés.
- Fanie qui a sonné ?
- C’est moi, Frederick.
Ellyn sursauta en entendant sa voix et s’assit sur le lit.
- Je peux entrer ? demanda Frederick.
- Tu es déjà entré !
- Excuse moi…Tu veux bien m’écouter ?
- Oui, vas y mais avant, je tiens à m’excuser pour ma réaction de tout à l’heure. Je me suis emportée sans te laisser t’expliquer et je m’en excuse.
- Tu n’as pas à t’excuser chérie. J’aurais presque réagit comme ça si j’étais à ta place. Mais tu sais qu’il n’y a rien entre elle et moi. Je te l’ai maintes fois dis. Alors s’il te plait peu importe ce qu’elle fera, ne la croit pas.
- D’accord chéri. Mais fais le lui comprendre pour ne plus qu’elle t’embête de la sorte. Je ne la supporte pas.
- Moi, je ne supporte pas de te voir pleurer.
- C’est toi qui me fais pleurer, lui dit-elle, lui donnant un léger coup sur la poitrine.
Frederick l’attira à lui et l’embrassa longtemps.
- Tu reste avec moi ce soir ? fit-il malicieux.
- Non mon ange, je t’ai dis que j’ai des devoirs à rendre et je n’ai encore rien fait. En plus, mes parents refuseront.
- Et si je leur parlais ?
- C’est non, non et non, dit Ellyn.
- S’il te plait… Comme ça tu verras qu’elle ne racontait que des bobards et si jamais elle vient, tu pourras la mettre dehors.
- Non !
- Tu ne connais pas la maison. Ce serait une occasion pour enfin la connaitre chérie.
- C’est non pour aujourd’hui.
- S’i te plait, chérie…
- C’est non mon ange.
- Dans ce cas, je demanderais directement à tes parents. Ton père me soutient toujours, il ne refusera pas.
- N’abuse pas de sa gentillesse ni de sa compréhension. Maman me laisse déjà te voir chaque week-end et ce n’est pas rien, alors n’en fait pas trop.
- Et comment je fais moi ?
- Tu prends ton mal en patience, répondit Ellyn en souriant.
- J’ai tellement envie de toi chérie. Mais tu me dis toujours non, répondit Frederick avec une moue d’enfant.
- La patience est un chemin d’or…
- Tu es mon or, Ellyn.
Le ton de sa voix était devenu grave soudainement. Ellyn le regarda et lu dans ses yeux du désir qu’il contenait mal. Frederick la dévorait du regard. Il la trouvait si désirable qu’il avait du mal à le cacher. Le silence se faisait de plus en plus pesant dans la chambre. Frederick rompit le premier le silence devant la petite mine d’Ellyn qui le suppliait presque du regard.
- D’accord. Excuse-moi d’avoir autant insisté … Il serait mieux qu’on sorte d’ici, tu ne trouves pas ?
- Si, si. Dit Ellyn en prenant la main que lui tendait Frederick
Ils trouvèrent Fanie au salon devant la télévision
- Enfin! Ca a mis du temps pour la convaincre mon Dieu !
Ellyn et Frederick éclatèrent de rire.
- Oui elle est plutôt coriace cette fille, fit Frederick
S’adressant à Fanie, il dit :
- Merci pour ton aide Fanie.
De rien. J’aime la voir heureuse et avec cet air. Quand elle est à tes cotés, elle sourit et son visage rayonne de bonheur.
- Eh ! Vous deux ! Je suis là hein !
- Oui, oui, on le sait, renchérirent Fanie et Frederick.
- Fanie, permet s’il te plait qu’on prenne congé de toi.
- Okay les tourtereaux. Allez-y aux retrouvailles.
- On te le doit, alors on ne pourrait la fêter sans toi. Je dois juste la ramener à temps sinon on sera puni.
- Ah d’accord, les parents ! On dirait qu’ils ne l’ont pas vécu aussi. Rentrez bien dans ce cas.
Fanie les raccompagna jusqu’au portail et ils se laissèrent.
Ellyn et Frederick arrivèrent chez Ellyn aux environs de 20h. Frederick dina chez les parents de celle-ci et rentra juste après. Une fois rentré, il ordonna a son gardien de ne laisser entrer personne sans son autorisation et il monta en chambre. La journée avait été épuisante. Le lendemain il reprenait le travail.